vendredi, 24 avril 2009
DE L'AUTRE COTE DU LIT (Alix GIROD DE L'AIN)
Tous les gens qui ont déjà fait des travaux chez eux le savent. Demander : "Alors, ce chantier, ça avance ?, c'est comme demander : Alors, cette chimio, vous en êtes content ?" Pire qu'une maladresse, c'est une faute de goût. Il est étrange que, sur la fameuse échelle du stress mise au point par les psychiatres, les travaux ne soient pas placés au même rang que le licenciement ou la perte du conjoint. Car non seulement, nous le verrons, il n'est pas rare qu'ils les entraînent, mais dans tous les cas, ils provoquent chez la personne chargée d'en assurer le suivi un maelström de sentiments contraires : espoir (le plombier a enfin trouvé un chauffe-eau aux dimensions de la niche spécialement construite par le menuisier trois mois plus tôt), déception (les mesures étaient en inches, pas en centimètres), satisfaction (le plan de travail en ardoise, c'est vraiment joli), affliction (dommage que les meubles de cuisine en dessous n'aient pas supporté son poids). A la fin, tout cela vous use et il n'y a plus de place que pour le doute, existentiel, parfaitement : '"Est-ce moi qui suis une abrutie ou les autres qui me prennent pour une buse ?". Ce phénomène d'angoisse, qui reste à être décrit par les chercheurs en psychiatrie, est décuplé lorsque les commanditaires des travaux vivent - survivent ? - sur le lieu même du chantier. Ce qui, on l'aura compris, était le cas de nos héros. Au final, seul un profond bouleversement de la sphère intime d'Ariane Marsiac pourrait expliquer la scène d'une rare violence qui eut lieu au 12 rue du Gai-Pinson, Le Vésinet, Yvelines, en ce jeudi soir de janvier.
Sous ses airs détendus, la jeune femme était aux abois. Après des semaines à donner le change, ses nerfs étaient comme des élastiques à couettes oubliés depuis 6 mois dans un sèche-linge. Mais impossible de se plaindre lorsqu'on a les moyens financiers de transformer sa petite baraque pas terrible en gibier à couverture de magazine déco. Impossible de pester alors qu'un chef de chantier dont le papier à en-tête précise "Médaille du travail 1996" a daigné poser les yeux sur votre projet de réaménagement intérieur. Impossible de râler alors que, travaillant à mi-temps, on veut suivre la progression du chantier au jour le jour. Impossible de hurler votre angoisse alors que votre mari vous fait toute confiance pour bien mener cette affaire et que vos enfants se roulent en boule d'allégresse à la perspective d'avoir enfin chacun leur chambre. Impossible de geindre lorsqu'on se sait appartenir à l'infime tranche de la population dont les vies amoureuse, familiale, sociale, professionnelle et financière vont bien. Impossible d'être malheureuse quand on est si heureuse. Même la santé d'Ariane était en pleine santé et, curieusement, ça la déprimait encore plus. A sa décharge, la jeune femme était née sous le signe du Cancer, un patrimone astral bien lourd en période de travaux ; n'importe quel étudiant de première année d'astrologie à la Sorbonne vous dira que lorsqu'on attente à son sens du confort, le crabe, contrarié, commence à claquer des pinces.
Lorsque son époux - un Sagitaire, guère de sensibilité dans le domaine de l'aménagement intérieur - s'enquit de l'avancée des travaux, elle eut brusquement envie de tuer quelqu'un mais prit sur elle et se contenta de répondre : "Ca n'a pas beaucoup avancé, je le crains."
16:37 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : cinéma, loisirs, films, week end, psychologie, écriture.
mardi, 21 avril 2009
PARFUM
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme des hautbois, verts comme les prairies,
-Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.
(Chales Baudelaire, Les Fleurs du mal)
17:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : culture, livre, écriture
LA PEAU DE CHAGRIN (Honoré de Balzac)
Si tu me possèdes, tu possèderas tout. Mais ta vie m'appartiendra, Dieu l'a voulu ainsi. Désire, et tes désirs seront accomplis. Mais règle tes souhaits sur ta vie. Elle est là. A chaque vouloir je décroîtrai comme tes jours. Me veux-tu ?
17:18 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : livre, littérature, écriture, culture
dimanche, 19 avril 2009
LES AMIS
Les amis comptent parmi les éléments les plus importants du réseau social de soutien auquel nous avons recours pour conforter et solidifier l'estime de nous-mêmes ou pour trouver les ressources nécessaires pour faire baisser l'intensité de notre stress.
On pourrait dire que l'amitié est une espèce de protection, un vaccin contre les conséquences trop pénibles du stress. Trouver de nouveaux amis fait partie des souhaits les plus largement exprimés.
Mais l'amitié doit être nourrie, enrichie par de nouvelles aventures communes, sous peine de tourner en boucle, de se rabâcher pour finir par être inutile.
Si la spontanéïté est une composante majeure de l'amitié, pouvoir protéger les moments que l'on désire vivre ensemble est capital.
Se préparer à recevoir un ou des amis, c'est comme offrir un cadeau, il faut se rendre disponible.
Aménager son emploi du temps en fonction de la présence de l'ami constitue une preuve très concrète de l'affection que nous lui portons.
L'amitié est une des valeurs sûres de la vie, avec la famille proche.
C'est avec eux que nous allons partager les plus grands bonheurs et les peines aussi.
Elle peut durer toute une vie et résister aux pires contraintes.
( Jean Paul BERTRAND, Mieux vivre mode d'emploi - Larousse)
16:03 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : psychologie, science, amitié, amis, livres
samedi, 18 avril 2009
PROVERBES SUR LES LIVRES
Les ans ont beaucoup plus vu
Que les livres n'en ont connu.
(L'expérience vaut mieux que la science apprise dans les livres)
Gardez-vous de l'homme qui ne connaît qu'un livre.
(celui qui connaît à fond son sujet est un interlocuteur redoutable)
Un gros livre est un grand mal.
(Il risque en effet d'être ennuyeux. Callimaque (Bibliothécaire d'Alexandrie) disait : "un petit livre vaut mieux qu'un gros parce qu'il contient moins de sottises").
21:55 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : culture, écriture, livres, citations
JE CHANTE, JE PLEURE
Je chante dans tous les vents
Mais j'ai perdu tant d'amis
Je joue pour le printemps
Mais mon coeur est gris
Et la guitare blonde m'attend
Car je sais ce que je vis
Les rayons du soleil levant
Chassent ce qui est écrit
Je t'ai perdu, cher François
Maintenant tu reposes sous terre
Ce n'est pas la première fois
Que mon coeur pleure et se serre.
(13.04.09)
10:51 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poésie, poèmes, poètes, écriture, littérature
mardi, 14 avril 2009
ON VOIT BEAUCOUP MIEUX...
C'est dans l'ombre que les coeurs causent,
Et l'on voit beaucoup mieux les yeux
Quand on voit un peu moins les choses.
(Paul GERALDY - Toi et Moi 1885-1983)
12:17 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, poèmes, écriture, journal intime, culture, livres, littérature
lundi, 13 avril 2009
APRES LA PLUIE
Eric FALIERE est venu commenter mon ancienne note sur le DULCIMER.
Je vous invite à l'écouter jouer de cet instrument.
http://www.youtube.com/watch?v=B93tvqwh5xc
14:33 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : culture, musique, guitare, dulcimer, chants, folk
dimanche, 12 avril 2009
JULIETTE,ANNIE ET BERTRAND (Le journal de Juliette, lycéenne n° 45)
Juliette est allée passer la journée chez Annie. Elles ont pris ensemble le train et sont arrivées sous la pluie devant la maison en briques rouges où Annie vit seule avec ses parents. Elles sont ensuite montées dans sa chambre. Annie lui montre quelques livres et disques qu'elle possède. Comme il ne pleut plus, elles descendent les escaliers en courant pour se rendre en ville.
Le principal sujet de conversation sera Bertrand, le garçon dont elle est tombée amoureuse à la rentrée des classes. Annie offre une cigarette à Juliette et ensemble elles entrent dans un café. Quand Bertrand sort avec Annie, Juliette veut les laisser seuls, en tête à tête. Mais Annie lui demande toujours de rester. Annie lui a d'ailleurs déjà dit : "non, je préfère beaucoup plus que tu viennes avec nous, comme je te condidère comme une véritable amie (si je le peux) je préfère que tu vives les mêmes moments et puis, si tu n'étais pas là, Bertrand et moi serions gênés et nous ne saurions pas quoi nous dire"... Juliette trouve cette idée étrange mais elle n'ose pas "froisser" son amie. A la fin de la journée, elles se rendent ensemble à la gare et Juliette lui dit au revoir en montant dans le train du retour. Elles se verront au lycée demain et reparleront de Bertrand....
15:14 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : journal intime, écriture, culture
samedi, 11 avril 2009
PAQUES
JOYEUSES PAQUES !!!
16:46 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : pâques, fêtes, blogs, web