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jeudi, 29 mai 2008

SUR LA ROUTE

Sur l'autoroute la voiture roulait

La route nue devant nous défilait

Notre voyage comme du papier à musique

Etait réglé. Les étapes poétiques

Comme la couleur orange du temps

Me séduisaient et m'enveloppaient

Seul un léger souffle du vent

Par-dessus la fenêtre me rafraîchissait

Nous n'avions que nous deux à penser

Quelques rares voitures nous doublaient

Tu étais prudent, tu aimais

Ces longs voyages qui te berçaient.380789665.jpg

mardi, 27 mai 2008

CHAGRINS (Le Journal de Juliette, lycéenne n ° 28)

Juliette découpe une photo et un article parus dans le journal local. Elle reconnaît le garçon qui s'y trouve en photo. Il était dans sa classe l'année dernière. L'article annonce la mort accidentelle de D. L., 16 ans par asphyxie. Elle monte à Lise la coupure du journal. Elle le connaissait également car il habitait dans la même ville qu'elle. Jeanine se souvient de lui parce que pendant les cours d'histoire l'année dernière il la sollicitait beaucoup. Il a même tenté de lui donner des coups de poings en plein cours car Jeanine ne supportait plus qu'il la regarde, appuyé sur son coude au coin de sa table, comme on regarde une peinture au musée. Elle lui avait crié : "alors ! tu n'as pas fini ?".

Le match prévu entre les professeurs et les élèves s'est bien terminé mais Juliette était plutôt occupée à regarder Alain et sa nouvelle copine, assis dans un abri-bus. Ils bavardaient ensemble pendant toute la durée du match. Alain s'est retourné plusieurs fois vers Juliette en quittant l'abri-bus avec sa copine.

En rentrant chez elle ce soir là, Juliette souffre et décide de demander à Aurélie ce qu'elle en pense dès le lendemain. Elle souhaite même être malade pendant plusieurs jours afin de le punir.

Pendant le cours de géographie, Juliette a envie de pleurer et n'arrive pas à suivre ce que le professeur explique. En cours de maths, la professeur fait une interrogation écrite d'algèbre. Alain est envoyé au fond de la classe car il communiquait avec Jean Michel. Juliette n'a pas eu le temps de répondre à la 4ème question.

A 14 heures, Juliette apprend par Arlette qu'Aurélie a récolté une heure de colle pour ce samedi. Le fils de Madame MARTIN, une ancienne professeur de Juliette, surveillant depuis peu, n'a pas supporté qu'Aurélie discute avec Arlette pendant l'heure de permanence. Juliette n'était pas là pour la consoler au moment où elle pleurait.

 

 

dimanche, 25 mai 2008

QUI LUI PARLAIT AINSI ?

Ces frissons qui la traversent au-dessous du nombril, à chaque fois qu'elle le regarde ou qu'elle pense à lui, elle ne les avaient jamais connus auparavant, du moins elle ne s'en souvenait plus.

Quand 25 ans plus tard elle poursuivra son Analyse avec le Docteur D., elle entendra souvent une petite voix lui murmurer : "... mon petit coeur... " avec tant de tendresse qu'elle en sera à chaque fois toute bouleversée d'amour. Aidée par le Docteur D., elle fouillera dans sa mémoire de plus en plus profondément. Elle ira rechercher de vieilles photos que son père avaient prises afin d'essayer de trouver la réponse à cette question : Qui lui parlait ainsi ?

vendredi, 23 mai 2008

SURNOM

A cause de sa coupe et de la couleur de ses cheveux, également à cause de notre nom de famille, ma soeur aînée avait été surnommée POLLUX, en raison de l'émission qui passait à l'époque à la télévision et qui avait beaucoup de succès.

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mercredi, 21 mai 2008

INSPIRATION

Le coucher du soleil ramasse les couleurs et les lumières du jour, annonçant le repos. On se sent pleinement bien ici.

Les lumières du lever du soleil apportent les promesses d'un jour. Le soleil est encore frais et les paysages prennent des allures de fantômes...

(inspiré par Corinne - LUMIERES -, http://laplume-de-giacometti.net )290791495.jpg

samedi, 17 mai 2008

FOUS RIRES (Le journal de Juliette, lycéenne n° 27)

En cours de géographie, Martine n'est pas contente. Le professeur veut avancer l'heure de son cours à 8 heures du matin. Elle répond déçue : "Oh non ... je serai obligée de me lever tôt !". Tout le monde se met à rire et certains se moquent d'elle !

En cours d'Allemand, la professeur s'assied sur une table juste en face de Gérard au 1er rang. Elle croise ses jambes sous sa jupe courte.

Ce lundi, un inspecteur est présent en cours de français et s'installe au fond de la classe. Alain est interrogé et il répond si bien et avec aisance aux questions du professeur que Juliette est en admiration devant lui.

Dans une semaine, les élèves et les professeurs vont s'affronter au cours d'un match de foot. Juliette ira certainement regarder et pense bien rire !

Vendredi 13 : la professeur d'anglais s'est mise en colère. En maths, la professeur était absente. Les élèves chahutent dans la classe en attendant, mais en vain. En cours d'allemand, la professeur parle de l'Allemagne mais en se retournant vers le tableau pour écrire, elle fait rire toute la classe : sa jupe est pleine de craie ! Ne sachant pas l'origine des fous rires, elle se dirige vers la fenêtre en disant :"je vais ouvrir... cela ira mieux !".

En cours de géographie, Lise demande au professeur si elle peut avoir une légende pour les cartes et des explications pour les courbes de niveaux. Le professeur répond avec un air très sérieux :" c'est une affaire de coup d'oeil, d'observations, je ne peux pas vous dire à chaque fois : là, attention, on monte ou on descend de 10 mètres. C'est à vous de savoir". Ce qui fait sourire Juliette.

Avant d'entrer en classe, Marie Claire reçoit un coup de pied de Gérard. Heureusement, elle ne ressent pas grand chose. Mais cela ne fait plus rire Juliette.....

vendredi, 16 mai 2008

UN NOM

Alfred de VIGNY, Les destinées :

J'ai fait illustre un nom qu'on m'a transmis sans gloire.

Qu'il soit ancien, qu'importe ? Il n'aura de mémoire

Que du jour seulement où mon front l'a porté.

LAMARTINE, Un nom :

Il est un nom caché dans l'ombre de mon âme,

Que j'y lis nuit et jour et qu'aucun oeil n'y voit,

Comme un anneau perdu que la main d'une femme

Dans l'abîme des mers laissa glisser du doigt.

-Oh ! dites-nous ce nom, ce nom qui fait qu'on aime,

Qui laisse sur la lèvre une saveur de miel !

- Non, je ne le dis pas sur la terre à moi-même ;

Je l'emporte au tombeau pour m'embellir le ciel.

ANONYME (cité par GAYOT de PITAVAL, L'Art d'Orner son esprit en l'amusant)

Un grand nom est un magnifique piédestal qui n'est pas pour une figure ordinaire ni commune.

lundi, 12 mai 2008

PUCCI, CHIEN DE COMPAGNIE

Quand je suis née, mon grand père possédait un Berger Allemand qu'il aimait beaucoup. Il l'avait recueilli et je savais que cette pauvre bête n'avait plus de maître à l'époque où il avait été trouvé. C'était l'après guerre et sans aucun doute le propriétaire était soit décédé, soit reparti dans son pays. Je ne me souviens plus de ce chien car j'étais encore un bébé. J'ai vu quelques photos de lui et je peux dire qu'il était très beau. On m'a raconté également qu'il me léchait les pieds quand ma mère me langeait sur la table.

Quand mon grand père est parti à la retraite, ce Berger Allemand était décédé depuis plusieurs années. Un jour d'été, une voisine de mes grands parents leur proposa un chiot. Ma grand mère, connaissant bien cette voisine, ne refusa pas, appréciant d'ailleurs l'idée d'avoir une nouvelle compagnie.

Leur nouveau chien était petit, il avait le poil ras et il était de couleur marron clair. Quand j'arrivais chez mon grand père le jeudi, j'ouvrais le petit portail près de sa niche et je cherchais partout après lui. Je savais que Pucci était un brave toutou...

Quelquefois, mon grand père partait avec son solex l'après midi en laissant ma grand mère seule avec nous, ses petits enfants.

Nous passions la voir pour lui raconter notre semaine à l'école et nous promener avec elle. Puis nous rentrions goûter. Il arrivait que Pucci tout à coup dressait ses oreilles et courait à la fenêtre qui donnait sur la rue. Il avait entendu le solex de grand père avant nous. Il aboyait alors en courant vers la porte d'entrée. Ma grand mère avait l'habitude. Elle savait que Pucci ne se trompait jamais. Et c'était la fête !

vendredi, 09 mai 2008

EXTRAIT de LE SOLEIL LEVANT (Marc-Antoine de SAINT AMANT)

L'abeille, pour boire des pleurs,

Sort de sa ruche aimée,

Et va sucer l'âme des fleurs

Dont la plaine est semée ;

Puis de cet aliment du ciel

Elle fait la cire et le miel.

Le gentil papillon la suit

D'une aile trémoussante,

Et, voyant le soleil qui luit,

Vole de plante en plante,

Pour les avertir que le jour

En ce climat est de retour.

Là, dans nos jardins embellis

De mainte rare chose,

Il porte de la part du lys

Un baiser à la rose,

Et semble, en messager discret,

Lui dire un amoureux secret.

Au même temps, il semble à voir

Qu'en éveillant ses charmes,

Cette belle lui fait savoir,

Le teint baigné de larmes,

Quel ennui la va consumant

D'être si loin de son amant.

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jeudi, 08 mai 2008

HEURE

La morale la meilleure,

En ce monde où les plus fous

Sont les plus sages de tous,

C'est encore d'oublier l'heure...

(VERLAINE, Les Uns et les Autres)