samedi, 30 novembre 2013
EN ALSACE
Une petite photo prise à COLMAR au mois de septembre.
18:22 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : voyages, saison, tourisme, souvenirs, cigognes
vendredi, 29 novembre 2013
DEVOIR
C'est le devoir qui crée le droit et non le droit qui crée le devoir.
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-tombe
Avec le mot devoir, on fait danser le citoyen comme un ours avec une musette.
REMY DE GOURMONT
Quand dans un royaume il y a plus d'avantage à faire sa cour qu'à faire son devoir, tout est perdu.
MONTESQUIEU
11:20 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (7)
dimanche, 24 novembre 2013
COLLECTION
Je vous donne ci-dessous un aperçu d'une collection qu'un viticulteur de ma région garde précieusement chez lui.
Les costumes datent du début du 20 ème siècle. Ils appartenaient à ses grand-parents et aux grand-parents de sa femme.
21:41 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : culture, société, loisirs, couture, vêtements, 1900, 20ème siècle, blog, internet, facebook
jeudi, 21 novembre 2013
EXISTENCE
Dès que dans l'existence, ça va un tout petit peu mieux, on ne pense plus qu'aux saloperies.
(Mort à Crédit, Louis-Ferdinand CELINE)
Notre coup de maître, c'est de sacrifier notre existence propre, afin de mieux exister.
(Maximes et réflexions, GOETHE)
17:53 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (12)
samedi, 16 novembre 2013
Un texte que j'avais écrit il y a quelques mois et que j'ai remanié.
AU PAYS D’ADELIS
Un mouchoir blanc tombé sur le bord du chemin attira l’attention d’Aya qui suivait la route des étoiles. Elle s’arrêta et ramassa l’objet plié en quatre. Elle vit un Z finement brodé de fils d’argent en son centre. Elle déplia le mouchoir et l’approcha de son visage. Il sentait la bergamote. Elle regarda autour d’elle mais ne vit personne. Que faire ? Elle le rangea dans sa poche et continua sa route car le temps passait et elle devait avancer.
Seule sa robe blanche éclairait la nuit ; elle se sentait perdue.
Au bout d’une heure de marche elle aperçu enfin sur le côté une vive lumière lointaine. Elle décidait de marcher dans sa direction. Autour d’elle tout était noir et vide. Elle n’entendait aucun bruit, ne voyait pas le moindre être vivant. Elle avançait longtemps avant de distinguer que la vive lumière lointaine était une oasis orange, une sorte de bulle éclairée au milieu des ténèbres. Elle se posait des tas de questions en marchant vers cet étrange lieu.
Au fur et à mesure qu’elle avançait, elle apercevait au loin un tapis de fleurs jaunes et une cascade illuminée se déversant dans une sorte de bassin rocheux. Aucun arbre, seulement des fleurs jaunes tapissant le sol sableux. Elle entendait quelques oiseaux chanter au loin mais elle ne les voyait pas. Et la cascade frémissante continuait doucement de se déverser dans le bassin, ce qui éloigna son angoisse de la journée. Elle regarda autour d’elle : personne encore une fois.
Fatiguée, elle s’allongea sur le tapis de fleurs quand un perroquet se posa devant elle et demanda :
- qui es-tu ? qui es-tu ?
- Je viens de la planète terre, je me suis perdue…
Et le perroquet lui cria :
- qui es-tu ? qui es-tu ?
- mon nom ne vous dira pas grand chose, bel oiseau…
Tout à coup elle vit le bassin s’entrouvrir. Une grande dame blonde apparut au milieu de la cascade.
Elle lui dit :
- Bienvenue au pays de Zénia ! Comment es-tu arrivée ici ?
- Je me suis perdue, je voudrais retourner chez moi, mais je ne sais comment retrouver mon chemin dans la nuit.
- Ce n’est pas la première fois que je vois des étrangers se perdre par ici… si tu veux retourner dans ton pays, tu dois me suivre ; je t’indiquerai le chemin plus tard. Je dois te présenter à notre Maître… suis-moi.
Elle lui tendit la main et l’attira dans le bassin où elle fut aspirée dans les profondeurs…
La descente dura quelques secondes ; elle était effrayée.
Elle entendit au loin une voix qui lui parlait, une voix douce qui l’accompagnait dans ce voyage inattendu. Elle tomba enfin sur un lit de pétales de fleurs roses. Une main prit la sienne. Elle leva les yeux. Devant elle un beau jeune homme brun habillé d’un costume blanc et or lui souriait.
Il lui dit :
- Bienvenue dans mon royaume, je m’appelle Adelis. Je sais qui tu es, on m’a prévenu. Monte dans cette barque, je t’emmène !
Surprise, elle resta sans bouger en regardant autour d’elle. Mais elle ne voyait qu’un jardin fleuri d’innombrables fleurs. Elle entendait au loin une harpe qui jouait un air inconnu.
D’un geste Adelis fit apparaître une barque bleue au milieu de ce décor.
Il la prit par la main et lui fit signe de s’approcher. Elle accepta l’invitation et monta dans la barque qui glissa aussitôt sur les pétales de fleurs. Ainsi commença un voyage qui lui sembla sans fin ayant perdu toute notion du temps depuis qu’elle était partie.
La barque prit son envol dans un ciel sans nuages. Adelis s’approcha d’elle et l’embrassa.
Elle ne distinguait plus le paysage autour d’elle, seulement le ciel sans nuages. Elle murmura alors :
- Merci Adelis…
Une voix étrange se fit entendre au loin comme un écho qui lui répondait. Ce n’était pas la voix d’Adelis. Cette voix disait : « je t’ai choisie depuis longtemps déjà. Tu ne le sais pas mais ta robe t’attend dans la forêt des cerfs blancs ».
Elle regarda Adelis. Comme elle, il avait entendu ces mots et semblait très surpris. Quelqu’un sûrement les avaient épiés depuis leur arrivée ou peut être même avant qu’elle ne soit aspirée dans les profondeurs.
Adelis lui dit : « rentrons ! ».
Elle frissonna et chancela en montant dans la barque qu’Adelis mit en route sans plus attendre…
Celle-ci se dirigea vers une forêt et passa au-dessus des arbres avant de piquer droit sur un tapis de fleurs rouges. Elle s’y posa doucement et Adelis invita Aya à descendre.
« Je vais te présenter aux cerfs blancs ; ils t’attendent, je leur ai parlé de toi souvent ».
Adelis siffla et Aya vit apparaître un troupeau blanc. Elle resta un moment silencieuse ne sachant pas comment se présenter devant les cerfs blancs qui la regardaient. Elle s’inclina et Adelis leur fit signe de partir. Ils s’éloignèrent en s’enfonçant dans la forêt.
Puis Adelis lui demanda de le suivre.
Ils arrivèrent tous les deux devant trois énormes pierres dressées en cercle. Adelis prit la main d’Aya et la fit descendre sous la terre par une porte cachée au milieu des pierres dressées. Puis il la fit entrer dans une pièce tapissée de voiles blancs, éclairée par quelques bougies. Un repas froid attendait sur la table basse installée au centre. Ils s’installèrent sur le tapis et mangèrent tous les deux en se regardant, se caressant et s’embrassant. Puis Adelis se leva et lui dit :
« Je dois partir maintenant. Je viendrai te chercher demain matin ».
Il souleva un des voiles blancs et lui montra le lit où elle allait s’endormir profondément après avoir mangé copieusement…
Plongée dans un profond sommeil, elle rêva qu’elle se trouvait au milieu de rochers balayés par la tempête déchaînée, ses cheveux fouettant son visage. Elle se battait contre le vent pour rester debout.
Elle avait laissé ses amis derrière elle pour rejoindre le château d’Adelis qui l’attendait ce soir. Elle traversait la mer en sautant de rochers en rochers. Elle savait qu’au bout du chemin elle le trouverait.
Au milieu de son rêve, elle s’arrêta sous une grande arche de pierres. Elle s’avança prudemment dessous. Il lui fallait encore marcher sur une route sinueuse qui montait tout en haut de la colline.
Arrivée au sommet, elle vit une lumière bleue. Des oiseaux noirs volaient autour d’elle. Certains la frôlaient et elle avait envie de crier. Epuisée, elle reprit son souffle un instant. Elle savait qu’Adelis l’attendait et s’inquiétait. Elle regarda autour d’elle mais la lumière était devenue jaune.
Elle se dirigea vers le château qui devenait de plus en plus gigantesque. Arrivée à la porte, elle tapa de toutes ses forces avec ses deux bras. Une dame vêtue d’une longue robe noire lui ouvrit et se présenta. Elle lui dit : « Adelis vous attend, suivez-moi… ».
Aya entra dans une immense salle entourée de colonnes finement sculptées, éclairée de quelques bougies et au milieu de laquelle un bassin jetait de l’eau en cascades du haut d’une fontaine. La dame vêtue de noir referma la porte derrière elle et Aya se retrouva seule. Elle regardait l’eau se déverser dans le bassin quand elle entendit des pas se rapprocher.
Adelis lui apparût entre deux colonnes et l’invita à s’asseoir sur quelques coussins jetés au sol sur un grand tapis blanc. Il lui offrit un verre de vin et elle le remercia.
Au moment où ses lèvres s’ouvrirent, elle se sentit tout à coup engourdie. La voix d’Adelis devenait de plus en plus lointaine. Elle ne comprenait pas ses paroles et la tête lui tournait. Son corps tomba dans un grand lac noir… et elle se réveilla dans le lit entouré de voiles blancs.
16:07 Publié dans Nouvelles et textes brefs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : nouvelles et textes brefs, écriture, littérature, culture, société, contes
vendredi, 15 novembre 2013
IVRESSE (Paul Verlaine, Jadis et Naguère)
Etre saoul, vous ne savez pas quelle victoire
C'est qu'on emporte sur la vie, et quel don c'est !
On oublie, on revoit, on ignore et l'on sait ;
C'est du mystère plein d'aperçus, c'est du rêve
Qui n'a jamais eu de naissance et ne s'achève
Pas, et ne se meut pas dans l'essence d'ici.
15:53 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : citations, société, littérature, culture verlaine
jeudi, 14 novembre 2013
LE LIVRE DE THE (Okakuza KAKURO)
La lumière de l'après-midi éclaire les bambous, les fontaines babillent délicieusement, le soupir des pins murmure dans notre bouilloire.
Rêvons de l'éphémère et laissons-nous errer dans la belle folie des choses.
19:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : livre, culture, littérature, citations, société, monde
vendredi, 08 novembre 2013
FLEUVE DE PIERRES
Fleuve de pierres
Figé
En solitaire
Forgé
Par les années
Rêve et se tait
Ici
Règne le silence
Ici
Avec patience
Lune
Etrange rêve
Qu'une
Main se soulève
Ivre
Change les pierres
Brise
Le flot en prières.
14:14 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, poèmes, écriture, poètes, culture, société, nature, saison
lundi, 04 novembre 2013
LE VOYAGE INUTILE (EXBRAYAT)
N'était-ce pas perdre mon temps que de tenter de brosser le vrai portrait de Cécile Loisin ? Qui me renseignerait ? A qui pourrais-je accorder crédit ? Après tout, personne ne mentait peut être : Mme Hirel prenant sa nièce pour une ingrate, la voyait à travers le visage classique de l'ingratitude. La vieille Agathe ne se rappelant que le bébé élevé par ses soins, persistait à ne considérer dans la jeune fille d'aujourd'hui que la pure et gentille enfant d'autrefois. Georges Bénac auréolait Cécile de toutes les déceptions subies auprès de sa femme. Par contraste, elle devenait l'idéal qu'il avait souhaité et perdu par sa faute. En elle, il ne pouvait y avoir rien de trouble. Ce que les autres prenaient pour de graves écarts de conduite n'était que des élans un peu fous d'une jeune bête captive et aspirant à retrouver sa liberté. Aux yeux de Marguerite, Cécile incarnait l'adversaire qui avait failli briser ses espérances si longuement poursuivies. Elle ne lui pardonnerait jamais et sa haine survivrait à tout, y compris la mort. Pour elle, Cécile possédait les traits de ses déceptions les plus cruelles. Elle incarnait la peur longtemps nourrie de la voir triompher. Elle l'accablait pour se justifier. Cécile Loisin demeurait la rivale à laquelle elle ne cesserait jamais de penser avec haine et angoisse. Elle la dépeignait avec le visage qu'elle lui voyait durant ses insomnies quand la jeune fille représentait l'obstacle où sa vie pouvait se briser à jamais.
Tous sincères et tous se trompaient, sans doute. Seulement, ces constatations n'arrangeaient pas mes affaires. Je me disais que si le meurtrier - de l'aveu même de Cécile - n'avait été obligatoirement un homme, j'aurais volontiers parié sur la cupalbilité de Marguerite Bénac.
Durant cette nuit qui suivit mon déjeuner chez les Bénac, je dormis difficilement. Au cours de mes brefs moments de repos, mon sommeil était peuplé de ces cauchemars où l'on s'efforce de courir, sans pouvoir avancer, après quelqu'un qui n'entend pas vos appels. Me souvenant inconsciemment des remarques de Bénac, je revétais Cécile de la longue robe blanche d'Ophélie. Je voyais l'assassin sans visage s'approcher d'elle et je hurlais, sans voix, pour la prévenir du danger mortel la menaçant. Je me réveillai, trempé de sueur, haletant.
14:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : livres, littérature, lecture, écriture, culture, société