jeudi, 02 août 2007
AOUT 1963
Maman nous permet aujourd'hui d'aller nous baigner à la piscine municipale. Il fait encore très beau mais la chaleur est lourde. Elle nous donne notre sac de plage, celui que nous avions pour partir en Bretagne, le mois dernier. Nous voulons encore profiter des vacances. Arrivés à la piscine, nous nous déshabillons dans les petites cabines individuelles. Les portes sont en bois peint en bleu. Elles laissent passer un peu d'air en haut et en bas. En sortant de la cabine, je vois les garçons qui se chamaillent dans l'eau. Je n'aime pas trop. Mes soeurs sont déjà prêtes à plonger. Moi j'hésite. Nous entendons au loin le tonnerre gronder. Les nuages d'orage arrivent à l'horizon. Nous voulons rester encore un peu. Je commence à me mouiller et à profiter de l'eau qui sent, malgré tout, un peu trop le chlore. Et nous jouons à nous jeter de l'eau sur les épaules et le visage. Quand les nuages arrivent au-dessus de la route, nous sortons de l'eau pour nous essuyer et rentrons dans les cabines nous rhabiller. Car le soleil s'en est allé et il commence à faire frais. Nous courons vers la maison avec nos sacs. Nous trouvons Maman très inquiète. Elle nous gronde car nous aurions dû rentrer plus tôt. Elle nous explique que c'est dangereux de rester dans l'eau par ce temps. Moi, je monte dans ma chambre pour me recoiffer et me sécher les cheveux en regrettant l'attitude de Maman.
22:26 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Ecriture, journal intime, souvenirs, vacances
mardi, 31 juillet 2007
ETE 1963
Pendant les grandes vacances, Sylvère et David, mes petits voisins, viennent passer l'après midi dans notre jardin. Nous étendons une couverture à l'ombre du pommier.
David recouvre ma soeur Bernadette avec un vieux drap. Il la prend par le cou en murmurant d'un air langoureux : "tigresse ....".
Sylvère, voyant la scène lui crie : "Eh ! poulet de grain ! qu'est-ce que tu fais ?".
David la serre encore plus fort en disant : "c'est ma fiancée !".
Bernadette se lève et remet en place ses longs cheveux noirs en souriant.
Nous nous asseyons sur la couverture et sortons le Jeu des 7 familles. Chacun prend ses cartes en main en les cachant. Je surveille ceux qui essaient de tricher. Geneviève gagne souvent. Elle crie de joie. Je suis un peu déçue.
Nous abandonnons nos jeux pour courir à la cuisine goûter et boire un jus de fruit. Puis nous nous installons devant la télévision pour regarder la suite de notre feuilleton.
22:33 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Souvenirs, journal intime, écriture, vacances
dimanche, 29 juillet 2007
HUMOUR D'ETE
Marcel PAGNOL qui est né à Aubagne en 1895 aimait certainement la pétanque.
C'est pourquoi il disait : "La preuve que Dieu est ami des joueurs de boules, c'est que les feuilles des platanes sont proportionnées à la force du soleil".
09:55 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Culture, écriture, humour, été, vacances, jeux.
lundi, 23 juillet 2007
CAMPING
AOUT 1965 : nous partons en famille en camping au bord de la mer, dans le Morbihan.
Le coffre de la voiture est plein ainsi que la galerie sur le toit.
Des amis de mon père nous ont prêté 2 tentes : une avec un auvent et une canadienne.
En plus du matériel de camping proprement dit (tentes, sacs de couchage, tables et chaises pliantes, réchaud, etc), il faut emmener de la vaisselle et des ustensiles de cuisine ce que nous avions d'ordinaire sur place quand nous prenions un appartement.
C'est la première fois que nous campons et c'est une aventure passionnante.
Le voyage de 750 kms ne me semble pas plus long que d'habitude mais, en arrivant sur le lieu de notre campement, je me rends compte de ce qui nous attend : le montage des tentes et l'installation. Pas facile étant donné que nous ne nous sommes pas trop préparés avant de partir. Egalement à cause de la fatigue du voyage qui se fait sentir.
Nous y arrivons tant bien que mal et en une heure et demie tout est presque terminé. Pour les petits détails, nous remettons au lendemain. Nous passons une bonne nuit.
Le lendemain, dès le réveil, je mets un short, un tee shirt et des tongs. Je traverse la route encore déserte à cette heure pour me rendre sur la plage. Pour moi, quel plaisir de pouvoir me baigner quand je veux... Mes soeurs profitent également du sable et de la mer le matin et l'après midi. Chaque jour, nous voyons le soleil se lever en bordure de l'eau. Avec ma pelle, mon seau et mon rateau, je n'en finis pas de faire et de défaire les constructions éphémères bâties avec le sable.
J'aime marcher les pieds nus dans le sable tiède et dans les dunes où les herbes sèches frétillent au vent.
J'ai emmené quelques livres. Le soir, nous organisons des jeux de boules sur le sable avec mes parents et quelques voisins qui ont planté leur tente derrière les touffes d'herbes hautes. Et nous regardons le soleil se coucher à l'horizon.
Mais, avant de dormir, il ne faut pas oublier de passer l'insecticide à l'intérieur de la tente. Car les moustiques ont décidé de venir faire la fête depuis que nous sommes arrivés.
Nous vivons comme des Robinsons, Maman se débrouille comme elle peut pour cuisiner, Papa est content et nous, les enfants, sommes ravis.
Cette expérience n'a duré qu'un été. Nous avons repris dès l'année suivante une location dans une petite ville à 8 kms de cette plage.
14:10 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Souvenirs, écriture, vacances, loisirs
vendredi, 13 juillet 2007
REVE D'UN INSTANT
Le sable qui colle à ma peau
A tissé une parure d'or
Me voici reine pour quelques heures
Regarder le monde qui m'honore
Un rêve de jeune fille en fleur
Le sable collé à ma peau
En un instant s'est craquelé
Et dans l'eau a glissé.
(30.06.2007)
09:00 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, poème, écriture, journal intime, vacances
vendredi, 27 avril 2007
RETOUR DE COLONIE DE VACANCES
C'est la fin du mois d'août, mes petites soeurs sont rentrées de colonie de vacances. Cette année, leur séjour se déroulait dans le sud de la France, près de PAU.
Si Geneviève est ravie et pleine d'entrain, par contre Bernadette est couchée depuis 3 jours. Elle ne mange presque pas.
Maman, de plus en plus inquiète de voir sa fille dormir toute la journée, décide d'appeler le médecin.
Elle ne comprend pas du tout dans quel état est Bernadette, elle fait plein de suppositions. Elle va jusqu'à parler de méningite... Elle prend sa température mais elle est tout à fait normale.
Le médecin arrive et monte à l'étage pour examiner ma petite soeur. Je reste en bas et j'attends le verdict.
Le médecin descend en rassurant ma maman : il lui dit que demain elle sera rétablie, qu'elle n'avait besoin que d'un bon repos.
Le lendemain, Bernadette se lève en même temps que nous. Elle n'est pas encore tout à fait en forme mais l'appétit est revenu. Le médecin avait vu juste. Et dans les jours qui ont suivi, ma soeur a retrouvé le moral. Bien sûr, elle a toujours été difficile pour manger à table. D'ailleurs on l'appelle "pain-beurre". Quand mes grands-parents nous invitent le dimanche midi, elle ne fait grignoter... Elle dit que ce n'est pas bon chez Mamie.
Récemment, j'ai demandé à Bernadette ce qui c'était passé à la colonie de vacances. Elle m'a répondu que son séjour ne lui plaisait pas. Elle n'avait pas osé le dire à mes parents. Bien que Geneviève se trouvait pas loin d'elle, elle n'avait pas apprécié les activités avec des enfants qu'elle ne connaissait pas, Ces vacances ne lui ont pas été profitables.
12:02 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Ecriture, journal intime, vacances