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jeudi, 07 septembre 2006

LA GUITARE FOLK AMERICAINE

       TRADITION BLANCHE             TRADITION NOIRE

TRADITION IRLANDAISE MUSIQUE POPULAIRE  GOSPEL BLANC

VIOLON                     MUSIQUE DE SALON

                                GUITARE PIANO   CHANTS AFRICAINS 

                                                                                                                                            

OLD TIME  :                                                                                                                                 

VIOLON + BANJO .................................BANJO AFRICAIN   

                                                                                                                                                 

STRING BANDS ..COUNTRY PICKING ....DELTA BLUES               

AVEC GUITARE  

SKILLET LICKERS                                                                                                                         

CARTER FAMILY          NASHVILLE PICKING   GOSPEL NOIR

                                 ATKINGS, TRAVIS

                                 FOLK SINGERS             RAGTIME

                                 GUITARE RAGTIME

                                 BLUES BAROQUE, ETC

 

                                WESTERN SWING ..........SWING

 

 COUNTRY ET WESTERN .......ROCKABILLY

 

BLUEGRASS ...............ROCK'N ROLL .....RYTHM'N'BLUES

DOC WATSON            COUNTRY ROCK

         I                                   I

         I                                   I

NEWGRASS            DAWG ...JAZZGRASS

CLARENCE WHITE   TONY RICE

 

La tradition blanche, importée par les premiers immigrants, et la musique noire, amenée d'Afrique par les esclaves, n'ont pas évolué chacune de leur côté. Leur richesse est due à leur incessante interaction et à la façon dont elles ont digéré leurs apports extérieurs.

Dans la société blanche urbaine, la guitare était depuis le début du 19 è siècle un instrument semi-classique ou de salon.

Les instruments utilisés étaient de petite taille, montés avec des cordes en boyau.

Les luthiers perpétuaient les modes de fabrication européens, mais l'un d'entre eux, C.F. MARTIN, venu d'Autriche, expérimenta vers la fin du siècle de nouveaux barrages de configuration asymétrique.

A la même époque, la fabrication en série et l'essor de la vente par correspondance favorisèrent la popularisation de la guitare.

Dès les débuts du blues, la guitare s'imposa dans ce type de musique comme le principal instrument soliste.

La présence de la guitare donna un coup de pouce au développement du blues et à sa diversification dans différentes tendances.

Les string bands

En musique traditionnelle blanche, les choses se passsèrent différemment. Ce n'est que dans les années 20 que la guitare fut acceptée en musique "old time", localisée dans les monts du Sud des Appalaches (airs de danse de souche irlandaise ou écossaise, joués au violon et au banjo cinq cordes avec parfois le renfort d'une mandoline depuis le début du siècle).

La généralisation des string bands dans les années 20 permit à des guitaristes plus persévérants d'enrichir leurs accompagnements de quelques montées et descentes de basses, jouées au médiator sur des guitares à cordes d'acier.

L'essor parallèle de la radio et du disque 78 tours arrivaient à point pour favoriser celui de la guitare et la commercialisation de la musique rurale.

L'un des guitaristes les plus marquants fut Riley Puckett jouant avec Gid Tanner et ses Skillet Lickers, string band composé de 2 violons, 1 banjo 5 cordes et d'une guitare d'accompagnement.

Le Carter style

A la même époque, la Carter Family faisait ses débuts discographiques après s'être produite pendant des années dans les écoles et les réunions d'Eglise.

Le groupe puisait son répertoire dans une tradition anglosaxonne relativement pure.

Les élégantes harmonies vocales du trio étaient rehaussées des solos que Maybelle prenait sur sa grosse Gibson, inscrivant les notes des mélodies sur les basses et brossant les accords en aiguës pour boucher les trous. Bien qu'utilisant le pouce sur les basses et les doigts pour les accords, Maybelle Carter préfigurait le flatpicking moderne.

La guitare entrait dans les groupes de country music comme instrument soliste.

Le blues des blancs

Sam McGee fit ses débuts de musicien professionnel dans des string bands. Né au Tennessee dans une famille de fermiers violoneux et banjoistes, il a vu l'arrivée de la guitare dans la région comme contemporaine de celle de la radio. Il eut de nombreux contracts avec des guitaristes noirs et introduisit en country music un style de fingerpicking novateur qui reflétait l'influence du blues.

En 1930, il forma avec son frère Kirk et Fiddlin'Arthur Smith un trio. Sam McGee fut le chef de file d'une école méconue de guitaristes blancs contemporains des string bands.

Leur style intégrait des éléments de country music, de blues et de musique populaire.

La fin des années 30 voit la guitare de tradition blanche évoluer dans 2 directions distinctes.

D'un côté le fingerpicking s'affirme grâce aux médias en expansion et à l'apparition de la guitare électrique qui offre des sonorités nouvelles et permet de tenir la scène seul. Merle Travis et Chet Atkins en sont la meilleure illustration. Le fingerpicking devait ensuite être adopté par les folksingers des années soixantes (Bob Dylan, Joan Baez, Tom Paxton) puis inspirer toute une génération de guitaristes américains et européens.

Le flatpicking quant à lui évolua plus tardivement. Les frères Delmore jouaient depuis le milieu des années 30 une mixture très réussie de blues, de boogie et de country music avec des harmonies vocales très serrées et une guitare ténor 4 cordes flatpicking comme instrument soliste. Ils s'électrifièrent et furent avec quelques autres (Bill Haley par exemple) à l'origine du rockabilly. Un mandoliniste du Kentucky, Bill Monroe fixait les canons d'une musique directement dérivée de l'old time, qu'il appela le bluegrass. Le banjo 5 cordes joué à 3 doigts y devenait le principal soliste. Mais la guitare restait consignée dans un rôle d'accompagnement basses/accords ponctué de quelques ritournelles.

Ce n'est que vers la fin des années 50 que l'on vit apparaître les prémices d'une guitare bluegrass pleinement soliste. (avec George Shuffler et Don Reno) Ce fut Doc Watson qui donna un peu plus tard le coup d'envoi décisif.

Diversification

Merle Travis est considéré par le public américain comme l'inventeur du fingerpicking alors qu'il ne fit que perfectionner, personnaliser et commercialiser un style déjà existant. Il apprit tout jeune à jouer du banjo, transposant ensuite à la guitare certaines des techniques de cet instrument.

Son style picking très élaboré fut copié par de nombreux musiciens.

Chet Atkins appris à jouer de la guitare à 10 ans en écoutant Merle Travis à la radio.

Il fut également influencé par un bluesman noir local. Il joua dans des émissions de radio avec des groupes de hillbilly (nom de la country à cette époque) et même avec la Carter Familly. Il a élaboré un style de picking personnel, hautement sophistiqué, policé et éclectique. Il a influencé l'évolution de la country music de ces 50 dernières années.

Doc Watson est né aveugle en 1923. Baignant pendant toute son enfance dans un milieu rural imprégné de musique traditionnelle, il apprend à jouer de tous les instruments du cru. Il devient professionnel dans les années 50, jouant dans un groupe de rockabilly. Il travaille le picking dans le style Travis et le médiator d'une façon plus personnelle. Ses adaptations au flatpicking d'airs de violon traditionnels en firent la révélation du festival de Newport en 1963, lui ouvrant les portes des studios d'enregistrement et lui attirant la ferveur du public.

Clarence White. 

A partir de la fin des années 60, avec l'évolution du bluegrass et de la guitare flatpicking, les festivals se multiplient et la production discographique devient prolifique.

Les années 70 marquent, avec la tendance newgrass, l'influence du rock et de la pop-music sur le bluegrass.

Clarence White, fils de Canadiens français émigrés en Californie, fut révélé au public par le premier album des Kentucky Colonels.

Son passage chez les BYRDS comme guitariste électrique lui permet d'enrichir la guitare bluegrass de techniques nouvelles Un accident mortel met fin à sa carrière en 1973.

Bluegrass et jazz

Au fil des années 70, la guitare flatpicking mélange de plus en plus au bluegrass des emprunts qu'elle fait au jazz et principalement au swing. Parallèlement à la tendance jazzgrass, qui ajoute une guitare jazz à une formation bluegrass, se développe une musique plus sophistiquée, la dawgmusic de son créateur, le mandoliniste, David Grisman. Synthèse subtile de bluegrass et de swing, la dawgmusic, par ses suites d'accords jazzy, ses gammes dissonantes et sa grande rapidité d'exécution, donne à la guitare flatpicking une nouvelle dimension.

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23:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : Musique, culture, guitare

jeudi, 31 août 2006

BOULOU ET ELIOS FERRE

medium_FERRE_Boulou.jpg

Fabuleux techniciens de la six cordes, ces deux musiciens savent aussi bien jouer du BACH, du PARKER ou du flamenco que du DJANGO !

Boulou FERRE est né le 24 avril 1951 à PARIS. Son père, Matelot FERRE fut longtemps le compagnon privilégié de Django REINHARDT.

Dès l'âge de 8 ans, il joue tout le répertoire de Django mais il déchiffre aussi les solos de Charlie PARKER, Dizzy GILLESPIE ou Miles DAVIS. A 12 ans, il accompagne déjà Jean FERRAT et commence une véritable carrière internationale qui le mènera en 1964 au célèbre Festival de Jazz d'Antibes et chez Barclay qui lui signe 2 albums qui révèlent un talent très précoce. Depuis 1964 et jusqu'à son association en duo avec son frère Elios, il a expérimenté de nombreuses formules musicales, du jazz au jazz rock en passant par la musique contemporaine, dont l'expérience la plus réussie fut son célèbre Corporation Gipsy Orchestra.

Son frère Elios, né le 18 décembre 1956 à PARIS, a commencé la guitare par l'étude du flamenco avec Francisco GIL (un ami de Carlos MONTOYA) et dès l'âge de 13 ans il donne des concerts de flamenco. En 1972, il rejoint son frère dans le fameux Corporation Gipsy Orchestra. A partir de 1976 il commence à travailler très régulièrement en duo avec Boulou, révolutionnant la technique de l'accompagnement au niveau de la guitare, poussant encore plus loin les recherches du grand Django.

L'eclectisme et la richesse de leur répertoire sont remarquables (Bach, Albéniz, Scarlatti, Messiaen, Gillespie, Django, flamenco, tristano ...). Ils ne sacrifient jamais le "feeling" aux prouesses digitales les plus élaborées.

Il est dommage que certains chroniqueurs s'obstinent à vouloir les présenter comme des guitaristes manouches car depuis fort longtemps ils ont dépassé le cadre étroit et limité de leur musique maternelle car, comme le disait Duke ELLINGTON : "Boulou est comme un arc-en-ciel traversant le génie de Django !".

22:55 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : musique, guitare

jeudi, 03 août 2006

LA "FIRST LADY" DE LA GUITARE

Liona BOYD est née à LONDRES, le 11 juillet 1949.

Ces parents étaient artistes peintres et lui permirent d'évoluer librement dans un milieu artistique et sensible.

Elle est malgré tout la seule musicienne de la famille, ses frères et soeurs ont suivi des carrières scientifiques.

Elle a joué pendant longtemps de la flûte à bec, puis, un jour elle rencontre par hasard le grand maître Julian BREAM. Ce fut pour elle une véritable révélation.

Elle part alors avec sa famille pour le Canada et elle suit des cours de guitare classique à TORONTO avec Elie KASSNER.

Trois ans après, c'est le premier contact professionnel avec le public. Elle déménage ensuite au Mexique où elle poursuit ses cours avec des cassettes.

Elle hésite longtemps entre ses études littéraires et la musique. Elle choisit le milieu des concertistes et travaille beaucoup.

Revenue dans sa ville de Toronto, elle perfectionne sa technique avec de grands guitaristes : Alirio DIAZ, Narcisso YEPES, Christopher PARKENNING et Alexandre LAGOYA dont elle suivra les cours au Conservatoire de PARIS pendant deux ans.

De retour au Canada, elle enseigne et commence à voyager dans son pays d'adoption : elle joue dans tous les villages sans relâche.

Son premier disque se vend à 45 000 exemplaires. Jusqu'au jour où Gordon LIGHFOOT l'engage en première partie du spectacle de sa tournée. Ce fut un triomphe et pourtant le public n'était pas venu pour écouter de la guitare classique.

Fidèle à son répertoire conventionnel, elle n'hésite cependant pas à créer certaines adaptations, et joue même en quatuor avec Chet ATKINS.

En photo, la couverture de son disque sorti le 13 septembre 2005, ROMANZA où elle joue de ses propres compositions ainsi que des morceaux de Emilio PUJOL, Francisco TARREGA, SOR, Joao TEIXEIRA GUIMARAES.

Vous pouvez aller visiter son site très complet où vous trouverez des vidéos clips, des photos, des articles et quelques unes de ses peintures (de guitares, bien entendu).

Adresse de son site : www.lionaboyd.com

16:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : culture, musique, guitare

mercredi, 26 juillet 2006

FEMININ GUITARE : JONI MITCHELL

medium_Joni_Mitchell_Hejira.jpgJoni MITCHELL est née au Canada en 1943.

Elle a hésité un moment entre la peinture et la musique (elle dessine ou peint toutes ses pochettes de disques).

Elle a très tôt plongé dans les milieux folk new yorkais puis Californiens, à Los Angeles.

Connue et respectée très tôt par des chanteurs plus célèbres qu'elle, elle entend ses propres chansons enregistrées par d'autres avant de pouvoir faire ses propres disques.

En pleine explosion du "Flower Power", elle abandonne le UKULELE avec lequel elle faisait ses premières armes à Toronto ou New York et le remplace par le DULCIMER et la GUITARE dont elle maîtrise déjà la technique.

Les rencontres qu'elle fait à partir de 1968 sont décisives pour son évolution personnelle, son inspiration et aussi pour sa musique : Graham NASH, David CROSBY, James TAYLOR, Stephen STILLS, Léonard COHEN, Neil YOUNG...

Ces influences folk, c'est bien évidemment dans sa période folk qu'on les perçoit le mieux : l'accord ouvert, base du jeu du dulcimer, était aussi l'un des piliers de la musique de David CROSBY ou James TAYLOR, et Joni MITCHELL l'emploie abondamment ; dans l'album For the Roses par exemple sur douze titres, cinq utilisent des accords ouverts : RE, LA, DO, FA#, DO, RE, pour Barangrill, DO, SOL, RE, FA, DO, MI, pour Woman of Heart and Mind, l'accord standard ouvert de RE Majeur pour You Turn me on, I'm a Radio (son premier tube). Corollaire de l'accord ouvert, le jeu qui utilise fréquemment les cordes à vide est très prisé par Joni MITCHELL : ainsi trouve-t-on chez elle de fréquents accords de LA Mineur neuvième dans lesquels le SOL et le DO sont joués respectivement sur la cinquième case de la corde de RE et sur la cinquième case de la corde de SOL tandis que le Mi grave le LA, le SI et le MI aigu sonnent à vide.

Le jeu de guitare de Joni MITCHELL est aussi remarquable pour son utilisation des accords avec basses substituées :  Refuge of the Roads dans l'album HEJIRA ou Barangrill en sont de bons exemples.

medium_Joni_Mitchell.jpgSur le plan rythmique, Joni MITCHELL utilise beaucoup d'arpèges réguliers sur les accords ouverts, mais aussi beaucoup d'accents en retour de médiator sur les croches ne correspondant pas à des temps forts, et fait ainsi ressortir les cordes à vide ainsi que les secondes, quartes et sixtes dont elle enrichit souvent ses accords (par exemple Furey sings the blues, dans l'album HEJIRA, Woman of Heart and Mind dans FOR THE ROSES).

Après le point culminant que représente l'album MILES OF AISLES, enregistré en public à l'apogée de la période folk-rock où Joni MITCHELL flirte avec le jazz, rock et folk vont peu à peu disparaître pour laisser la place au jazz et voir de talentueux guitaristes collaborer avec Joni MITCHELL (Larry CARLTON et Pat METHENY entre autres ...) sans jamais la remplacer : ainsi la chanteuse joue les rythmiques de HEJIRA et elle utilise deux guitares en alternance, tout au long du concert. Guitariste accomplie, Joni MITCHELL est donc la chanteuse dont l'apport en tant qu'instrumentiste est le plus original et important.medium_Joni_Mitchell_Travelogue.gifmedium_Joni_Mitchell_Painting_with_words_and_Music.jpg

14:50 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : musique, guitare, artistes

vendredi, 07 juillet 2006

Narciso YEPES

Né à Lorca, province de Murcie, le 14 novembre 1927, le petit Narciso reçu sa première guitare, achetée dans une foire, à l'âge de 4 ans.

Deux ans plus tard, voyant l'enfant pleurer en écoutant un disque de musique classique, son père décide de l'inscrire à des cours de solfège, puis de piano et de guitare. En 1940, il entre au Conservatoire de Valence et suit des cours d'harmonie et de composition.

C'est à 16 ans qu'il fait une rencontre déterminante : celle du pianiste et compositeur, Vicente ASENCIO. Celui-ci exige de son élève qu'il exécute avec la guitare des gammes aussi rapides et détachées que celles qu'il obtient au piano. Narciso YEPES développe alors des techniques personnelles de gamme, utilisant tous les doigts de la main droite, sauf l'auriculaire, et, capable enfin de jouer ses gammes "prestissimo", il retourne chez son professeur. ASENCIO aura alors de nouvelles exigences que Narciso réussira toujours à satisfaire au grand bénéfice de l'évolution des techniques guitaristiques. En 1946, Narciso YEPES s'installe à MADRID sur les conseils d'Ataulfo ARGENTA, directeur de l'Orchestre National espagnol. L'année suivante, pour son premier concert, il donne avec le même chef d'orchestre, le Concerto de Aranjuez (dont il gravera la permière version enregistrée en 1955).

Ce premier triomphe ouvre à Narciso YEPES une carrière internationale : première tournée européenne, débutant à GENEVE, en 1948 ; premier concert à PARIS, salle Gaveau en 1950.

Dès lors, Narciso YEPES donne en moyenne plus de cent concerts par an dont un très grand nombre, ce qui n'est pas si courant pour un guitariste, avec des chefs d'orchestre de la stature d'Igor Markevitch.

Narciso YEPES obtient un grand succès populaire avec la composition et l'enregistrement en 1952 de la musique d'un film de René Clément, Jeux Interdits.

Cette carrière prestigieuse n'empêche pas Narciso YEPES de consacrer une partie de son temps à la recherche musicale.

Le résultat le plus important en est certainement la mise au point, en 1964, d'une guitare à dix cordes, dont les deux premiers modèles furent construits par José Ramirez et Ignacio Fleta.

C'est bien grâce à Narciso YEPES que la guitare à dix cordes n'est plus une simple curiosité mais un instrument à part entière qui possède maintenant sa propre littérature (en particulier les très belles oeuvres de Maurice OHANA).

L'adjonction de 4 cordes graves donne un plus grand équilibre sonore, chacun des douze sons de la gamme chromatique possédant une résonnance par sympathie sur une corde à vide. Surtout, le nouvel instrument a permis à YEPES d'exhumer etmedium_Narciso_YEPES.jpg de jouer sans transcription un très grand nombre d'oeuvres pour le luth, la vihuela ou la guitare baroque. Cest aussi à Narciso YEPES que nous devons le premier enregistrement intégral des 24 études de Fernando SOR (1967).

Mais son travail en faveur de la musique ancienne ne détourne pas pour autant Narciso YEPES de la musique contemporaine : il a créé les oeuvres que de nombreux compositeurs actuels, tels OHANA, MORENO, TORROBA, BACARISSE, HALFFTER, RUIZ PIPO, MADERNA, BALADA ... lui ont dédiées ou ont écrites pour lui.

Ajoutons que le maître a dirigé quelques cours d'interprétation à MADRID et à CHAMONIX.

Narciso YEPES avait d'autres passions : les échecs, la natation, le yoga, la composition musicale mais aussi la littérature.

Il est décédé le 3 mai 1997 en Espagne.

22:25 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : culture, musique, guitare