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jeudi, 20 mars 2008

LE MONDE

Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !

Aux yeux du souvenir que le monde est petit !

(C. BAUDELAIRE, Les fleurs du mal)

Pour leurrer le monde, ressemble au monde ; ressemble à l'innocente fleur, mais sois le serpent qu'elle cache.

(SHAKESPEARE, Macbeth)

Le monde et moi ne formons qu'un seul livre ;

Pour bien l'écrire, il faut vivre pour lui.

(Robert SABATIER, Dédicace d'un navire)

Quand vous aurez reconnu que le monde est irréel et éphémère, vous ne l'aimerez plus, votre esprit s'en détachera ; vous y renoncerez et vous vous libérerez de tous vos désirs.

(Shri RAMAKRISHNA)

mercredi, 19 mars 2008

POEME DE BLAISE CENDRARS (1887-1961)

 COMPLET BLANC.

342753.jpgJe me promène sur le pont dans mon complet blanc acheté à Dakar

Aux pieds j'ai mes espadrilles achetées à Villa Garcia

Je tiens à la main mon bonnet basque rapporté de Biarritz

Mes poches sont pleines de Caporal Ordinaire

De temps en temps je flaire mon étui en bois de Russie

Je fais sonner des sous dans ma poche et une livre sterling en or

J'ai mon gros mouchoir calabrais et des allumettes de cire

De ces grosses que l'on ne trouve qu'à Londres

Je suis propre lavé frotté plus que le pont

Heureux comme un roi

Riche comme un milliardaire

Libre comme un homme

mardi, 18 mars 2008

QUELQUES VISITES (LE JOURNAL DE JULIETTE, LYCEENNE - 22)

Dimanche midi, la grêle s'est mise à tomber sur la ville de Juliette

Les éclairs et le tonnerre l'ont découragée à rendre une petite visite à son amie guitariste. En fin d'après-midi, le temps s'étant amélioré, elle se décide à sortir pour apporter un petit cadeau à cette amie qui le reçoit avec joie.

Le lendemain soir, grand père vient passer la soirée chez Juliette, le programme de la 1ère chaine de télévision diffuse un documentaire sur la guerre 14-18 à laquelle il a participé dans sa jeunesse. Grand père ne possède pas la télévision chez lui, son fils est donc venu le chercher en voiture pour le ramener ensuite.

Martine sonne à la porte le lendemain matin et demande à Juliette si elle sera demain après midi à la salle des jeunes pour la réunion et pour écouter quelques copains et copines jouer de la guitare.

Patricia, fille de l'ancien sous-directeur du lycée, habite Nice depuis la rentrée des classes. Elle téléphone pour prévenir de son passage et bavarder un peu avec les petites soeurs de Juliette. Elle regrette l'ambiance du lycée l'année dernière et ses anciennes camarades. Elle arrive dans l'après midi et autour d'un verre de jus de fruit, raconte sa nouvelle vie dans le Sud.

samedi, 15 mars 2008

L'ETE OU EST-IL ? (Boby Lapointe)

Tiens v'là la pluie

Ah ! quel sal' temps

Où est-il l'été ? L'été où est-il ?

Oh ! là mais que vois-je apparaître

En regardant à ma fenêtre

Là cette dame qui vole en voiles de nylon

Et qui tient un bâton tout plein rempli d'étoiles

Si cette dame est flic, l'est au moins générale

Non mon enfant je suis la fée

Ah ! bonjour Madame la Fée

Mon dieu qu'il est bien élevé cet enfant

Je veux le récompenser

Que voudrais-tu, formule un souhait

J'ai le pouvoir de l'exaucer

Vrai !

Vrai ? Du bon temps ?

Bon j'voudrais qu'on se paie du bon temps

Qu'entends-tu par là mon enfant ?

Du bon temps !

Ben ben ben ...

Je voudrais avancer l'été Eh ! té ch té ! ch té !

Qu'il fasse avant la Saint bon Jambon jambon jambon

Qu'il fasse beau dès le dix juin. Dis-joint dis-joint disjoint

Ca s'rait bien s'il faisait beau dès mai

C'est beau dès mai beau d'aimer

Et que cesse enfin cette pluie

Où est-il l'été ?

L'été où est-il ou est-il l'été ?

L'été où est-il ?

Qu'il fasse chaud dès mai chaud oui Méchoui méchoui méchoui

Qu'il fasse beau dès Paques, beau Paquebot paquebot

Que le soleil tape en mars tôt Marteau marteau marteau

Ca s'rait bien qu'il fass dès l'hiver beau Délite verbeaux !!

Et que cesse enfin cette pluie

Où est-il l'été ? ...

Si de plus un climat chaud cett' Ma chausset' ma chausset'

Cette année dès l'automne liait Tonnelier tonnelier

Tous les étés les uns aux aut' Sozet Sozet Sozet

Ca s'rait le genr' de temps qu'on bénit Qu'on bénit Hm hm hm

Surtout qui aurait plus cette pluie

Où est-il l'été?..

Mon enfant ne soit plus'haletant Sal'temps sal' temps sal' temps

Ton joli souhait m'a beaucoup plus beaucoup plu beaucoup plu

Et je vais pouvoir l'exaucer Saucé saucé sau-cé

Oui, je peux oui, ce pouvoir je l'ai Gelé gelé gla gla gla

Abracadabra

Cesse pluie soleil d'été resplendi Oh !

Miracle un astre éclatant

Irradie rose au firmament

Ah dis donc quelle affair' papa

C'est madame la fée qu'a fait ça Alors heureux

Oh oui madame la fée Charmant enfant

Merci madame la fée Et si poli ! Adieu mon enfant

Au revoir madame la fée Charmant

Eh ! le bonjour à Monsieur la fée Crétin ! tiens

Tiens v'là la pluie !

jeudi, 13 mars 2008

DANS LA TETE DES MOTS

Dans sa tête bouillonnante

Par la peur obsédante

Elle cherchait juste des mots

Les mots les plus beaux

Qui ne sonneraient pas faux

Pour se les offrir en cadeau

Un besoin de solitude

Pour casser les habitudes

Se fit plus pressant

Dans ce monde glaçant

Pour briser la cadence

Des jours de souffrance

Dans sa tête apparaissaient

Des images dépecées

Celles du bonheur

Que l'on dit parfait

Dans sa tête elle comptait

Les minutes et les heures.

lundi, 10 mars 2008

COMME UN CERCLE DANS L'ONDE

La gloire est comme un cercle dans l'onde qui va toujours s'élargissant, jusqu'à ce qu'à force de s'étendre, il finisse par disparaître.

(Shakespeare - Henri VI)

14:06 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : culture, littérature

dimanche, 09 mars 2008

FUIR ( Charles Ferdinand RAMUZ - 1878-1947)

Il ne suffit pas de fuir, il faut fuir dans le bon sens ; il ne faut pas fuir excentriquement, il faut fuir concentriquement ; fuir le monde, en ce sens là, c'est le retrouver, et plus grand, plus vrai, plus essentiel.

mercredi, 05 mars 2008

LES VACANCES DE FEVRIER (Le journal de Juliette, lycéenne 21)

Juliette est en vacances pour quinze jours. Elle aimerait apprendre à faire la cuisine avec sa mère mais elle n'a pas le temps, à part les crèpes, les gateaux, les salades et faire cuire les steaks, elle n'a jamais rien appris. Sa mère rentre des courses le matin pressée de préparer le repas de midi. Dans ces conditions, Juliette ne voit pas comment elle va pouvoir se débrouiller quand elle vivra loin de ses parents...

Cet après midi, elle part en voiture avec sa grande soeur dans la ville où habite Alain, le garçon dont elle est amoureuse. Mais la ville est semblable aux autres villes qu'elle connait : maisons en briques rouges, magasins sans attrait, rues presque vides, rien qui ne l'attire. Sur une place, quelques manèges tournent et rendent l'ambiance un peu plus joyeuse.

Le soir, elle retrouve quelques photos prises pendant les vacances d'été. Le soleil lui manque, ainsi que la mer et les maisons blanches.

Le lendemain, elle révise ses cours pour préparer la rentrée et fait ses devoirs. Il lui reste 6 jours de vacances et elle commence à s'ennuyer de ses camarades.

Dans la nuit, elle rêve d'une maison rustique, grande, comme elle aimerait posséder plus tard, avec des chambres romantiques à l'étage.

Elle pense souvent à Alain, elle ne sait pas trop quels sont ses sentiments envers elle. Il la regarde souvent sans dire un mot, pendant les cours, à la récréation mais jamais il ne va plus loin. Elle en a assez d'être amoureuse. Elle se dit qu'elle doit se décider à lui parler. Mais y arrivera-t-elle ?

mercredi, 20 février 2008

JE N'AI PAS OUBLIE

Je n'ai pas oublié

Le parfum du printemps

Ni celui de ta peau

Je n'ai pas oublié

Les herbes se balançant

Sous le soleil si chaud

Je n'ai pas oublié

Le souffle de tes mots

Sur ma peau caressant

Mes pensées à cet instant

Ni nos corps chauds

Je n'ai pas oublié

C'était déjà l'été

Je te voulais tout entier

Je n'ai pas oublié

Tes yeux couleurs de nuit

Tu es arrivé sans bruit

C'était déjà l'été.

(17.02.08)

 

mardi, 19 février 2008

LA VIE AU LYCEE et EN VACANCES (LE JOURNAL DE JULIETTE (20)

Ce soir, Martine sort de la classe furieuse. Elle discutait avec des camarades. Juliette la regarde se mettre en colère et s'en aller sans même l'attendre.

Le lendemain, en étude, le surveillant plaisante avec les élèves. A la récréation, Aurélie avoue à Juliette qu'elle est amoureuse de lui. Elles décident toutes les deux de l'appeler Chocorêve car il porte toujours un costume marron, comme le chocolat. Et elles se mettent à rire. Puis Aurélie raconte à Juliette les rêves qu'elle fait.

Le soir, en rentrant chez elle, Juliette prépare son programme de révisions pour les vacances qui arrivent à la fin de la semaine. Puis elle écrit sur son petit carnet : "mes sentiments ont progressé depuis le mois de septembre. J'ai beaucoup changé depuis 2 ans. Je découvre que le monde est beau et qu'il ne faut pas rester fermée comme une fleur en bouton. Il faut s'épanouir. Le raté est celui qui se bouche les oreilles et qui vit seul".

Il est bientôt 18 heures et elle n'a pas encore commencé ses devoirs. Elle traîne en écoutant la radio. Elle rêve beaucoup trop...

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