mercredi, 02 février 2011
VILLE
Du fond des brumes
Là-bas avec tous ses étages
Et ses grands escaliers, et leurs voyages
Jusques au ciel, vers de plus hauts étages
Comme d'un rêve, elle s'exhume (...)
La ville au loin s'étale et domine la plaine
Comme un nocturne et colossal espoir.
(Emile Verhaeren, Les Campagnes hallucinées).
12:22 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : poésie, poèmes, poètes, citation, livres, littérature
vendredi, 28 janvier 2011
CHAPITRE XXII (CINQ SEMAINES EN BALLON de Jules VERNE)
Fergusson projeta vers les divers points de l'espace son puissant rayon de lumière et l'arrêta sur un endroit où des cris d'épouvante se firent entendre. Ses deux compagnons y jetèrent un regard avide.
Le baobab au-dessus duquel se maintenait le Victoria presque immobile s'élevait au centre d'une clairière ; entre des champs de sésame et de cannes à sucre, on distinguait une cinquantaine de huttes basses et coniques autour desquelles fourmillait une tribu nombreuse.
A cent pieds au-dessous du ballon se dressait un poteau. Au pied de ce poteau gisait une créature humaine, un jeune homme de trente ans au plus, avec de longs cheveux noirs, à demi nu, maigre, ensanglanté, couvert de blessures, la tête inclinée sur la poitrine, comme le Christ en croix. Quelques cheveux plus ras sur le sommet du crâne indiquaient encore la place d'une tonsure à demi effacée.
- Un missionnaire ! un prêtre ! s'écria Joe.
- Pauvre malheureux ! répondit le chasseur.
- Nous le sauverons, Dick ! fit le docteur, nous le sauverons !
La foule des nègres, en apercevant le ballon, semblable à une comète énorme avec une queue de lumière éclatante, fut prise d'une épouvante facile à concevoir. A ses cris, le prisonnier releva la tête. Ses yeux brillèrent d'un rapide espoir, et, sans trop comprendre ce qui se passait, il tendit ses mains vers ces sauveurs inespérés.
- Il vit ! Il vit ! s'écria Fergusson ; Dieu soit loué ! Ces sauvages sont plongés dans un magnifique effroi ! Nous le sauverons ! Vous êtes prêts, mes amis ?
- Nous sommes prêts, Samuel.
- Joe, éteins le chalumeau.
L'ordre du docteur fut exécuté. Une brise à peine saisissable poussait doucement le Victoria au-dessus du prisonnier, en même temps qu'il s'abaissait insensiblement avec la contraction du gaz......
22:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : livre, aventures, jules verne, écriture, littérature
mardi, 25 janvier 2011
IL Y A TOUJOURS...
Il y a toujours, dans notre enfance, un moment où la porte s'ouvre et laisse entrer l'avenir (Graham GREENE - La puissance et la gloire).
22:06 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : citations, écriture, société, livres, littérature
vendredi, 21 janvier 2011
DOUCE NUIT
"Ma chère, entends la douce nuit qui marche"
Disait Baudelaire comme démarche
Pour rendre à l'instant présent son atmosphère
Obscure qui enveloppe la ville en prières
Langoureuses ou paisibles ; pleins de remords
Sont les mortels : voilà planté le décor
Et si la douleur vient ici, il lui tend
La main et lui montre le soir qui descend.
19:43 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : poésie, poèmes, écriture, littérature, livres
dimanche, 16 janvier 2011
5 ANS
Il y a 5 ans, ce blog, mon tout premier blog, démarrait.
5 ANS de BLOG.
5 ANS d'écriture.
5 ANS de partages.
5 LIVRES.
http://elisabethleroy.e-monsite.com/accueil.html
Je remercie tout particulièrement les personnes qui m'ont encouragée dès le début : BONA, PIERRE, DOMINIQUE, DENIS, PASCAL, puis un peu plus tard : LAURA, AMBROISE, MONETTE, ESTELLE, ENRIQUETA, et encore un peu plus tard : MAX, REGIS, GIL, MARC, FRANCINE, CHRISTIAN, DANA, MALAÎKA, et depuis deux ans : CHRIS-TIAN, DANAE... (je pense avoir oublié quelques personnes... et je les prie de m'excuser).
05:55 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : blogs, internet, société, écriture, littérature, livres
vendredi, 14 janvier 2011
L'UNIVERS
L'univers est une motte de beurre. Il n'est que de s'y enfoncer sans hésitation. Personne ne fera attention à vous tant que vous ne gênerez personne. Veuillez donc ce que vous voulez, sans timidité, sans crainte, sans hésitation.
Max JACOB (Conseils à un étudiant - Gallimard)
22:33 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : citations, écriture, littérature
vendredi, 07 janvier 2011
SECRET
Rien ne pèse tant qu'un secret ;
Le porter loin est difficile aux dames,
Et je sais même sur ce fait
Bon nombre d'hommes qui sont des femmes.
(LA FONTAINE, Les femmes et le Secret)
Chez moi, le secret est enfermé dans une maison aux solides cadenas dont la clé est perdue et la porte scellée (Les Milles et Une Nuits)
Toute révélation d'un secret est la faute de celui qui l'a confié (LA BRUYERE).
21:12 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : citations, livres, littérature, société
lundi, 03 janvier 2011
MON NOUVEAU LIVRE EST PARU
Deux ans de préparation et le voilà enfin sorti :
AUTOUR DE HUIT HEURES, recueil d'une quarantaine de poèmes auxquels j'ai ajouté des petits textes humoristiques et décalés, est en vente.
Si vous désirez l'acheter, cliquez ci-dessous :
http://www.thebookedition.com/autour-de-huit-heures-elisa...
21:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : écriture, poèmes, culture, société, littérature, livres
mercredi, 29 décembre 2010
DECEMBRE S'EN VA
Décembre s'en va
Reste la ville
Et ses trottoirs mouillés
Passent les nuages
Les enfants sont sages.
18:08 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : décembre, poésie, poèmes, poète, écriture, littérature, société
samedi, 18 décembre 2010
LE BUREAU DE GRAND PERE
Le bureau de grand père était une pièce assez sombre, éclairée seulement par une fenêtre donnant sur la rue.
Grand père y tenait des comptes sur des grands livres. Il y lisait également le journal local en fumant la pipe. Tout était bien ordonné, bien rangé, chaque chose avait une place bien déterminée.
Je le retrouvais là, le dimanche midi, quand nous arrivions en famille pour le repas préparé par grand mère.
Dès qu'il discutait sérieusement avec papa, je partais jouer dans le jardin.
Une bibliothèque vitrée se tenait dans le coin gauche de cette pièce où règnait le calme absolu. J'ai bien essayé de m'intéresser à ce qui s'y trouvait aligné sagement, mais je n'aimais que les livres de mon grand frère.
Un canapé en cuir marron, adossé au mur près de la porte, était le seul endroit où j'aimais m'asseoir. C'est là que le Père Noël déposait ses cadeaux chaque fin d'année. Cette idée ne me semblait pas étrange, au contraire il avait la bonne idée de ne déranger personne dans la maison, lors de son bref passage.
Des bibelots anciens donnaient à ce bureau une ambiance d'un autre siècle.
Quand grand père a pris sa retraite, un autre bureau plus petit l'attendait dans sa nouvelle maison. Il avait gardé chaque meuble mais l'ambiance et les activités restaient les mêmes.
Vous retrouverez cette histoire, avec d'autres anecdotes, dans mon nouveau recueil, ELISA RACONTE, qui vient de paraître et qui est en vente dans la colonne de gauche de ce blog.
15:09 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : souvenirs, écriture, journal intime, livre, littérature, nouvelles, enfance