mardi, 03 avril 2007
MOMENT DE DETENTE
http://www.dailymotion.com/video/x1jnx9_wil-maring-back-i...
WIL MARING, compositeur de musique accoustique folk, country, bluegrass a grandi dans l'Illinois. Ses chansons peignent des tableaux de paysages méridionaux ruraux de ce pays. Sa musique est sincère, mélancolique et pleine d'espoir.
Elle a déjà enregistré 3 CD : THE CALLING - THE TURNING OF A CENTURY - AN OCEAN FROM HOME.
J'espère que vous aimerez ce moment de détente. (avec Robert Bowlin).
10:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Musique
jeudi, 29 mars 2007
MUSIQUE POUR LE WEEK END
http://dailymotion.com/video/x10h6z_heaven-where-true-lov...
Une vidéo extraite du dernier disque de YUSUF (Cat Stevens) pour profiter un peu du week end.
J'en avais parlé quand ce CD est sorti il y a quelques mois. (Il s'agit de AN OTHER CUP).
Voilà donc le clip tourné au Maroc. J'espère que vous aimerez.
D'autre part,
Je suis allée à un concert samedi dernier d'une jeune guitariste, Marianne, mais je n'ai pas aimé. Donc, je ne vous en parlerai pas.
22:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Musique, culture, guitare
lundi, 26 mars 2007
QUATRE VENTS FORTS
http://www.dailymotion.com/video/xm4z6_neil-young-four-st...
Paroles et musique de IAN TYSON
(1963)
"Pense que je vais partir pour ALBERTA, le temps est beau là-bas.
J'ai quelques amis que je pourrais aller voir pour travailler.
Aussi, je souhaite que tu changes d'avis si je te le demande encore une fois.
Mais cela, nous l'avons déjà traversé il y a 10 ans ou plus.
Quatre vents forts qui soufflent solitaires, 7 mers déchaînées, toutes ces choses qui ne changent pas, arrivent. Si les bons moments sont partis, alors je suis fait pour avancer. Je te chercherai si jamais je reviens ici.
Pense que je serai là avant que la neige tombe et si les choses se passent bien. Tu pourras me rencontrer si je t'envoie une carte.
Mais, cependant, ce sera peut être l'hiver et pas assez pour toi.
Et ces vents peuvent souffler dehors.
Quatre vents forts qui soufflent solitaires, 7 mers déchaînées....
22:20 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Culture, musique, guitare, poésie, poèmes, chansons
vendredi, 23 mars 2007
GUITARE ET LITTERATURE (3)
Guitare : qui a tué ?
Mais alors où est-il ce héros guitaristique au sourire d'acier et aux doigts magiques ? Apparemment pas dans la littérature avec un grand L. Il ne nous reste plus qu'à plonger dans celle qu'on achète dans les kiosques de gare. Commençons par la vénérable Série Noire. Baignons-nous dans cette fin des années quarante avec son super détective Lemmy Caution qui sait tout faire : se battre, séduire, boire, comprendre un peu et jouer de la guitare. Dans Vous pigez ? (Peter Cheyney, Série Noire n° 7 - 1948), notre flic de choc se retrouve dans un bar mexicain où un orchestre typique pousse ses romances. Lemmy saisit une guitare au grand effroi de l'assistance. Tout en chantant, il lance à la môme Molinas des oeillades enflammées.
Le rock'n'roll, quelques années plus tard, a imposé sa culture et ses modes et le roman noir américain s'en est beaucoup servi.
Dans Amère Pilule (Sam Ross, Série Noire n° 1273 de 1969), le personnage principal, Scotty, est un riche héritier blasé, drogué, dont le seul rêve est d'être une rock star. Il achète les plus beaux instruments mais ne reste qu'un piètre technicien : "Dave n'en revenait pas. Une Fender Jaguar toute étincelante, aux cordes d'acier scintillantes. Il plaqua un accord. Les ondes de son électronique le terrifièrent. Oh mec ! encore un accord. C'est ça, petit pote, quand y'en a plus y'en a encore".
Steve Rice, la pop star d'On tue aussi les anges (Kenneth Jupp, Série Noire n° 1843 en 1981) nous dit : "les véritables racines du jazz, blues, country et folk, s'étaient affaiblies puis fondues en une vaste entreprise dont l'influence sur les foules était semblable, mais supérieure, à celle du football." Steve va devenir le jouet de ce formidable enjeu commercial, balloté de droite à gauche, tentant de garder sa spontanéité et sa sincérité, mais il finira par succomber à la pression."
En France, beaucoup de livres sur les musiciens sortent, policiers, bien sûrs, mais pas uniquement. Patrick Modiano dans Une jeunesse décrit les années soixante et leur ambiance générale avec émotion et humour. Françoise Mallet-Joris, dans Dickie roi (Grasset-Fasquelle en 1979) s'intéresse à la condition du musicien et souvent au guitariste.
Frédéric Jaunissert dit Fred Jones, dans le roman de Paul Fournel (Un rocker de trop Balland, 1983) nous parle de guitares et s'y connaît. Ancien guitariste de Dany Boy et ses Pénitents, Fred vivote comme musicien de studio. Mais le démon de la scène et des tournées le reprend et il se rejoue sa jeunesse oubliée.
Pour ce qui est du roman policier, plusieurs publications concernant la guitare et les guitaristes, nous parlent des musiciens qui courent après le cachet. Dans La longue Mémoire de F. Morel et R. Pruniaux ("Engrenage" n° 52, 1982) : la guitare l'ensorcelait. Le guitariste dont il est question dans ce livre va connaître des mésaventures terribles et sanglantes.
Dans Chaudes bises (Série Noire n° 1917, 1983), Marie et Joseph imaginent qu'un commando a décidé de supprimer toutes les vedettes invitées.
Deux auteurs qui possèdent la particularité d'être des musiciens : le premier qui est carrément guitariste : René Belleto nous a offert deux merveilles en quelques années : Le Revenant puis Sur terre comme au ciel (Hachette P.O.L.) avec une petite musique d'accompagnement de notes de guitare classique.
Boris Vian dans En avant la zizique ..., paru en 1958, parle des musiciens : "des musiciens, il n'y a pas grand chose à dire, sinon qu'on leur demande un travail difficile et qu'ils le font. Ceux qui ne le font pas ne reviennent généralement pas aux séances. Le musicien sait en général mieux la musique que l'interprète, et l'on a par conséquent raison d'être plus exigeant avec lui... ça lui apprendra."
Note d'humour : N'oubliez pas que la guitare se trouve aussi dans les doigts de LUCKY LUKE, de HAMSTER JOVIAL et des FREAK BROTHERS de Crumb.
FIN
06:20 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Culture, musique, guitare
jeudi, 22 mars 2007
GUITARE ET LITTERATURE (2)
GUITARE OU LUNE
(Vicente Aleixandre)
Guitare comme lune
Est-ce la lune ou son sang ?
C'est un coeur minuscule qui s'est échappé
Et qui sur les bois passe, laissant sa musique bleue et insomniaque.
Une voix ou son sang
Une passion ou son horreur,
Un poisson ou une lune sèche
qui frétille dans la nuit, éclaboussant les vallées.
Main profonde, en colère menacée,
la lune est-elle rouge ou jaune ?
Non, ce n'est pas un oeil injecté de fureur
à pressentir les limites de la terre, petite.
Main qui dans les cieux cherche la vie même,
Cherche le pouls d'un ciel qui perd son sang,
Cherche dans les entrailles, parmi les vieilles planètes
charmées par la guitare qui s'allume dans la nuit.
Peine, peine d'un coeur que personne ne définit
quand les fauves sentent leurs poils hérissés
Quand ils se sentent trempés dans la lumière froide
qui cherche leur peau comme une main chimérique.
Ecoutons pour finir la voix de Federico Garcia Lorca. La guitare, souvent présente dans son oeuvre, y devient progressivement métaphore, archétype et symbole :
La guitare
Commencent les pleurs
de la guitare.
Se brisent les coupes de l'aube.
Commencent les pleurs
de la guitare.
Il est inutile
de la faire taire.
Il est impossible
de la faire taire.
Elle pleure monotone,
Comme pleure l'eau
Comme pleure le vent
sur la névée.
Elle pleure pour des choses
lointaines.
Sable du Sud chaud
qui demande des camélias blancs.
Elle pleure, flèche sans cible,
le soir sans matin
et le premier oiseau mort
sur la branche.
Oh, guitare !
coeur blessé à mort,
par cinq épées.
Les six cordes
La guitare
fait pleurer les rêves
le sanglot des âmes
perdues
s'échappe par sa bouche
ronde
Et comme la tarentule,
elle tisse une grande étoile,
pour chasser les soupirs
qui flottent dans sa noire
citerne de bois.
(à suivre)
07:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : Culture, musique, guitare
mercredi, 21 mars 2007
GUITARE ET LITTERATURE (1)
Si l'on met de côté les biographies et autobiographies de guitaristes célèbres, la guitare et ses instrumentistes ne semblent pas fournir aux écrivains une inépuisable source d'inspiration ! Jazzmen, mais aussi pianistes romantiques sembleraient mieux côtés que le guitariste et sa guitare, que l'on trouve souvent à un moment de l'intrigue pour décrire un milieu d'artistes ou camper un cadre. F. Morris dans THE OCTOPUS en 1901, décrit des Hispano-Américains à Guadalajara "traînant du saloon au restaurent et du restaurant à la plaza, vestiges d'une génération précédente, représentants d'un ordre des choses différent, totalement oisifs, vivant heureux avec leur cigarette, leur guitare, leur verre de mescal et leur sieste".
Et A. CARPENTIER, dans Concerto baroque en 1974, fait appel à la guitare comme élément du cadre mexicain qui marque le début du roman : "pour se mettre dans l'ambiance, le domestique prit sa guitare de Paracho et se mit à chanter les aubades du Roi David avant d'aborder les chansons du jour".
Mais de toute façon, guitare et guitaristes n'ont d'existence littéraire un peu conséquente que dans les oeuvres issues d'une société dans laquelle la guitare à une existence significative et la littérature un contact avec la réalité. Littérature de la "beat génération", du folk ? Non, ou si peu, au hasard de lignes de Jack KEROUAC, Léonard COHEN ou Wooody GUTHRIE. L'Angleterre punk ou rock ... peu aussi rejoignant en cela une certaine tradition "poétique" de la chanson française (BRASSENS, DUTEIL...).
Nous irons donc chercher en Espagne la première et la plus conséquente présence littérature de la guitare.
CASTILLANE ET ANDALOUSE
La présence de la guitare dans la littérature espagnole est systématiquement liée à l'évocation de la musique et des danses populaires andalouses, très souvent assimilées à la culture gitane. Ainsi, l'instrument subit-il les vicissitudes des rapports entre les intellectuels ibériques et le sud de la péninsule : alternativement, l'austère Vieille-Castille ou la sensuelle Andalousie dominent les forces politiques et les valeurs artistiques du moment, entraînant dans leur triomphe le rejet ou l'exaltation de la culture andalouse, de ses chants et de la guitare.
La première grande référence que nous possédons concernant la guitare dans la littérature espagnole nous est fournie par CERVANTES. Son oeuvre maîtresse, DON QUICHOTTE, reste muette sur ce point. Même les NOUVELLES EXEMPLAIRES évitent ce thème, à l'exception de la Gitanilla, dont le personnage principal, Preciosa, est une jeune chanteuse et danseuse. Par contre, les entremeses et les comédies de CERVANTES abondent en notations sur le rôle de la guitare dans la musique populaire de l'époque.
L'instrument paraît indispensable pour l'accompagnement des danses (La Eleccion de los Alcades de Daganzo et Pedro de Urdemalas). Dans cette dernière oeuvre, Maldonado, "comte" des gitans, adresse ses encouragements aux danseuses.
Dans le "Prologue au lecteur" de ses comédies, CERVANTES écrit que derrière la vieille couverture qui sert de rideau se tiennent les musiciens chantant sans guitare quelque ancienne romance. Cette coutume opposait d'ailleurs les gitans aux Andalous pour lesquels la guitare était l'accompagnement quasi obligatoire du chant.
A la mort de CERVANTES (1616), l'Espagne est entrée dans l'austérité morale imposée par ses monarques, depuis Charles QUINT et son petit-fils, Philippe II. Dès lors, le peuple et les gitans ne sont plus à la mode et il faudra attendre les débuts d'une législation plus "éclairée", à la fin du XVIIIè siècle, pour voir réapparaître une littérature s'attachant à la description des traditions populaires.
Les Cartas marruecas de José Cadalso, écrivain gaditain, publiées en 1774, sont à l'origine d'une longue série d'oeuvres littéraires folkloriques.
Dans la lettre n° 7, Nuno, qui représente l'auteur, prétend stigmatiser la licence des moeurs de la jeunesse de l'époque et prend pour cible une réunion dans une taverne sur la route de Cadix.
On trouverait dans de nombreuses autres oeuvres mineures de la première moitié du XIXè siècle l'association entre la guitare et ces réunions spontanées qui rappelent le carnaval et les rites païens. Mais apparaît vers la même époque un autre personnage : le rebelle populaire, souvent un contrebandier ; la guitare est souvent sa confidente et devient cette fois personnage tragique. Dans El Diablo Mumdo, de ESPRONCEDA, publié vers 1840, le personnage principal apprend en prison à jouer de la guitare.
Dans ses Poesias andaluzas en 1841, Tomas RODRIGUEZ Y DIAS RUBI met lui aussi en scène des bandits-héros populaires environnés de guitares.
Même adéquation de la guitare tragique et de la délinquance-protestation sociale dans Cuentos et romances andaluces de Manuel MARIA DE SANTA ANA, publiés en 1844 et dont succès provoqua une réédition en 1869. Contrebandiers, voleurs, vagabonds, prostituées ... se rencontrent dans le cadre traditionnel de la taverne.
L'Andalousie est d'ailleurs à cette époque à la mode dans toute l'Europe. Les souvenirs de voyages laissés par les Anglais, Georges B0RROW et Richard FORD, l'Italien Carlo DEMBROWSKI, les Français Prosper MERIMEE, Théophile GAUTIER, Alexandre DUMAS notent tous l'omniprésence de la guitare.
Une telle attention des écrivains pour la guitare et la musique populaire andalouses correspondait à un véritable engouement du public. Mais, dans la seconde moitié du XIXè siècle, l'abus fut tel et servit de prétexte à des oeuvres d'une si piètre valeur que les intellectuels réagirent violemment contre cette nouvelle mode littéraire.
Dès 1856, dans son prologue à Souvenirs et beautés de l'Espagne, MADRAZO signale que le thème des coutumes andalouses est épuisé et provoque le dégoût. Des auteurs comme Armando PALACIO VALDES et Leopoldo ALAS CLARIN partagent ce sévère jugement, qui se transforme en hostilité déclarée chez les écrivains de la génération de 1898.
La guitare retourne aux oubliettes de la littérature ibérique. Cest que la situation n'est plus propice aux fêtes, ni à la contestation : désastres coloniaux, misère dans les campagnes, révoltes et répressions partout.
Il faudra attendre l'explosion d'espoir des premières années de la République espagnole pour que les écrivains redécouvrent la culture populaire, et avec elle la guitare.
Les poètes, surtout, sauront exprimer ce nouveau visage de la guitare.
(à suivre)
(Editions Atlas "Ma guitare")
06:50 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : Culture, littérature, musique, guitare
mercredi, 14 mars 2007
UNE PETITE POESIE-CHANSON
WHEN
When I was 17, I've missed the first love train
When I was 21, I've taken up the second love train
Now, it's always roll
It's always roll.
I want to take advantage of life
And nothing to regret like before
When we love somebody, we must tell it
I cannot travel over the world
To embrace those I love
I must tell it
I want to take advantage of life
But I sing songs to comfort me, those I love.
(1988)
06:40 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : Poésie, poèmes, chansons, musique
vendredi, 09 mars 2007
PACO DE LUCIA
Paco de LUCIA est né le 21 décembre 1947 à Algésiras dans une famille modeste.
Il reçoit très jeune les premiers rudiments de son art. Son père et ses frères participent à son éducation flamenco.
Son frère aîné, qui deviendra lui-même un guitariste professionnel renommé, Ramon de Algésiras, lui donne ses premières leçons et Paco le cite toujours comme l'un de ses principaux maîtres, avec Niko Ricardo. A la fin des années cinquante, le flamenco est pour beaucoup d'Andalous un moyen de gagner les quelques pesetas qui assureront le repas du lendemain : Paco passera ses années d'enfance à travailler la guitare avec acharnement, il consacrera chaque jour des heures à répéter gammes et arpèges. Avec le prix national de Cordoba et le prix de la Catedra de flamencologia de Jerez, il reçoit les premières reconnaissances officielles de son travail et de ses dons innés.
A l'âge de treize ans, il entreprend la carrière professionnelle habituelle : accompagnement de la plupart des chanteurs de flamenco de l'époque (mais bientôt il ne jouera plus que pour Fosforito et Camaron de la Isla) et participation à des troupes de ballet espagnol (José Greco-Antonio Gades) avec lesquelles il parcourt le monde et obtient ses premiers triomphes en tant que soliste.
Il tente alors une carrière de concertiste, qui culmine très vite par un concert au Teatro Real de Madrid, jusqu'alors réservé à la musique classique (1975) et il poursuit aujourd'hui avec le succès que l'on sait.
Il est l'auteur d'une discographie pléthorique qui a culminé commercialement en 1986 avec Entre dos aguas ou, dans un autre univers, avec le trio qu'il forma avec Al Di Meola et John McLaughlin dans un rapport au jazz qui enrichira sa vision d'un flamenco moderniste.
http://www.dailymotion.com/video/x11kui_black-orpheus-cor...
Virtuose inoui, Paco de Lucia est l'un des plus grands instrumentistes de notre époque, tous genres confondus, et il continue à se produire avec un septet novateur qui comprend : guitare basse et harmonica, mais aussi le génial Cantaor Duquende tout en ponctuant ses concerts de solos extraterrestres.
Il est de retour dans le midi après avoir fait une nouvelle fois la preuve de son génie.
LUNDI 12 MARS au ZENITH de MONTPELLIER à 20 h 30.
16:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : guitare, musique, culture
dimanche, 04 mars 2007
POLNAREFF
Si vous l'aimez, il passera peut être pas loin de chez vous :
LIMOGES au ZENITH le 17 mars
CLERMONT FERRAND au ZENITH le 20 MARS
LYON Halle TONY GARNIER les 24 et 25 mars
LILLE au ZENITH les 3 et 4 avril
ROUEN au ZENITH le 6 avril
STRASBOURG au RHENUS le 11 avril
AMNEVILLE au GALAXIE le 14 avril
DIJON au ZENITH les 20 et 21 avril
CAEN au ZENITH le 24 avril
BORDEAUX à la Patinoire MERIADECK le 19 juin
TOULOUSE au ZENITH le 22 juin
PAU au ZENITH le 26 juin
NICE au Palais NIKAIA les 29 et 30 juin
MARSEILLE au DOME les 3 et 4 juillet
NIMES aux ARENES le 7 juillet.
11:00 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : musique, culture
lundi, 12 février 2007
La Balalaïka, le Doutar, le Sas et le Saz
La balalaïka est un petit instrument que l'on rencontre dans les provinces de Russie.
Son origine semble remonter au XIIè siècle, lors des invasions successives des peuples venus d'Asie.
Sa facture est très rudimentaire et assez éloignée de celle des instruments qu'elle devait reproduire. En effet, les instruments à cordes asiatiques ont une caisse de résonance ovale et la balalaïka possède une table triangulaire et un coprs qui ressemble plus à un diamant taillé qu'à une poire. La balalaïka était habituellement construite en sapin et ne possédait à l'origine que deux cordes accordées à la quarte ; ces cordes étaient bien entendu en boyau. Le technique de jeu, également rudimentaire, était souvent ramenée à un accompagnement rythmique, on battait les cordes avec un ou deux doigts. La table servait alors aussi de membrane de percussion. Une troisième corde vint s'ajouter aux deux premières, accordée à l'unisson de la seconde. Ce n'est que vers le milieu du XIXè siècle qu'une quatrième corde compléta l'accord MI MI LA LA. De nombreux instruments n'ont cependant conservé que trois cordes.
Le résultat acoustique est loin d'être désastreux, et c'est pourquoi les constructeurs ont fabriqué des balalaïkas de toutes les tailles, de plus petites et surtout de plus grosses, alto, ténor et basse, cette dernière de la dimension d'une contrebasse.
Il y eut en Russie des orchestres uniquement formés de balalaïkas, tout comme les orchestres de mandolines aux Etats Unis. Le timbre de la balalaïka oscille entre une sonorité joyeuse et une infinie tristesse. Sa simplicité permet d'exprimer très crûment les sentiments de l'interprète.
L'Asie centrale et l'Europe de l'Est sont riches en instruments de musique à cordes, des cousins de la guitare. Trois régions sont à ce titre remarquables. L'Ousbékistant et le Tadjikistan, Sud de la Sibérie et nord de l'Iran et de l'Afganistan, ont été jadis un grand carrefour de cultures. Au début de notre ère, au IIIè siècle avant J. C., des figurines de terre cuite et des bois d'argent gravés témoignent de l'influence asiatique. Plus tard, la culture européenne viendra s'y mêler. Le plus répandu des instruments est le doutar. Il possède deux cordes accordées à la quarte (Ré-Sol). Son corps est fait de lamelles de mûrier et son long manche affiné porte quatorze barrettes en boyau. Beaucoup plus à l'Ouest, en Azerbaïdjan, se rencontre le sas qui est aussi un instrument piriforme construit en mûrier. Il possède 4 à 8 cordes et parfois plus, réparties en trois groupes accordés à la quinte et à la quarte. Cela donne des possibilités de jeu infinies, comme en témoigne le répertoire des musiciens achoughes.
Plus à l'ouest encore, la Turquie maintient depuis des siècles la culture arabopersane. Aux XVIe et XVIIe siècles, les chanteurs s'accompagnent d'un luth au corps allongé : le saz. L'usage des gammes pentatoniques atteste que l'origine de la musique turque se situe bien en Asie centrale. Il n'est donc pas étonnant de rencontrer ici des instruments assez voisins.
12:20 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Culture, musique, guitare