Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 15 mai 2007

LA DROGUERIE

J'entre dans la droguerie avec maman.

La lourde porte en bois annonce notre arrivée car la petite cloche accrochée tout en haut est bousculée.

Ce qui frappe en entrant, c'est l'odeur de vernis, de peintures, de cires, le mélange de tout ce qui s'y vend.

Le droguiste nous accueille en lançant un bonjour un peu traînant. Il nous dévisage en abaissant ses petites lunettes.

Il porte une blouse grise et nous demande ce que nous désirons.

Maman a fait sa liste qu'elle débite aussitôt. Le droguiste la conseille pendant que je regarde les étagères qui grimpent jusqu'au plafond et la profondeur du magasin.

Il disparaît derrière une porte au fond de sa boutique tout en parlant. Il en revient avec un pot. C'est de la cire d'abeille que maman appliquera sur le bois de ses armoires.

Elle cherche également des pinceaux pour repeindre la grille du jardin. Elle ne sait quelle taille prendre. Là encore, le droguiste lui montre un choix en la conseillant.

Elle demande combien elle doit avec tous ses achats. En payant, ils parlent tous les deux du beau temps qui va nous permettre de refaire les peintures extérieures. Nous aiderons papa et maman pendant les grandes vacances. Ainsi, nous ne nous ennuierons pas. Nous gagnerons notre argent de poche qui permettra de nous acheter quelques disques ou livres.

 

 

vendredi, 11 mai 2007

LA LUNE

LA LUNE EST MORTE CE SOIR, d'après 4 frères....

Poème de de Jacques MAREUIL.

http://dailymotion.com/video/x1y5vf_freres-jacques-la-lun...

14:06 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poèmes, écriture

mercredi, 09 mai 2007

PAUL

Paul n'avait pas eu de chance, il n'aurait pas dû venir au monde chez ces gens-là...

Des gens âpres, durs, que la pauvreté, subie de génération en génération, avait rendus bornés d'esprit et de sensibilité, comme rabougris et séchés dans leur condition.

Des gens, comme on disait par ici, qui n'avaient même pas un châtaignier à eux, qui louaient une pauvre ferme et des bâtiments avec quelques hectares, tout juste de quoi se nourrir. Des gens si repliés sur leur misère qu'ils en tiraient une sorte d'orgueil qui les isolait du reste du monde.Trimer du matin au soir était la règle de vie, la seule qu'ils connaissaient, qu'ils respectaient. Les choses étaient classées "utiles" ou "non utiles", c'est tout, et pour les bêtes et les humains c'était pareil, sans autre nuance.

La joie était une trivialité interdite, suspecte, et le plaisir incompatible avec le devoir de labeur. On n'était pas sur terre pour ça. Pas eux. Jamais. Il en avait toujours été ainsi pour les parents, les grands-parents, aussi loin qu'on pouvait remonter dans le temps, et il n'y avait pas de raison que ça change, sauf, si on se relâchait, à risquer de devenir des moins-que-rien, eux qui n'étaient déjà pas grand chose. Des gens qui mettaient leur point d'honneur à ne pas rêver, chez qui la méfiance était devenue un trait de caractère dominant, presque unique, qui annihilait, pour ainsi dire mangeait les autres sentiments.

(Anny Duperey - Allons voir plus loin, veux-tu ?)

23:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Culture, écriture

mardi, 08 mai 2007

UN PEU DE MUSIQUE

http://youtube.com/watch?v=HERAKRtZcyo

http://youtube.com/watch?v=3-6AME4iSzY

Deux des nombreuses chansons de Neil YOUNG que j'adore. J'espère que vous aimerez également.

Je garde un très bon souvenir de l'époque où ses disques passaient et repassaient à la radio. Et de ces deux chansons magnifiques.

23:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Culture, musique

L'ECOLE DES BEAUX ARTS (PREVERT)

Dans une boîte de paille tressée

Le père choisit une petite boule de papier

Et il la jette

Dans la cuvette

Devant ses enfants intrigués

Surgit alors

Multicolore

La grande fleur japonaise

Le nénuphar instantané

Et les enfants se taisent

Emerveillés

Jamais plus tard dans leur souvenir

Cette fleur ne pourra se faner

Cette fleur subite

Faite pour eux

A la minute

Devant eux.

10:41 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, poème, culture, nature

lundi, 07 mai 2007

BALADES DANS LA VILLE

J'aime me promener dans ma ville natale, aller de quartier en quartier, retrouver des instants enfouis au plus profond de moi. Je prends les petites rues, je tourne à droite ou à gauche, je fais une boucle et je reviens à l'endroit où je m'étais trouvée quelques instants auparavant. J'ai le coeur plein de souvenirs heureux. Des images défilent dans ma tête. Je me pose aussi quelques questions : pourquoi a-t-on élevé ce monument ? Ces maisons anciennes appartenaient à qui ? Appartiennent à qui maintenant ?

Ayant vu des photos anciennes de certains bâtiments, je peux en retracer l'histoire. Le souvenir de récits de mes grands parents ou mes parents me permettent de compléter le puzzle de leur vie.

L'histoire se perd dans le visage quotidien de ces murs. Je me retrouve à la maison à tourner les pages du livre retraçant la vie de cette petite ville où je suis née et où j'ai grandi.

JE PARTIRAI

Je sais qu'un jour je partirai

Pour un voyage sans fin.

Ce ne sera pas une simple virée.

Je partirai un soir ou un matin.

Je n'aurai pas ma photo dans les journaux

On n'en parlera pas à la radio

Mon nom sera gravé dans la pierre.

Je ne demande pas de prières.

vendredi, 04 mai 2007

L'EQUILIBRE DE LA VIE

Un équilibre de vie "permanent" n'existe pas.

Dans aucun système vivant, il n'existe d'équilibre constant ; on ne trouve qu'un équilibre de vie qui est aussitôt remis en déséquilibre dès qu'il est atteint.

Le vrai équilibre, c'est en fait d'accueillir le déséquilibre comme une donnée de base de notre existence. On doit alors être capable de s'adapter, de lâcher d'instant en instant tout ce que nous considérons comme acquis.

On pense parfois se protéger afin d'être bien dans sa vie, alors que les moyens qu'on met en oeuvre pour y parvenir sont justement ceux qui réduisent et rétrécissent notre champ de vie.

On ne récoltera demain que ce que l'on plante aujourd'hui.

Le bonheur est déjà dans le creux de notre main.

(D'après Christophe FAURE, psychiatre et psychothérapeute)

23:05 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Culture, psychologie

FILMS EN VACANCES

Enfants, nous avions la permission de regarder le film du soir quand nous étions en vacances.

Les films américains ou français, cela nous était égal.

Les films que je préférais : les histoires d'amour bien sûr. Les films de guerre et ceux avec Alain Delon, Lino Ventura, ce n'était pas trop pour moi (il faut comprendre, c'était trop viril pour une petite fille). Fernandel, Louis de Funès, Bourvil, Mireille Darc ... j'aimais bien. Alibaba et les quarante voleurs : j'adorais et on le rejouait ensuite les jours qui suivaient, entre nous.

Ma petite soeur Bernadette pleurait souvent quand le mot FIN apparaissait sur l'écran. Il fallait lui tendre un mouchoir car c'étaient les grandes eaux.

Les feuilletons que je préférais : Au nom de la loi (avec Steve MacQueen), Zorro, Rintintin, Ivanohé (avec Roger Moore)... également l'Age heureux (avec Delphine Desyeux dont j'ai déjà parlé), les feuilletons des années 60.

Dans les années 70, les western qu'on dit "spaghettis" plaisaient beaucoup à mon cousin Michel qui venait quelquefois en regarder chez nous. Seulement, Michel aimait trop les bonbons. Il savait où se trouvait le paquet. Quand ma mère sortait dans le jardin, il se dépêchait d'ouvrir la porte du buffet pour en tirer un du paquet.

Quand il repartait chez sa maman, je me permettais de raconter ce qu'il avait fait. Maman le comprenait car elle le connaissait bien. Il avait toujours été gâté.

Un cinéma se trouvait dans notre rue. Je suis allée y voir deux films.

Mon collège organisait également des soirées cinéma. Je me souviens avoir vu "Le rouge et le Noir" avec Danièle Darrieux et Gérard Philippe. C'était étrange de voir ce film projeté dans une salle de classe. Mais nous étions entre copines et le lendemain nous en discutions encore. J'en garde un bon souvenir d'autant plus que durant l'année scolaire nos parents fermaient la télévision à 21 heures. C'était l'époque où nous étions adolescentes et où les sorties étaient limitées.

 

 

jeudi, 03 mai 2007

LA VIE, LA VIE

La vie comme une bataille

Qui prend en tenailles

La vie comme un long chemin

La vie qui n'apprend rien.

La vie qu'on n'a pas choisie

Celle qu'on poursuit

La vie comme un ravage

La vie comme une erreur

La vie toute en couleur

La vie sans un nuage

La vie toute en mots

La vie pleine de maux

La vie comme un fardeau

La vie comme un cadeau

La vie dans son coeur

Celle à l'intérieur

La vie comme une galère

La vie toute en prière

La vie, la vie,

Enfin, la vie.