mercredi, 31 janvier 2007
RODEO (thème proposé par Ambroise)
La vie n'est pas un rodéo
Tu l'as compris, mon Roméo
Même si tu pars
Tu reviens toujours.
Même si je pars
Je reviens toujours.
Tu es fidèle
Je suis fidèle
Pas besoin de lasso pour m'attirer
L'amour seul peut m'attirer.
07:15 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, poèmes, écriture, amour
mardi, 30 janvier 2007
LE DULCIMER (cousin de la guitare)
Rien de plus facile que de jouer du dulcimer .... Si le dulcimer est correctement accordé, il est impossible de jouer faux.
Il suffit de poser l'instrument à plat sur ses genoux, les chanterelles vers soi. La main droite, à l'aide d'un plectre et par un ample mouvement de va et vient, gratte toutes les cordes au niveau de l'échancrure de la touche.
La main gauche appuie sur les chanterelles à différentes hauteurs, c'est tout.
LE SON
Le son du dulcimer est très clair et très doux, il n'est pas fait pour être joué fort.
Les harmoniques naturelles sont nombreuses, c'est sûrement pour cela qu'il donne envie de chanter. C'est d'ailleurs l'instrument de prédilection pour accompagner le chant traditionnel, sans amplification. Il s'agit, à l'origine, de chansons traditionnelles américaines. Car, pour être plus précis, le dulcimer porte un nom à rallonge : dulcimer des Appalaches ou dulcimer des montagnes. Les Appalaches sont une chaîne de montagnes qui, du nord au sud, barre tout l'est des Etats Unis.
C'est dans cette région que, il y a 60 ans, on pouvait trouver dans le grenier des fermes le fameux dulcimer.
Depuis, il est redescendu sur le plancher des vaches et ne doit sa survivance qu'à l'impulsion des Folk Singers.
Sous la véranda, le dulcimer accompagnait les vieilles ballades du temps jadis. Celle à qui l'on doit l'initiative du renouveau de cet instrument est la grande Jean Ritchie, joueuse du Kentucky, qui appris de son père l'art de jouer du dulcimer selon la tradition orale.
C'est elle qui rechercha les origines de ce bel instrument. Le dulcimer est ainsi une forme élaborée d'instrument dont les colons emportèrent avec eux le souvenir.
En Europe, les traces d'instruments semblables sont nombreuses mais ils peuplaient plus facilement les greniers que les veillées télévisées.
En Islande, elle trouve le Langspil, en Allemagne le Scheiltholt, en Suède le humle et en Finlande le hommel et, pour finir, en France l'épinette des Vosges, la petite du Val-d'Ajol et la grande de Gérardmer.
Ces instruments sont tous semblables et souvent connus depuis le Moyen Age.
C'est la vague folk qui déferla aux Etats Unis qui réactiva le jeu de ces arrière-petits-cousins de la guitare.
Toutes les ballades, toutes les chansons de travail, d'amour, les airs à danser, les berceuses, les chansons pour rire s'accommodent du dulcimer.
LA PERSONNALITE DU DULCIMER
Le dulcimer n'a pas, à proprement parler, de manche mais une touche qui court sur la caisse de résonance. La caisse de résonance est à fond plat d'une épaisseur de 4 à 10 centimètres. La table est percée en 2 ou 4 endroits d'ouvertures représentant souvent un petit coeur, un pique, deux carreaux ou quatre trèfles. Les cordes en acier sont tendues au-dessus de la touche.
Elles sont attachées à une extrémité à l'aide d'un cordier ou de simples clous. Le dulcimer possède 3 et souvent 4 cordes, la première étant doublée à l'unisson : deux chanterelles, un bourdon aigu et un bourdon grave.
La mélodie se joue sur les chanterelles. La touche est munie de barettes irrégulièrement espacées.
LE JEU
Le joueur de dulcimer traditionnel utilise un noteur pour appuyer sur les chanterelles, un petit morceau de bois dur fait parfaitement l'affaire. A l'aide d'une plume d'oie, la main gauche bat les cordes sur un rythme simple.
Beaucoup de musiciens modernes utilisent également les bourdons comme notes mélodiques. Ils plaquent les accords et jouent séparément sur chaque corde en picking.
Le dulcimer devient alors un instrument à 3 ou 4 cordes séparées. Il devient à nouveau possible de faire des fausses notes.
Quelques variantes de jeu sont possibles: l'Anglais Barry Dransfield tient son dulcimer électrifié comme une guitare, ou d'autres musiciens le joue à l'archet, comme une vielle à archet, le dulcimer debout, posé sur le genou gauche.
Mary Rhoads utilise toutes les techniques entre autre celle qui consiste à frapper les cordes à l'aide d'un baguette. Il faut tenir la baguette entre le pouce et l'index de la main gauche. Que l'on monte ou que l'on descende la main droite, la baguette s'abaisse et frappe les cordes. Elle obtient ainsi un bourdon rythmique très gai.
QUELQUES JOUEURS
Rares étaient les concerts folk des années 70 où l'on ne sortait pas un dulcimer ou une épinette des Vosges de ses valises. Quelques noms sont restés comme celui de MALICORNE avec Gabriel et Marie Yacoub. Les véritables solistes n'ont jamais été nombreux mais citons Marc Robine, Michel Legoubé et Claude Besson en France, John Molineux et Roger Nicholson en Grande Bretagne, Jean Ritchie et Mary Rhoads, Richard Farina aux Etats Unis.
11:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : Musique, guitare, culture
samedi, 27 janvier 2007
MONSIEUR ROUSSEAU
Il est des professeurs qui ont marqué de leur empreinte la vie des lycées ou collèges.
Mon professeur de français de 5ème est de ceux-là.
Trois lieux ont marqué son existence : sa ville natale, l'Afrique et la ville où il a passé le reste de sa vie jusqu'à la retraite.
Au lycée où il enseignait, le mien, il approchait de la retraite. Les "jeunes" de mon époque se souviennent de la célèbre 2 CV rouge qui emmenait le professeur et ses élèves au Lycée.
Pendant les cours de français où j'assistais avec mes camarades, il aimait parler de sa vie passée en Afrique, à Bamako, capitale du Soudan (l'actuel Mali) et nous racontait des anecdotes sur les Touaregs. Il avait exercé, dans le cadre de l'éducation des fonctions de professeur, d'Inspecteur en brousse et de directeur de cabinet au sein du Ministère. Il interrompait ses cours quand il se rappelait cette vie loin de la France. Et nous, assis à notre table, nous écoutions ces récits qui nous semblaient d'un autre monde. A douze ou treize ans, nous étions si jeunes et nous ne connaissions pratiquement rien...
Il ressemblait à Jean Gabin et impressionnait quand ses grands yeux clairs et ses sourcils s'ouvraient, tous ronds.
Mais il était extraordinaire et cette année là j'ai eu de bonnes notes en français.... Je l'aimais ce "papy" bien sympathique. Je lui ai même envoyé une carte postale de mon lieu de vacances l'année où il a pris sa retraite, en racontant mes journées passées au bord de la mer.
Il était très connu dans sa ville car il avait plusieurs cordes à son arc. Il animait même un club de tir à l'arc. Il était à la fois musicien, peintre, animateur, acteur, orateur, conteur, historien. Il a touché à tout avec réussite.
En tant que peintre, il participa à de nombreuses expositions prestigieuses. Sa maison était presque tapissée de ses toiles.
En tant qu'animateur, il participait à la mise en place de défilés en costumes.
En tant qu'acteur, il avait monté plusieurs pièces de théatre dans sa commune.
Monsieur ROUSSEAU est décédé en 2003 et je n'ai pas pu lui dire ADIEU et MERCI mais je garde un souvenir fort de son visage et de sa voix forte à la Jean GABIN.
08:40 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : Ecriture, journal intime
mardi, 23 janvier 2007
UNE TOURTERELLE
Une tourterelle immobile dort
Nichée sur les branches du sapin
Je l'ai découverte ce matin
Il faisait doux dehors
Dans son manteau de plumes
Aux couleurs de brume
La tourterelle immobile
Sur la branche, paisible,
Dort protégée par le feuillage
Invisible dans le paysage
Qui pourrait la réveiller ?
Ces moineaux qui viennent piailler ?
Le chat qui vient à passer ?
Ou le vent qui va la bercer ?
14:27 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, écriture, nature
lundi, 22 janvier 2007
BLUES : ALABAMA SLIM
Il existe une fondation américaine, Music Maker, qui vient en aide aux vieux bluesmen vivant dans la précarité. Alabama SLIM est de ceux-là.
Son blues est suave, transpirant d'un vécu pas toujours facile.
A travers la guitare du vieil homme, on entend la violence des ouragans de la Nouvelle Orléans, la torpeur de l'alcool qui réchauffe les coeurs et l'ambiance feutrée des bars du sud des Etats Unis.
A l'occasion de la sortie d'une compilation, DRINK HOUSE TO CHURCH HOUSE, qui regroupe des musiciens talentueux mais peu connus, l'homme part en tournée pour partager ses émotions avec nous le temps d'un apéro-concert.
C'est la première fois qu'Alabama SLIM se produit en Europe. Histoire de se rappeler qu'un bon blues ne s'apprécie qu'avec un verre à la main, une consommation est offerte avec l'entrée.
(Alabama SLIM était dimanche 21 janvier à 18 heures au Théatre de l'espace culturel de GIGNAC (34). 5 euros et gratuit pour les moins de 16 ans.
14:45 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : musique, guitare, culture
dimanche, 21 janvier 2007
MES NOUVELLES VOISINES (suite)
J'ai donc partagé toutes sortes d'activités avec mes nouvelles voisines et cela pendant 10 années.
La première, le patinage à roulettes : ce jeu n'a pas duré longtemps étant donné que je n'aimais pas et que je voyais quelquefois mes petites copines avec le bras ou le poignet platré. Ma mère ne m'a jamais acheté de patins et même si elle me l'avait proposé j'aurais refusé.
Nos principaux jeux d'enfants étaient ceux de toutes les petites filles de cet âge : avec nos poupées, nos dinettes et landeau ou poussette, nous passions nos jeudis ou vacances à jouer dans l'herbe. Nous aimions également créer et coudre des robes pour nos poupées et baigneurs (poupons). Elles me passaient des patrons d'habits qu'elles trouvaient sur "Modes et Travaux" car leur mère y était abonnée.
Nos mamans nous ayant appris à tricoter ou faire du crochet, nous nous partagions des modèles de pulls ou de robes. En été, ma mère me demandait de choisir les pelotes de laine et le modèle au magasin "Phildar" de la Grand Rue afin de nous occuper agréablement pendant nos grandes vacances.
Mes petites voisines nous ont invitées pendant quelques années à servir au repas annuel des Ainés. Ce repas se déroulait dans la grande salle au rez de chaussée de la Mairie. Pendant que les personnes âgées étaient occupées à déguster leur repas, nous montions sur la scène pour danser, pour chanter, ou pour jouer une petite pièce de théatre que nous avions préparé pendant des semaines et des jours au "Patronage". Les spectateurs nous applaudissaient vivement et passaient ainsi une agréable journée. Nous étions serveuses, plongeuses et artistes... tout ceci bénévolement et enchantées d'avoir pu rendre la vie de ces personnes, souvent seules, plus agréable.
Leur tante dirigeait le "patronnage" et pendant que nous étions là, le jeudi après-midi, nos parents étaient un peu soulagés.
Je me souviens également des répétitions de la chorale à l'église. Elles avaient lieu le soir, une ou deux fois par semaine. Bien que mon grand-père et mon père y participaient depuis fort longtemps, mes petites voisines aimaient y aller avec nous. Elles passaient nous prendre à la maison pour faire le chemin ensemble bien que l'église était proche de nos maisons respectives.
Et puis, tous les deux ans, nous partions en vacances en Bretagne. Nous avons passé 3 étés avec elles là-bas. Mais, la dernière année, nous avions 15, 16 et 17 ans, l'ambiance a été gâchée par leur mauvaise humeur et leur jalousie. Je ne sais pas si c'est l'adolescence qui en a été la cause. Je pense plutôt que les mauvais résultats dans leurs études nous ont éloignées ainsi que les fréquentations. A cet âge, chacune avait un petit fiancé ou béguin. Et c'est ce qui a gâché nos relations. Nous avons toutes quitté notre région, sauf une des trois filles qui donne encore des nouvelles à ma mère.
06:55 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Ecriture, journal intime
samedi, 20 janvier 2007
MES NOUVELLES VOISINES
Un jour d'été, je jouais avec mes soeurs dans la cour, devant ma maison. Il faisait beau ce jour là, le soleil rayonnait.
Trois petites filles blondes sont arrivées et se sont mises à nous regarder à travers notre portail,
Elles ne disaient rien. Je ne les connaissais pas. Deux d'entre elles se ressemblaient beaucoup mais l'une portait des rubans bleus au bout de ses tresses et l'autre, des rubans rouges. La troisième, la plus grande, était coiffée court, comme un garçon.
Au bout d'un moment, l'une d'entre elles nous a demandé à quoi on jouait. Et nous avons engagé la conversation.
Elles venaient d'emménager deux maisons plus loin, leurs parents étant très occupés au déménagement, elles s'ennuyaient un peu et désiraient trouver des copines avec lesquelles elles pourraient jouer.
Les conversations donnaient ceci :
- quel âge as-tu ?
- huit ans et toi ?
- j'ai neuf ans et mes soeurs sept et cinq ans.
- vous habitez là ?
- et bien, oui et vous ?
- on vient d'arriver dans notre nouvelle maison. On va aller à l'école ici...
- à demain alors... on doit rentrer manger.
- oui, à demain si tu veux, on jouera ensemble, tu viendras chez moi ?
Et voilà comment j'ai rencontré mes petites voisines, moi qui n'en avait jamais eu car le quartier était composé de trois écoles (maternelle, primaire filles et primaire garçons) ainsi que d'un collège. De plus, les maisons voisines n'abritaient que des personnes âgées ou des gendarmes et gardes mobiles dont la caserne était fermée par un grand portail. Il y avait bien trois jeunes garçons avec leurs parents habitant dans le logement près de l'école des garçons. Mais nous nous fréquentions peu. Quelquefois, l'été ils venaient jouer aux cartes, aux jeux de société avec nous. Mais très peu.
Ces trois petites filles, dont des jumelles, avaient aussi deux petits frères. Nous jouions avec elles sur le trottoir ou dans la rue qui n'était pas trop fréquentée. Dans les années 60, les personnes qui avaient une voiture étaient rares. Donc, peu de passage, ce qui nous permettait de jouer à la balle à l'élastique au milieu de la rue sans être gênées.
(à suivre)
00:50 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ecriture, journal intime
vendredi, 19 janvier 2007
AU MILIEU DU DESERT
"Et au milieu du désert, je rencontrai ce que jamais de ma vie je n'avais cherché, ce pourquoi je n'avais jamais rien fait, ce que je m'attendais le moins à rencontrer là : le bonheur".
(Pélerinage aux sources)
10:51 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : Culture, écriture
jeudi, 18 janvier 2007
LA GUITARE ET LE BRESIL
Je voudrais vous faire partager encore aujourd'hui ma passion pour la guitare.
Parler de la guitare au Brésil, c'est inévitablement parler du Brésil lui-même car on ne peut ignorer les multiples conséquences de l'énorme brassage de races et de cultures qui ont influencé la formation de la culture brésilienne et, en particulier, la musique.
Cette dernière est en effet une synthèse extraordinaire de tous les "crus" folkloriques sur lesquels sont venues progressivement se greffer les influences occidentales. C'est cette synthèse qui fait que, désormais, la musique brésilienne peut se considérer comme une forme de musique à part entière, au même titre que le jazz, dépassant ses frontières avec sa façon d'être. Il ne faut pas oublier que, lorsque la première caravelle portugaise mouilla dans les eaux brésiliennes, tout cet immense territoire n'était qu'une immense forêt, peuplée de-ci, de-là par quelques tribus vivant des produits de leur chasse et de leur pêche. Il s'agissait souvent de nomades qui déménageaient leurs cabanes de paille dès que les denrées se faisaient rares. Le courant culturel indien s'est donc, dans un premier temps, mélangé au courant portugais. Par la suite, de nombreuses autres populations ont su prendre part à la construction de la forme musicale brésilienne. Les Africains, au départ venus comme esclaves dans les plantations de canne à sucre, surent rapidement introduire leurs rythmes et leurs percussions. Ainsi, Indiens, Portugais et Noirs Africains sont certainement les premiers ingrédients qui furent nécessaires à la naissance de la musique brésilienne. Les Français ont collaboré à l'élaboration de la forme musicale puisqu'ils ont su introduire des danses, comme le quadrille et de nombreuses chansons enfantines. L'influence des Etats Unis est beaucoup plus récente mais sera d'une importance capitale pour la nouvelle vague des années cinquante : la bossa-nova.
C'est vers 1530 que l'on vit apparaître la guitare au Brésil. Elle est arrivée avec les premiers colons portugais et espagnols. Ces derniers, plutôt établis dans des pays comme l'Uruguay ou l'Argentine, auraient alors pu introduire la guitare par les régions du sud du Brésil. Quant aux Portugais, ils ont certainement amené aussi la guitare avec les chanteurs et troubadours qui accompagnaient les expéditions des colonisateurs.
Cela explique sans doute pourquoi la guitare a reçu tant de noms différents au Brésil : guitarra (sans équivoque le nom espagnol) ; viola (sans doute d'origine portugaise, la viola a une caisse plus petite que celle d'une guitare traditionnelle) ; viola dedilhada (mot à mot : viole que l'on joue avec les doigts, par opposition à l'instrument joué avec un plectre ; on voit apparaître ici un instrument muni de six cordes doubles, donc assez proche de la guitare à douze cordes d'aujourd'hui) ; violao.
C'est au XVII ème siècle que l'influence espagnole s'est le plus fait sentir. Les grandes maisons riches organisaient de nombreuses soirées musicales, important de ce fait la culture espagnole. C'est aussi une époque où l'on voit l'arrivée de nombreux Africains qui apportent leurs rythmes. C'est ainsi qu'au XVIII è siècle on rencontrera déjà de nombreuses formes typiquement brésiliennes au sein de la musique folklorique. Cette énorme synthèse musicale explosera au 19 è siècle avec des genres bien particuliers.
La modinha, une des premières pièces de musique populaire venant de la moda (chanson portugaise) ; c'est une chanson sentimentale qui passe dans le genre populaire vers 1830. A ce moment, les compositeurs brésiliens s'intéressèrent à ce genre de forme en introduisant la guitare à la place du piano ou du clavecin pour l'accompagnement.
La maxixe venant de la polka européenne, la maxixe est une des premières danses afro-brésiliennes que l'on trouve.
La choro, un genre de musique où la guitare va prendre son essor ; venu du verbe chorar, qui veut dire pleurer, il est d'un rythme calme, généralement interprété par un groupe de musiciens, les choroes. Le rôle de la guitare est très important dans le choro car son accompagnement est généralement sous la forme d'un contrepoint très mélodique et virtuose à la fois.
Le chorinho d'un rythme plus rapide et bucolique, il reste dans la lignée de son frère, le choro.
Le baiao typique du Nordeste, cette danse trouve son origine dans des interludes guitaristiques que les chanteurs utilisaient pour faire preuve de leurs talents oratoires et poétiques.
LE PHENOMENE BOSSA-NOVA
La musique brésilienne a traversé de nombreuses phases d'évolution et la guitare en a souvent été directement influencée. Pourtant, une de ces dernières phases devait marquer à jamais le phénomène musical brésilien. Vers la fin des années vingt, certains courants nouveaux, dus à l'arrivée d'une génération de musiciens très talentueux, devinrent d'une importance capitale. C'est au départ un phénomène d'amateurs.
Il est impossible de donner une date à la naissance de ce nouveau courant musical car la bossa-nova surgit d'une longue période de gestation et de maturation. A l'origine de l'essor de ce mouvement, on trouve l'activité des boites de nuit. Vers les années cinquante, une nouvelle façon de chanter et de jouer se fit jour. L'influence portugaise et celle africaine se firent sentir dès les premiers accords de guitare. C'est la musique populaire des Etats Unis qui a eu le dessus, dans ce sens que la forme elle-même du jazz n'a de commun avec la bossa que le cheminement harmonique. La bossa-nova devait souffrir plus tard des phénomènes pop et rock.
Le premier nom qui vient à l'esprit est celui de Baden Powell. Pourtant il n'est qu'un des nombreux interprètes de cette musique. Il ne faut pas oublier Luiz Bonfà, ni Joào Gilberto ainsi que Edu Lobo et Toquinho.
Pour terminer, trois piliers de la guitare brésilienne : Heitor Villa-Lobos (1887-1961) qui reste incontestablement un des grands compositeurs pour la guitare, Baden Powell, compositeur de grand talent, et Egberto Gismonti, chef de file de la nouvelle génération de guitaristes et compositeurs au Brésil.
La guitare a su incontestablement s'épanouir au Brésil. Elle est aujourd'hui l'instrument de la vie de tous les jours dans ce pays. Si elle atteint de nos jours des niveaux très érudits et sophistiqués, elle n'a jamais oublié qu'elle est au départ un instrument populaire.
00:05 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : Culture, musique, guitare
mercredi, 17 janvier 2007
LE VENT SOUFFLE AU DEHORS
Homme si fort
Et si fragile à la fois
Arriveras-tu au port
Où je t'attends, moi,
Femme fragile au dehors
Mais si forte au dedans ?
Le froid glace mon sang
Le vent souffle au dehors
Je suis là, je t'attends
Arriveras-tu au port ?
Je regarde l'horizon
Rien ne bouge, rien.
Je me fais une raison
Je n'attends plus rien.
Femme fragile au dehors
Mais si forte au dedans
Le froid glace mon sang
Car le vent souffle au dehors.
06:00 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : poésie, écriture, journal intime