vendredi, 15 juillet 2011
CONSEILS AU BON VOYAGEUR (VICTOR SEGALEN 1878-1912)
Ville au bout de la route et route prolongeant la ville : ne choisis donc pas l'une ou l'autre, mais l'une et l'autre bien alternées.
Montagne encerclant ton regard le rabat et le contient que la plaine ronde libère.
Aime à sauter roches et marches ; mais caresse les dalles où le pied pose bien à plat.
Repose-toi du son dans le silence et, du silence, daigne revenir au son.
Seul si tu peux, si tu sais être seul, déverse-toi parfois jusqu'à la foule.
Garde bien d'élire un asile.
Ne crois pas à la vertu d'une vertu durable ; romps-la de quelque forte épice qui brûle et morde et donne un goût même à la fadeur.
Ainsi, sans arrêt ni faux pas, sans licol et sans étable, sans mérites, ni peines, tu parviendras, non point, ami, au marais des joies immortelles,
Mais aux remous pleins d'ivresses du grand fleuve Diversité.
Né à BREST le 14 janvier 1878, médecin de la marine, Victor SEGALEN fit paraître le Recueil "STELES" en 1912, dont ce poème qui se trouve dans la section STELES DU BORD DU CHEMIN.
http://www.scribd.com/doc/2324485/Steles
14:51 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, poèmes, écriture, livre, littérature
mardi, 12 juillet 2011
SUR LES GALETS
Sur les galets tes pieds nus
Regardent le ciel au-dessus.
Trouveras-tu des oursins,
Des palourdes, des buccins ?
Pas de château de sable
Ni même de contrescarpe
Et dans la mer semblable
A une grande écharpe
S'agitent des petits enfants
Riant et s'éclaboussant.
18:51 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : écriture, poésie, poèmes, poètes, vacances, société
jeudi, 07 juillet 2011
OCEAN'S SONGS (Olivier de Kersauson)
La terre ne m'intéresse pas du tout. Sauf quand elle est frangée par la mer, alors elle est belle : un champ de blé agité par les brises marines où se mêlent l'odeur du blé qui est en train de mûrir et l'air frais qui vient de la mer, ça c'est extraordinaire.
(En photo, une peinture de Vincent VAN GOGH, Champs de blé derrière l'hospice)
19:16 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : livre, écriture, littérature, nouvelles et textes brefs
mercredi, 06 juillet 2011
PETITE NOTE LEGERE
Un glaïeul planté il y a plusieurs années refait surface dans un coin de mon jardin : je l'avais oublié mais il revient, c'est très sympa !
On peut suivre la vie des bêtes dans la terre mais aussi dans les arbres !
19:34 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : loisirs, vacances, nature, écriture, société.
mercredi, 29 juin 2011
LE JARDIN A LA FETE
19:29 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : jardinage, fleurs, saisons, journal intime, écriture
vendredi, 24 juin 2011
SUR LA BRUME
Son regard argenté sur la brume du matin la rendait encore plus mystérieuse et plus désirable...
Elle ne pouvait pas savoir qu'il la regardait, timide, n'osant pas troubler ce merveilleux tableau qui s'offrait à lui....
Elle n'était plus très jeune, mais restait très belle, elle le resterait toujours....
16:55 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : écriture, nouvelles et textes brefs, littérature, photos
mercredi, 22 juin 2011
DOUCES HABITUDES
Aux instants sans saveurs
Des journées de labeurs
S'opposent les couleurs
Des journées de faveurs
Les devoirs délaissés
Attendent patiemment
Qu'on vienne fermement
Ranger la solitude
Et les douces habitudes.
19:15 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, poèmes, écriture, travail, société
samedi, 18 juin 2011
ANNA (QUATRE FILLES - 4 )
Pendant que Noémie se débattait dans sa relation avec Eric, Anna se pressait aux cours de Monsieur DAUGET, l'un de ses professeurs. Depuis la rentrée universitaire où elle avait eu soudain un immense flash en le voyant apparaître, elle ne manquait aucune des séances du jeudi après midi.
Elle s'y rendait avec une régularité extrême. Et pour cause ... Tous les soirs quand elle se couchait, elle revivait avec émotion l'explosion qui s'était produite encore une fois ce jeudi, comme chaque jeudi.
Il devait y avoir une explication, quelqu'un pouvait peut être donner un nom à ce bonheur intense.
Elle voulut en savoir plus et questionna Nathalie. Mais cette dernière ne lui posa que des questions. Nathalie n'avait pas de réponse directe à offrir à Anna. Elle l'invitait simplement à fouiller dans sa mémoire, dans sa propre vie.
Anna en fut très déçue...
Son moral atteignait des sommets durant un moment, puis retombait 10 mètres sous terre dans l'instant qui suivait.
Elle regarda les feuilles tombées au sol qui tourbillonnaient dans la cour de la fac. Elle frisonna et releva le col de son manteau. Elle arriva à la bibliothèque où le silence régnait. Elle sourit à Judith et à Noémie. Leurs yeux plongèrent à nouveau dans les livres étalés devant elles.
Anna vint s'asseoir à leur table et ouvrit son classeur...
16:01 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : livre, écriture, amour, société, littérature
jeudi, 09 juin 2011
MELLIN DE SAINT GELAIS
Mellin de Saint Gelais, poète français de la Renaissance, et en même temps médecin, astrologue et musicien, est né à Angoulème vers 1491. Il est décédé à Paris en 1558.
Voici un de ses Sonnets.
Il n'est point tant de barques à Venise,
D'huitres à Bourg, de lièvres en Champagne,
D'ours en Savoie et de veaux en Bretagne,
De cygnes blancs le long de la Tamise ;
Ni tant d'amour se traitant en l'église,
Ni différends aux peuples d'Allemagne,
Ni tant de gloire à un seigneur d'Espagne,
Ni tant se trouve à la cour de feintise ;
Ni tant y a de monstres en l'Afrique,
D'opinions en une République,
Ni de pardons à Rome un jour de fête ;
Ni d'avarice aux hommes de pratique,
Ni d'arguments en une Sorbonnique,
Que m'amie a de lunes en la tête.
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samedi, 04 juin 2011
LA RENCONTRE (Quatre filles - 3 )
La liaison de Noémie et d'Eric avait débuté le jour où il fêtait son anniversaire. Elle ne l'aimait pas plus qu'un autre ; elle voyait leur relation comme une erreur de parcours.
Il avait tout préparé : les gâteaux, les assiettes en carton et le champagne. Lui brûlait d'amour pour elle, du moins c'est ce qu'il lui répétait chaque jour depuis cette date. Seulement, il ne savait pas aimer, il était maladroit comme un enfant. Car il restait un enfant malgré ses 23 ans fêtés avec quelques amis, un beau jour d'été.
Le champagne aidant, il avait réussi à la conduire dans un coin retiré de l'appartement et à la faire rire. "L'alcool fait tomber les barrières", lui avait-il dit un jour.
Après le départ des autres, il avait pris soin de tourner le verrou de la porte d'entrée. Elle avait pris peur à ce moment là.
Elle regretta amèrement, mais bien trop tard, cette soirée passée avec lui car, à partir de ce jour là, il lui dicta tous ses désirs et l'inonda de cadeaux.
17:19 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : société, amour, écriture, littérature, livre