samedi, 20 février 2010
LE COLLIER DE PERLES BLANCHES (Le Journal de Juliette, n° 64)
Cheveux courts parfaitement coiffés, yeux maquillés, ongles vernis et longs, rouge aux lèvres et collier de perles blanches : voilà comment Erika se présentait chaque matin en classe.
Fille de Polonais, habitant dans le Pas de Calais, Erika avait travaillé en usine avant d'être licenciée. Elle mettait beaucoup d'espoir dans la formation qu'elle suivait avec les camarades de Juliette.
Un soir de février, dans le couloir menant aux chambres de l'Internat, les rires allaient bon train.
Jenny et Erika, Jasmine et Juliette se racontaient des histoires drôles. Elles savaient que leurs rires pouvaient déranger les pensionnaires retirées dans leur chambre pour étudier. Elles essayaient de temps en temps de parler plus bas. Mais leurs crises de rire n'étaient pas toujours maîtrisables.
Erika jouait quelquefois avec son collier tout en parlant. Elle l'enroulait et le déroulait autour de son index. Tout à coup elle cria un "AHHH !". Elle venait de l'accorcher avec sa bague. Les perles tombèrent une à une sur le sol en rebondissant et en s'éparpillant dans le couloir. Elle cria : "Mon collier !!!". Les fous rires redoublèrent et nos quatre amies se retrouvèrent à quatre pattes, essayant de récolter chaque perle. Juliette leur murmurait des : "Chut, chut !" en riant... car la surveillante pouvait arriver d'un moment à l'autre. Et comme elle était assez sévère, il valait mieux se dépêcher de rassembler les perles et rentrer vite se coucher... Ce qui fût fait... Le couloir redevint silencieux, la surveillante n'eut pas à intervenir.
17:51 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : écriture, journal intime, nouvelles et textes brefs, culture
Commentaires
Encore un bien bel épisode...
Écrit par : Laura | samedi, 20 février 2010
Moi aussi...j'ai cassé mon collier hier soir : ( Mais c'étaient des perles de culture, la seule valeur était sentimentale.
Ta note me rappelle un film que je viens de voir, Julie and Julia, il y a là aussi une belle histoire de perles...
Tu rends tellement bien l'atmosphère d'un foyer, je m'y retrouve et remonte le temps grâce à toi...
Écrit par : Dana | samedi, 20 février 2010
Dana : je ne sais pas si je connais ce film, je vais rechercher... Ton collier avait des perles de culture alors c'était un collier de valeur ? Il n'y a plus d'internat, quoique cela revient maintenant.
Laura : merci beaucoup.
Écrit par : elisabeth | samedi, 20 février 2010
Je viens de lire ton texte et je pense à la remarque de Dana sur mon blog disant que la photo vue au château d'eau de Toulouse de Nazif Topçuoglu. aurait pu illustrer ton texte, et bien elle a raison...
l'ambiance dans les internats devaient être sympas...Juliette a dû y trouver de bonnes copines, une grande complicité.
Bises Elisabeth
Écrit par : loula | samedi, 20 février 2010
Je n'ai jamais été interne, et je n'imagine pas non plus mes enfants l'être un jour, j'ai peut-être tort, on doit y vivre des choses très interressantes.
Bon dimanche
Écrit par : Marie Bland | dimanche, 21 février 2010
Bonjour
Et oui faut faire attention car un collier en perles blanches c'est très fragile, mais bon si elle a récupéré les perles elle va pouvoir le refaire !
Bonne journée bise
Écrit par : Noisette | lundi, 22 février 2010
chère Elisa ... je passe toujours en coup de vent à st quay . Juste le temps de mettre quelques notes sur mon blog , d'évacuyer les affaires courantes ... et néglige mes amies .
Toi tu reste fidèle à mes images . merci . et malgré ton travail tu as encore le temps de laisser des commentaires .
la semaine prochaine je pars I5 jours avec M. ne sait pas encore où ...
Bisous et bravo pour tes écrits qui nourrissent si bien notre imaginaire .
Gil
Écrit par : gil Brieuc | lundi, 22 février 2010
Encore une belle anecdote sur le parcours de Juliette, merci Elisabeth de nous la faire partager.
Amitiés
Écrit par : Christian | lundi, 22 février 2010
Loula : oui une belle complicité avec ses amies.
Marie ; juste une fois, juliette a été interne.
Noisette : je pense qu'elle l'a refait mais n'a plus eu envie de le remettre.
Gil : merci et l'important c'est que tu n'aies plus d'idées noires, que tu sois occupé agréablement.
Christian : merci de ton passage... Des petits riens qui font la vie et les souvenirs.
Écrit par : elisabeth | lundi, 22 février 2010
J étais interne dans deux lycées. Les conditions de vie sont un peut les mémes que dans la vie, ce sont les plus forts qui commandent. Ceux qui ne recoivent pas un centime d argent de poche de leurs parents sont vraiment des pauvres.Les bons éléves ont du crédit auprés des profs, ce qui peut avoir des avantages. Autrefois on fumait des cigarrettes, et maintenant c est autre chose, alors ca c est un probléme, ca me fait peur.
Bonne soirée Latil
Écrit par : Latil | mardi, 23 février 2010
Les commentaires sont fermés.