mardi, 24 janvier 2012
RUE DU REFUGE
Je monte la rue du refuge, le corps penché en avant, je peine un peu.
Je regarde à droite et à gauche : des portes et des fenêtres en bois, en fer, métalliques, anciennes ou récentes défilent de chaque côté.
Une fille me suit puis pose son grand sac sur le sol et enfonce une clé dans la serrure. Je ne veux pas la déranger ; je poursuis mon ascension.
Je regarde l'heure, il me faut rebrousser chemin.
Je reviens sur mes pas, mes chaussures dérapent un peu. J'ai peur...
Arrivée en bas, je tourne à droite, tout va bien...
18:07 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : société, écriture, nouvelles et textes brefs, ville, rue
dimanche, 22 janvier 2012
QUELQUE PART
Les jours anciens fuient
Dans l'encre de la nuit
Les paroles s'envolent
Les pensées se bousculent
Et les idées changent
Comme les temps changent
Idées noires ou bonnes
N'en dire à personne
Qui pourrait les vendre
Sans pouvoir se défendre
Les gens absents parlent
Seule la pluie pleure
Les souvenirs meurent
Je reste fidèle
A moi, à vous
A toi, à tous
Ceux qui m'aiment quelque part
Ce n'est pas par hasard.
17:39 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : écriture, poèmes, poète, société
vendredi, 20 janvier 2012
HONORE DE BALZAC (2 citations)
Les lois sont des toiles d'araignées à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites.
(Lecture) Souvent, j'ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot dans les abîmes du passé, comme l'insecte qui flotte au gré d'un fleuve sur quelque brin d'herbe.
En photo, porte peinte dans une ruelle de Montpellier.
21:14 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : citations, écriture, livres, société, littérature
dimanche, 08 janvier 2012
UNE BATTANTE (Quatre filles n° 9 )
Pendant qu'Anna digère sa déception sentimentale, Nathalie passe ses soirées au local associatif, au rez-de-chaussée de la fac, sans Judith et sans Noémie. Elle sait que leurs problèmes personnels représentent un frein aux combats qu'elle entend mener avec une poignée de fidèles.
Elle prépare les tracts pour la prochaine manifestation étudiante. Elle fait partie de cette génération d'étudiants "aux dents longues" et la solidarité reste sa seule arme pour essayer d'obtenir un avenir meilleur. Elle sait qu'elle doit rester attentive aux bouleversements politiques et lutter encore et toujours.
Elle se tient informée au plus près de l'actualité politique.
Son agenda serré ne lui laisse que peu de temps pour dormir. Elle aime foncer et elle se démène encore aujourd'hui pour tenter d'améliorer les droits des étudiants, comme elle l'a fait pour ses camarades lycéens, ces 3 dernières années.
Les vacances de Noël vont lui permettre de récupérer et de revoir sa mère. L'éloignement causé par le divorce de ses parents renforce encore son énergie combative. Les luttes syndicales sont ancrées dans sa famille depuis plusieurs générations.
Ce soir elle parle de ses projets : elle pense organiser des soirées avec apéritifs géants. Elle souhaite séduire les Grandes Ecoles d'Ingénieurs et de Commerce. Son but est que le syndicat qu'elle anime existe sur tous les campus et dans toutes les filières. Pour cela il faut être écouté et donc séduire.
Le temps où les étudiants vivaient un purgatoire est terminé. Leur condition actuelle n'a plus rien à voir avec celle des générations d'avant 1968.
La crise du logement augmente encore leurs difficultés et la précarité s'installe.
La soirée se poursuit en longues discussions jusqu'à plus de 22 heures.
Puis tout le monde se quitte en se souhaitant un très bon week end.
Nathalie rentre chez elle épuisée, mais heureuse....
17:21 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : société, syndicat, lutte, écriture, étudiants, université, faculté. unef
jeudi, 05 janvier 2012
RAMER
Chacun cherche sa place
Dans un monde de rapaces
Car pour être efficace
Il faut faire des brasses.
On se bouscule et toujours
Avec le monde autour
On vous demande de ramer.
Après le "non", il y a "mais"
Puis le "vous" et "je voudrais"
Puis le "pas" et "j'aimerais"
Et toutes les résolutions
Se découpent en portions
Réduites presqu'à néant
Car sans aucun contenant.
21:06 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : poésie, poème, société, écriture, poète
dimanche, 01 janvier 2012
LA VIE
Il n'y a aucun remède contre la naissance et contre la mort, sinon de profiter de la période qui les sépare.
Georges SANTAYANA
18:54 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : citations, auteurs, société, écriture, littérature
samedi, 10 décembre 2011
ANNA VA MIEUX ( Quatre filles - 8)
Pendant une semaine, Anna tombe dans un état de mélancolie profonde.
Elle ne comprend pas, elle n'admet pas que Monsieur DAUGET ne puisse pas être amoureux d'elle.
Elle arrive aux cours du jeudi soir la gorge nouée, se cachant dans un coin ou derrière des épaules larges. Elle évite ses amies. Judith et Noémie la regardent de loin et tentent de l'approcher à la sortie de la fac.
Mais Anna disparaît dans les couloirs.
Noémie se décide à l'appeler un soir. Mais Anna ne répond pas.
Puis un soir, Anna appelle Noémie au téléphone pour lui demander si elle connaît la date des examens. Noémie, surprise, lui répond qu'elle ne sait pas encore et lui demande si elle va bien.
- Oui, pourquoi ?
- cela fait un moment que je suis inquiète, tu ne te mets plus avec nous en cours, tu files à la sortie et tu ne réponds pas au téléphone...
- Oh ... ce n'est rien... J'ai eu un moment de déprime, quelques mauvaises notes. Je préférais bosser chez moi, ne pas perdre de temps, je ne sors plus.
- nous non plus, mais si tu veux on peut aller boire un café ensemble demain ?
- c'est gentil... oui, si tu veux.
- on pourra commencer à voir les révisions. Tu as terminé tes recherches pour le cours de madame GRIGNEAU ?
- non pas encore, il faut d'ailleurs que je me dépêche de terminer le devoir. Ce n'est pas facile du tout.
- Bon, alors je te laisse car j'ai aussi du travail. Si tu as un problème, n'hésite pas à m'appeler.
- D'accord, au revoir Noémie et passe une bonne soirée.
- Toi de même, bon courage.
Après avoir raccroché, Noémie appela Judith pour lui raconter qu'Anna venait de la contracter et qu'elle allait beaucoup mieux.
- elle n'a pas dit pourquoi ?
- Si, une déprime passagère, mais je ne la crois pas trop. Je n'ai pas insisté...
21:35 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, souvenirs, textes brefs, société, filles
mardi, 06 décembre 2011
CIEL PASTEL
Ciel pastel de gris et de bleus
Les hommes pensent en levant les yeux
A la pluie qui vient se cacher
Dans tes formes ouatées
Dans cette rue passent
Des parapluies qui pleurent
De toutes les couleurs
Et sous le plafond gris
Seuls les enfants rient
Et quoi que l'on fasse
Sol trempé sous mes pieds
Fait de grandes flaques.
18:58 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : poésie, poèmes, écriture, culture, société
vendredi, 02 décembre 2011
SAVOIR
L'homme qui veut s'instruire doit lire d'abord, et puis voyager pour rectifier ce qu'il a appris. Savoir mal est pire qu'ignorer, et Montaigne dit qu'il faut bien savoir. (Casanova de Seingalt, Mémoires)
Ce que l'on sait, savoir ce que l'on sait. Ce que l'on ne sait pas, savoir qu'on ne le sait pas : voilà le véritable savoir (Confucius, Livre des Rites Chinois).
Le savoir humain sera rayé des archives du monde avant que nous ayons le dernier mot d'un moucheron (J. H. FABRE, Souvenirs entomologiques).
21:29 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : citations, société, écriture, culture, littérature, auteurs
lundi, 28 novembre 2011
LES PETITS CARNETS BLEUS
Hier soir, ma petite fille m'a dit :
"J'ai vu ton livre au CDI de mon collège, la dame qui s'en occupe m'a demandé si je l'avais lu. Je lui ai dit non et que c'était ma mamie qui l'avait écrit. Elle m'a répondu : "alors j'aimerais bien une dédicace de sa part. Parce que j'ai beaucoup aimé ce livre, je suis restée "scotchée" à l'histoire"...
C'est la deuxième fois qu'une personne me dit avoir vu mon livre, LES PETITS CARNETS BLEUS, (chez THEBOOKEDITION) dans un CDI de collège. Le premier Collège se trouve dans le Nord de la France et le deuxième à quelques kilomètres de chez moi. Je pense qu'il fait le tour de France ?
14:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : souvenirs, écriture, journal intime, littérature, société, culture