dimanche, 15 juin 2008
DEVOIR
Avec le mot devoir, on fait danser le citoyen comme un ours avec une musette.
(Rémy de Gourmont)
11:05 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature, culture, écriture, livre
EPICURISME
Le sot glisse sur les plaisirs,
Mais le sage y demeure ferme
En attendant que ses désirs
Ou ses jours finissent leur terme.
(Théophile de Viau)
11:03 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, écriture, culture, livres
jeudi, 12 juin 2008
SI TU VEUX NOUS NOUS AIMERONS
Si tu veux nous nous aimerons
Avec tes lèvres sans le dire
Cette rose ne l'interromps
Qu'à verser un silence pire
Jamais de chants ne lancent prompts
Le scintillement du sourire
Si tu veux nous nous aimerons
Avec tes lèvres sans le dire
Muet muet entre les ronds
Sylphe dans la pourpre d'empire
Un baiser flambant se déchire
Jusqu'aux pointes des ailerons
Si tu veux nous nous aimerons
(Stéphane MALLARME - 1842 - 1898 - )
13:50 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : culture, littérature, écriture, poésie, poèmes
lundi, 09 juin 2008
BONHEUR
Nous recherchons tous le bonheur, mais sans savoir où, comme des ivrognes qui cherchent leur maison, sachant confusément qu'ils en ont une. (Voltaire)
14:41 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : littérature, écriture, culture
AVEU (Le journal de Juliette, lycéenne n° 29)
Les regards croisés entre Juliette et Alain continuent.
Cependant, quand elle le voit trop souvent avec la blonde, Caroline, Juliette se montre indifférente dès le lendemain.
Le 15 mai, la soeur de Juliette qui a enfin réussi son examen de permis de conduire au bout de la 5ème fois, est allée chercher sa première voiture : un 4 L bleu marine. Elle la montre à ses parents et à tout le quartier.....
Cet après midi là, Juliette participe au voyage scolaire à BAVAY avec sa classe. Alain et Caroline flirtent dans le bus. En rentrant le soir chez elle, Juliette est en même temps en colère et triste. Elle se met à chanter : "... ma robe a encore ses reprises, et j'ai toujours mes cheveux fous, et c'est ainsi qu'il m'avait prise, je crois qu'il m'aimait un peu, il pleut sur le jardin sur le rivage et si j'ai de l'eau dans les yeux, c'est qu'il me pleut sur le visage..."
Le lendemain matin, elle raconte tout à Aurélie qui est époustouflée.
Le lundi 25 mai, Juliette est heureuse, elle a eu une très bonne note à son Bilan d'Allemand. La professeur lui a dit : "je vous avais mis moins et puis j'ai relu votre devoir qui m'a semblé meilleur que les autres ; alors je vous ai mis 13.
La fin de l'année scolaire commence à se faire sentir, l'ambiance est joyeuse pendant les cours.
Mercredi 27 mai, Juliette a reçu la photo de classe prise fin avril dans la cour du Lycée. Elle passe de mains en mains et ses camarades lui écrivent des petits mots gentils sur le dos de la couverture.
Pendant que Lise est au tableau avec la professeur d'Allemand, Alain se retourne vers Juliette, regarde la photo posée sur le coin du bureau et lui dit :
- c'est à toi ?
- oui !
- Je peux la prendre ?
- oui, bien sûr !
Puis il s'applique à écrire son petit mot. Pendant ce temps, Juliette continue à écouter Lise au tableau et corrige les quelques fautes de son devoir.
Alain rend la photo à Juliette qui lit avec surprise et émotion ces quelques mots "Toi qui as tellement troublé mes longues nuits blanches d'adolescent noyé dans la tristesse et la mélancolie"...
09:51 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : journal intime, écriture, culture, études, littérature
vendredi, 06 juin 2008
ANAGRAMME
Marie, qui voudrait votre nom retourner,
Il trouverait Aimer : aimez-moi donc, Marie ;
Votre nom de nature à l'amour vous convie,
Il faut votre jeunesse à l'amour adonner.
(Pierre de Ronsard, Les Amours de Marie)
14:12 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : culture, écriture, littérature, poésie, poèmes
mercredi, 04 juin 2008
LARME
Dieu sait que nous n'avons jamais à rougir de nos larmes, car elles sont comme une pluie sur la poussière aveuglante de la terre qui recouvre nos coeurs endurcis.
(Charles DICKENS, Les Grandes Espérances)
09:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature, écriture, livre, culture
dimanche, 01 juin 2008
LES PROVERBES SONT DES RECETTES
Les proverbes sont des recettes pour vivre sans trop de drames, pour échapper à la méchanceté de la nature, à la malveillance des voisins, pour ne pas être trop malheureux en famille, pour ne pas être pris au dépourvu, etc ...
Voici un petit échantillon de Proverbes :
On n'a pas plutôt dit A qu'il faut dire B
(= une concession ne va jamais seule)
Abondance engendre fâcherie
(= abondance engendre jalousie)
Tous les chiens qui aboient ne mordent pas
L'admiration est la fille de l'igorance
Les affaires font les hommes
L'âge n'est fait que pour les chevaux
(= Peu importe l'âge que l'on a pourvu qu'on le porte bien)
L'on ne peut cacher aiguille en sac
(= la vérité finit toujours par se faire connaître).
Les corbeaux ne crèvent pas les yeux aux corbeaux
(= les méchants ne se combattent pas entre eux)
Le génie est une longue patience.
Il n'y a point de génie sans un grain de folie.
23:27 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : culture, écriture, jeux, littérature
mardi, 27 mai 2008
CHAGRINS (Le Journal de Juliette, lycéenne n ° 28)
Juliette découpe une photo et un article parus dans le journal local. Elle reconnaît le garçon qui s'y trouve en photo. Il était dans sa classe l'année dernière. L'article annonce la mort accidentelle de D. L., 16 ans par asphyxie. Elle monte à Lise la coupure du journal. Elle le connaissait également car il habitait dans la même ville qu'elle. Jeanine se souvient de lui parce que pendant les cours d'histoire l'année dernière il la sollicitait beaucoup. Il a même tenté de lui donner des coups de poings en plein cours car Jeanine ne supportait plus qu'il la regarde, appuyé sur son coude au coin de sa table, comme on regarde une peinture au musée. Elle lui avait crié : "alors ! tu n'as pas fini ?".
Le match prévu entre les professeurs et les élèves s'est bien terminé mais Juliette était plutôt occupée à regarder Alain et sa nouvelle copine, assis dans un abri-bus. Ils bavardaient ensemble pendant toute la durée du match. Alain s'est retourné plusieurs fois vers Juliette en quittant l'abri-bus avec sa copine.
En rentrant chez elle ce soir là, Juliette souffre et décide de demander à Aurélie ce qu'elle en pense dès le lendemain. Elle souhaite même être malade pendant plusieurs jours afin de le punir.
Pendant le cours de géographie, Juliette a envie de pleurer et n'arrive pas à suivre ce que le professeur explique. En cours de maths, la professeur fait une interrogation écrite d'algèbre. Alain est envoyé au fond de la classe car il communiquait avec Jean Michel. Juliette n'a pas eu le temps de répondre à la 4ème question.
A 14 heures, Juliette apprend par Arlette qu'Aurélie a récolté une heure de colle pour ce samedi. Le fils de Madame MARTIN, une ancienne professeur de Juliette, surveillant depuis peu, n'a pas supporté qu'Aurélie discute avec Arlette pendant l'heure de permanence. Juliette n'était pas là pour la consoler au moment où elle pleurait.
12:48 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : écriture, journal intime, littérature, culture, nouvelles et textes brefs
lundi, 26 mai 2008
LE FORESTIER
J'ai écouté le nouvel album de Maxime LE FORESTIER : "Restons amants".
Il a toujours la même voix, la même guitare, juste un peu moins d'utopies.
Maxime Le Forestier renoue dans ce disque avec les ballades qui firent son succès dans les années 70 mais avec la maturité de celui qui a exploré depuis d'autres territoires musicaux. L'auteur de San Francisco reconnaît que ce nouveau disque apparaît comme un retour aux sources.
Maxime Le Forestier a signé les textes des 12 chansons et une partie des mélodies. Son complice, Julien CLERC, a mis en musique le titre qui a donné son nom à l'album.
Première collaboration avec Mathieu CHEDID, la voix fragile d'Emmanuelle BEART se mêle aussi à celle de Maxime pour un duo sensuel et doux, l'Hymne à la soie.
Plusieurs titres : La Meute et le Troupeau, Là-bas la terre, se font l'écho d'interrogations sur le monde.
Grain de sel : on "irait bien glisser son grain de sable dans l'ordre et la paix civile".
Là-bas, la terre : évoque ces terres africaines où rien ne veut pousser.
Maxime Le Forestier avoue être peut être moins utopiste mais a l'impression qu'il doit y avoir quand même quelques fondamentaux qui restent.
13:47 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : musique, culture, chansons, poésie, poèmes, écriture