samedi, 20 avril 2013
UNE ROSE
Ma 8ème réalisation avec des crayons de couleurs en presque 3 heures.
15:38 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : loisirs, dessin, couleurs, culture, fleurs, printemps
mercredi, 17 avril 2013
PETIT BONHEUR
14:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : musique, chansons, bonheur, culture, société, psychologie
mardi, 09 avril 2013
BONJOUR TRISTESSE (Françoise SAGAN)
Je passais par toutes les affres de l'introspection sans, pour cela, me réconcilier avec moi-même. "Ce sentiment, pensais-je, ce sentiment à l'égard d'Anne est bête et pauvre, comme ce désir de la séparer de mon père est féroce".
Mais, après tout, pourquoi me juger ainsi ? Etant simplement moi, n'étais-je pas libre d'éprouver ce qui arrivait. Pour la première fois de ma vie, ce "moi" semblait se partager et la découverte d'une telle dualité m'étonnait prodigieusement. Je trouvais de bonnes excuses, je me les murmurais à moi-même, me jugeant sincère, et brusquement un autre "moi" surgissait, qui s'inscrivait en faux contre mes propres arguments, me criant que je m'abusais moi-même, bien qu'ils eussent toutes les apparences de la vérité. Mais n'était-ce pas, en fait, cet autre qui me trompait ? Cette lucidité n'était-elle pas la pire des erreurs ? Je me débattais des heures entières dans ma chambre pour savoir si la crainte, l'hostilité que m'inspirait Anne à présent se justifiaient ou si je n'étais qu'une petite jeune fille égoïste et gâtée en veine de fausse indépendance.
En attendant, je maigrissais un peu plus chaque jour, je ne faisais que dormir sur la plage et, aux repas, je gardais malgré moi un silence anxieux qui finissait par les gêner. Je regardais Anne, je l'épiais sans cesse, je me disais tout au long du repas : "Ce geste qu'elle a eu vers lui, n'est-ce pas l'amour, un amour comme il n'en aura jamais d'autre ? Et ce sourire vers moi avec ce fond d'inquiétude dans les yeux, comment pourrais-je lui en vouloir ?" Mais, soudain, elle disait : "Quand nous serons rentrés, Raymond..." Alors l'idée qu'elle allait partager notre vie, y intervenir, me hérissait.
10:22 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : auteur, écriture, littérature, société, livre, culture
samedi, 06 avril 2013
PETITE MORT POUR RIRE (Tristan CORBIERE)
Va vite, léger peigneur de comètes !
Les herbes au vent seront tes cheveux ;
De ton oeil béant jailliront les feux
Follets, prisonniers dans les pauvres têtes...
Les fleurs de tombeau qu'on nomme Amourettes
Foisonneront plein ton rire terreux...
Et les myosotis, ces fleurs d'oubliettes...
Ne fais pas le lourd : cercueils de poètes
Pour les croque-morts sont de simples jeux,
Boites à violon qui sonnent le creux...
Ils te croiront mort - Les bourgeois sont bêtes -
Va vite, léger peigneur de comètes !
(Edouard-Joachim Corbière, dit Tristan Corbière, né en Bretagne au manoir de Coat Congar, est le fils d'un homme de lettres, capitaine au long cours et directeur de la chambre de commerce de Morlaix. Comme son père, Edouard voulait naviguer, mais des crises de rhumatismes l'obligent à interrompre ses études à 15 ans. Installé près de Roscoff, il en hante les cabarets. On se moque de sa longue silhouette, de sa laideur. Malgré ses problèmes pulmonaires, il sort en mer par tous les temps. S'étant lié à des peintres en vacances, il suit l'un d'entre eux en Italie et, lors du voyage, qui le déçoit, renconre Armida Joséfina Cuchiani, qu'il rebaptise Marcelle. Elle est déjà la maîtresse d'un hobereau français et devient sa muse avec la complicité de l'amant en titre.
Il suit le couple à Paris, collabore à une revue et fait publier à compte d'auteur son unique recueil poétiques, Les Amours jaunes, qui passe complètement inaperçu (1873).
L'année suivante, on le trouve, un soir de décembre, gisant dans sa chambre en tenue de soirée. Marcelle tente de le soigner avant que la mère du poète ne le fasse revenir à Morlaix, où il s'éteint le 1er mars 1875, l'année de ses 30 ans, en pressant sur sa poitrine une touffe de bruyères en fleur.
Ce n'est que 10 ans après leur parution que Verlaine, touché par le destin et le génie de ce poète maudit, révèlera Les Amours jaunes au public).
16:20 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poète, écriture, poème, société, livre, culture
vendredi, 29 mars 2013
OEUVRE D'ART
Une oeuvre d'art est le messager du parfum du lotus caché, la floraison invisible de l'esprit.
(Ecritures sanscrites)
Une oeuvre d'art n'est supérieure que si elle est, en même temps, un symbole et l'expression exacte d'une réalité (MAUPASSANT, La morte).
Les oeuvres d'art sont d'une infinie solitude, rien n'est pire que la critique pour les aborder. Seul l'amour peut les saisir, les garder, être juste envers elles.
(R. M. RILKE, Lettres à un jeune poëte).
Ce qui nous impressionne dans une oeuvre d'art est bien rarement l'oeuvre en elle-même, mais l'idée que les autres s'en font, et c'est pourquoi sa valeur commerciale subit d'énormes changements.)
(G. LE BON).
14:17 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : citations, culture, écriture, livres, littérature, société
mardi, 26 mars 2013
VILLA-LOUPIAN et MUSEE de SITE GALLO ROMAIN entre MONTPELLIER et BEZIERS
Hier après midi je me suis rendue au Musée de LOUPIAN (Hérault) avec mon mari pour voir la villa gallo-romaine de LOUPIAN.
http://www.loupian.fr/Villa_Gallo-Romaine.htm
La visite était guidée et nous avons passé un très bon moment.
Je vous invite à découvrir d'autres photos sur mon 3ème blog en cliquant sur le lien en-dessous de cette photo (prise à l'intérieur du musée et qui reconstitue un des bassins des thermes cerné de sa mosaïque d'origine).
http://nordetsud.hautetfort.com/
18:19 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : culture, archéologie, tourisme, région, sud, histoire
dimanche, 17 mars 2013
UN ETRE ACHEVE ?
Aimer sa propre personne signifie apprécier ce qu'on est, être souvent d'accord avec les actes que l'on pose, et aussi considérer que l'on n'est pas un être achevé, ce qui signifie que l'on sait que l'on peut évoluer.
(René de Lassus).
14:54 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : citations, écriture, livre, culture, psychologie
samedi, 16 mars 2013
MEMOIRE
Pourquoi faut-il que nous ayons assez de mémoire pour retenir jusqu'aux moindres particularités de ce qui nous est arrivé et que nous n'en ayons pas assez pour nous souvenir combien de fois nous les avons contées à une même personne ?
(LA ROCHEFOUCAULD - Réflexions ou Sentences et Maximes morales)
14:56 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : citations, écriture, livres, psychologie, culture
dimanche, 16 décembre 2012
HASARD (J. M. G. LE CLEZIO)
Pour ses cinquante ans, MOGUER avait fait une folie. Il avait réalisé son rêve de gosse, en faisant construire sur ses plans, dans les chantiers navals de Turku en Finlande, un voilier de quatre-vingts pieds principalement en acajou, effilé comme une aile d'albatros, auquel il avait donné le nom de Azzar, en souvenir de la petite fleur d'oranger qui ornait la face heureuse du dé avec lequel il se mesurait à la fortune, quand il était adolescent à Barcelone, sur les Ramblas. Il avait veillé à la réalisation du navire jusque dans les moindres détails, choisissant les essences qui lambrissaient l'intérieur, la décoration, et chaque élément qui devait contribuer à faire du Azzar à la fois sa résidence idéale et son bureau de production.
Il avait apporté un soin tout particulier à la cabine avant - il l'appelait pompeusement la cabine de l'armateur - dessinant un lit monumental et triangulaire qui occupait l'extrémité de la proue. Un lit où les rêves devaient pouvoir se prolonger au-delà du sommeil, dans des draps de satin noir, une sorte de radeau de luxe pour dérive amoureuse, ou simplement un oubli du monde dans le bercement soyeux des vagues contre l'étrave, quelque part entre les îles et la terre ferme...
Contiguë à la chambre, il avait fait aménager une salle de bains en bois gris, d'où, depuis une immense baignoire turquoise, il pouvait deviner la ligne sombre de l'horizon. Enfin, parce qu'il ne voulait dépendre de personne, il s'était ingénié à tout ce qui pouvait simplifier la manoeuvre, en reliant les treuils et les cordages à un tableau électrique qu'il pouvait commander tout seul depuis le cockpit.
17:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature, livres, culture, écriture le clezio
dimanche, 09 décembre 2012
MES LIVRES DEDICACES
Si vous souhaitez recevoir mes livres dédicacés, plutôt que de passer par TheBookEdition, contactez-moi en me laissant un commentaire ici ou par mail.
12:36 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : livres, littérature, écriture, société, guerre 14-18, romans, culture