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mercredi, 05 septembre 2007

Monsieur Serge

Je me sens le coeur lourd

Serge qui passait chaque jour

M'écouter lire son courrier

Est parti un jour de juillet

Il aimait retrouver Ginette

Vendeuse aux Galeries Lafayette

Bavarder avec les demoiselles

Paulette, Josiane ou Isabelle

Il vivait avec sa Nanou

Une belle italienne dévouée

Elle rendait ses jours plus doux

Depuis qu'il avait échoué

Dans cette ville du Midi

Il était parfois aigri

Par la vie car, enfant,

La maladie le frappant

Il était devenu boiteux

Et plus tard, le malheureux

Est devenu mal voyant

Par l'éclat d'un soleil éblouissant

Je me sens le coeur lourd

Je pense à lui chaque jour

Trente deux ans nous séparaient

Et quand Nanou est décédée

Marie Thérèse l'a remplacée

A son enterrement beaucoup ont pleuré

Seule devant mon clavier

Quand pourrai-je oublier

Ses paroles toutes en douceur

Ou bien son côté farceur ?

(23.07.07)

jeudi, 30 août 2007

J'AIME LES FLEURS

J'aime les fleurs et leurs couleurs

Leurs parfums, leurs odeurs.

J'aime regarder les fleurs

Leurs multiples couleurs.

Au sud et à l'ouest

Au nord et à l'est

Parcourant l'univers

Mais fuyant les déserts

Et les étendues polaires

Elles disparaissent en hiver

Sans oublier de renaître

Quand le soleil en maître

Fait grimper le thermomètre

Sur l'appui de ma fenêtre

J'aime regarder les fleurs

Leurs multiples couleurs.

(04.08.07)

mardi, 14 août 2007

NOTRE LOCATION DE VACANCES

Notre location de vacances se trouvait à l'étage d'un groupe de trois maisons collées les unes aux autres. Le propriétaire, artisan menuisier, avait aménagé sous les toits deux appartements. On y accédait par un grand escalier intérieur pour le notre, et par un escalier extérieur pour le deuxième. Le temps de la belle saision, ce propriétaire louait également une des maisons en rez de chaussée et logeait dans la petite maison du milieu. C'est là que nous avons dégusté un soir un far Breton confectionné par sa femme. Nous y avons vu également, sur l'écran de sa télévision, le plus grand évènement du siècle : l'homme qui marche sur la lune. Une bouteille de cidre du coin était débouchée à l'occasion.

Notre appartement était composé de deux chambres, d'un cabinet de toilette et d'une cuisine. Dans l'entrée, un vaste placard permettait de ranger sur des cintres nos robes et autres habits.

Nous aimions nous asseoir sur le large appui des fenêtres et lire des bandes dessinées, des magazines (Mademoiselle Age tendre, Salut les Copains)  ou des livres, en écoutant les derniers tubes à la radio, en attendant d'aller à la plage ou le matin en attendant le repas de midi. Les petites épiceries dans le village, étaient tenues par des dames âgées, portant la coiffe blanche locale. La Poste était en même temps marchand de journaux et boulangerie. Maman y faisait ses courses le matin.

L'après midi, après la sieste, papa mettait la voiture en marche. Dans le coffre étaient posées nos bouées achetées au bazar sur la route de la plage. Direction la plage.

Le soir, après le repas, nous partions faire le tour du village avant d'aller nous coucher.

jeudi, 09 août 2007

BRETAGNE

Quand reverrai-je tes maisons de pierres

Et tes bouquets de fleurs d'hortensias

Tes chapelles où j'ai lu des prières

La mer et ses vagues jetées là

Sur tes plages de sable si fin

Qu'il semblait couler comme le vin

Que l'on boit au Bar des Pêcheurs ?

Reverrai-je tes bateaux à moteur

Tes mouettes et tes voiliers blancs

Comme les coiffes des vieilles dames

Bavardant assises sur un banc

Pendant que jouent sur le macadam

Des enfants, criant et courant,

Emportés par leurs élans

Sous le ciel tiède du mois d'août ?

Bretagne, comme ton pays est doux.

(11.07.07)

mercredi, 08 août 2007

COCCINELLE et L'ECOLE DES COCCINELLES : 2 POEMES DE LAURA

64cb53eae4356a9bc89325c5a385896d.jpgUn matin le père de Laura VANEL-COYTTE l'avait appelée. Il lui demandait de lui écrire 2 poèmes afin d'illustrer des cadres photos qu'il crée pour les photographes qui vont dans les écoles faire les photos de classes et individuelles. Une demi heure après, elle les lui envoyais.

 

COCCINELLE

Coccinelle, envoles-toi !

Coccinelle, si tu t'envoles,

Ce sera bien pour moi.

 

 

Coccinelle, si tu t'envoles,

Il fera beau demain

Et je serai contente.

 

Coccinelle, envoles-toi !

Mais pas maintenant

Reste tout près de moi.

 

Avant que tu t'envoles,

Je veux compter

Les points sur tes ailes.

 

L'ECOLE DES COCCINELLES

A l'école des coccinelles,

Il y a un tableau mais on s'entraîne

A compter sur les ailes du maître.

 

Dans l'alphabet des coccinelles,

Il y a deux voyelles, deux C et deux L

 

A l'école des coccinelles

On s'envole à la récréation

Dans un bruissement d'ailes.

 

Pour visiter le blog de LAURA :

http://lauravanel-coytte.hautetfort.com

L'adresse du site de LAURA :

http://www.e-monsite.com/lauravanelcoytte/

Pour commander son recueil de poésies :

LULU.COM

http://stores.lulu.com/store.php?fAcctID=617288

 

 

 

mardi, 07 août 2007

LA ROUTE DES VACANCES

Quelques jours avant notre départ, Papa sort ses cartes routières. Il étudie le trajet entre notre domicile et le lieu de nos vacances. Il note sur une feuille de papier les villes et villages que nous traverserons. Maman prépare les valises. La machine à laver tourne à plein régime. Les derniers achats sont faits.

La veille du départ, nous sommes au lit très tôt. Le lendemain, Papa nous réveille à trois heures et demi. Il est prêt à partir et les valises sont vite déposées dans le coffre de la voiture. Je monte à l'avant afin de lui servir de guide. Il me donne la liste des villes à traverser qu'il a préparée. Maman et mes soeurs sont à l'arrière. Le soleil n'est pas encore levé. Nous sommes tous silencieux et encore un peu endormis. Nous nous arrêtons au bout de 3 heures dans un chemin tranquille pour nous dégourdir les jambes. Nous sortons le thermos pour boire un café chaud et manger des croissants qui nous réconfortent. Nous commençons à nous sentir mieux. Le soleil illumine déjà l'horizon. Les volets des maisons commencent à s'ouvrir. Quelques rares passants discutent dans les rues. Les ménagères secouent leurs tapis et des literies apparaissent aux fenêtres.

Les lampes de rues s'éteignent. Nous sortons nos lunettes de soleil et comptons les kilomètres déjà parcourus. Papa commence à s'énerver : un tracteur roule devant nous à faible allure. Mais il a déjà mis son clignotant pour le doubler.

Pendant tout le reste du voyage, nous aurons ainsi devant nous des vélos, des motos, des camions, des voitures à doubler. Mais Papa conduit très bien et nous arriverons à bon port au milieu de l'après midi, fatigués mais tellement heureux d'être enfin en vacances.

jeudi, 02 août 2007

AOUT 1963

Maman nous permet aujourd'hui d'aller nous baigner à la piscine municipale. Il fait encore très beau mais la chaleur est lourde. Elle nous donne notre sac de plage, celui que nous avions pour partir en Bretagne, le mois dernier. Nous voulons encore profiter des vacances. Arrivés à la piscine, nous nous déshabillons dans les petites cabines individuelles. Les portes sont en bois peint en bleu. Elles laissent passer un peu d'air en haut et en bas. En sortant de la cabine, je vois les garçons qui se chamaillent dans l'eau. Je n'aime pas trop. Mes soeurs sont déjà prêtes à plonger. Moi j'hésite. Nous entendons au loin le tonnerre gronder. Les nuages d'orage arrivent à l'horizon. Nous voulons rester encore un peu. Je commence à me mouiller et à profiter de l'eau qui sent, malgré tout, un peu trop le chlore. Et nous jouons à nous jeter de l'eau sur les épaules et le visage. Quand les nuages arrivent au-dessus de la route, nous sortons de l'eau pour nous essuyer et rentrons dans les cabines nous rhabiller. Car le soleil s'en est allé et il commence à faire frais. Nous courons vers la maison avec nos sacs. Nous trouvons Maman très inquiète. Elle nous gronde car nous aurions dû rentrer plus tôt. Elle nous explique que c'est dangereux de rester dans l'eau par ce temps. Moi, je monte dans ma chambre pour me recoiffer et me sécher les cheveux en regrettant l'attitude de Maman.

PAS LE TEMPS

Pas le temps de rêver

Pas le temps de flâner

Pas le temps de parler

Pas le temps de rester

Pas le temps de chanter

Pas le temps de pleurer

Détente, relaxation,

Des mots consolation.

La faute à qui ?

A tous ces gens exquis.

mardi, 31 juillet 2007

ETE 1963

Pendant les grandes vacances, Sylvère et David, mes petits voisins, viennent passer l'après midi dans notre jardin. Nous étendons une couverture à l'ombre du pommier.

David recouvre ma soeur Bernadette avec un vieux drap. Il la prend par le cou en murmurant d'un air langoureux : "tigresse ....".

Sylvère, voyant la scène lui crie : "Eh ! poulet de grain ! qu'est-ce que tu fais ?".

David la serre encore plus fort en disant : "c'est ma fiancée !".

Bernadette se lève et remet en place ses longs cheveux noirs en souriant.

Nous nous asseyons sur la couverture et sortons le Jeu des 7 familles. Chacun prend ses cartes en main en les cachant. Je surveille ceux qui essaient de tricher. Geneviève gagne souvent. Elle crie de joie. Je suis un peu déçue.

Nous abandonnons nos jeux pour courir à la cuisine goûter et boire un jus de fruit. Puis nous nous installons devant la télévision pour regarder la suite de notre feuilleton.

lundi, 30 juillet 2007

FEUILLE, FEUILLES ....

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DEUX POEMES SUR LES FEUILLES.

DEUX POEMES DIFFERENTS, DEUX MANIERES D'EN PARLER....

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Mon poème écrit hier soir :

FEUILLES

Des feuilles tristes et usées

D'avoir tant bataillé

Contre un soleil desséchant

Certains jours de grand vent

Tombent sur le sol épuisées

Elles sont toutes recroquevillées.

-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-

Un poème d'AMBROISE

LA FEUILLE

Un coup de crayon noircit la feuille

Elle tombe de l'arbre

Et virevolte dans la noirceur

De l'immensité planétaire

Au grès du plaisir du vent

Pour finir sa course

Sur l'eau stagnante et vaseuse

D'un lac en terre éloigné.

Texte tiré de son livre DERIVES URBAINES (100 pages - Edition 2007 - Prix :  10 euros) que vous pouvez vous procurer sur son site : http://ambroise.hautetfort.com