vendredi, 04 février 2011
SOUS TES PAUPIERES PALES
Dans les chambres sombres et floues
Tu poses tes mots bout à bout
Tes rêves parlent de bonheur
Quand les livres sont en pleurs
Dans les chambres et sur les bancs
De la ville aux murs blancs
Tu penses que la rivière
Exaucera tes prières
Mais la source est tarie
Tout au bout de la prairie
Et le silence s'installe
Sous tes paupières pâles.
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mercredi, 02 février 2011
VILLE
Du fond des brumes
Là-bas avec tous ses étages
Et ses grands escaliers, et leurs voyages
Jusques au ciel, vers de plus hauts étages
Comme d'un rêve, elle s'exhume (...)
La ville au loin s'étale et domine la plaine
Comme un nocturne et colossal espoir.
(Emile Verhaeren, Les Campagnes hallucinées).
12:22 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : poésie, poèmes, poètes, citation, livres, littérature
dimanche, 12 décembre 2010
Charles BAUDELAIRE, Harmonie du soir.
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mardi, 07 décembre 2010
LA JEUNE FILLE
La jeune fille est blanche
Elle a des veines vertes
Aux poignets, dans ses manches
Ouvertes.
On ne sait pas pourquoi
Elle rit. Par moment
Elle crie et cela
Est perçant.
Est-ce qu'elle se doute
Qu'elle vous prend le coeur
En cueillant sur la route
Des fleurs ?
On dirait quelquefois
Qu'elle comprend des choses.
Pas toujours. Elle cause
Tout bas.
"Oh ! ma chère ! oh ! là là...
...Figure-toi... mardi
Je l'ai vu... j'ai ri" - Elle dit
Comme ça.
Quand un jeune homme souffre,
D'abord elle se tait :
Elle ne rit plus, tout
Etonnée.
Dans les petits chemins,
Elle remplit ses mains
De piquants de bruyères,
De fougères.
Elle est grande, elle est blanche,
Elle a des bras très doux.
Elle est très droite et penche
Le cou.
(Francis JAMMES)
19:38 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : poésie, poèmes, poètes, culture, société, livre, peinture
samedi, 26 juin 2010
PAYSAGES NOUVEAUX
Allongés sur le sable cheveux décoiffés
Rêvons aux mirages du début de l'été
Assoiffés de paysages nouveaux
Nous sautons dans un bateau
Adieu abeilles dans le jardin
Adieu cigales, bonjour embruns
Et presque nus du soir au matin
Nous oublions tous les potins
A découvrir des paysages nouveaux
Embarqués dans un bateau.
22:25 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poèmes, poésie, culture, été, poètes
lundi, 07 juin 2010
SI VOUS AIMEZ...
Longtemps, longtemps que mon coeur soit rempli de tels souvenirs
Comme le vase dans lequel, jadis, furent distillées des roses,
Brisez ce vase, réduisez-le en éclats, si vous aimez ;
Longtemps encore persistera le parfum des roses.
(Thomas MOORE)
22:42 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : culture, poésie, poèmes, poètes, livres, littérature
dimanche, 21 mars 2010
PRINTEMPS
Apprivoiser le temps
Accueillir le printemps
Sourire dans le vent
Voir le soleil levant
Et en valse cyclique
Comme un refrain basique
Je prends la direction
De toutes les tentations
Et le vent se mêle
Dans mes pensées frêles
Je me sens libérée
Je marche vers le ciel
Où se joue un duel.
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mardi, 02 février 2010
PERNETTE DU GUILLET (1520-1545)
Non que je veuille ôter la liberté
A qui est né pour être sur moi maître ;
Non que je veuille abuser de fierté
Qui à lui humble et à tous je devrais être ;
Non que je veuille à dextre et à senestre
Le gouverner et faire à mon plaisir :
Mais je voudrais pour nos deux coeurs repaître
Que son vouloir fût joint à mon désir.
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dimanche, 24 janvier 2010
ILS N'ONT RIEN
Des mots glacés comme au coeur de janvier
Des mots qui fendent mon coeur pétrifié
Je perds l'envie d'être douce et belle
Pour fuir les images noires, et telle
Qu'une lampe allumée depuis 100 ans
Je me brûle et fond en tremblant
Aucun rire je n'entends mes amis
Car le monde ici ne vit qu'à demi
Et moins que rien, ils n'ont rien
Qu'eux-mêmes, les Haïtiens...
17:23 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poèmes, poètes, poésie, culture
samedi, 05 septembre 2009
UN POEME DE LOUISE LABE (1526-1566)
JE VIS, JE MEURS...
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie.
J'ai chaud extrême en endurant froidure ;
La vie m'est et trop molle et trop dure,
J'ai grands ennuis entremêlés de joie ;
Tout à coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie
Ainsi, Amour inconstamment me mène,
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être en haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
10:58 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poèmes, poètes, culture, littérature, écriture