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dimanche, 28 novembre 2010

NOUVEAU TRAVAIL, NOUVELLE AMBIANCE (Le Journal de Juliette, n° 71)

Fin septembre, Juliette s'était rendue à l'antenne de l'agence pour l'emploi de sa petite ville. La Conseillère lui avait noté sur un carton jauni les coordonnées d'un syndicat où elle pouvait se présenter. Elle avait ajouté : "L'ambiance y est très familiale, vous verrez". Juliette téléphone dès le lendemain pour avoir un entretien. Une secrétaire lui fixe immédiatement un rendez-vous. Juliette s'y rend et fait bonne impression : elle est engagée dès le début du mois d'octobre, soit 3 semaines après avoir quitté son premier emploi. Entre la comptable, la secrétaire de direction, la standardiste et deux hommes âgés qui partiront à la retraite dans 2 mois, elle trouve sa place et ses collègues sont vraiment très sympathiques. La Conseillère emploi avait raison... Elle est ravie et Erika, qui occupe depuis 6 mois un poste de secrétaire dans une grande Brasserie, l'encourage et partage son bonheur.

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lundi, 06 septembre 2010

A LA TERRASSE DU CAFE (Le Journal de Juliette, n° 70)

Assise en fin d'après midi, à la terrasse d'un café, Juliette écoute son amie lui raconter son week end passé en Angleterre. Il fait gris mais il ne pleut pas. Erika parle d'un ton monocorde et d'une voix triste. "tu te rends compte de ce que j'ai passé ? Personne pour m'aider, je me suis débrouillée seule, j'ai payé le voyage et l'intervention..." Juliette sait que jamais elle ne se fera avorter, elle fera tout pour ne pas vivre la même histoire. Elle écoute attentivement car elle sait que son amie a besoin de parler à quelqu'un. Ses parents sont-ils au courant ? Peut être que la maman d'Erika le sait, mais pas son père, oh non, jamais elle n'aurait pu lui en parler. Juliette ne l'avait vu qu'une fois mais elle avait compris qu'il était impossible de se confier à lui, il n'aurait jamais accepté...

Elles restent ensemble une bonne demi-heure avant de rentrer chacune dans leur petite chambre, sans parler. Car demain matin, il faudra se lever pour aller travailler. Faire comme s'il ne s'était rien passé de grave.

Et puis, dans quelques semaines, Erika ira de mieux en mieux, mais elle restera à jamais blessée. Bien sûr, elle se mariera plus tard, aura des enfants et la vie continuera...

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dimanche, 25 juillet 2010

TRAVAIL, PROJETS ET ANNIVERSAIRES (Le Journal de Juliette, n° 69)

gateau_anniversaire.jpgJuliette travaillera tout l'été sans prendre un seul jour de vacances.

Ses parents partent à PARIS rejoindre la famille et pour fêter les 60 ans de mariage de l'oncle Emile, dans un parc, près de la Tour Eiffel.

Mady et François fêtent leur 1er anniversaire de mariage et décident de faire un enfant.

Serge le marin arrive de Bretagne afin de passer une journée à la maison. Juliette tient ses distances puisqu'il n'était pas venu pour elle. Leur histoire d'amour s'était arrêtée avant Noël, Nadette ayant doublé Juliette.

Depuis un mois, un jeune Espagnol tente d'engager la conversation avec Juliette chaque soir, quand elle sort de son travail. Elle le fuit quand elle l'aperçoit, elle n'a pas l'intention de l'encourager dans ce début de relation.

Erika annonce qu'elle va devoir se rendre en Angleterre afin de se faire avorter. Juliette est surprise par cette nouvelle. Elle soutient son amie qui semble déprimer. Erika n'a pas d'autre choix que de faire le voyage qui lui coûtera cependant beaucoup affectivement et pécuniairement.

 

samedi, 22 mai 2010

UN NOUVEAU MEUBLE (Le Journal de Juliette n° 67)

Juliette a pris possession de son nouveau "meublé" au 3ème et dernier étage d'une maison bourgeoise du centre ville, dont le propriétaire est un retraité de la gendarmerie.

De l'unique fenêtre, elle a une vue sur les bureaux de la Préfecture.

placard-decore-en-style-italien-230227.jpgUn grand placard, un lit confortable, une table et une chaise en bois, un fauteuil, un lavabos avec eau chaude et froide garnissent cette chambre que Juliette trouve à son goût.

Quand Erika rentre le soir, elle frappe dans le mur pour lui parler. Certains soirs, Juliette n'entend pas un seul bruit. Son amie est sortie faire des achats ou traîne un peu avec des copains.

Alors Juliette allume sa radio pendant qu'elle prépare son petit repas puis elle mange rapidement et fait sa toilette avant de se coucher.

Bien souvent, elle est éveillée dès 6 heures du matin par les premières voitures et les bus de la ville qui démarrent au feu rouge et qui font trembler les pavés de la rue.

Quand Erika lui demande de venir faire un petit tour avec elle, elles se dirigent vers les rues piétonnes où se trouvent les principaux magasins de vêtements du centre ville. Elles aiment regarder les vitrines en marchant tranquillement et en se racontant leurs journées passées au bureau ou un peu de leur vie.

Un jour qu'elles rentraient à la nuit tombée, une voiture s'arrête à leur hauteur. La vitre du conducteur s'ouvre et un homme se penche alors vers elles en demandant :

- c'est combien ?

Erika lui répond alors, toute surprise :

- Mais... ça va pas ?

- Oh, excusez-moi mesdemoiselles....

Et la voiture repart comme elle est venue.

Elles se mettent alors à courir de toutes leurs forces vers leur logement.

En montant les escaliers, elles s'arrêtent devant une porte au 2ème étage : le propriétaire endormi ronflait, ronflait....

Vite, elles grimpent les marches en retenant leur fou rire.... Désormais, dès qu'elles sortiront le soir, elles passeront en silence devant cette porte et se donneront le bras dans les rues.

 

dimanche, 02 mai 2010

DESERT AFFECTIF (Le Journal de Juliette n° 66)

Après 3 semaines de recherches intensives, Juliette avait trouvé un logement et du travail.

Dans une rue calme, à deux pas de la maison natale du Général de Gaulle, Juliette avait emménagé au rez de chaussée d'une petite maison.

-lavabo--b.jpgMais elle savait déjà qu'elle ne resterait pas longtemps : le lavabos ne délivrait que de l'eau froide, les WC se trouvaient dans une minuscule cour, de l'autre côté du couloir, la cuisine était au premier étage et commune à tous les locataires. 

Le matin, elle se rendait dans cette pièce blanche pour faire chauffer son café au lait sur l'unique gazinière. Elle y rencontrait quelquefois de jeunes étudiants, locataires comme elle. Elle leur disait un bonjour très bref, mangeait vite son croissant, et redescendait pressée...

Tous les jours, à la radio, elle entendait une chanson : "je n'ai eu besoin de personne pour le rencontrer un jour".... C'était le Tube du moment.

La vie amoureuse de Juliette était devenue un désert depuis plusieurs mois... Cette chanson était pour elle une bouffée d'oxygène dans sa nouvelle vie qu'elle trouvait bien morne.

Puis un jour, Erika la contacte et lui dit : "j'ai trouvé une chambre meublée dans le centre ville, tu peux venir aussi avec tes affaires car ma voisine est partie, sa chambre est libre. On pourra se voir plus souvent".

Juliette lui donne rendez-vous à la sortie de son travail et Erika lui montre son nouveau logement. Après réflexion, Juliette accepte de déménager.

Le temps de donner son préavis, Juliette rassemble ses bagages.

mercredi, 07 avril 2010

DANS LA TETE ET LE COEUR (Le Journal de Juliette, n° 65)

plan.jpgLes cours sont terminés, Juliette quitte le Centre de Formation. Elle n'y retournera que pour passer les examens.

 envelope.jpg                                                     Le 31 mars, Serge le Marin lui envoie une carte double avec photo du Porte-avions sur lequel il navigue depuis 6 mois. Il lui écrit après un silence de 3 mois sachant qu'elle a quitté le Centre de Formation. Juliette, surprise, ne sait plus quoi penser de cette relation qui n'avance pas. En regardant au dos de l'enveloppe, elle découvre, dans le V du rabat collé de l'enveloppe, un S et un J séparés par un simple petit point. Mais elle sent dans son coeur que son amour pour Serge se désagrège. Et pour cause, elle a vécu ces derniers mois des aventures qui l'ont marquée. De plus, elle se sent un peu coupable d'être sortie avec d'autres garçons.

Elle ne sait pas que Serge écrit également à sa soeur, Bernadette. Il annonce à toutes les deux sa venue prochaine, pour le mois de juin. Le jour où il arrivera, Juliette ne saura pas quoi dire, Bernadette ayant pris de l'avance sur elle dans sa relation avec Serge.

Erika et Juliette décident dès le mois d'avril de chercher du travail dans la plus proche grande ville après obtention de leur diplôme. Elles passeront les prochaines semaines à chercher un logement convenable et pas trop cher... Juliette rentrera fatiguée de ces journées de marche, plan de la ville à la main... et sac en bandoulière.

samedi, 20 février 2010

LE COLLIER DE PERLES BLANCHES (Le Journal de Juliette, n° 64)

Cheveux courts parfaitement coiffés, yeux maquillés, ongles vernis et longs, rouge aux lèvres et collier de perles blanches : voilà comment Erika se présentait chaque matin en classe.

Fille de Polonais, habitant dans le Pas de Calais, Erika avait travaillé en usine avant d'être licenciée. Elle mettait beaucoup d'espoir dans la formation qu'elle suivait avec les camarades de Juliette.

Un soir de février, dans le couloir menant aux chambres de l'Internat, les rires allaient bon train.

Jenny et Erika, Jasmine et Juliette se racontaient des histoires drôles. Elles savaient que leurs rires pouvaient déranger les pensionnaires retirées dans leur chambre pour étudier. Elles essayaient de temps en temps de parler plus bas. Mais leurs crises de rire n'étaient pas toujours maîtrisables.

collier_perle_blanche_aplatie_de_culture_14.jpgErika jouait quelquefois avec son collier tout en parlant. Elle l'enroulait et le déroulait autour de son index. Tout à coup elle cria un "AHHH !". Elle venait de l'accorcher avec sa bague. Les perles tombèrent une à une sur le sol en rebondissant et en s'éparpillant dans le couloir. Elle cria : "Mon collier !!!". Les fous rires redoublèrent et nos quatre amies se retrouvèrent à quatre pattes, essayant de récolter chaque perle. Juliette leur murmurait des : "Chut, chut !" en riant... car la surveillante pouvait arriver d'un moment à l'autre. Et comme elle était assez sévère, il valait mieux se dépêcher de rassembler les perles et rentrer vite se coucher... Ce qui fût fait... Le couloir redevint silencieux, la surveillante n'eut pas à intervenir.

vendredi, 29 janvier 2010

LA VIE AU CENTRE (Le Journal de Juliette n° 63)

La cantine du centre de formation se trouvait dans une immense salle.

Juliette choisissait toujours une place à l'entrée, près des grandes fenêtres donnant sur la cour intérieure.

A sa table, se retrouvait presque toute la classe. Les repas étaient copieux et l'on pouvait voir les cuisiniers s'affairer derrière le comptoir central.

Michèle postillonnait en mangeant et en parlant. Elle mâchait son yaourt en claquant la langue. Elle avait une allure virile et posait parfois des questions étonnantes. Les fous rires ne manquaient pas quand elle arrêtait enfin de parler.

Chacun racontait sa vie d'avant, son week end passé en famille, donnait son impression sur les cours ainsi que quelques conseils pour les devoirs du soir.

Les filles ne se mêlaient pas aux garçons qui occupaient la plus grande partie de la salle. Ils n'étaient pas les derniers à redemander une portion de frites quand ce plat était au menu. Par contre, les soirs où les lentilles étaient dans les assiettes, ils ne se relevaient pas pour en réclamer au cuisinier.

Après les repas, les étudiants se rendaient dans la grande salle du rez-de-chaussée pour regarder un programme à la télévision ou jouer aux cartes.... ou au baby-foot. Ou bien ils terminaient de relire leurs cours. D'autres se rendaient dans la grande ville voisine, au café ou au cinéma, ou encore à un concert. Une vie d'adulte... avant de se quitter pour réaliser chacun ses projets et se lancer seul dans la vie active.

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mercredi, 13 janvier 2010

UN BAISER DE SERPENT (Le Journal de Juliette n° 62)

Jean François pensait qu'avec Jasmine il n'aurait pas de problème. Flirter avec elle était toujours un jeu. Il n'y avait aucun sentiment entre eux. Mais du côté de Juliette, il sentait un attachement.

N'ayant jamais parlé de sa fiancée auquel il tenait, il se trouvait dans l'embarras face à Juliette quand elle était seule.

Quelques semaines après avoir terminé sa formation, Juliette aimait revenir dans le quartier du Centre où elle pouvait encore rencontrer quelques copains au Café de la grand'rue. Mais les copains se faisaient de plus en plus rares... Seuls Christian et Jean François étaient encore présents au bar.

Christian raccompagnait souvent Juliette à la porte de la petite chambre qu'elle avait prise en location, peu de temps après avoir trouvé du travail.

Mais un jour, ce fût Jean François qui se décida à la raccompagner en voiture.

Il gara sa voiture au bord du trottoir et arrêta le moteur. Il se retourna vers Juliette pour l'embrasser. Ce fut un baiser étrange qui voulait dire à Juliette : "ne tourne plus autour de moi, tu n'as aucune chance...". Un baiser pervers qui laissa un goût amer.

Dès ce jour, elle décida d'oublier Jean François....

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lundi, 04 janvier 2010

JEAN FRANCOIS (Le Journal de Juliette, n° 61)

A partir du 1er janvier, et pendant près de 10 années, Juliette n'écrira plus sur son petit carnet. Mais nous allons pouvoir continuer à suivre sa vie.

Déçue par les garçons qu'elle a connus pendant ces 3 derniers mois, elle ne peut cependant se passer des sorties où, souvent, elle ne contrôle pas les grands fous rires qu'elle partage avec Erika, Jenny et surtout Jasmine.

r 8.jpgJean François qui arrive de Paris entame une formation au Centre. Il ne tarde pas à s'intégrer à la joyeuse bande d'amis de Juliette. Il possède une R8 blanche ce qui permet d'élargir le choix des sorties. Il se propose d'emmener Jasmine et Juliette à l'Hypermarché AUCHAN le plus proche afin de faire quelques achats urgents et de flaner un peu dans les boutiques de la galerie marchande. Jean François et Jasmine flirtent ensemble dès le deuxième soir. Ils se revoient chaque jour en présence de Juliette.

Mais, au fil des jours, Juliette tombe de plus en plus amoureuse de lui. Elle le trouve élégant, courtois, mais aussi décontracté et simple. Elle n'en veut cependant pas à sa meilleure amie. Elle ne lui en parle pas. Elle ne veut pas montrer ses sentiments. Leur flirt n'est qu'un jeu, elle l'a bien compris. Elle sait très bien que Jean François n'est pas amoureux de Jasmine et encore moins d'elle.

escalator.jpgEt pour cause : une fiancée l'attend chaque week end à Paris, une fiancée dont il s'est bien gardé de parler à ses deux amies. Juliette le découvrira un jour de juin, dans un grand magasin où elle avait acheté un pantalon bleu : ils montaient tous les deux, main dans la main, l'escalator qui menait au premier étage... Juliette compris enfin la raison de sa distance avec elle. Mais pourquoi pas avec Jasmine ?