jeudi, 21 août 2008
LES RHUMATISMES
Grand'mère avait des rhumatismes, elle s'en plaignait. A chaque fois que je passais la voir, les après-midi, je lui disais : "je ne sais pas ce que c'est ?". Elle me répondait :"tu verras quand tu auras mon âge". Cela ne l'empêchait pas de marcher, de faire des promenades avec nous. Aussi, je ne sais toujours pas ce que veut dire "avoir des rhumatismes".
14:58 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, journal intime, poésie, poèmes, livres
samedi, 09 août 2008
DANS TES YEUX
Dans tes yeux se dévoile
Ce que ton coeur exprime
Dans tes yeux je vois
Tout l'or des étoiles
Au fond de l'immensité
De mystérieux abîmes
Dans tes yeux je vois
Un ciel tourmenté de fin d'été
Dans tes yeux je vois
Le bleu de la mer apaisante
Ou ses vagues changeantes
Dans tes yeux je vois
Les sillons de ton champ
Où je sème à tout vent.
15:36 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : poésie, poèmes, écriture, culture, littérature
jeudi, 07 août 2008
LES COMPLAINTES de Jules LAFORGUE L'Imitation de Notre Dame La lune - Pierrots (1860-1887)
Il me faut vos yeux ! Dès que je perds leur étoile,
Le mal des calmes plats s'engouffre dans ma voile,
Le frisson du Vae Soli ! gargouille en mes moelles...
Vous auriez dû me voir après cette querelle !
J'errais dans l'agitation la plus cruelle,
Criant aux murs : Mon dieu ! mon dieu ! que dira-t-elle ?
Mais aussi, vrai, vous me blessâtes aux antennes
De l'âme, avec les mensonges de votre traîne.
Et votre tas de complications mondaines.
Je voyais que vos yeux me lançaient sur des pistes ;
Je songeais : oui, divins, ces yeux ! mais rien n'existe
Derrière ! Son âme est affaire d'oculiste.
Moi, je suis laminé d'esthétiques loyales !
Je hais les trémolos, les phrases nationales ;
Bref, le violet gros deuil est ma couleur locale.
Je ne suis point "ce gaillard-là !" ni le Superbe !
Mais mon âme, qu'un cri un peu cru exacerbe,
Est au fond distinguée et franche comme une herbe.
J'ai des nerfs encor sensibles au son des cloches,
Et je vais en plein air sans peur et sans reproche,
Sans jamais me sourire en un miroir de poche,
C'est vrai, j'ai bien roulé ! j'ai râlé dans des gites
Peu vous ; mais n'en ai-je pas plus de mérite
A en avoir sauvé la foi en vos yeux ? Dites ...
- Allons, faisons la paix, venez, que je vous berce,
Enfant, Eh, bien ?
- C'est que, votre pardon me verse
Un mélange (confus) d'impressions diverses ...
14:08 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, poèmes, écriture, littérature, culture
mercredi, 06 août 2008
LE REGNE DU SILENCE
Douceur du soir ! Douceur de la chambre sans lampe !
Le crépuscule est doux comme une bonne mort
Et l'ombre lentement qui s'insinue et rampe
Se déroule en pensée au plafond. Tout s'endort.
(Georges RODENBACH - 1855 - 1898)
10:27 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, poème, écriture, culture, littérature
samedi, 02 août 2008
LES MOTS SONT DES CHOSES
Mais les mots sont des choses, et une petite goutte d'encre,
Tombant comme la rosée sur une pensée, produit
Ce qui fait penser des mille, peut être des millions.
(Lord BYRON, Don Juan)
21:29 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : culture, écriture, littérature, citations, poésie
vendredi, 25 juillet 2008
EMAUX ET CAMEES - Th. GAUTIER
Marbre, perle, rose, colombe,
Tout se dissout, tout se détruit ;
La perle fond, le marbre tombe,
La fleur se fane et l'oiseau fuit.
14:18 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : littérature, écriture, poésie, poèmes, culture
lundi, 14 juillet 2008
SAISIR
Saisir, saisir le soir, la pomme et la statue,
Saisir l'ombre et le mur et le bout de la rue.
Saisir le pied, le cou de la femme couchée
Et puis ouvrir les mains. Combien d'oiseaux lachés
Combien d'oiseaux perdus qui deviennent la rue,
L'ombre, le mur, le soir, la pomme et la statue !
(Jules SUPERVIELLE)
10:59 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : culture, littérature, écriture, poésie, poèmes
mercredi, 09 juillet 2008
FLEUR
Vous avez dit, tel soir, des paroles si belles
Que sans doute les fleurs qui se penchaient vers vous,
Soudain nous ont aimés et que l'une d'entre elles,
Pour nous toucher tous deux, tomba sur nos genoux.
(E. VERHAEREN, Heures d'après midi)
11:16 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : littérature, écriture, culture, poésie, poèmes
lundi, 07 juillet 2008
VENT D'OUEST
Un vent d'ouest
Que je déteste
Un ciel menaçant
Qui fait le gros dos
Un soleil resplendissant
Parti trop tôt
Les journées passent
Je me tracasse
Comme rien ne dure
Le ciel deviendra pur
Demain le vent d'ouest
Que je déteste
Sans regrets faiblira
Puis disparaîtra.
10:12 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : littérature, écriture, poésie, poèmes, vacances, été, journal intime
samedi, 21 juin 2008
LA MAISON DE MARIE
La maison vide de Marie
Ressemble aux tableaux gris
Que l'on accroche à des murs tristes
Dans le jardin fantaisiste
J'entends encore nos rires
Nos jeux et nos délires
La maison vide de Marie
N'a plus de rideaux aux fenêtres
A l'étage des tapisseries
Et des poupées peut être
La maison vide de Marie
Sera bientôt vendue
Quand je passerai dans la rue
Je penserai à toi Marie
A nos vacances, nos rires
Nos jeux et nos délires.
22:36 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poésie, poèmes, écriture, journal intime, culture, littérature