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mercredi, 21 mars 2007

GUITARE ET LITTERATURE (1)

Si l'on met de côté les biographies et autobiographies de guitaristes célèbres, la guitare et ses instrumentistes ne semblent pas fournir aux écrivains une inépuisable source d'inspiration ! Jazzmen, mais aussi pianistes romantiques sembleraient mieux côtés que le guitariste et sa guitare, que l'on trouve souvent à un moment de l'intrigue pour décrire un milieu d'artistes ou camper un cadre. F. Morris dans THE OCTOPUS en 1901, décrit des Hispano-Américains à Guadalajara "traînant du saloon au restaurent et du restaurant à la plaza, vestiges d'une génération précédente, représentants d'un ordre des choses différent, totalement oisifs, vivant heureux avec leur cigarette, leur guitare, leur verre de mescal et leur sieste".

Et A. CARPENTIER, dans Concerto baroque en 1974, fait appel à la guitare comme élément du cadre mexicain qui marque le début du roman : "pour se mettre dans l'ambiance, le domestique prit sa guitare de Paracho et se mit à chanter les aubades du Roi David avant d'aborder les chansons du jour".

Mais de toute façon, guitare et guitaristes n'ont d'existence littéraire un peu conséquente que dans les oeuvres issues d'une société dans laquelle la guitare à une existence significative et la littérature un contact avec la réalité. Littérature de la "beat génération", du folk ? Non, ou si peu, au hasard de lignes de Jack KEROUAC, Léonard COHEN ou Wooody GUTHRIE. L'Angleterre punk ou rock ... peu aussi rejoignant en cela une certaine tradition "poétique" de la chanson française (BRASSENS, DUTEIL...).

Nous irons donc chercher en Espagne la première et la plus conséquente présence littérature de la guitare.

CASTILLANE ET ANDALOUSE

La présence de la guitare dans la littérature espagnole est systématiquement liée à l'évocation de la musique et des danses populaires andalouses, très souvent assimilées à la culture gitane. Ainsi, l'instrument subit-il les vicissitudes des rapports entre les intellectuels ibériques et le sud de la péninsule : alternativement, l'austère Vieille-Castille ou la sensuelle Andalousie dominent les forces politiques et les valeurs artistiques du moment, entraînant dans leur triomphe le rejet ou l'exaltation de la culture andalouse, de ses chants et de la guitare.

La première grande référence que nous possédons concernant la guitare dans la littérature espagnole nous est fournie par CERVANTES. Son oeuvre maîtresse, DON QUICHOTTE, reste muette sur ce point. Même les NOUVELLES EXEMPLAIRES évitent ce thème, à l'exception de la Gitanilla, dont le personnage principal, Preciosa, est une jeune chanteuse et danseuse. Par contre, les entremeses et les comédies de CERVANTES abondent en notations sur le rôle de la guitare dans la musique populaire de l'époque.

L'instrument paraît indispensable pour l'accompagnement des danses (La Eleccion de los Alcades de Daganzo et Pedro de Urdemalas). Dans cette dernière oeuvre, Maldonado, "comte" des gitans, adresse ses encouragements aux danseuses.

Dans le "Prologue au lecteur" de ses comédies, CERVANTES écrit que derrière la vieille couverture qui sert de rideau se tiennent les musiciens chantant sans guitare quelque ancienne romance. Cette coutume opposait d'ailleurs les gitans aux Andalous pour lesquels la guitare était l'accompagnement quasi obligatoire du chant.

A la mort de CERVANTES (1616), l'Espagne est entrée dans l'austérité morale imposée par ses monarques, depuis Charles QUINT et son petit-fils, Philippe II. Dès lors, le peuple et les gitans ne sont plus à la mode et il faudra attendre les débuts d'une législation plus "éclairée", à la fin du XVIIIè siècle, pour voir réapparaître une littérature s'attachant à la description des traditions populaires.

Les Cartas marruecas de José Cadalso, écrivain gaditain, publiées en 1774, sont à l'origine d'une longue série d'oeuvres littéraires folkloriques.

Dans la lettre n° 7, Nuno, qui représente l'auteur, prétend stigmatiser la licence des moeurs de la jeunesse de l'époque et prend pour cible une réunion dans une taverne sur la route de Cadix.

On trouverait dans de nombreuses autres oeuvres mineures de la première moitié du XIXè siècle l'association entre la guitare et ces réunions spontanées qui rappelent le carnaval et les rites païens. Mais apparaît vers la même époque un autre personnage : le rebelle populaire, souvent un contrebandier ; la guitare est souvent sa confidente et devient cette fois personnage tragique. Dans El Diablo Mumdo, de ESPRONCEDA, publié vers 1840, le personnage principal apprend en prison à jouer de la guitare.

Dans ses Poesias andaluzas en 1841, Tomas RODRIGUEZ Y DIAS RUBI met lui aussi en scène des bandits-héros populaires environnés de guitares.

Même adéquation de la guitare tragique et de la délinquance-protestation sociale dans Cuentos et romances andaluces de Manuel MARIA DE SANTA ANA, publiés en 1844 et dont succès provoqua une réédition en 1869. Contrebandiers, voleurs, vagabonds, prostituées ... se rencontrent dans le cadre traditionnel de la taverne.

L'Andalousie est d'ailleurs à cette époque à la mode dans toute l'Europe. Les souvenirs de voyages laissés par les Anglais, Georges B0RROW et Richard FORD, l'Italien Carlo DEMBROWSKI, les Français Prosper MERIMEE, Théophile GAUTIER, Alexandre DUMAS notent tous l'omniprésence de la guitare.

Une telle attention des écrivains pour la guitare et la musique populaire andalouses correspondait à un véritable engouement du public. Mais, dans la seconde moitié du XIXè siècle, l'abus fut tel et servit de prétexte à des oeuvres d'une si piètre valeur que les intellectuels réagirent violemment contre cette nouvelle mode littéraire.

Dès 1856, dans son prologue à Souvenirs et beautés de l'Espagne, MADRAZO signale que le thème des coutumes andalouses est épuisé et provoque le dégoût. Des auteurs comme Armando PALACIO VALDES et Leopoldo ALAS CLARIN partagent ce sévère jugement, qui se transforme en hostilité déclarée chez les écrivains de la génération de 1898.

La guitare retourne aux oubliettes de la littérature ibérique. Cest que la situation n'est plus propice aux fêtes, ni à la contestation : désastres coloniaux, misère dans les campagnes, révoltes et répressions partout.

Il faudra attendre l'explosion d'espoir des premières années de la République espagnole pour que les écrivains redécouvrent la culture populaire, et avec elle la guitare.

Les poètes, surtout, sauront exprimer ce nouveau visage de la guitare.

(à suivre)

(Editions Atlas "Ma guitare")

dimanche, 18 mars 2007

L'ESTIME DE SOI

Quelques phrases tirées du petit livre sur l'ESTIME DE SOI de Christophe ANDRE, médecin psychiatre à PARIS.

 

"Deux grandes nourritures de l'estime de soi : sentir que l'on réussit ce que l'on entreprend et se sentir apprécié des autres".

"L'estime de soi n'a de sens que dans le cadre de relations sociales. A quoi nous servirait de nous estimer pour mener une vie de solitude?".

"Toutes les manifestations de la souffrance de l'estime de soi sont normales tant qu'elles restent occasionnelles. Le problème ne se pose que si elles deviennent fréquentes, voire constantes, intenses, disproportionnées par rapport à ce qui les a déclenchées. Elles témoignent alors d'un échec de mécanismes de régulation "normaux" de l'estime de soi".

"L'estime de soi commence par l'acceptation de soi".

"On est toujours inférieur, imparfait en quelque chose".

"On se trompe toujours, ou à peu près toujours, lorsqu'on veut se juger soi-même".

"Les valeurs des personnes ayant des problèmes d'estime de soi sont toxiques car trop élevées et trop rigides : leur désir de perfection sert à apaiser leur désir de protection".

"La bonne estime de soi est finalement plus proche de l'amitié qu'elle ne l'est de l'amour : seule l'amitié arrive à associer exigence et bienveillance, présence et tolérance".

"Alfred ADLER, un contemporain de Freud, écrivait : "Etre humain, c'est se sentir inférieur". "On pense que l'on sera mieux accepté et estimé si l'on est parfait, si l'on brille, si l'on est irréprochable. La solution : l'affirmation de soi négative. Car le problème ne vient pas de nos faiblesses mais de notre incapacité à les assumer".

"Le travail sur l'affirmation de soi négative consiste à prendre peu à peu l'habitude d'être prêt à reconnaître ses faiblesses et ses limites, sans s'inférioriser".

"Plus on se compare aux autres, plus on a tendance à ressentir des états d'âme négatifs".

"Ne pas faire confiance, c'est consacrer beaucoup d'énergie à se méfier, observer, surveiller, vérifier. C'est vivre dans une tension physique et une vision du monde négative qui vont s'avérer épuisantes et toxiques".

"Nous ne voyons pas les choses comme elles sont, nous les voyons comme nous sommes" nous enseigne le Talmud.

"L'action est l'oxygène de l'estime de soi. La véritable estime de soi ne se révèle que dans l'action et la confrontation à la réalité, et l'action nourrit, façonne, constuit l'estime de soi. L'évitement n'apprend rien".

"Arrêter son travail quelques instants pour parler à un ami, regarder le ciel, respirer, rentrer chez soi plus tôt pour profiter de ses enfants, est-ce intelligence ou médiocrité ?".

 

 

22:15 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Culture, psychologie

vendredi, 09 mars 2007

PACO DE LUCIA

Paco de LUCIA est né le 21 décembre 1947 à Algésiras dans une famille modeste.

Il reçoit très jeune les premiers rudiments de son art. Son père et ses frères participent à son éducation flamenco.

Son frère aîné, qui deviendra lui-même un guitariste professionnel renommé, Ramon de Algésiras, lui donne ses premières leçons et Paco le cite toujours comme l'un de ses principaux maîtres, avec Niko Ricardo. A la fin des années cinquante, le flamenco est pour beaucoup d'Andalous un moyen de gagner les quelques pesetas qui assureront le repas du lendemain : Paco passera ses années d'enfance à travailler la guitare avec acharnement, il consacrera chaque jour des heures à répéter gammes et arpèges. Avec le prix national de Cordoba et le prix de la Catedra de flamencologia de Jerez, il reçoit les premières reconnaissances officielles de son travail et de ses dons innés.

A l'âge de treize ans, il entreprend la carrière professionnelle habituelle : accompagnement de la plupart des chanteurs de flamenco de l'époque (mais bientôt il ne jouera plus que pour Fosforito et Camaron de la Isla) et participation à des troupes de ballet espagnol (José Greco-Antonio Gades) avec lesquelles il parcourt le monde et obtient ses premiers triomphes en tant que soliste.

Il tente alors une carrière de concertiste, qui culmine très vite par un concert au Teatro Real de Madrid, jusqu'alors réservé à la musique classique (1975) et il poursuit aujourd'hui avec le succès que l'on sait.

Il est l'auteur d'une discographie pléthorique qui a culminé commercialement en 1986 avec Entre dos aguas ou, dans un autre univers, avec le trio qu'il forma avec Al Di Meola et John McLaughlin dans un rapport au jazz qui enrichira sa vision d'un flamenco moderniste.

http://www.dailymotion.com/video/x11kui_black-orpheus-cor...

Virtuose inoui, Paco de Lucia est l'un des plus grands instrumentistes de notre époque, tous genres confondus, et il continue à se produire avec un septet novateur qui comprend : guitare basse et harmonica, mais aussi le génial Cantaor Duquende tout en ponctuant ses concerts de solos extraterrestres.

Il est de retour dans le midi après avoir fait une nouvelle fois la preuve de son génie.

LUNDI 12 MARS au ZENITH de MONTPELLIER à 20 h 30.

 

16:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : guitare, musique, culture

mardi, 06 mars 2007

LES ETOILES ET LES FLEURS

Depuis six mille ans, la guerre

Plait aux peuples querelleurs

Et Dieu perd son temps à faire

Les étoiles et les fleurs.

(Victor Hugo - Les chansons des rues et des bois)

07:20 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Poésie, poèmes, culture

dimanche, 04 mars 2007

POLNAREFF

medium_Polnareff_Michel.jpgSi vous l'aimez, il passera peut être pas loin de chez vous :

 

LIMOGES au ZENITH le 17 mars

CLERMONT FERRAND au ZENITH le 20 MARS

LYON Halle TONY GARNIER les 24 et 25 mars

LILLE au ZENITH les 3 et 4 avril

ROUEN au ZENITH le 6 avril

STRASBOURG au RHENUS le 11 avril

AMNEVILLE au GALAXIE le 14 avril

DIJON au ZENITH les 20 et 21 avril

CAEN au ZENITH le 24 avril

BORDEAUX à la Patinoire MERIADECK le 19 juin

TOULOUSE au ZENITH le 22 juin

PAU au ZENITH le 26 juin

NICE au Palais NIKAIA les 29 et 30 juin

MARSEILLE au DOME les 3 et 4 juillet

NIMES aux ARENES le 7 juillet.

 

11:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : musique, culture

mercredi, 28 février 2007

LA SOLITUDE

Une poésie de SAINT AMANT, LA SOLITUDE.

 

O que j'aime la solitude !

Que ces lieux sacrés à la nuit,

Eloignés du monde et du bruit,

Plaisent à mon inquiétude !

Mon Dieu ! que mes yeux sont contents

De voir ces bois, qui se trouvèrent

A la nativité du temps,

Et que tous les siècles révèrent,

Etre encore aussi beaux et verts,

Qu'aux premiers jours de l'univers !

 

Marc Antoine GIRARD, sieur de SAINT AMANT (1594-1661). L'oeuvre pittoresque de Saint Amant ne suscita pas que des éloges : Boileau, qui n'appréciait ni Le Melon, ni Le Fromage, s'en moqua méchamment.

22:40 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : Poésie, poèmes, culture

lundi, 26 février 2007

NYMPHE

Si le jour fait place à la nuit,

On voit danser sous les feuillées

A la simple clarté de la lune qui luit,

Mille nymphes déshabillées

Qu'au travers des buissons le faune amoureux suit.

(Jean François SARASIN - 1605-1654- Oeuvres)

06:50 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : culture, poésie

lundi, 12 février 2007

La Balalaïka, le Doutar, le Sas et le Saz

medium_balalaika.jpgLa balalaïka est un petit instrument que l'on rencontre dans les provinces de Russie.

Son origine semble remonter au XIIè siècle, lors des invasions successives des peuples venus d'Asie.

Sa facture est très rudimentaire et assez éloignée de celle des instruments qu'elle devait reproduire. En effet, les instruments à cordes asiatiques ont une caisse de résonance ovale et la balalaïka possède une table triangulaire et un coprs qui ressemble plus à un diamant taillé qu'à une poire. La balalaïka était habituellement construite en sapin et ne possédait à l'origine que deux cordes accordées à la quarte ; ces cordes étaient bien entendu en boyau. Le technique de jeu, également rudimentaire, était souvent ramenée à un accompagnement rythmique, on battait les cordes avec un ou deux doigts. La table servait alors aussi de membrane de percussion. Une troisième corde vint s'ajouter aux deux premières, accordée à l'unisson de la seconde. Ce n'est que vers le milieu du XIXè siècle qu'une quatrième corde compléta l'accord MI MI LA LA. De nombreux instruments n'ont cependant conservé que trois cordes.

Le résultat acoustique est loin d'être désastreux, et c'est pourquoi les constructeurs ont fabriqué des balalaïkas de toutes les tailles, de plus petites et surtout de plus grosses, alto, ténor et basse, cette dernière de la dimension d'une contrebasse.

Il y eut en Russie des orchestres uniquement formés de balalaïkas, tout comme les orchestres de mandolines aux Etats Unis. Le timbre de la balalaïka oscille entre une sonorité joyeuse et une infinie tristesse. Sa simplicité permet d'exprimer très crûment les sentiments de l'interprète.

L'Asie centrale et l'Europe de l'Est sont riches en instruments de musique à cordes, des cousins de la guitare. Trois régions sont à ce titre remarquables. L'Ousbékistant et le Tadjikistan, Sud de la Sibérie et nord de l'Iran et de l'Afganistan, ont été jadis un grand carrefour de cultures. Au début de notre ère, au IIIè siècle avant J. C., des figurines de terre cuite et des bois d'argent gravés témoignent de l'influence asiatique. Plus tard, la culture européenne viendra s'y mêler. Le plus répandu des instruments est le doutar. Il possède deux cordes accordées à la quarte (Ré-Sol). Son corps est fait de lamelles de mûrier et son long manche affiné porte quatorze barrettes en boyau. Beaucoup plus à l'Ouest, en Azerbaïdjan, se rencontre le sas qui est aussi un instrument piriforme construit en mûrier. Il possède 4 à 8 cordes et parfois plus, réparties en trois groupes accordés à la quinte et à la quarte. Cela donne des possibilités de jeu infinies, comme en témoigne le répertoire des musiciens achoughes.

medium_balalaika_Ekiorda.gifPlus à l'ouest encore, la Turquie maintient depuis des siècles la culture arabopersane. Aux XVIe et XVIIe siècles, les chanteurs s'accompagnent d'un luth au corps allongé : le saz. L'usage des gammes pentatoniques atteste que l'origine de la musique turque se situe bien en Asie centrale. Il n'est donc pas étonnant de rencontrer ici des instruments assez voisins.

12:20 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Culture, musique, guitare

dimanche, 11 février 2007

HEREDITE

L'hérédité est comme une diligence dans laquelle tous nos ancêtres voyageraient. De temps en temps, l'un d'entre eux met la tête à la portière et vient nous causer toutes sortes d'ennuis.

(O.W.HOLMES)

jeudi, 01 février 2007

VOICI 35 ANS QUE ...

Boby LAPOINTE a connu le succès sur le tard et il est quand même mort jeune, il y a trente cinq ans.

Cet éternel et frémissant Alter-Ego de Brassens pourrait prendre dans le grand catalogue de l'humanité une place de choix.

Celle de ceux qui ont tout fait, tout dit, en ayant presque rien fait et presque rien dit. A peine 60 chansons, mais qui pèsent finalement dans un autre genre, comme les deux romans de Radiguet.

De son vivant bien trop court, il n'a pas vraiment profité. Mais là où il est, il peut déguster une savoureuse gloire post-mortem.

On le lit, on l'écoute, on se le chérit dans un coin, on l'étudie, on le met au programme (il paraît que les étudiants américains, ça leur fait tout drôle), et même on gagne de l'argent en rééditant des intégrales luxueuses.

Même son site fait rigoler avant même d'y être entré : bobylapointe.com. Trop beau ...

Boby Lapointe est à chaque sortie une nouvelle découverte. Car la fantaisie de sentimental humoriste dessine comme un paradis perdu, une versification du "tout est possible", un jardin d'enfants sans pédophiles.

Il appartient à ceux qui s'en emparent aujourd'hui de lui rendre justice, de le rendre éclatant parmi nous, de lui chatouiller un peu les pieds au tombeau.

Cette année Boby commence samedi 3 février à Sortie-Ouest, lieu nouveau et original (vous sortez de l'autoroute à BEZIERS OUEST, vous faites quelques centaines de mètres et vous y êtes) par une conférence-spectacle à 18 h 30 : Si le bibi de Boby m'était conté par François Fabre puis le vernissage de l'expo de l'association Hé ! dis Boby à 19 h, et le spectacle Boby dit ... avec Gérard Guillaumat dans une mise en scène de Jean Louis Hourdin à 21 h.

www.bobylapointe.com

 

07:25 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Culture, musique, poésie