samedi, 01 janvier 2011
Poème de Georges SCHEHADE
Il y a des jardins qui n'ont plus de pays
Et qui sont seuls avec l'eau
Des colombes les traversent bleues et sans nids
Mais la lune est un cristal de bonheur
Et l'enfant se souvient d'un grand désordre clair.
22:27 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : poèmes, poésie, écriture, livres
mercredi, 29 décembre 2010
DECEMBRE S'EN VA
Décembre s'en va
Reste la ville
Et ses trottoirs mouillés
Passent les nuages
Les enfants sont sages.
18:08 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : décembre, poésie, poèmes, poète, écriture, littérature, société
lundi, 27 décembre 2010
UNE ETOILE VA PASSER
Le ciel était comme du coton
Et le soleil si pâle aujourd'hui
Dans les rues les lampions
S'allument ce soir sans bruit
Les jours sont si courts que sont surpris
De voir un ciel si profond
Les passants qui s'affairent sur les trottoirs
Ils marchent en gardant l'espoir
Que les jours prochains seront heureux
Une étoile va passer là haut dans les cieux
10:24 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : poésie, écriture, journal intime
vendredi, 24 décembre 2010
PETIT SAPIN
Petit sapin, roi des forêts
Pour grandir prend son temps
Petit sapin, roi des forêts
Dans le salon nous attend
Petit sapin, roi des forêts
Restera très longtemps
Dans les rêves d'enfants
Et pour toujours roi des forêts...
17:21 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poèmes, écriture, culture, noel
jeudi, 16 décembre 2010
CLAIR HIVER (Pierre REVERDY)
L'espace d'or ridé où j'ai passé le temps
Dans le lit de décembre aux flammes descendantes
Les baies du ciel jetées sur les enceintes
Et les astres gelés dans l'air qui les éteint
Ma tête passe au vent du Nord
Et les couleurs déteintes
L'eau suivant le signal
Tous les corps retrouvés dans le champ des averses
Et les visages revenus
Devant les flammes bleues de l'âtre matinal
Autour de cette chaîne où les mains sonnent
Où les yeux brillent du feu des pleurs
Et que les ronds de coeurs couvrent d'une auréole
Les rayons durs brisés dans le soir qui descend.
11:03 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poèmes, poète, poésie, écriture, livre, culture
dimanche, 12 décembre 2010
Jacques PREVERT, Pour toi mon amour...
16:51 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poésie, prévert, poèmes, littérature, livres, société
Charles BAUDELAIRE, Harmonie du soir.
16:47 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : baudelaire, poésie, poètes, littérature, société
vendredi, 10 décembre 2010
L'HIVER QUI VIENT (Jules LAFORGUE)
Blocus sentimental ! Messageries du Levant !...
Oh, tombée de la pluie ! Oh ! tombée de la nuit,
Oh ! le vent !...
La Toussaint, la Noël, et la Nouvelle Année,
Oh ! dans les bruines, toutes mes cheminées !...
D'usines...
On ne peut s'asseoir, tous les bancs sont mouillés ;
Crois-moi, c'est bien fini jusqu'à l'année prochaine,
Tous les bancs sont mouillés, tant les bois sont rouillés,
Et tant les cors ont fait ton ton, ont fait ton taine!...
Ah ! nuées accourues des côtes de la Manche
Vous nous avez gâtés notre dernier dimanche.
Il bruine ;
Dans la forêt mouillée, les toiles d'araignées
Ploient sous les gouttes d'eau, et c'est leur ruine.
Soleils plénipotentiaires des travaux en blonds Pactoles
Des spectacles agricoles,
Ou êtes-vous ensevelis ?...
Ce soir un soleil fichu gît au haut du coteau,
Git sur le flanc, dans les genêts, sur son manteau.
Un soleil blanc comme un crachat d'estaminet
Sur une litière de jaunes genêts,
De jaune genêts d'automne.
Et les cors lui sonnent !
Qu'il revienne...
Qu'il revienne à lui !
Taïaut ! Taïaut ! et hallali !
O triste antienne, as-tu fini !...
Et font les fous !...
Et il gît là, comme une glande arrachée dans un cou,
Et il frissonne, sans personne !...
21:30 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, société, saisons, écriture, littérature
mardi, 07 décembre 2010
LA JEUNE FILLE
La jeune fille est blanche
Elle a des veines vertes
Aux poignets, dans ses manches
Ouvertes.
On ne sait pas pourquoi
Elle rit. Par moment
Elle crie et cela
Est perçant.
Est-ce qu'elle se doute
Qu'elle vous prend le coeur
En cueillant sur la route
Des fleurs ?
On dirait quelquefois
Qu'elle comprend des choses.
Pas toujours. Elle cause
Tout bas.
"Oh ! ma chère ! oh ! là là...
...Figure-toi... mardi
Je l'ai vu... j'ai ri" - Elle dit
Comme ça.
Quand un jeune homme souffre,
D'abord elle se tait :
Elle ne rit plus, tout
Etonnée.
Dans les petits chemins,
Elle remplit ses mains
De piquants de bruyères,
De fougères.
Elle est grande, elle est blanche,
Elle a des bras très doux.
Elle est très droite et penche
Le cou.
(Francis JAMMES)
19:38 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : poésie, poèmes, poètes, culture, société, livre, peinture
mardi, 23 novembre 2010
UNE FENETRE S'OUVRE
Une fenêtre s'ouvre sur demain
Dans un espace immaculé
Fermé au monde incertain
D'un pantin désarticulé.
Une fenêtre s'ouvre sur demain
Au galop des chevaliers
Hors des routes et chemins malsains
J'entends les cadavres supplier
Une fenêtre ouverte sur demain
Dérange les projets souterrains
Apparaît un bel Arlequin
Dans la grisaille du matin
Ouvrant une parenthèse
Sur toutes les hypothèses.
14:38 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, poèmes, écriture, livre, société