mardi, 20 mai 2025
Souvenir d'enfance : L'OCULISTE de MAUBEUGE
Ma mère a eu 5 enfants dont 3 ont porté des lunettes dès l'école primaire.
Je fais partie des 3, j'ai porté mes 1ères lunettes à l'âge de 8 ans.
Tous les ans à la même époque, ce devait être pendant les grandes vacances, nous prenions le train pour nous rendre au rendez-vous fixé par l'oculiste. Dans notre petite ville, à part les médecins généralistes, il n'y avait pas de médecins spécialistes.
Arrivés à la gare, nous nous dirigions vers les faubourgs. Dans une rue toute droite, des maisons individuelles se succédaient. C'est dans l'une d'elles que notre oculiste exerçait. Dans la salle d'attente, les volets fermés, une faible lumière nous accueillait ainsi qu'un canapé et quelques fauteuils.
Je demandais à ma mère pourquoi nous étions dans le presque noir. Elle m'expliquait que c'était pour prendre soin de nos yeux.
Puis nous passions une par une dans le bureau de l'oculiste.
Quand nous sortions de ce rendez-vous, ordonnance à la main, nous allions commander nos nouveaux verres chez l'opticien de notre petite ville et quelquefois changer en même temps nos montures, car en grandissant nos lunettes devenaient trop petites.
J'avais du mal à m'y habituer les premiers jours et je manquais de tomber car je levais trop haut mes pieds pour monter ou descendre du trottoir.
18:12 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : souvenirs, enfance, médecin, ophtalmo, train, famille, cuture
jeudi, 31 octobre 2024
AU JARDIN CES TROIS DERNIERS JOURS D'OCTOBRE
16:47 Publié dans Jardinage | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : jardin, jardinage, plantes, fleurs, roses, mante religieuse, cuture
mardi, 31 mai 2022
REVEIL (Georges CHENNEVIERE 1884-1927)
Je n'ai pas ouvert les yeux,
Et je sens que le jour point.
Mon corps reste dans le lit,
Mais mon âme est déjà loin.
Elle goûte parmi l'aube
Un bonheur aérien,
Et revient de temps en temps
Me rappeler que j'existe.
La fenêtre est grande ouverte
Avec le store baissé.
Je suis baigné du même air
Que les feuilles et les nids...
On dirait que les oiseaux
Chantent tous dans le même arbre,
Et j'entends le bruit d'épingles
De leurs pattes sur les toits.
On n'a pas encor marché
Sur le sable des jardins,
Et toutes les rues sans hommes
Sont pareilles à des routes.
On arrose la chaussée ;
Mes draps me semblent plus frais.
Je sens l'odeur du savon
Qui est près de la cuvette.
Le fleuve s'est rajeuni
D'une eau qui a traversé
Les campagnes et la nuit.
Remorqueur, tu peux chanter.
Le canal n'a plus de rides :
Marinier, tu peux partir.
L'aube est pleine de voyages
Qui ne devraient pas finir...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Chennevi%C3%A8re
16:39 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, poème, poète, écriture, vers, cuture, auteur