Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 05 juin 2009

LA MORT DU POETE

La mort du poète symbolise celle de l'homme car il n'y a pas d'humanité concevable sans poésie.

Enténébré, autant qu'anesthésié, dans les villes que qualifiait déjà Verhaeren de tentaculaires, captif d'un treillis arachnéen de barbelés, avili par le despotisme de nabots ignares et les écrans de la propagande, victime et coauteur à la fois du suicide collectif, l'être humain tétanisé par le haut voltage des artificiers désapprend la vie, et se livre à la solution finale.

L'esclavage n'est aboli que parce qu'il est devenu universel.

(Jean Claude PIROTTE)

liseuse.jpg

vendredi, 08 mai 2009

BONJOUR ( Paul GERALDY)

Comme un diable au fond de sa boite,

Le bourgeon s'est tenu caché...

Mais dans sa prison trop étroite

Il baille et voudrait respirer.

Il entend des chants, des bruits d'ailes,

Il a soif de grand jour et d'air...

Il voudrait savoir les nouvelles,

Il fait craquer son corset vert.

Puis d'un geste brusque, il déchire

Son habit étroit et trop court

"Enfin, se dit-il, je respire,

Je vis, je suis libre ... bonjour !".

bourgeon.jpg

samedi, 14 mars 2009

AUTOUR DE HUIT HEURES

Autour de huit heures s'ouvrent les fenêtres

Défilent les filles brunes ou blondes

Sur les routes en forme de rondes

Les voitures engouffrent les kilomètres

Autour de huit heures je voudrais t'appeler

Je pense à ma longue journée

Je voudrais ne pas m'angoisser

Sera-t-elle grise ou ensoleillée ?

Autour de huit heures les trains entrent en gare

Le soleil brille les voitures démarrent

Les fenêtres s'ouvrent les portes claquent

Et s'emballe mon rythme cardiaque.

ronde.jpg

mercredi, 18 février 2009

PARADE DU PRINTEMPS

Le corps lassé par la froideur

D'un hiver qui s'étend

Retrouve un peu de bonheur

Dans la parade du printemps

Où les fleurs vont bravant

Le froid et le vent mordant.

mardi, 06 janvier 2009

COMME...

Sa bouche juteuse comme une orange

Et sa peau douce comme du lin

M'attirent un peu plus vers l'étrange

Comme pour mieux calmer ma faim.

 

dimanche, 09 novembre 2008

AVENIR

La fille aux cheveux d'or

La nuit quand elle s'endort

Espère celui qu'elle attend

Elle le voit dans ses rêves ardents

Mais son coeur presqu'artichaut

N'est pas un coeur en lambeaux.

Elle attend juste que les rayons

Du soleil sur sa maison

Comme une envie soudaine

Viennent atténuer sa peine

Pourquoi rejeter ce qui

Est écrit là, ou ici ?

Les marchands d'avenir

Soudain la font bien rire

Son avenir reste à écrire

Elle sait déjà ce qu'elle désire

Elle a tout juste vingt ans

Son avenir est déjà grand.

espace céleste.jpg