jeudi, 26 juillet 2012
APRES LES MATINS FRAIS
La terre s'empourpre et fond
Après les matins frais
Le soleil donne le ton
Des journées de l'été
Les mots s'écrivent un jour
Et puis un autre jour.
19:39 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poèmes, poésie, poète, écriture, société, été
vendredi, 20 juillet 2012
IL RESTE PEU DE TEMPS
Le soleil dessèche un peu plus les brindilles
Le silence de l'après midi inquiète
Les fleurs attendent le coucher
Du soleil pour boire enfin
Et les abeilles travaillent
Il reste peu de temps pour profiter
D'un ciel sans nuages.
13:39 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : eté, soleil, vacances, société, poèmes, poésie, poète, écriture
samedi, 02 juin 2012
LA LUNE DES FLEURS (Marceline DESBORDES VALMORE - 1786-1859)
Douce lune des fleurs, j'ai perdu ma couronne !
Je ne sais quel orage a passé sur ces bords.
Des chants de l'espérance il éteint les accords.
Et dans la nuit qui m'environne,
Douce lune des fleurs, j'ai perdu ma couronne !
Jette-moi tes présents, lune mystérieuse.
De mon front qui pâlit ranime les couleurs ;
J'ai perdu ma couronne et j'ai trouvé des pleurs ;
Loin de la foule curieuse,
Jette-moi tes présents, lune mystérieuse.
Entrouve d'un rayon les noires violettes,
Douces comme les yeux d'un séduisant amour.
Tes humides baisers hâteront leur retour.
Pour cacher mes larmes muettes
Entrouve d'un rayon les noires violettes.
16:35 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, poèmes, écriture, poète, livres, auteur, fleurs
samedi, 17 mars 2012
MA MERE (THEODORE DE BANVILLE - 1823-1891)
Bien que né à Moulins, Théodore de Banville se veut poète parisien.
Venu dans la capitale à l'âge de 7 ans, ce fils d'aristocrates républicains, refusant l'ordre bourgeois, cette "apothéose de l'épicerie", affirme très tôt son engouement pour la poésie.
Ami de Baudelaire, ses poèmes, salués comme des chefs-d'oeuvre par Hugo et Gautier, en font un chef de file des jeunes poètes, des Parnassiens notamment. Daudet, Mallarmé, Maupassant, Verlaine, Courteline, Coppée fréquentent son salon.
Il imite les genres poétiques moyenâgeux, écrit des pièces de théâtre en vers... Mais son étoile pâlit avec l'arrivée, sur le devant de la scène poétique, des symbolistes.
Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie.
Le maître a été dépassé par ses disciples mais n'en éprouve aucune amertume.
A MA MERE
Lorsque ma soeur et moi, dans les forêts profondes,
Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux,
En nous baisant au front tu nous appelais fous,
Après avoir maudit nos courses vagabondes.
Puis, comme un vent d'été confond les fraîches ondes
De deux petits ruisseaux sur un lit calme et doux,
Lorsque tu nous tenais tous deux sur tes genoux,
Tu mêlais en riant nos chevelures blondes.
Et pendant bien longtemps nous restions là blottis,
Heureux, et tu disais parfois : O chers petits !
Un jour vous serez grands, et moi je serai vieille !
Les jours se sont enfuis, d'un vol mystérieux,
Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille
Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux.
15:26 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : auteur, poésie, poète, poèmes, écriture, société
samedi, 18 février 2012
DUALISME (Paul GERALDY)
Chérie, explique-moi pourquoi
Tu dis "MON piano, MES roses",
et : "TES livres, TON chien"... pourquoi
Je t'entends déclarer parfois :
"c'est avec MON argent à MOI
Que je veux acheter ces choses."
Ce qui m'appartient t'appartient.
Pourquoi ces mots qui nous opposent :
le tien, le mien, le mien, le tien ?
Si tu m'aimais tout à fait bien,
Tu dirais : "LES livres, LE chien"
Et : "NOS roses".
(En photo : pigeons dans une rue de Montpellier)
15:37 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, poèmes, poète, écriture, chansons
dimanche, 22 janvier 2012
QUELQUE PART
Les jours anciens fuient
Dans l'encre de la nuit
Les paroles s'envolent
Les pensées se bousculent
Et les idées changent
Comme les temps changent
Idées noires ou bonnes
N'en dire à personne
Qui pourrait les vendre
Sans pouvoir se défendre
Les gens absents parlent
Seule la pluie pleure
Les souvenirs meurent
Je reste fidèle
A moi, à vous
A toi, à tous
Ceux qui m'aiment quelque part
Ce n'est pas par hasard.
17:39 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : écriture, poèmes, poète, société
jeudi, 05 janvier 2012
RAMER
Chacun cherche sa place
Dans un monde de rapaces
Car pour être efficace
Il faut faire des brasses.
On se bouscule et toujours
Avec le monde autour
On vous demande de ramer.
Après le "non", il y a "mais"
Puis le "vous" et "je voudrais"
Puis le "pas" et "j'aimerais"
Et toutes les résolutions
Se découpent en portions
Réduites presqu'à néant
Car sans aucun contenant.
21:06 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : poésie, poème, société, écriture, poète
samedi, 17 septembre 2011
LA FEE
Et j'ai cru voir la fée au chapeau de clarté
Qui jadis sur mes beaux sommeils d'enfant gâté
Passait, laissant toujours de ses mains malformées
Neiger de blancs bouquets d'étoiles parfumées.
(Stéphane MALARME)
15:37 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, poèmes, poète, livre, auteur, société, culture, littérature
mercredi, 17 août 2011
UN JOUR D'ETE (Maurice FOMBEURE)
Le tonnelier tonnèle,
Le bourrelier bourrèle,
Le soleil interpelle,
Frappe un bouclier d'or,
Flambe au pennon des aigles
A la cime des ifs,
Fait virer sur les murs
L'ombre bleue des centaures,
Du lézard engourdi
-Cendre et cadran solaire -
Palpitant d'émeraude
De bronze reverdi.
Sur la rivière glisse
Le chant lourd des rameurs,
La douce soie des cuisses
O nymphes du terroir !
Jusqu'au soir solitude
A l'horizon changeant,
Déclin que nul n'élude,
Gendarmerie d'argent.
La belle des jardins :
Sur ses blanches épaules
S'est égaré soudain
Le souffle frais des saules.
Voici les voix du songe
Apaisées, incertaines,
Quand les bruits de la rue
Coulent dans les fontaines.
lundi, 14 mars 2011
IL PLEUT
Il pleut sans aucun parfum
Il pleut sur tous les chemins
Il pleut sur tous les toits gris
Déversant mélancolie
Sur les vêtements mouillés
Et les cheveux barbouillés
Sous les lampes artificielles
Un bout de soleil partiel
Vient éclairer les bureaux
Pendant que les ronds dans l'eau
S'évanouissent en coeurs
Sous la voix du chanteur.
21:50 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poésie, poèmes, écriture, poète, société, pluie