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dimanche, 10 janvier 2010

LE SAMEDI A LAUDES (Racine 1639-1699)

L'aurore brillante et vermeille

Prépare le chemin au soleil qui la suit :

Tout rit aux premiers traits du jour qui se réveille ;

Retirez-vous, démons, qui volez dans la nuit.

Fuyez songes, troupe menteuse,

Dangereux ennemis par la nuit enfantés,

Et que fuie avec vous la mémoire honteuse

Des objets qu'à nos sens vous avez présentés.

Chantons l'auteur de la lumière

Jusqu'au jour où son ordre a marqué notre fin,

Et qu'en le bénissant notre aurore dernière

Se perdre en un midi sans soir et sans matin

Gloire à toi, Trinité profonde

Père, Fils, Esprit saint : qu'on t'adore toujours,

Tant que l'astre des temps éclairera le monde.

Et quand les siècles même auront fini leurs cours !

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samedi, 07 novembre 2009

COMME DEUX FLEURS

Te regardant assise près de ta cousine

Belle comme une Aurore et toi comme un soleil

Je pensai voir deux fleurs d'un même teint pareil,

Croissantes en beauté, l'un et l'autre voisine.

La chaste, sainte, belle et unique Angevine

Vite comme un éclair jeta sur moi son oeil ;

Toi comme paresseuse et pleine de sommeil,

D'un seul petit regard tu ne t'estimas digne.

(Pierre de RONSARD - 1523-1585)

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mercredi, 21 octobre 2009

JE VOUS REVELE DEUX SECRETS...

Deux secrets, (un seul pour certains qui savent déjà) :

- j'ai le même jour anniversaire que lui,

- j'ai été opérée de l'appendicite par le chirurgien chez qui il est décédé,

 MAIS LUI C'EST UN GRAND !!!!

 

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samedi, 03 octobre 2009

MOTS ARDENTS

Comme une veuve derrière sa mantille

Elle cache ses peurs dans ce lieu

Elle espérait beaucoup mieux

Que tous ces mots ardents

Trop mornes, claquants, violents

Pour de simples broutilles

Quand deviendront-ils meilleurs

Tous ces gens bien querelleurs ?

Puis elle se métamorphose

Pour éviter leurs névroses.

(26.09.09)

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dimanche, 14 juin 2009

SI VOUS N'AVEZ RIEN A ME DIRE

Si vous n'avez rien à me dire,

Pourquoi venir auprès de moi ?

Pouquoi me faire ce sourire

Qui tournerait la tête au roi ?

(V. HUGO, les Contemplations)venise.jpg

vendredi, 05 juin 2009

LA MORT DU POETE

La mort du poète symbolise celle de l'homme car il n'y a pas d'humanité concevable sans poésie.

Enténébré, autant qu'anesthésié, dans les villes que qualifiait déjà Verhaeren de tentaculaires, captif d'un treillis arachnéen de barbelés, avili par le despotisme de nabots ignares et les écrans de la propagande, victime et coauteur à la fois du suicide collectif, l'être humain tétanisé par le haut voltage des artificiers désapprend la vie, et se livre à la solution finale.

L'esclavage n'est aboli que parce qu'il est devenu universel.

(Jean Claude PIROTTE)

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vendredi, 08 mai 2009

BONJOUR ( Paul GERALDY)

Comme un diable au fond de sa boite,

Le bourgeon s'est tenu caché...

Mais dans sa prison trop étroite

Il baille et voudrait respirer.

Il entend des chants, des bruits d'ailes,

Il a soif de grand jour et d'air...

Il voudrait savoir les nouvelles,

Il fait craquer son corset vert.

Puis d'un geste brusque, il déchire

Son habit étroit et trop court

"Enfin, se dit-il, je respire,

Je vis, je suis libre ... bonjour !".

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samedi, 14 mars 2009

AUTOUR DE HUIT HEURES

Autour de huit heures s'ouvrent les fenêtres

Défilent les filles brunes ou blondes

Sur les routes en forme de rondes

Les voitures engouffrent les kilomètres

Autour de huit heures je voudrais t'appeler

Je pense à ma longue journée

Je voudrais ne pas m'angoisser

Sera-t-elle grise ou ensoleillée ?

Autour de huit heures les trains entrent en gare

Le soleil brille les voitures démarrent

Les fenêtres s'ouvrent les portes claquent

Et s'emballe mon rythme cardiaque.

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mercredi, 18 février 2009

PARADE DU PRINTEMPS

Le corps lassé par la froideur

D'un hiver qui s'étend

Retrouve un peu de bonheur

Dans la parade du printemps

Où les fleurs vont bravant

Le froid et le vent mordant.

mardi, 06 janvier 2009

COMME...

Sa bouche juteuse comme une orange

Et sa peau douce comme du lin

M'attirent un peu plus vers l'étrange

Comme pour mieux calmer ma faim.