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samedi, 09 août 2008

DANS TES YEUX

Dans tes yeux se dévoile

Ce que ton coeur exprime

Dans tes yeux je vois

Tout l'or des étoiles

Au fond de l'immensité

De mystérieux abîmes

Dans tes yeux je vois

Un ciel tourmenté de fin d'été

Dans tes yeux je vois

Le bleu de la mer apaisante

Ou ses vagues changeantes

Dans tes yeux je vois

Les sillons de ton champ

Où je sème à tout vent.

jeudi, 07 août 2008

LES COMPLAINTES de Jules LAFORGUE L'Imitation de Notre Dame La lune - Pierrots (1860-1887)

Il me faut vos yeux ! Dès que je perds leur étoile,

Le mal des calmes plats s'engouffre dans ma voile,

Le frisson du Vae Soli ! gargouille en mes moelles...

Vous auriez dû me voir après cette querelle !

J'errais dans l'agitation la plus cruelle,

Criant aux murs : Mon dieu ! mon dieu ! que dira-t-elle ?

Mais aussi, vrai, vous me blessâtes aux antennes

De l'âme, avec les mensonges de votre traîne.

Et votre tas de complications mondaines.

Je voyais que vos yeux me lançaient sur des pistes ;

Je songeais : oui, divins, ces yeux ! mais rien n'existe

Derrière ! Son âme est affaire d'oculiste.

Moi, je suis laminé d'esthétiques loyales !

Je hais les trémolos, les phrases nationales ;

Bref, le violet gros deuil est ma couleur locale.

Je ne suis point "ce gaillard-là !" ni le Superbe !

Mais mon âme, qu'un cri un peu cru exacerbe,

Est au fond distinguée et franche comme une herbe.

J'ai des nerfs encor sensibles au son des cloches,

Et je vais en plein air sans peur et sans reproche,

Sans jamais me sourire en un miroir de poche,

C'est vrai, j'ai bien roulé ! j'ai râlé dans des gites

Peu vous ; mais n'en ai-je pas plus de mérite

A en avoir sauvé la foi en vos yeux ? Dites ...

- Allons, faisons la paix, venez, que je vous berce,

Enfant, Eh, bien ?

- C'est que, votre pardon me verse

Un mélange (confus) d'impressions diverses ...

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mercredi, 06 août 2008

LE REGNE DU SILENCE

Douceur du soir ! Douceur de la chambre sans lampe !

Le crépuscule est doux comme une bonne mort

Et l'ombre lentement qui s'insinue et rampe

Se déroule en pensée au plafond. Tout s'endort.

(Georges RODENBACH - 1855 - 1898)

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lundi, 04 août 2008

TOILETTE

On a remarqué que de tous les animaux, les femmes, les mouches et les chats sont ceux qui passent le plus de temps à leur toilette.

(Charles NODIER)

dimanche, 03 août 2008

UNIVERS

Quand nous aimons, nous sommes l'univers et l'univers vit en nous.

(Octave PIRMEZ, Feuillées - 1832-1884)

samedi, 02 août 2008

LES MOTS SONT DES CHOSES

Mais les mots sont des choses, et une petite goutte d'encre,

Tombant comme la rosée sur une pensée, produit

Ce qui fait penser des mille, peut être des millions.

(Lord BYRON, Don Juan)

vendredi, 01 août 2008

NI BON, NI MAUVAIS

Rien n'est en soi bon ni mauvais ;

Tout dépend de ce qu'on en pense.

(SHAKESPEARE, Hamlet)

vendredi, 25 juillet 2008

EMAUX ET CAMEES - Th. GAUTIER

Marbre, perle, rose, colombe,

Tout se dissout, tout se détruit ;

La perle fond, le marbre tombe,

La fleur se fane et l'oiseau fuit.

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jeudi, 24 juillet 2008

DE NOUVEAU AMOUREUSE (Le journal de Juliette, lycéenne, n° 35)

Le 23 juillet, Juliette rencontre Lionel, fils de Raymond qui est ami avec le père d'Evelyne. Il est boulanger à Paris. Avec ses parents, sa soeur et la petite serveuse de la boulangerie, il est en vacances dans le village depuis le début du mois. Mais c'est aujourd'hui seulement que Juliette fait sa connaissance.

Nos 3 familles se rendent ce soir visiter la Chapelle du Plas Kaer, déjà connue d'Evelyne et de Juliette. Raymond est un grand farceur, il aime rire et fait de grands gestes en parlant. Il ressemble un peu au boulanger de Pagnol avec sa moustache et ses cheveux bruns. Son fils lui ressemble. Il est fort comme lui.

Trois jours plus tard, Juliette passe devant la maison de Lionel et le retrouve à la sortie de la messe puis le soir près du presbytère. La maman de Juliette qui passait par là avec ses filles s'arrête pour parler un peu à Raymond qui joue aux boules avec ses enfants.

Le 28 juillet, en revenant de la rivière du village après leur promenade, Juliette et sa mère retrouvent Raymond et la famille d'Evelyne. Ils font quelques parties de boules pendant que Lionel et Evelyne sautent à la corde.

Dans la salle des jeunes près du terrain se trouvent des disques et une chaine Hifi. Juliette branche la chaine et pose un disque sur la platine. Lionel arrive, attiré par la musique. Il invite les filles présentes à danser. Juliette danse 3 slows avec lui, puis un passo-dobble, une marche et sur une chanson de Claude François, il laisse la place aux "clodettes" car il avoue ne pas savoir danser comme elles. Juliette écrit le lendemain sur son petit carnet : "ce que j'ai vécu hier soir est merveilleux, j'ai cru rêver...".

mardi, 22 juillet 2008

DEMAIN

Demain, j'irai demain voir ce pauvre chez lui,

Demain, je reprendrai le livre à peine ouvert,

Demain, je te dirai, mon âme, où je te mène,

Demain, je serai juste et fort ... Pas aujourd'hui.

Ainsi chôme le coeur, la pensée ou le livre,

Et pendant qu'on se tue à différer de vivre,

Le vrai devoir, dans l'ombre, attend la volonté.

(Sully Prud'homme, Poésies, Le Temps perdu)