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vendredi, 04 février 2011

SOUS TES PAUPIERES PALES

Dans les chambres sombres et floues

Tu poses tes mots bout à bout

Tes rêves parlent de bonheur

Quand les livres sont en pleurs

Dans les chambres et sur les bancs

De la ville aux murs blancs

Tu penses que la rivière

Exaucera tes prières

Mais la source est tarie

Tout au bout de la prairie

Et le silence s'installe

Sous tes paupières pâles.

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mercredi, 02 février 2011

VILLE

Du fond des brumes

Là-bas avec tous ses étages

Et ses grands escaliers, et leurs voyages

Jusques au ciel, vers de plus hauts étages

Comme d'un rêve, elle s'exhume (...)

La ville au loin s'étale et domine la plaine

Comme un nocturne et colossal espoir.

(Emile Verhaeren, Les Campagnes hallucinées).

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dimanche, 12 décembre 2010

Charles BAUDELAIRE, Harmonie du soir.

A regarder et écouter....

http://www.youtube.com/watch?v=OPQ51tV3weI&feature=mf...

 

mardi, 07 décembre 2010

LA JEUNE FILLE

La jeune fille est blanche

Elle a des veines vertes

Aux poignets, dans ses manches

Ouvertes.

On ne sait pas pourquoi

Elle rit. Par moment

Elle crie et cela

Est perçant.

Est-ce qu'elle se doute

Qu'elle vous prend le coeur

En cueillant sur la route

Des fleurs ?

On dirait quelquefois

Qu'elle comprend des choses.

Pas toujours. Elle cause

Tout bas.

"Oh ! ma chère ! oh ! là là...

...Figure-toi... mardi

Je l'ai vu... j'ai ri" - Elle dit

Comme ça.

Quand un jeune homme souffre,

D'abord elle se tait :

Elle ne rit plus, tout

Etonnée.

Dans les petits chemins,

Elle remplit ses mains

De piquants de bruyères,

De fougères.

Elle est grande, elle est blanche,

Elle a des bras très doux.

Elle est très droite et penche

Le cou.

(Francis JAMMES)

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samedi, 26 juin 2010

PAYSAGES NOUVEAUX

Allongés sur le sable cheveux décoiffés

Rêvons aux mirages du début de l'été

Assoiffés de paysages nouveaux

Nous sautons dans un bateau

Adieu abeilles dans le jardin

Adieu cigales, bonjour embruns

Et presque nus du soir au matin

Nous oublions tous les potins

A découvrir des paysages nouveaux

Embarqués dans un bateau.

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lundi, 07 juin 2010

SI VOUS AIMEZ...

Longtemps, longtemps que mon coeur soit rempli de tels souvenirs

Comme le vase dans lequel, jadis, furent distillées des roses,

Brisez ce vase, réduisez-le en éclats, si vous aimez ;

Longtemps encore persistera le parfum des roses.

(Thomas MOORE)

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dimanche, 21 mars 2010

PRINTEMPS

Apprivoiser le temps

Accueillir le printemps

Sourire dans le vent

Voir le soleil levant

Et en valse cyclique

Comme un refrain basique

Je prends la direction

De toutes les tentations

Et le vent se mêle

Dans mes pensées frêles

Je me sens libérée

Je marche vers le ciel

Où se joue un duel.

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mardi, 02 février 2010

PERNETTE DU GUILLET (1520-1545)

Non que je veuille ôter la liberté

A qui est né pour être sur moi maître ;

Non que je veuille abuser de fierté

Qui à lui humble et à tous je devrais être ;

Non que je veuille à dextre et à senestre

Le gouverner et faire à mon plaisir :

Mais je voudrais pour nos deux coeurs repaître

Que son vouloir fût joint à mon désir.

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dimanche, 24 janvier 2010

ILS N'ONT RIEN

Des mots glacés comme au coeur de janvier

Des mots qui fendent mon coeur pétrifié

Je perds l'envie d'être douce et belle

Pour fuir les images noires, et telle

Qu'une lampe allumée depuis 100 ans

Je me brûle et fond en tremblant

Aucun rire je n'entends mes amis

Car le monde ici ne vit qu'à demi

Et moins que rien, ils n'ont rien

Qu'eux-mêmes, les Haïtiens...

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samedi, 05 septembre 2009

UN POEME DE LOUISE LABE (1526-1566)

JE VIS, JE MEURS...

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Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie.

J'ai chaud extrême en endurant froidure ;

La vie m'est et trop molle et trop dure,

J'ai grands ennuis entremêlés de joie ;

Tout à coup je ris et je larmoie,

Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;

Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;

Tout en un coup je sèche et je verdoie

Ainsi, Amour inconstamment me mène,

Et, quand je pense avoir plus de douleur,

Sans y penser je me trouve hors de peine.

Puis, quand je crois ma joie être certaine,

Et être en haut de mon désiré heur,

Il me remet en mon premier malheur.