samedi, 10 décembre 2011
ANNA VA MIEUX ( Quatre filles - 8)
Pendant une semaine, Anna tombe dans un état de mélancolie profonde.
Elle ne comprend pas, elle n'admet pas que Monsieur DAUGET ne puisse pas être amoureux d'elle.
Elle arrive aux cours du jeudi soir la gorge nouée, se cachant dans un coin ou derrière des épaules larges. Elle évite ses amies. Judith et Noémie la regardent de loin et tentent de l'approcher à la sortie de la fac.
Mais Anna disparaît dans les couloirs.
Noémie se décide à l'appeler un soir. Mais Anna ne répond pas.
Puis un soir, Anna appelle Noémie au téléphone pour lui demander si elle connaît la date des examens. Noémie, surprise, lui répond qu'elle ne sait pas encore et lui demande si elle va bien.
- Oui, pourquoi ?
- cela fait un moment que je suis inquiète, tu ne te mets plus avec nous en cours, tu files à la sortie et tu ne réponds pas au téléphone...
- Oh ... ce n'est rien... J'ai eu un moment de déprime, quelques mauvaises notes. Je préférais bosser chez moi, ne pas perdre de temps, je ne sors plus.
- nous non plus, mais si tu veux on peut aller boire un café ensemble demain ?
- c'est gentil... oui, si tu veux.
- on pourra commencer à voir les révisions. Tu as terminé tes recherches pour le cours de madame GRIGNEAU ?
- non pas encore, il faut d'ailleurs que je me dépêche de terminer le devoir. Ce n'est pas facile du tout.
- Bon, alors je te laisse car j'ai aussi du travail. Si tu as un problème, n'hésite pas à m'appeler.
- D'accord, au revoir Noémie et passe une bonne soirée.
- Toi de même, bon courage.
Après avoir raccroché, Noémie appela Judith pour lui raconter qu'Anna venait de la contracter et qu'elle allait beaucoup mieux.
- elle n'a pas dit pourquoi ?
- Si, une déprime passagère, mais je ne la crois pas trop. Je n'ai pas insisté...
21:35 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, souvenirs, textes brefs, société, filles
mardi, 23 février 2010
INTELLIGENCE
En matière de prévision, le jugement est supérieur à l'intelligence.
L'intelligence montre toutes les possibilités pouvant se produire.
Le jugement discerne parmi ces possibilités celles qui ont le plus de chance de se réaliser.
(G. LE BON, Hier et Demain)
Il y a trois sortes d'intelligence :
l'intelligence humaine, l'intelligence animale, l'intelligence militaire.
(Aldous HUXLEY, Point et Contrepoint).
21:07 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : citations, culture, livres, textes brefs
dimanche, 04 octobre 2009
MARIE FRANCOISE (Le journal de Juliette n° 54)
Marie Françoise, jolie brunette aux yeux marrons et le nez saupoudré de taches de rousseur, était devenue la première camarade de formation de Juliette depuis la mi-septembre.
Elles se retrouvaient côte à côte en cours et, le soir, aimaient faire un tour dans les rues de la ville.
Malheureusement, au bout de 5 semaines, Marie Françoise annonce à Juliette qu'elle va abandonner les cours, qu'elle ne s'y sent pas bien, que la formation ne l'intéresse pas.
Juliette accepte la décision de sa copine sans comprendre vraiment ce qui la pousse à ce choix.
Marie Françoise invitera Juliette à passer un week end chez ses parents. Elle lui présentera Jacques, son fiancé.
Ce jour là, la maman de Marie Françoise lui montrera en exemple Juliette en disant : "ta copine est plus raisonnable que toi, elle est sérieuse..., tu pourrais faire un effort". Mais rien ne la fera changer d'avis.
Juliette gardera toute sa vie le livre prêté par sa camarade sans jamais pouvoir lui rendre car les correspondances envoyées par l'une à l'autre s'espaceront pour disparaître au bout d'un an. Juliette ne saura jamais ce qu'est devenue Marie Françoise.
16:03 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : journal intime, écriture, textes brefs, nouvelles, culture
mercredi, 19 août 2009
FIN DE VACANCES (Le Journal de Juliette, lycéenne n° 51)
Le mariage de Mady et François a eu lieu le 24 juillet. Juliette avait choisi tout spécialement une coiffure originale. Mady avait demandé à ses soeurs de porter une robe longue. Le cortège sortant de l'église a pris des allures romantiques.
Serge et François, copains de vacances, sont invités au bal.
Mais au cours de l'après midi, Nadette a un malaise : son cavalier la transporte dans une petite salle avec l'aide de Tonton Jeannot. Ce dernier diagnostique une absorbtion un peu trop importante d'alcool. Il demande qu'on la laisse se reposer quelques heures pour qu'elle puisse récupérer.
Le retour de noce a lieu le lendemain dans le hameau de Pluvinier suivant la tradition locale, c'est à dire autour d'une soupe à l'oignon.
Tous les jours Juliette retrouve ses copains à la plage et le soir près du Bar de l'Eglise. Elle les prend en photo car la fin des vacances approche. Serge lui dit alors : "je t'enverrai des photos dès que je serai à Toulon".
Amoureuse de Serge depuis le 1er jour où elle l'a aperçu, Juliette ne voit cependant pas que Nadette et lui s'écrivent beaucoup et qu'ils se sont échangés également leurs photos. Elle ne sait pas que dans 8 mois Serge viendra chez ses parents, non pas pour elle, mais pour Nadette.
Serge enverra de Toulon une première lettre à Juliette le 20 août. Elle lui répondra. D'autres lettres suivront toutes les semaines jusqu'au 9 décembre. Puis, ce sera le silence total de la part de Serge...
20:07 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : journal intime, écriture, textes brefs, culture
vendredi, 03 octobre 2008
UNE FOULE
Une foule d'hommes, de femmes et d'enfants descend l'avenue. Elle se mêle à la marée humaine qu'elle rencontre et forme un tourbillon à l'entrée du centre commercial. Sans fin, le tourbillon évolue dans un sens ou dans un autre. Le flux ne faiblit qu'à certains points de la place où un musicien se donne en spectacle pour le bonheur de quelques passants ou à l'occasion de rencontres entre amis.
Je suis dans la foule et je me revois dans la même rue, celle de cette grande ville que je connais depuis très longtemps, certains jours d'automne où les couleurs sont moins vives dans les vitrines, dans les tenues portées par les passants et dans le ciel dévoilant sa fine couverture de nuages blancs. Je marche vers le centre commercial où je dois faire quelques achats après avoir avalé un plat chaud et un dessert dans un petit restaurant accueillant....
11:45 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : écriture, journal intime, livre, nouvelles, textes brefs
dimanche, 25 mai 2008
QUI LUI PARLAIT AINSI ?
Ces frissons qui la traversent au-dessous du nombril, à chaque fois qu'elle le regarde ou qu'elle pense à lui, elle ne les avaient jamais connus auparavant, du moins elle ne s'en souvenait plus.
Quand 25 ans plus tard elle poursuivra son Analyse avec le Docteur D., elle entendra souvent une petite voix lui murmurer : "... mon petit coeur... " avec tant de tendresse qu'elle en sera à chaque fois toute bouleversée d'amour. Aidée par le Docteur D., elle fouillera dans sa mémoire de plus en plus profondément. Elle ira rechercher de vieilles photos que son père avaient prises afin d'essayer de trouver la réponse à cette question : Qui lui parlait ainsi ?
22:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : écriture, culture, journal intime, littérature, nouvelles, textes brefs