vendredi, 21 janvier 2011
PARIS AT NIGHT
Trois allumettes une à une allumées dans la nuit
La première pour voir ton corps tout entier
La seconde pour voir tes yeux
La dernière pour voir ta bouche
Et l'obscurité toute entière pour me rappeler tout cela
En te serrant dans mes bras.
Jacques PREVERT
11:57 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : poésie, poème, poète, écriture, livre
mercredi, 29 décembre 2010
DECEMBRE S'EN VA
Décembre s'en va
Reste la ville
Et ses trottoirs mouillés
Passent les nuages
Les enfants sont sages.
18:08 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : décembre, poésie, poèmes, poète, écriture, littérature, société
jeudi, 16 décembre 2010
CLAIR HIVER (Pierre REVERDY)
L'espace d'or ridé où j'ai passé le temps
Dans le lit de décembre aux flammes descendantes
Les baies du ciel jetées sur les enceintes
Et les astres gelés dans l'air qui les éteint
Ma tête passe au vent du Nord
Et les couleurs déteintes
L'eau suivant le signal
Tous les corps retrouvés dans le champ des averses
Et les visages revenus
Devant les flammes bleues de l'âtre matinal
Autour de cette chaîne où les mains sonnent
Où les yeux brillent du feu des pleurs
Et que les ronds de coeurs couvrent d'une auréole
Les rayons durs brisés dans le soir qui descend.
11:03 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poèmes, poète, poésie, écriture, livre, culture
dimanche, 29 août 2010
AU VENT
Au vent de l'automne
Les paroles s'envolent
Les mains tâtonnent
Les projets s'affolent
Les pensées vagabondent
Certains se morfondent.
17:27 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poèmes, poésie, poète, livre, culture, écriture
jeudi, 12 août 2010
MON AME
Mon âme est une infante en robe de parade,
Dont l'exil se reflète, éternel et royal,
Aux grands miroirs déserts d'un vieil Escurial,
Ainsi qu'une galère oubliée en la rade.
Albert SAMAIN, Au Jardin de l'infante
19:25 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poète, culture, écriture
mardi, 11 mai 2010
JE FERAI
Je ferai de ton lit un jardin de poèmes
Et au creux de tes bras tu me diras je t'aime
Je ferai de tes jours une vie de bohème
Même si parfois au loin je vois des trirèmes
Ton amour ne livre plus de batailles pour gagner
Mon coeur rassuré par tes bras pourra dédaigner
Tous les mauvais présages et toutes les critiques
Qui voyaient en nous deux un accord chimérique.
22:20 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, poème, poète, culture, écriture, livre
mercredi, 05 mai 2010
LES FLEURS
Au fond de mon jardin
Elles chantent le même refrain
Aujourd'hui ou demain
Le soir comme le matin
En couleurs authentiques
Au décor bucolique
Accords diatoniques
Leur chant est lyrique
Le jardin affranchi
S'en trouve rafraîchi
Dans tout ce déluge
Je trouve un refuge.
14:52 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : poésie, poèmes, poète, culture, écriture, journal intime
mardi, 16 mars 2010
Christine de PISAN, Cent Ballades
Seulette suis et seulette veut être.
Seulette m'a mon doux ami laissée,
Seulette suis, dolente et affligée,
Seulette suis en langueur malheureuse,
Seulette suis plus que nulle perdue,
Seulette suis sans ami demeurée.
22:37 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie, poème, livre, poète, culture
jeudi, 25 février 2010
DANS SES BRAS
Le soleil voyage autour de tes bras
Ta plus belle robe claire tu mettras
Tu tires le rideau de tes rêves
Tu te prends pour une nouvelle Eve
Légère, calme, lyrique tu vivras
Le soleil dans ses bras te prendra
Les relations toxiques et tragiques
Deviendront lointaines et antiques.
11:54 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, poèmes, poésie, poète, culture
jeudi, 21 janvier 2010
LE GRILLON
Un pauvre petit grillon
Caché dans l'herbe fleurie,
Regardait un papillon
Voltigeant dans la prairie.
L'insecte aillé brillait des plus vives couleurs ;
L'azur, la pourpre et l'or éclataient sur ses ailes ;
Jeune, beau, petit maître, il court de fleurs en fleurs
Prenant et quittant les plus belles.
Ah ! disait le grillon, que son sort et le mien
Sont différents ! Dame nature
Pour lui fit tout, et pour moi rien.
Je n'ai point de talent encor moins de figure,
Nul ne prend garde à moi, l'on m'ignore ici bas :
Autant vaudrait n'exister pas.
Comme il parlait, dans la prairie
Arrive une troupe d'enfants :
Aussitôt les voilà courants
Après ce papillon dont ils ont tous envie.
Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l'attraper :
L'insecte vainement cherche à leur échapper,
Il devient bientôt leur conquête.
L'un le saisit par l'aile, un autre par le corps ;
Un troisième survient, et le prend par la tête :
Il ne fallait pas tant d'efforts
Pour déchirer la pauvre bête.
Oh ! Oh ! dit le grillon, je ne suis plus fâché ;
Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
Combien je vais aimer ma retraite profonde !
Pour vivre heureux, vivons cachés.
(JEAN PIERRE CLARIS de FLORIAN (1755-1794)
23:13 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poésie, poème, poète, culture, écriture, littérature