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mardi, 19 mars 2024

LE PETIT POUCET de Charles PERRAULT

On ne s'afflige point d'avoir beaucoup d'enfants,
Quand ils sont tous beaux, bien faits et bien grands,
Et d'un extérieur qui brille ;
Mais si l'un d'eux est faible ou ne dit mot,
On le méprise, on le raille, on le pille ;
Quelquefois cependant c'est ce petit marmot
Qui fera le bonheur de toute la famille.

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samedi, 30 décembre 2023

LE CADEAU OUBLIE

Il pleut beaucoup ce matin. Sitôt son petit déjeuner avalé et habillée, Clémence court chercher ses bottes jaunes qui se trouvent dans l'entrée de la maison.

Au fond de la botte gauche, son pied rencontre un objet dur. Elle pense : c'est un petit paquet oublié là depuis Noël. Elle le prend dans ses mains.

Un petit oeuf de Pâques est endormi à l'intérieur. "Que se passe-t-il" dit l'oeuf en s'éveillant, "je n'entends pas les cloches ?". Tout doucement, Clémence l'installe dans le nid de Petit Oiseau. Elle se dit que lorsque Pâques arrivera, l'étoile filante viendra le chercher et le couchera délicatement sur les aiguilles de son sapin. Elle prévient Petit Oiseau afin que celui-ci prenne soin de lui jusqu'à ce que l'étoile filante vienne le chercher. Petit Oiseau est heureux de s'occuper de ce cadeau inattendu.

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mardi, 26 décembre 2023

LES ETOILES DEVENUES FILANTES (une petite histoire pour préparer la fin de l'année)

Ce matin, Clémence regarde le plafond de sa chambre et dit : "c'est bien triste tout ce blanc".

"Il faudrait le peindre", dit Ribambelle , "et si nous dessinions un vrai ciel", suggère Petit Chat ?

"Bonne idée, je cours chercher la peinture" dit Petit Oiseau en sortant dans le couloir.

Il descend les escaliers à toute vitesse.

Au bout de deux minutes, il revient avec le pot de peinture et les pinceaux dans un sac qu'il tient dans son bec.

Tous se mettent à l'ouvrage avec concentration, sans prononcer un seul mot.

Au bout d'une demi-heure de travail, le plafond est transformé.

"Là je dessine la dernière étoile" dit Clémence, pendant que les autres rangent leurs pinceaux.

Tout est enfin terminé, ils s'assoient par terre et battent des mains en regardant en l'air.

"Que c'est joli ! vraiment très joli !"

"J'ai vu une étoile filante" crie tout à coup Rigodon, le Petit Ours.

"Vite, fais un voeu" dit Ribambelle, "mais, chut, ne le dis pas tout haut".

Petit Ours fait son voeu en silence pendant que les autres, en le regardant, essaient de deviner le voeu.

Quelques instants plus tard, toutes les étoiles devenues filantes se mettent à danser au ciel de la petite chambre.

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mercredi, 26 septembre 2018

LES CONTES DU CHAT PERCHE, MARCEL AYME, Contes pour les enfants de quatre à soixante quinze ans

Je relis Les contes du chat perché de Marcel Aymé, ce sont des contes, comme le dit l'auteur, pour les enfants de 4 à 75 ans...

Voici un extrait du chapitre Les Boeufs.

"Delphine soupirait : 

- Dire que nous avons deux mois de vacances, deux mois qui pourraient être si utilement employés. Mais quoi ? Il n'y a personne.

Dans l'étable de leurs parents, il y avait deux boeufs de la même taille et du même âge, l'un tacheté de roux, l'autre blanc et sans tache. Les boeufs sont comme les souliers, ils vont presque toujours par deux. C'est pourquoi l'on dit "une paire de boeufs". Marinette alla d'abord au boeuf roux et lui dit en lui caressant le front : 

- Boeuf, est-ce que tu ne veux pas apprendre à lire ?

D'abord, le grand boeuf roux ne répondit pas. Il croyait que c'était pour rire.

- L'instruction est une belle chose ! appuya Delphine. Il n'y a rien de plus agréable, tu verras, quand tu sauras lire.

Le grand roux rumina encore un moment avant de répondre, mais au fond, il avait déjà son opinion.

- Apprendre à lire, pour quoi faire ? Est-ce que la charrue en sera moins lourde à tirer ? Est-ce que j'aurai davantage à manger ? Certainement non. Je me fatiguerais donc sans résultat ? Merci bien, je ne suis pas si bête que vous croyez, petites. Non, je n'apprendrai pas à lire, ma foi non.

- Voyons, boeuf, protesta Delphine, tu ne parles pas raisonnablement, et tu ne penses pas à ce que tu perds? Réfléchis un peu.

- C'est tout réfléchi, mes belles, je refuse. Ah ! si encore il s'agissait d'apprendre à jouer, je ne dis pas.

Marinette, qui était un peu plus blonde que sa soeur, mais plus vive aussi, déclara que c'était tant pis pour lui, qu'on allait le laisser à son ignorance et qu'il resterait toute sa vie un mauvais boeuf".

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jeudi, 21 janvier 2016

IL EST PARU

J'ai la grande joie de vous annoncer la sortie de mon 8ème livre VERS TOILES ET AUTRES HISTOIRES (150 pages).

Cet ouvrage reprend mes derniers textes écrits depuis la parution de mes 3 recueils de poésies. J'ai ajouté quelques anciens poèmes. Vous trouverez au fil des pages mes dessins ou peintures illustrant les textes. Ce livre est disponible sur Thebookedition.

Je vous donne ci-après le lien et j'espère que vous prendrez plaisir à feuilleter les 150 pages de ce recueil. Amicalement.

http://www.thebookedition.com/vers-toiles-et-autres-histo...

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samedi, 21 novembre 2015

LES PAYSANS A PARIS (Alphonse DAUDET - CONTES DU LUNDI)

A Champrosay, ces gens-là étaient très heureux. J'avais leur basse-cour juste sous mes fenêtres et, pendant six mois de l'année, leur existence se trouvait un peu mêlée à la mienne. Bien avant le jour, j'entendais l'homme entrer dans l'écurie, atteler sa charrette et partir pour Corbeil, où il allait vendre ses légumes ; puis la femme se levait, habillait les enfants, appelait les poules, trayait la vache et, toute la matinée, c'était une dégringolade de gros et petits sabots dans l'escalier de bois. L'après midi tout se taisait. Le père était aux champs, les enfants à l'école, la mère occupée silencieusement dans la cour à étendre du linge ou à coudre devant sa porte en surveillant le tout petit... De temps en temps, quelqu'un passait dans le chemin, et on causait en tirant l'aiguille...

Une fois, c'était vers la fin du mois d'août, toujours le mois d'août, j'entendis la femme qui disait à une voisine :

- Allons donc, les Prussiens !... Est-ce qu'ils sont en France, seulement ?

- Ils sont à Châlons, mère Jean, lui criai-je par ma fenêtre.

Cela la fit rire beaucoup... Dans ce petit coin de Seine-et-Oise, les paysans ne croyaient pas à l'invasion.

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samedi, 20 décembre 2014

LE PETIT POUCET

On ne s'afflige point d'avoir beaucoup d'enfants

Quand ils sont tous beaux, bien faits et bien grands,

Et d'un extérieur qui brille ;

Mais si l'un d'eux est faible ou ne dit mot

On le méprise, on le raille, on le pille,

Quelquefois cependant c'est ce petit marmot

Qui fera le bonheur de toute la famille.

(Charles PERRAULT)

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mercredi, 10 décembre 2014

CITATIONS

Les grands voleurs font pendre les petits.

Les voleurs privés sont aux galères et les voleurs publics dans les palais.

L'habit volé ne va pas au voleur.

Qui ose prendre le veau osera prendre vache et troupeau.

 

(en photo, fenêtre de maison en ruine, dans une rue de mon village).

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samedi, 15 mars 2014

EN VELO AVEC MON PAPA

Mon papa s'apprête à partir travailler. Il y va en vélo car c'est à l'autre bout de la ville. Pour faire plaisir à sa maman, et comme je suis trop petite pour aller à l'école, il me prend avec lui. Il m'assied sur le siège attaché au porte-bagages. Cela permet de soulager maman qui a beaucoup de travail avec ma petite soeur.

Nous voilà partis après le repas de midi. Je m'accroche à son manteau car j'ai un peu peur. Je ne vois pas la rue qui défile devant moi. Je regarde les maison qui défilent sur le côté.

Arrivés au portail en fer de l'usine, il me laisse sur le vélo et descend pour ouvrir. Derrière le portail se trouve, à droite, la maison de mon grand-père et de ma grand-mère. A gauche, ce sont les bâtiments de l'usine puis les bureaux. Au fond de la cour se trouvent aussi des bâtiments où les ouvriers travaillent.

Au fond à droite, se dressent de vieux bâtiments qui servent de garage et une grange en bois, comme dans les films de cow-boys.

Mon grand-père est déjà au bureau, il travaille comme comptable avec une dame. Je peux le voir car il a son bureau près de la fenêtre qui donne sur la cour. Il me fait signe bonjour. Le dimanche, il m'emmène voir son bureau quand il n'y a personne.

Mon papa me dépose chez sa maman qui m'embrasse très fort et il s'en va.

J'aide ma grand-mère à ranger sa cuisine comme je peux. Elle me lit une histoire. Je dessine sur du vieux papier avec de vieux crayons de couleurs. Nous allons ensuite ramasser les oeufs que les poules ont laissé un peu partout : dans la paille de la réserve à charbon, dans certains coins du jardin. Il faut bien regarder et surtout ne pas les laisser tomber. Je m'amuse aussi quelquefois avec les poules qui s'échappent dès que je veux les toucher. Mais j'ai l'habitude. Ensuite, ma grand-mère me donne un biscuit pour le goûter car l'air de la campagne ça creuse. Elle m'emmène dans le potager car il faut penser au repas du soir. J'y vois des salades, des poireaux et d'autres légumes ainsi que quelques fleurs.

Quand mon papa a fini sa journée de travail, il rentre avec mon grand-père qui m'embrasse et nous buvons un verre de jus de fruit pour moi, et du café pour mon papa et mes grands parents. Ils parlent de choses que je ne comprends pas.

Maintenant, il est l'heure de rentrer pour retrouver mon frère et ma soeur qui sont déjà revenus de l'école. Je fais la route en sens inverse ce qui me permet de voir les maisons de l'autre côté de la rue.

J'aime avoir les cheveux dans le vent, même s'il fait quelquefois très froid. Mais je suis bien couverte. L'après midi s'est bien passée et je suis contente de revenir à ma maison. La table est déjà mise et je sens l'odeur de la soupe dès que j'arrive.

(EXTRAIT DE MON LIVRE : ELISA RACONTE souvenirs,nouvelles et textes brefs,écriture,société,enfance,histoires,contes,livre,auteur,littérature,années 60)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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dimanche, 15 décembre 2013

LE PAPILLON

Emile s'étira sur son lit de paille. Il sentait la chaleur monter dans la maison. Il se leva et se dirigea vers la fenêtre. Un ciel bleu azur le réveilla tout à fait. Il ouvrit la porte ; pas un bruit dehors, seulement des abeilles qui passaient devant lui en bourdonnant. La chaleur déjà pesante le décida à s'envoler à la recherche de ces fleurs dont il raffolait.

Sur son chemin il rencontra le gros hanneton qui faillit le couper en deux. "Oh là !", lui cria-t-il. Mais le gros hanneton poursuivit sa route sans s'occuper de lui. Plus loin un lézard le regardait reprendre ses esprits. "Je vais l'attraper en moins de 2"...

Emile s'envola aussitôt sans même avoir conscience du danger auquel il venait d'échapper.

Il se dirigea vers un bouquet d'oeillets rouges qui fleurissaient devant une maison jaune. 

"Ils ont l'air bien sympathiques". 

A peine avait-il posé ses pattes sur une des fleurs qu'un nuage d'abeilles se jeta sur lui.

Il fut déséquilibré et tomba sur le sol.

"Elles sont folles ! Comment vais-je faire maintenant ?"

Les pattes en l'air, les ailes cassées, il se voyait déjà mort, dévoré par un lézard qui passerait par là. 

Un ombre se pencha vers lui. C'était la petite fille de la maison. Elle s'agenouilla pour le regarder.

"Qu'est-il arrivé papillon ?"

"J'ai été attaqué par un nuage d'abeilles".

"Alors, reste ici, je reviens".

"Je crois que c'est perdu d'avance".

"Tu crois ça ? l'été n'est pas encore terminé, tu peux vivre encore un peu".

"Je voudrais bien le croire mais je crois que c'est fini pour moi, laisse-moi, tu perds ton temps fillette".

"Je reviens tout de suite"

En regardant la petite fille s'éloigner, il se dit :"c'est bien dommage, l'été commençait bien"

La petite fille revint avec un pot de fleurs dans les mains qu'elle posa près d'Emile.

Elle lui dit : "ces fleurs vont te guérir, l'une d'elles sera ton lit et quand elle fanera, une autre plus belle encore la remplacera".

C'est ainsi qu'Emile passa le reste de sa vie dans la maison de la petite fille.

Après la mort d'Emile, la petite fille s'affaiblit de jour en jour. Les médecins qui se succédèrent à son chevet se déclarèrent impuissants à la sauver.

Dans tout le pays on parla longtemps de la maladie étrange puis de la mort de la petite fille qui vivait dans la maison jaune.

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