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mercredi, 04 juin 2008

LARME

Dieu sait que nous n'avons jamais à rougir de nos larmes, car elles sont comme une pluie sur la poussière aveuglante de la terre qui recouvre nos coeurs endurcis.

(Charles DICKENS, Les Grandes Espérances)

mardi, 03 juin 2008

VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT

2018499459.jpgDepuis longtemps, je n'étais retourné à Rancy. Tant qu'à être traqué par le cauchemar, je me demandais s'il ne valait pas mieux aller faire un tour de ce côté, d'où tous les malheurs venaient, tôt ou tard ... J'en avais laissé là-bas derrière moi des cauchemars... Essayer d'aller au-devant d'eux pouvait à la rigueur passer pour une espèce de précaution ... Pour Rancy, le plus court chemin, en venant de Vigny, c'est de suivre par le quai jusqu'au pont de Gennevilliers celui qui est tout à plat, tendu vers la Seine. Les brumes lentes du fleuve se déchirent au ras de l'eau, se pressent, passent, s'élancent, chancellent et vont retomber de l'autre côté du parapet autour des quinquets acides. La grosse usine des tracteurs qui est à gauche se cache dans un grand morceau de nuit. Elle a ses fenêtres ouvertes par un incendie morne qui la brûle en dedans et n'en finit jamais.

(Louis Ferdinand CELINE)

10:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : littérature, écriture

dimanche, 01 juin 2008

LES PROVERBES SONT DES RECETTES

Les proverbes sont des recettes pour vivre sans trop de drames, pour échapper à la méchanceté de la nature, à la malveillance des voisins, pour ne pas être trop malheureux en famille, pour ne pas être pris au dépourvu, etc ...

Voici un petit échantillon de Proverbes :

On n'a pas plutôt dit A qu'il faut dire B

(= une concession ne va jamais seule)

Abondance engendre fâcherie

(= abondance engendre jalousie)

Tous les chiens qui aboient ne mordent pas

L'admiration est la fille de l'igorance

Les affaires font les hommes

L'âge n'est fait que pour les chevaux

(= Peu importe l'âge que l'on a pourvu qu'on le porte bien)

L'on ne peut cacher aiguille en sac

(= la vérité finit toujours par se faire connaître).

Les corbeaux ne crèvent pas les yeux aux corbeaux

(= les méchants ne se combattent pas entre eux)

Le génie est une longue patience.

Il n'y a point de génie sans un grain de folie.

jeudi, 29 mai 2008

SUR LA ROUTE

Sur l'autoroute la voiture roulait

La route nue devant nous défilait

Notre voyage comme du papier à musique

Etait réglé. Les étapes poétiques

Comme la couleur orange du temps

Me séduisaient et m'enveloppaient

Seul un léger souffle du vent

Par-dessus la fenêtre me rafraîchissait

Nous n'avions que nous deux à penser

Quelques rares voitures nous doublaient

Tu étais prudent, tu aimais

Ces longs voyages qui te berçaient.380789665.jpg

PETITES HISTOIRES DROLES SANS PRETENTIONS

Un homme des cavernes qui voit passer une superbe femme des cavernes confie à un de ses compagnons :

- l'année dernière, j'ai eu une préhistoire d'amour torride avec cette femme là...

-=-=-=-=-=-=-=-=-

En pleine période créative, Yaveh dit à un angelot :

-J'ai bien envie de croiser une mite avec un ver luisant...

- Pour obtenir quoi ?

- une bête qui, lorsqu'elle voudrait aller déjeuner, trouverait facilement son chemin dans une penderie obscure...

14:54 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : humour, blog, web, écriture

mardi, 27 mai 2008

CHAGRINS (Le Journal de Juliette, lycéenne n ° 28)

Juliette découpe une photo et un article parus dans le journal local. Elle reconnaît le garçon qui s'y trouve en photo. Il était dans sa classe l'année dernière. L'article annonce la mort accidentelle de D. L., 16 ans par asphyxie. Elle monte à Lise la coupure du journal. Elle le connaissait également car il habitait dans la même ville qu'elle. Jeanine se souvient de lui parce que pendant les cours d'histoire l'année dernière il la sollicitait beaucoup. Il a même tenté de lui donner des coups de poings en plein cours car Jeanine ne supportait plus qu'il la regarde, appuyé sur son coude au coin de sa table, comme on regarde une peinture au musée. Elle lui avait crié : "alors ! tu n'as pas fini ?".

Le match prévu entre les professeurs et les élèves s'est bien terminé mais Juliette était plutôt occupée à regarder Alain et sa nouvelle copine, assis dans un abri-bus. Ils bavardaient ensemble pendant toute la durée du match. Alain s'est retourné plusieurs fois vers Juliette en quittant l'abri-bus avec sa copine.

En rentrant chez elle ce soir là, Juliette souffre et décide de demander à Aurélie ce qu'elle en pense dès le lendemain. Elle souhaite même être malade pendant plusieurs jours afin de le punir.

Pendant le cours de géographie, Juliette a envie de pleurer et n'arrive pas à suivre ce que le professeur explique. En cours de maths, la professeur fait une interrogation écrite d'algèbre. Alain est envoyé au fond de la classe car il communiquait avec Jean Michel. Juliette n'a pas eu le temps de répondre à la 4ème question.

A 14 heures, Juliette apprend par Arlette qu'Aurélie a récolté une heure de colle pour ce samedi. Le fils de Madame MARTIN, une ancienne professeur de Juliette, surveillant depuis peu, n'a pas supporté qu'Aurélie discute avec Arlette pendant l'heure de permanence. Juliette n'était pas là pour la consoler au moment où elle pleurait.

 

 

lundi, 26 mai 2008

LE FORESTIER

J'ai écouté le nouvel album de Maxime LE FORESTIER : "Restons amants".

Il a toujours la même voix, la même guitare, juste un peu moins d'utopies.

Maxime Le Forestier renoue dans ce disque avec les ballades qui firent son succès dans les années 70 mais avec la maturité de celui qui a exploré depuis d'autres territoires musicaux. L'auteur de San Francisco reconnaît que ce nouveau disque apparaît comme un retour aux sources.

Maxime Le Forestier a signé les textes des 12 chansons et une partie des mélodies. Son complice, Julien CLERC, a mis en musique le titre qui a donné son nom à l'album.

Première collaboration avec Mathieu CHEDID, la voix fragile d'Emmanuelle BEART se mêle aussi à celle de Maxime pour un duo sensuel et doux, l'Hymne à la soie.

Plusieurs titres : La Meute et le Troupeau, Là-bas la terre, se font l'écho d'interrogations sur le monde.

Grain de sel : on "irait bien glisser son grain de sable dans l'ordre et la paix civile".

Là-bas, la terre : évoque ces terres africaines où rien ne veut pousser.

Maxime Le Forestier avoue être peut être moins utopiste mais a l'impression qu'il doit y avoir quand même quelques fondamentaux qui restent.

 

dimanche, 25 mai 2008

QUI LUI PARLAIT AINSI ?

Ces frissons qui la traversent au-dessous du nombril, à chaque fois qu'elle le regarde ou qu'elle pense à lui, elle ne les avaient jamais connus auparavant, du moins elle ne s'en souvenait plus.

Quand 25 ans plus tard elle poursuivra son Analyse avec le Docteur D., elle entendra souvent une petite voix lui murmurer : "... mon petit coeur... " avec tant de tendresse qu'elle en sera à chaque fois toute bouleversée d'amour. Aidée par le Docteur D., elle fouillera dans sa mémoire de plus en plus profondément. Elle ira rechercher de vieilles photos que son père avaient prises afin d'essayer de trouver la réponse à cette question : Qui lui parlait ainsi ?

samedi, 24 mai 2008

FETES DES MERES

La fête des mères avait une résonnance particulière quand j'étais enfant. Ce jour là sentait bon les fleurs !!! C'était un dimanche, forcément .... et Maman était très belle ! Papa avait préparé un cadeau qu'il dévoilait en rentrant de la messe.

Aujourd'hui, je souhaite à toutes les mamans qui passent par ici UNE JOYEUSE FETE !

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vendredi, 23 mai 2008

SURNOM

A cause de sa coupe et de la couleur de ses cheveux, également à cause de notre nom de famille, ma soeur aînée avait été surnommée POLLUX, en raison de l'émission qui passait à l'époque à la télévision et qui avait beaucoup de succès.

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