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lundi, 06 septembre 2010

A LA TERRASSE DU CAFE (Le Journal de Juliette, n° 70)

Assise en fin d'après midi, à la terrasse d'un café, Juliette écoute son amie lui raconter son week end passé en Angleterre. Il fait gris mais il ne pleut pas. Erika parle d'un ton monocorde et d'une voix triste. "tu te rends compte de ce que j'ai passé ? Personne pour m'aider, je me suis débrouillée seule, j'ai payé le voyage et l'intervention..." Juliette sait que jamais elle ne se fera avorter, elle fera tout pour ne pas vivre la même histoire. Elle écoute attentivement car elle sait que son amie a besoin de parler à quelqu'un. Ses parents sont-ils au courant ? Peut être que la maman d'Erika le sait, mais pas son père, oh non, jamais elle n'aurait pu lui en parler. Juliette ne l'avait vu qu'une fois mais elle avait compris qu'il était impossible de se confier à lui, il n'aurait jamais accepté...

Elles restent ensemble une bonne demi-heure avant de rentrer chacune dans leur petite chambre, sans parler. Car demain matin, il faudra se lever pour aller travailler. Faire comme s'il ne s'était rien passé de grave.

Et puis, dans quelques semaines, Erika ira de mieux en mieux, mais elle restera à jamais blessée. Bien sûr, elle se mariera plus tard, aura des enfants et la vie continuera...

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Commentaires

Difficile, car il éveille des échos, le journal de Juliette aujourd'hui. Amitiés.

Écrit par : ariaga | mardi, 07 septembre 2010

Merci Ariaga, c'est en effet très difficile ces moments.

Écrit par : elisabeth | mercredi, 08 septembre 2010

Bonsoir
Oui des moments difficiles c'est sur pour les jeunes, peut être qu'un jour elle regrettera !
Bonne soirée bises

Écrit par : Noisette | jeudi, 09 septembre 2010

"Elle restera à jamais blessée", effectivement les choses se passent comme ça, quel malheur.

Écrit par : Marie Bland | vendredi, 10 septembre 2010

C'est triste de ne pas pouvoir se confier à ses parents...
J'ai des collègues qui se sont fait avorter étant plus jeunes. A présent elles gallèrent pour avoir un enfant.
Tu as vu le film "4 mois, 3 semaines, 2 jours ?"
Bon we, elisabeth.

Écrit par : Dana | samedi, 11 septembre 2010

Dana : non je n'ai pas vu ce film. Je te souhaite bonne week end Dana.
Marie Bland : même à notre époque, c'est un malheur.
Noisette : l'action se déroule en 1972, mais à notre époque, cela peut encore arriver.

Écrit par : elisabeth | samedi, 11 septembre 2010

Aujourd'hui, on ne va plus en Angleterre mais en Espagne. Par contre les histoires et les blessures n'ont pas changé.
J'avais beaucoup aimé le téléfilm "Victoire ou la douleur des femmes" joué par Marie Trintignant et qui traitait du problème de l'avortement.
J'ai une profonde admiration pour Simone Veil et son combat pour faire adopter le texte de loi.
J'ai lu et relu "La vacation" de Martin Winckler qui retrace le quotidien d'un médecin dans un centre IVG.
Aujourd'hui encore, on oppose encore aux femmes un discours moralisateur et religieux au sein de la famille, du cercle d'amis, dans des cabinets médicaux.

Écrit par : ksenia | dimanche, 12 septembre 2010

Moi qui suis plus vieille, c'est «Le journal d'une femme en blanc» avec Marie-José Nat qui m'a marquée... mais comme Ksenia j'ai vu aussi avec émotion «Victoire ou la douleur des femmes». Merci à Simone Veil pour ce qu'elle a évité à beaucoup de jeunes femmes - et à Lucien Neuwirth d'avoir été un des pionniers de la contraception pour toutes!

Écrit par : sister for ever | dimanche, 12 septembre 2010

Ksenia : C'est vrai que les blessures n'ont pas changé, comme la blessure de perdre un enfant après sa naissance.
Quand on fait un enfant on est deux, ce n'est pas la femme qui doit pâtir de cet état de fait.
Sister : j'adore Marie José Nat depuis toute petite, je ne pense pas avoir vu ce film.
Ce qu'a fait Simone Veil, elle l'a fait dès qu'elle le pouvait mais avec les années d'avant et juste après guerre, les femmes étaient certainement malheureuses dans le cas d'une grossesse non désirée. Il est vrai que certaines femmes ne peuvent pas prendre la pilule pour des raisons personnelles.
Merci à vous deux.

Écrit par : elisabeth | lundi, 13 septembre 2010

Je pense que l'avortement doit laisser des traces et des regrets et je plains celles qui doivent se résoudre à ce geste. Heureusement que maintenant normalement la contraception devrait éviter cela mais ce n'es tpas toujours le cas et que de souffrances surtout quand une jeune fille ne peut se confier à ses parents.
Sur ce, bonne journée Elisabeth

Écrit par : danae | lundi, 13 septembre 2010

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