lundi, 16 octobre 2006
UNE VISITE SURPRISE
Un coup de fil dimanche à 9 h 45 m'annonçait la venue non attendue d'une camarade d'enfance. Sa fille, habitant depuis 3 ans dans la région, me téléphonait pour me demander si elle pouvait passer avec son père et sa mère qui étaient pour quelques jours chez elle, suite à l'achat d'une nouvelle maison. Ils étaient arrivés du Nord pour l'aider au déménagement et à l'emménagement de leur jeune fille qui avait fait des études à quelques kilomètres de chez moi.
J'avais vu cette amie d'enfance en 1984 car je remonte dans ma région natale tous les deux ans. Et depuis, nous n'avions pu nous retrouver pour bavarder un peu et parler de notre vie, de nous deux également.
Nous nous sommes connues, comme beaucoup, à l'école maternelle. Nous sommes restées ensemble jusqu'à l'âge de 15 ans, c'est à dire jusqu'au Collège de la ville où nous habitions. Depuis, nous avons suivi des horizons différents : elle s'est mariée dans le Nord et y est restée vivre. Elle a eu des enfants comme moi dont cette fille qui vient de s'installer à 1 heure de route de chez moi. Moi, j'ai quitté ma ville natale pour faire des études et je suis restée quelques années à LILLE pour y travailler, me marier et ensuite, je suis partie il y a 31 ans avec mon mari dans le midi où j'habite depuis ce temps là.
Ils sont donc arrivés tous les 3 après que je les aient guidés par téléphone car c'était la première fois qu'ils venaient me voir, sauf leur fille que nous étions allés chercher à la gare de Montpellier, il y a 3 ans alors qu'elle débutait sa formation en comptabilité. Mais elle ne se rappelait plus de la route, arrivée à l'entrée de mon village, elle était perdue. C'est là que le téléphone portable trouve toute son utilité. Je la guide donc et ils sonnent à ma porte. Mon coeur bât un peu plus fort. Je me rappelle bien du visage de mon ancienne camarade mais tant de temps s'est passé depuis que nous avons quitté les bancs de l'école. La porte s'ouvre et nous nous retrouvons toutes les deux : nous n'avons pas changé ! Nous nous embrassons comme des petites filles, je vois dans ses yeux une joie toute franche...
Je leur offrent l'apéritif et nous en venons donc à parler de nos années d'école. Je sors d'un placard deux anciennes photos de classe et nous voilà toutes les deux à essayer de mettre des noms sur les visages photographiés en noir et blanc. Certains noms reviennent facilement, d'autres nous donnent des difficultés. D'autres encore sont restés à la porte de l'école car il nous a été impossible de mettre un nom et un prénom sur au moins un tiers des visages.
Elle a toujours des contacts avec une camarade commune qui lui demande quelquefois des nouvelles de moi. Malheureusement, nous avons parlé aussi des camarades décédées : deux dans un accident de la route, deux autres d'une longue maladie, C'est la vie et nous ne pouvons que le déplorer. Nous avons parlé aussi de cette époque (années 60-70) où la mode n'envahissait pas encore les cours de récréation des écoles et des collèges. Les vêtements de marques, ce n'était pas pour nous. Nos mères confectionnaient nos habits avec amour. On ne pouvait pas suivre la mode. Il nous fallait porter une blouse pour nous rendre en cours. Nous étions "bien élevés", timides et respectueux de nos instituteurs et professeurs. Nous laissions nos cartables dans la cour sans crainte des vols. D'ailleurs, nous ne possédions pas grand chose de plus que tous et toutes les autres camarades.
Sa fille qui a 28 ans faisait des Oh ! des Ah ! et je regardais le tee shirt qu'elle portait en lui disant : cela n'existait pas à notre époque cette mode qui est devenu aujourd'hui une vraie dictature.
Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir bientôt pour parler encore et encore du temps passé et des bons moments de notre enfance et de notre adolescence.
14:10 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Journal intime, de tout et de rien, culture
mercredi, 11 octobre 2006
LA GUITARE ET LE CINEMA
Quels sont les films dans lesquels la guitare a une grande importance ?
Les deux fims le plus souvent cités sont Jeux interdits de René Clément (1952) où la musique interprétée par Narciso Yepès a joué un rôle important dans la magie et le succès du film et Johnny Guitar de Nicholas Ray (1954) où la guiitare n'est là que comme un argument supplémentaire à la thèse soutenue, l'aspect musical n'étant que très secondaire.
Dans le cinéma des années 1950-1960, époque où la guitare devint très populaire grâce à des chanteurs-musiciens comme BRASSENS, BREL, FERRAT, HALLYDAY, Marie Josée NEUVILLE, ou Françoise HARDY, l'instrument servait surtout d'élément de décor : une guitare accrochée au mur d'une chambre signifiait tout l'esprit, tout le mode de vie propre à celui qui la possédait : poète, bohème ou marginal, même si jamais on ne le voyait ni ne l'entendait s'en servir.
Un contre-exemple pourrait être l'apparition de Marie LAFORET, laquelle jouait et chantait dans Plein Ciel de René Clément en 1959 ou dans La fille aux yeux d'or d'Albicocco en 1960.
Mais c'est sans doute dans le western américain que la guitare vient naturellement jouer son rôle esthétique ou musical.
Dans Johnny Guitar, Johnny porte à l'épaule une guitare, symbole de paix et de non-violence contrairement aux autres protagonistes du film qui portent révolvers et fusils.
Moins intellectuel, Rio Bravo de Howard Hawks en 1959, offre à peu près le même schéma classique, le jeune guitariste fougueux et pur, interprété par le chanteur Ricky Nelson.
Dans Pat Garett et Billy the Kid, de Sam Peckinpah de 1973, Kris Kristofferson et Bob Dylan sont deux chanteurs-guitaristes.
Le western des années 1930-1940 avait lui aussi ses héros chantants, les singing cow-boys. L'idée de cow-boys chantant était venue à un producteur après le succès remporté par Al Jolson dans The Jazz Singer en 1927.Le système était de ponctuer les temps forts de l'action d'un western par l'apparition innocente d'un musicien.
Il fallait trouver des acteurs qui sachent jouer de la guitare et chanter ou des chanteurs sachant jouer la comédie.
La perle rare fut découverte par Mal Levine : Gene Autry qui savait monter à cheval et qui chantait bien. Peu de temps après, Autry devint une des stars les mieux payées de l'Hollywood d'avant guerre. Ses films ne sont pas vraiment des chefs-d'oeuvre, mais ils remportèrent un succès fou.
Parmi les dizaines de films de Gene Autry, on peut citer Mexicali ou Tumbling Tumbleweeds qui ont été pour une génération entière le départ de rêves galopants.Son concurrent le plus dangereux fut certainement Roy Rogers.
La vogue des cow-boys chantant disparut après la Seconde Guerre Mondiale et Gene Autry, Roy Rogers et Tex Ritter s'orientèrent vers les shows télévisés.
Juste avant que le rock'n'roll ne déferle sur le monde, il faut encore citer l'apparition de Marilyn Monroe dans River of no Return de Otto Preminger en 1954 et deux ans plus tard, Bus Stop de Joshua Logan, une autre histoire de cow-boys, de rodéo et de musique.
Au milieu des années cinquante, Bill Haley, Chuck Berry, Eddie Cochran et d'autres ont joué et chanté dans des films surtout intéressants pour leur musique : Rock, rock, rock en 1956, Mister Rock'n'roll en 1957 ou Go, Johnny, go en 1959. On retrouvera Chuck Berry dans les années soixante dix dans une scène nostalgique d'Alice dans les villes de Win Wenders.
Le mythe du héros guitariste-chanteur sera vraiment incarné par Elvis PRESLEY y compris dans les films qu'il tourna.
Il y a beaucoup de choses médiocres mais il reste quand même deux ou trois très bons films comme Bagarre au King Creole en 1958, Le Rock du bagne en 1957 ou Les rôdeurs de la plaine en 1960.
Le cinéma américain des années 60-70 nous a aussi donné de très beaux fils accompangés de guitares acoustiques et électriques : Easy Rider avec Dennis Hopper et Peter Fonda en 1969, Midnight Cow-boy (John Schlessinger) en 1969 et Délivrance (John Boorman) en 1972 dont on ne pourra jamais oublier le fameux dialogue guitare-banjo, Alice's restaurant (Arthur Penn en 1969) où Arlo Guthrie jouait avec naturel son propre rôle dans la ballade hippie et charmante et Nashville (Robert Altman en 1973), ville microcosme où se retrouvaient tous les défauts de l'Amérique d'aujourd'hui.
Des films racontent aussi le plus justement la vie des musiciens, comme W.W.Dixie, Born for Glory retraçant la vie de Woody Guthrie, Show-bus où Willie Nelson joue presque son propre rôle, The coal miner's daughter où Sissy Spacek incarne la chanteuse de country et western, Loretta Lynn.
Il faut aussi citer les fims musicaux comme Phantom of the Paradise, Tommy, The Rose, The Blues Brothers et certains films des Beatles, de Frank Zappa... ainsi que les fims reportages sur des groupes, des musiciens ou des grands concerts.
En France, Tino Rossi troubadour dans Ademaï au Moyen Age en 1934, charmeur dans Marinella en 1935 ou Le Gardian en 1945 et celle de Johnny Hallyday dans D'où viens-tu Johnny et A tout casser ...
Georges Brassens eu un rôle intéressant dans Porte des Lilas de René Clair en 1956. Il était "l'artisse" comme l'appelait Pierre Brasseur. Brassens fût déçu par l'expérience et refusa tous les autres rôles qu'on lui proposa par la suite.
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lundi, 09 octobre 2006
LES POEMES GERMENT DANS LES TETES
Michel BUTOR, 80 ans, écrivain, nous dit à quoi sert la poésie (ce dont nous avons déjà parlé sur ce blog).
"Dans ma tête, les poèmes germent surtout le matin, quand je vais me promener dans les bois avec mon chien. Je les griffonne sur de petits carnets Rhodia n° 12, puis je les retravaille sur l'ordinateur. Quelle peut être l'utilité de la poésie, dans un monde où la dictature de l'image tend à la bâillonner ? Je pense qu'elle doit justement lutter contre cette dictature-là, omniprésente, sournoise. Plus que jamais, la poésie a un devoir de résistance, mais elle a bien d'autres missions. Je crois d'abord qu'elle a une mission d'éveil. Elle nous aide à trouver une nouvelle spiritualité, à forger de nouvelles mythologies afin de proposer une alternative aux discours religieux actuels lesquels sont de plus en plus monolithiques, voire intégristes. Mais la poésie a une autre mission essentielle elle aussi : parce qu'elle est invention, surtout sur le plan musical, elle ajoute aux mots de tous les jours des éléments nouveaux qui les transforment, les décapent et les purifient en les détournant de leur usage routinier. La poésie sert à faire évoluer notre langage. Enfin, parce qu'ils travaillent dans le pluriel de l'imaginaire, la polyphonie et la fantaisie, les poètes tracent des chemins buissonniers qui permettent d'éviter les écueils du dogmatisme. J'ajouterais enfin qu'ils ne gagnent pas d'argent et que cette image est très subversive dans un monde où le fric est devenu un dieu."
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mercredi, 04 octobre 2006
LE CIEL (par Bona MANGANGU - extraits de son livre KINSHASA Carnets Nomades paru chez L'HARMATTAN )
"Ciel tantôt de sang, pourpre, tantôt qui gémit, bleuit, s'alarme, se trouble, et les éclairs viennent approfondir les blessures par temps de pluie violente. Ciel saturé d'aubes fines, lourdes, d'aurores et de crépuscules d'ennui.
Qu'il change le matin au chant du coq, à midi quand l'air est inondé de soleil ou qu'il se pare d'or le soir, qu'il se tatoue d'étoiles mortes, étincelantes ou qu'il brille de myriades d'étoiles filantes, tant que leur quotidien reste immuable, ils ne le regardent plus."...
12:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : culture, livre, poésie
samedi, 30 septembre 2006
LES BATEAUX DE BRASSENS
Son premier bateau devait s'appeler Putain de toi, mais aux Affaires Maritimes, on n'était pas d'accord. Alors, Georges l'a appelé Sauve qui peut.
Le Sauve qui peut est un petit bateau de 5,40 mètres commandé par Georges en 1953 à un maître charpentier reconnu en la cité sétoise. Un bateau trop petit pour lui et ses copains mais il ne voulait rien entendre, on n'a pas pu le faire changer d'avis. Mais 2 ans plus tard, il revenait commander un pointu de sept mètres. Brassens n'était pas un véritable navigateur. A la mer, il préférait l'étang, où il aimait trouver sa tranquillité, entouré de ses copains, pour pêcher, rire et boire un coup. Il voulait prendre son bateau incognito et ce sont les apprentis du chantier qui le lui amenaient discrètement dans un coin éloigné des regards. Il était généreux et leur donnait un billet de 100 francs, ce qui était énorme à cette époque. S'il avait le verbe haut, il n'en était pas moins un homme timide, plutôt gêné par sa popularité.
Après le Sauve qui peut, Brassens fait construire un autre bateau, utilisé encore aujourd'hui par sa famille. Il aura aussi plus tard un voilier qu'il avait repéré à Cannes. Après avoir demandé à son charpentier de l'examiner, il l'achète et entreprend de le faire venir de Cannes à Sète. Malheureusement, le 3ème bateau de Georges n'arrivera jamais au port. Sur le trajet du retour, il s'échoue au large de l'Espiguette (dans l'Hérault). Les hublots récupérés sont aujourd'hui ceux du seul bateau restant à l'usage de la famille. On voit que l'aventure de Brassens en terme de navigation fut bien modeste !
Le Sauve qui peut reprend du poil de la bête. Après quelques temps d'errance, puis sa toute fraîche rénovation, il va bientôt avoir sa place d'honneur à l'Espace Georges-Brassens, à SETE.
16:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Culture, musique, histoire
vendredi, 29 septembre 2006
LE GRAND GEORGES REVISITE
BRASSENS :
Des artistes de tous les pays revisitent le grand Georges.
Ses rimes et sa rythmique ont fait le tour du monde. La scène nationale de SETE rend hommage à Brassens JEUDI 12 et VENDREDI 13 octobre avec des voix :
Orientale (Sapho), espagnole (Paco Ibanez), chilienne (Eduardo Peralta), créole (Sam Alpha), russe (Alexandre Avanessov) ainsi que Loïc Antoine et François Pierron, Eric Lareine et la Compagnie des Musiques à Ouïr.
18 € à 24 € au Théatre de SETE. Renseignements : 04 67 74 66 97.
11:37 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Culture, musique, guitare
lundi, 25 septembre 2006
J'AI PRIE
J'ai prié pour retrouver mes amis
Prié pour que mes ennemis m'oublient
Prié pour qu'enfin l'on me comprenne
Prié pour qu'enfin l'on m'aime
Telle que je suis
Pas qu'on me fuie
Prié pour que la vie me sourie
Prié pour pouvoir m'en sortir
Prié pour prendre mon destin en main
Prié pour réussir tous les matins
Et dans le miroir pouvoir me regarder
Sans avoir trop de regrets
Prié pour garder la route
Prié pour chasser mes doutes
Prié pour tuer mes angoisses
Prié pour tuer la poisse
Dans ce monde en déroute
Et garder la route coûte que coûte.
14:35 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, culture
mercredi, 20 septembre 2006
UN CANADIEN SOLITAIRE
Neil YOUNG est né à Toronto à une dizaine de kilomètres d'Omemee, en novembre 1945.
La musique était très présente à la maison. Il se rappelle avoir beaucoup écouté Frankie LAINE à la même époque que PRESLEY. Jamais, il ne manquait l'émission de télé RAWHIDE, sur le Far West, dont Frankie LAINE avait composé le générique. Il adorait toutes ces musiques de cow boys. Il a même repris une des chansons de Frankie LANE sur Old ways, un morceau qui s'appelait The Wayward wind.
Quand il était gamin, il longeait tous les jours une voie ferrée pour rentrer de l'école et passait près d'une cabane en tôle habitée par un clochard. Or, la chanson commençait par les mots : There is a lonely shack by the rail-road track (il y a une cabane paumée au bord de la voie ferée). Tous les jours, il passait près de cette cabane, l'oreille collée à un transistor et il écoutait cette chanson.
Ses parents s'intéressaient à la musique et écoutaient surtout des vieux bigs bands (Lena Horne, Della Reese, Tommy Dorsey, The Glenn Miller Orchestra, Cab Calloway ...).
Quand il était petit, il voulait être fermier. Il pensait entrer dans un lycée agricole puis monter sa propre ferme.
Il voulait élever des poulets. Il devait avoir 10 ans.
Mais quelque chose d'imprévu s'est passé à ce moment là : il a entendu Elvis PRESLEY pour la première fois. En même temps que PRESLEY, il écoutait Ronnie SELF, The Chantels, toute cette musique étrange et séduisante qu'il captait sur la radio des Etats du Sud ainsi que sur CHUM, la station de Toronto.
Sa famille était du genre nomade, il passait sa vie sur la route, il a dû fréquenter une douzaine d'école différentes. Il a quitté l'école à 16 ans avec deux sentiments en lui : succès et échec.
Son père, Scott YOUNG, qui était journaliste canadien réputé, divorce quand il eut 14 ans.
A 16 ans, il décide d'arrêter ses études pour devenir rocker. Sa mère le soutient davantage que son père.
Il avait commencé à jouer à 14 ans du ukulele, du banjo et de tous les instruments à quatre cordes. Il commence ensuite à jouer de la guitare électrique, influencé par Hank B. MARVIN and the SHADOWS, Lonnie MARCK. Il adorait George TOMSCO, le guitariste des FIREBALLS et Link WRAY. Ces musiciens ont tout déclenché en lui. A l'époque, la musique surf arrivait tout juste.
Son apprentissage de l'écriture : il apprend qu'un nombre incroyable de chansons sont construites sur 3 accords. C'est une idée qui vient du BLUES. Il a donc appris à travailler à partir de ces 3 accords, avant d'approfondir. Il a toujours appris seul en s'améliorant au fur et à mesure. Son premier concert, il le donne avec un groupe de gamins du quartier, ils s'appelaient THE ESQUIRES, puis STARDUST pour finalement opter pour THE SQUIRES. Ils jouent de leurs propres compositions dans le style du groupe anglais, HANK B. MARVIN and THE SHADOWS. Au départ, son groupe était instrumental mais très vite le chant a pris une place essentielle.
Après l'aventure des SQUIRES, il intègre un groupe nommé THE MYNAH BIRDS en 1965. Rick JAMES et Bruce PALMER faisaient partie de ce groupe et ils signent chez Motown mais, une fois en studio, des musiciens de sessions s'empressaient de les remplacer dès que l'un du groupe peinait sur un passage musical. Quelque fois, un type s'approchait et se mettait à chanter avec lui, il se plantait là dans son dos et se mettait à chanter très fort.
Ensuite, Neil YOUNG entame une carrière de chanteur folk solo. Il part pour TORONTO mais ne réussit pas à se faire une place au sein de la scène de Toronto. Il s'est alors concentré sur la musique acoustique.
A l'époque, il y avait Léonard COHEN, Joni MITCHELL, Gordon LIGHTFOOT, Robbie ROBERTSON et THE BAND sur la scène du Canada au début des années 60. A Toronto, Neil YOUNG n'arrive pas à décrocher un seul concert. Il se met alors à faire la tournée des coffee shops tout seul à la guitare acoustique. Il commence presque à en vivre. C'était pour lui une sacré expérience mais risquée car, tout seul la nuit, dans la neige, il se demandait où il allait bien pouvoir jouer le lendemain.
Plus tard, il quitte Toronto pour Los Angeles avec d'autres musiciens. Ils sont six dans un véhicule de pompes funèbres pour effectuer plus de 3 000 kms. Dans cette voiture se trouve aussi Bruce PALMER, ils partent à la recherche de Richie FURAY et de Stephen STILLS, rencontrés dans un club folk de New York. Pendant 10 jours ils les cherchent. Neil veut surtout mettre le grappin sur Stephen car il le considérait comme un chanteur fantastique.
A l'époque, STILLS était un musicien folk qui voulait s'essayer au rock et Neil était un rocker qui souhaitait s'ouvrir à la musique folk. Il écoutait à l'époque DYLAN depuis 1963 et il aimait aussi les BYRDS.
En 1966, avec STILLS il fonde le BUFFALO SPRINGFIELD qui décolle très vite. Mais, les groupies, la drogue empêchent de se concentrer sur le travail d'enregistrement en studio ce qui gêne Neil YOUNG. Quand ils enregistrent en studio à Los Angeles, n'importe qui pouvait entrer dans le studio sans frapper et dans ces moments là, Neil avait envie de mettre tout le monde à la porte ainsi que les gens qui voulaient leur filer de l'herbe ou vendre des fringues de hippie. Il se demande souvent comment trouver sa place dans ce monde là. A ce stade, les managers sont entrés en jeu. Tout est devenu alors un vrai business et Neil se sent un peu paumé au mileu de tout cela, ne sachant trop comment se comporter. Il réalise alors que ses chansons ne sonnent pas comme il le souhaite.
Buffalo SPRINGFIELD est un grand groupe mais STILLS et FURAY sont sur le devant de la scène et les 3 autres dont Neil se trouvent à l'arrière, serrés. Pour Neil, une grande frustration : ne pas pouvoir tout enregistrer en direct.
Les producteurs voulaient leur faire adopter la dernière technique en vogue : enregistrer un morceau en entier et ajouter le chant. Voilà pourquoi Neil trouve que les disques des Buffalo SPRINGFIELD ne sonnent pas comme ils le devraient et il pense que ces disques sont tous des échecs.
Neil quitte le groupe parce qu'il ne veut pas passer à l'émission de Johnny CARSON, le Tonight show. Il pense que ce show va donner une mauvaise image du Buffalo SPRINGFIELD, pour lui c'était une émission de variété et le public n'aurait rien compris au groupe. Il commence alors à fréquenter les membres du groupe THE ROCKETS, qui deviendra CRAZY HORSE.
Jack NITZSCHE devient son producteur et son mentor. Neil apprend énormément à son contact. Jack avait déjà travaillé comme arrangeur avec SPECTOR et joué du piano en session avec les ROLLING STONES.
Jack et Neil enregistrent leur tout premier disque. Et 6 mois après paraît Everybody knows this is nowhere. Tout le monde découvre CRAZY HORSE.
Dany WHITTEN était un grand chanteur et un très bon guitariste, un accompagnateur surtout, avoue Neil.
En 69, juste après Everybody knows this is nowhere, Neil YOUNG enregistre un autre album avec Crazy Horse et Jack Nitzsche au piano, un disque plutôt country-rock mais il est mis de côté et After the Goldrush sort à sa place.
Stephen STILLS vient ensuite chez lui pour lui demander s'il veut se joindre au groupe Crosby Stills et Nash avec lesquels il avait commencé à jouer. Mais il veut aussi pouvoir continuer Crazy Horse en même temps. Alors, il enregistre avec Crazy Horse le matin et va en répétition l'après-midi avec CSN.
Nous sommes en 1968. Pour WOODSTOCK, Neil YOUNG exige de ne pas être filmé sur la scène. Car il pense qu'il est là pour jouer et ne veut pas de cameraman devant lui : il n'était pas habitué à l'époque à être filmé.
Après After the Goldrush, Neil YOUNG devient véritablement très populaire.
ET VOUS CONNAISSEZ LA SUITE si vous aimez NEIL YOUNG
11:50 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : culture, musique, guitare
samedi, 16 septembre 2006
DISQUE D'EMMYLOU HARRIS
Voilà le disque que je possède depuis plus de 10 ans et que j'ai écouté ce matin, en faisant mon ménage pour me donner du courage. Il s'appelle PROFILE, Best of Emmylou HARRIS. Il est daté de 1978.
Les titres sont :
1) One of these days 2) Sweet dreams 3) To Daddy 4) (You never can tell) C'est la vie 5) Making believe 6) Easy from now on 7) Together again 8) If I could only win your love 9) Too far gone 10) Two more bottles of wine 11) Boulder to Birmingham 12) Hello stranger.
Je vous le conseille si vous ne l'avez pas encore dans votre discothèque.
16:30 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : Musique, guitare, culture
jeudi, 14 septembre 2006
ARRIERE-SAISON
De l'été tout en couleurs
Il reste la couleur de ta peau
Dorée par un soleil rieur
Comme là-bas, à Rio,
Le ballet incessant des bateaux
Roulant comme des maisons sur l'eau
Et les milliers de coquillages
Par les vagues jetés sur la plage.
De l'été tout en couleurs
Nous oublions son ardeur.
Annonçant la venue d'un orage
Dans un ciel de nuages
Comme sur un tableau de Turner,
Un grand coup de tonnerre
A fait trembler notre maison.
Nous voilà arrivés à l'arrière-saison.
21:35 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, culture