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dimanche, 28 juin 2009

EUPHORIQUE

Je marchais dans les rues envahies par le soleil déjà fort en cette fin de matinée.

Au loin, j'entendais une musique euphorique. Je pensais qu'elle s'échappait de quelque fenêtre ouverte ou bien d'un bar musical.

Au fur et à mesure que j'avançais, je savais que ce chant s'élevait de la terre et non d'une quelconque chaine hifi ou radio.

Déjà, j'apercevais au loin une jeune fille assise sur le trottoir qui frappait de ses deux mains une sorte de couvercle en métal. Elle caressait presque la surface de ce drôle d'instrument. Elle en faisait le tour et les passants s'arrêtaient pour la regarder jouer.

Moi aussi je la regardais, surprise d'entendre s'échapper de son instrument une musique si douce, indéfinissable....

(le Hang Drum est un nouvel instrument de musique créé par deux Suisses en 2000)

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dimanche, 14 juin 2009

SI VOUS N'AVEZ RIEN A ME DIRE

Si vous n'avez rien à me dire,

Pourquoi venir auprès de moi ?

Pouquoi me faire ce sourire

Qui tournerait la tête au roi ?

(V. HUGO, les Contemplations)venise.jpg

vendredi, 05 juin 2009

LA MORT DU POETE

La mort du poète symbolise celle de l'homme car il n'y a pas d'humanité concevable sans poésie.

Enténébré, autant qu'anesthésié, dans les villes que qualifiait déjà Verhaeren de tentaculaires, captif d'un treillis arachnéen de barbelés, avili par le despotisme de nabots ignares et les écrans de la propagande, victime et coauteur à la fois du suicide collectif, l'être humain tétanisé par le haut voltage des artificiers désapprend la vie, et se livre à la solution finale.

L'esclavage n'est aboli que parce qu'il est devenu universel.

(Jean Claude PIROTTE)

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jeudi, 04 juin 2009

CREPUSCULE

Douceur du soir ! Douceur de la chambre sans lampe !

Le crépuscule est doux comme une bonne mort

Et l'ombre lentement qui s'insinue et rampe

Se déroule en pensée au plafond. Tout s'endort.

(Georges Rodenbach, Le Règne du silence)

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dimanche, 10 mai 2009

L'AGNEAU DANS LE SABLE

Comme une goutte d'eau s'évapore

La vie me dévore

Douce comme l'agneau je paraîs

Au sable amarrée

Je me décompose et m'enterre

Je deviens poussière

Mais l'animal doux se réveille

La tête vermeille.

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vendredi, 08 mai 2009

BONJOUR ( Paul GERALDY)

Comme un diable au fond de sa boite,

Le bourgeon s'est tenu caché...

Mais dans sa prison trop étroite

Il baille et voudrait respirer.

Il entend des chants, des bruits d'ailes,

Il a soif de grand jour et d'air...

Il voudrait savoir les nouvelles,

Il fait craquer son corset vert.

Puis d'un geste brusque, il déchire

Son habit étroit et trop court

"Enfin, se dit-il, je respire,

Je vis, je suis libre ... bonjour !".

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vendredi, 01 mai 2009

COMME UNE BRINDILLE

Les cheveux couleur de paille

Le regard clair qui pétille

Fendant l'air et la grisaille

Le corps mince comme une brindille

Elle marchait d'un pas décidé

Regardant les vitrines oxydées

Dans sa tête brusquement

Jaillissait quelque manquement

Faisant face à l'anxiété

A l'arrivée soudaine de l'été

Chaussée de ses escarpins

Elle entra dans le magasin

Oubliant ses tracasseries

Une robe blanche s'offrit.

samedi, 18 avril 2009

JE CHANTE, JE PLEURE

Je chante dans tous les vents

Mais j'ai perdu tant d'amis

Je joue pour le printemps

Mais mon coeur est gris

Et la guitare blonde m'attend

Car je sais ce que je vis

Les rayons du soleil levant

Chassent ce qui est écrit

Je t'ai perdu, cher François

Maintenant tu reposes sous terre

Ce n'est pas la première fois

Que mon coeur pleure et se serre.

(13.04.09)

mardi, 14 avril 2009

ON VOIT BEAUCOUP MIEUX...

C'est dans l'ombre que les coeurs causent,

Et l'on voit beaucoup mieux les yeux

Quand on voit un peu moins les choses.

(Paul GERALDY - Toi et Moi 1885-1983)

http://lapoesiequejaime.net/geraldy.htm

vendredi, 10 avril 2009

VENT DU PRINTEMPS

Le vent du printemps est comme la jeunesse,

Il erre follement sans se fixer nulle part.

Il confond aujourd'hui et nagère

Il ne sait distinguer le nouveau et l'ancien.

(HO CHUNG - Poète Chinois né au XIVème siècle)