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jeudi, 12 septembre 2013

CHANSON DE GRAND-PERE

Dansez, les petites filles,

Toutes en rond.

En vous voyant si gentilles,

Les bois riront.

Dansez, les petites reines,

Toutes en rond.

Les amoureux sous les frênes,

S'embrasseront.

Dansez, les petites folles,

Toutes en rond.

Les bouquins dans les écoles,

Bougonneront.

Dansez, les petites belles,

Toutes en rond.

Les oiseaux avec leurs ailes,

Applaudiront.

Dansez les petites fées,

Toutes en rond.

Dansez, de bleuets coiffées,

L'aurore au front.

Dansez, les petites femmes,

Toutes en rond.

Les messieurs diront aux dames,

Ce qu'ils voudront.

(Victor HUGO)

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vendredi, 06 septembre 2013

TRACER DES ROUTES

 

Tracer

Des routes

Suivre

Son chemin

Marcher là

Où des hommes

Ont bataillé

Sont morts

Depuis longtemps

Chercher

La moindre

Trace

Du passé.

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samedi, 24 août 2013

FILS ET TOILES

La vie se tricote

Et se détricote

Le bonheur se défile

Les soucis s'enfilent

Ils te piquent ton coeur

Tu dessines des fleurs

Au fil de tes toiles

Sur des échantillons

Des croix en médaillon

Gondolent les motifs

De tes soucis chétifs.

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lundi, 12 août 2013

IL EST PARTI...

Il est parti

Au coeur de l'été

Sans me regarder

Dans son habit noir

Il est passé

A côté de moi

Je l'ai questionné

N'a rien répondu

M'a tourné le dos.

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samedi, 27 juillet 2013

UN ENFANT

Un enfant pleure

Il a froid dans le coeur

Oubliant de pleurer

Il regarde son père

Puis ses pieds sous l'eau claire.

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vendredi, 14 juin 2013

L'ALOUETTE

Sur les parcelles des champs

Baigne le soleil tranchant

L'alouette ébouriffée

Cherche une terre griffée

Son camouflage ordonné

Sur ses plumes badigeonné

Fait d'elle une duchesse

Volant avec allégresse

Et si la caille des blés

Avec son chant redoublé

Vient faire la demoiselle

L'alouette fait du zèle.

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samedi, 25 mai 2013

LE POUVOIR DES FLEURS

Le pouvoir des fleurs

Et de leurs couleurs

Au fil des saisons

Reines des balcons

Des jardins, des champs,

Le pouvoir des fleurs

Au fond de mon coeur

Rien n'est plus touchant

Mai s'est installé

Mai s'est emballé

Le pouvoir des fleurs

Et de leurs couleurs

Au milieu des champs

Rien n'est plus touchant.

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jeudi, 23 mai 2013

MON HOMMAGE A GEORGES MOUSTAKI


 

lundi, 13 mai 2013

ALBUMS

Photos triées

Questions posées

Photos rangées

Réponses données

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samedi, 06 avril 2013

PETITE MORT POUR RIRE (Tristan CORBIERE)

Va vite, léger peigneur de comètes !

Les herbes au vent seront tes cheveux ;

De ton oeil béant jailliront les feux

Follets, prisonniers dans les pauvres têtes...

Les fleurs de tombeau qu'on nomme Amourettes

Foisonneront plein ton rire terreux...

Et les myosotis, ces fleurs d'oubliettes...

Ne fais pas le lourd : cercueils de poètes

Pour les croque-morts sont de simples jeux,

Boites à violon qui sonnent le creux...

Ils te croiront mort - Les bourgeois sont bêtes -

Va vite, léger peigneur de comètes !

 

(Edouard-Joachim Corbière, dit Tristan Corbière, né en Bretagne au manoir de Coat Congar, est le fils d'un homme de lettres, capitaine au long cours et directeur de la chambre de commerce de Morlaix. Comme son père, Edouard voulait naviguer, mais des crises de rhumatismes l'obligent à interrompre ses études à 15 ans. Installé près de Roscoff, il en hante les cabarets. On se moque de sa longue silhouette, de sa laideur. Malgré ses problèmes pulmonaires, il sort en mer par tous les temps. S'étant lié à des peintres en vacances, il suit l'un d'entre eux en Italie et, lors du voyage, qui le déçoit, renconre Armida Joséfina Cuchiani, qu'il rebaptise Marcelle. Elle est déjà la maîtresse d'un hobereau français et devient sa muse avec la complicité de l'amant en titre.

Il suit le couple à Paris, collabore à une revue et fait publier à compte d'auteur son unique recueil poétiques, Les Amours jaunes, qui passe complètement inaperçu (1873).

L'année suivante, on le trouve, un soir de décembre, gisant dans sa chambre en tenue de soirée. Marcelle tente de le soigner avant que la mère du poète ne le fasse revenir à Morlaix, où il s'éteint le 1er mars 1875, l'année de ses 30 ans, en pressant sur sa poitrine une touffe de bruyères en fleur.

Ce n'est que 10 ans après leur parution que Verlaine, touché par le destin et le génie de ce poète maudit, révèlera Les Amours jaunes au public).

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