jeudi, 09 octobre 2008
Proverbes sur LE VENT
Selon, suivant le vent, la voile.
(Il faut proportionner ses ambitions à ses possibilités)
On va de tout vent à un même endroit.
(Avec des moyens différents, on arrive aux mêmes résultats)
Il pleut à tous vents
(Un malheur peut toujours nous tomber dessus)
Jour de vent,
Jour de tourment.
Vent au visage rend l'homme sage.
(L'adversité contribue à la sagesse de l'homme)
Jeter la plume au vent.
(C'est prendre une résolution au hasard)
Il faut faire tourner le moulin lorsque le vent souffle.
(Il faut savoir profiter des circonstances bénéfiques)
Vent du Nord, beau temps,
Vent du midi, pluie
Vent du sud-est, tempête,
Vent du sud-ouest, orage.
22:34 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : culture, histoire, citations, écriture, traditions
mardi, 07 octobre 2008
VOIR UN AMI PLEURER
Jacques BREL a débuté en 1953 sur le scène des TROIS BAUDETS à PARIS.
Je lui rend un petit hommage ici.
http://fr.youtube.com/watch?v=z_JJRN_GFd4
23:11 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : culture, musique, écriture, chansons, poèmes, poésie
lundi, 06 octobre 2008
Lettres (Mme de Sévigné)

Je me trouve dans un engagement qui m'embarrasse :
Je suis embarquée dans la vie sans mon consentement ;
Il faut que j'en sorte, cela m'assomme ; et comment en sortirai-je ? par où ? par quelle porte ? quand sera-ce ? en quelle disposition ? Souffrirai-je mille et mille douleurs, qui me feront mourir désespérée ? aurai-je un transport au cerveau ? mourrai-je d'un accident ? Comment serai-je avec Dieu ? qu'aurai-je à lui présenter ?
22:48 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : littérature, livres, écriture, culture, histoire, vie, journal intime
dimanche, 05 octobre 2008
PATIEMMENT
Je t'ai attendu silencieusement
Loin des paillettes alentour
Tu m'as attendue patiemment
Recherchant des signes d'amour
Pas de cinéma entre nous
Mais une évidence peu à peu
Une chaleur vive entre nous
Notre amour n'était pas un jeu
Il s'est construit lentement
Je t'ai attendu patiemment
Le doute frappant à ma porte
Avant que le vent ne l'emporte.
22:27 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : poésie, poèmes, écriture, journal intime, amour
samedi, 04 octobre 2008
DEJA LE SOIR
Seul. - Le Couchant retient un moment son Quadrige
En rayons où le ballet des moucherons danse.
Puis, vers les toits fumants de la soupe, il s'afflige...
Et c'est le Soir, l'insaisissable confidence.
(Jules Laforgue - Les complaintes)
19:14 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : littérature, écriture, poésie, poèmes
vendredi, 03 octobre 2008
UNE FOULE
Une foule d'hommes, de femmes et d'enfants descend l'avenue. Elle se mêle à la marée humaine qu'elle rencontre et forme un tourbillon à l'entrée du centre commercial. Sans fin, le tourbillon évolue dans un sens ou dans un autre. Le flux ne faiblit qu'à certains points de la place où un musicien se donne en spectacle pour le bonheur de quelques passants ou à l'occasion de rencontres entre amis.
Je suis dans la foule et je me revois dans la même rue, celle de cette grande ville que je connais depuis très longtemps, certains jours d'automne où les couleurs sont moins vives dans les vitrines, dans les tenues portées par les passants et dans le ciel dévoilant sa fine couverture de nuages blancs. Je marche vers le centre commercial où je dois faire quelques achats après avoir avalé un plat chaud et un dessert dans un petit restaurant accueillant....
11:45 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : écriture, journal intime, livre, nouvelles, textes brefs
jeudi, 02 octobre 2008
LA BOUCLE RETROUVEE
Il retrouve dans sa mémoire
La boucle de cheveux châtains
T'en souvient-il à n'y point croire
De nos deux étranges destins.
Du boulevard de la Chapelle
Du joli Montmartre et d'Auteuil
Je me souviens, murmure-t-elle
Du jour où j'ai franchi ton seuil
Il y tomba comme un automne
La boucle de mon souvenir
Et notre destin qui t'étonne
Se joint au jour qui va finir.
(G. Apollinaire)
14:26 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : poèmes, poésie, écriture, amour, journal intime, livre, littérature
mardi, 30 septembre 2008
LA LOI
Les lois sont des toiles d'araignées à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites.
(Honoré de Balzac, La maison Nucingen).
La loi juste n'est point celle qui a son effet sur tous, mais celle qui est faite pour tous.
(Joseph de Maistre)
Les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui n'ont rien.
(Jean Jacques Rousseau, Du contrat social)
23:09 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : littérature, écriture, justice, lois, citations, auteurs, livres
lundi, 29 septembre 2008
LE PRE AUX NARCISSES
Au pied du village de Suviane, en Provence, s'étend un pré humide où foisonnent les narcisses au printemps. C'est là qu'un colporteur a découvert le corps d'une jeune fille morte. Qui est-elle ? D'où vient-elle ? Qui l'a tuée ? Autant de questions qui troublent les habitants du pays et en particulier deux adolescents, Arnaud et sa soeur jumelle, la narratrice.
Il s'en fallu de peu que nous fussions les premiers à faire la macabre découverte ; nous avions projeté de nous rendre tôt le matin au pré des narcisses, mais notre mère, levée avant nous, surgit dans la cuisine où nous préparions notre déjeuner, et nous intima l'ordre de regagner nos chambres. Nous n'osâmes pas désobéir et nous remontâmes en maugréant l'escalier. Et ce fut le marchand ambulant qui traversait la plaine pour aller de Suviane à Rouvier, sa boîte de colifichets en bandoulière, qui trouva la jeune fille morte.
Il dit plus tard qu'elle lui était apparue d'abord comme une vague tache blanche au moment où un souffle de vent soulevant la brume. Il avait pensé à une roche pâle, à un tronc de bouleau couché parmi les herbes, puis au cadavre d'une chèvre. Il allait passer son chemin quand une curiosité le prit d'aller observer de plus près l'objet insolite. Il s'approcha davantage, il vit les cheveux noirs répandus autour du visage livide aux yeux ouverts et fixes, les membres épars, comme lancés dans une course immobile, le corps nu. Il jeta les hauts cris, appelant à l'aide, comme si on avait pu l'entendre au-delà de la plaine cotonneuse. Puis il prit peur, se voyant seul avec une morte, et il remonta en courant vers le village où il donna l'alarme. On ne le crut pas d'abord : il avait l'habitude de raconter des histoires rocambolesques, et s'il roulait des yeux exorbités, si sa voix chevrotait d'émotion, on crut à des mimiques destinées à rendre plus dramatique son récit. Mais il n'arrêtait pas de trembler, et il fallut se rendre à l'évidence : son trouble n'était pas feint. D'ailleurs il s'évanouit à moitié et le tenancier du Café de France dut le faire coucher sur une de ses tables.
(Extrait du livre de Suzanne PROU, LE PRE AUX NARCISSES)
22:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : culture, livre, écriture, littérature
jeudi, 25 septembre 2008
REPRISE DES COURS (Le journal de Juliette, lycéenne n° 38)
Juliette n'a pas revu Lionel, elle ne l'a pas oublié. Elle a repris les cours au lycée sans aucune appréhension, pour la dernière année avant le baccalauréat en juin. Le jour de la rentrée s'est passé "en un éclair". Elle retrouve ce jour là Aurélie et Annie ainsi que Jocelyne.
Alain n'est plus dans sa classe mais elle le retrouve en cours d'allemand chaque semaine, toutes les sections étant regroupées. Le professeur interroge souvent Juliette, peut être parce que, quelques jours avant la rentrée des classes, elle l'avait vu au supermarché. Il cherchait des cahiers de textes. Il lui avait demandé où elle avait trouvé le sien. Malheureusement il n'y en avait plus en stock, Juliette ayant pris le dernier.
Le professeur d'Anglais demande aux élèves de ne pas changer de place en ce début d'année, le temps de les connaître un peu mieux. Juliette qui se trouve seule à une table attend avec impatience de pouvoir se remettre à côté d'Aurélie.
Alain sort toujours avec Caroline, sa nouvelle petite amie depuis le mois de mars. Juliette se retrouve souvent à côté d'elle en cours d'Allemand. Et surtout elle lui prête son livre de cours, car Caroline ne l'a pas encore acheté et Alain non plus.
En cours de sciences, Juliette connaît bien sa professeur, Madame Monneveux, car celle-ci était venue cet été chercher Patricia à la location de vacances en Bretagne. Madame Monneveux a également besoin des services du papa de Juliette pour son antenne de télévision. Elle sonne donc à la porte de la maison cet après midi. "Il paraît que vous avez tué des souris en cours ce matin ?" demande la maman de Juliette. "Oui, il y en a qui n'aiment pas toucher", répond-t-elle en riant. Car Juliette avait raconté à sa maman qu'elle avait disséqué une souris blanche en cours ce matin. Maman fait une grimace et dit que c'est bien cruel.
23:34 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : livre, écriture, journal intime, nouvelles et textes brefs