lundi, 24 novembre 2008
JE SENS VENIR L'HIVER...
Je sens venir l'hiver,
De qui la froide haleine
D'une tremblante horreur fait
Hérisser ma peau.
(Joachim DU BELLAY, Les Regrets)
L'air est plein du frisson
Des choses qui s'enfuient
(Charles BAUDELAIRE, Les fleurs du mal)
Voici venir l'hiver,
Tueur de pauvres gens.
(Jean RICHEPIN, La Chanson des gueux)
10:50 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : culture, littérature, écriture, journal intime, livres
samedi, 22 novembre 2008
PREMIER TRIMESTRE (Le Journal de Juliette, lycéenne n° 41)
Juliette s'est acheté un pantalon vert à la Foire. Elle le porte au bal de ce soir et regrette qu'Alain ne soit pas venu. Elle avait tant espéré le voir et peut être qu'il l'aurait invitée à danser. Mais elle s'était fait des illusions une fois de plus : Caroline porte depuis une semaine une bague en or avec une belle perle blanche, à sa main gauche. En cours d'Allemand, elle est toujours assise près d'Alain et de Lise.
Serge et Pascal offrent des bonbons aux filles de la classe. Ils draguent à "tout va" les filles de seconde à chaque récréation. Serge demande à Juliette de lui prêter son livre écrit en anglais "Four Sherlock Holmes stories". Elle accepte.
En heure de permanence, Pascal aide Aurélie et Juliette à faire la version d'Allemand tout en faisant le pitre. Juliette le regarde faire et lève les yeux au ciel. Mais elle finit par en rire et le trouve sympathique.
Cette semaine a lieu un échange avec des lycéens et lycéennes Allemands au lycée. Ils sont hébergés dans les familles des camarades de Juliette. En cours d'Allemand, le professeur passe l'heure à discuter avec les correspondants. Juliette se demande si le professeur est sérieux car ses cours ne sont pas très intéressants, les élèves sont déjà trop nombreux dans la classe. Malgré tout, elle garde le moral car elle a obtenu de bonnes notes jusqu'à maintenant. Son travail de révisions durant les grandes vacances d'été porte ses fruits...
Aurélie n'a pas le moral car un garçon lui a lancé en passant près d'elle : "ça va la grosse !". Annie et Juliette l'invitent au Café de la Grand' Rue pour en discuter. Mais elle refuse d'y aller. Annie prête quelques livres à Juliette : Le Rêve d'Emile Zola et Le Journal d'un Curé de Campagne de Bernanos, qu'elle lira avant Noël.
Guy étale sur son bureau, pendant le cours de physique, 4 photos de la correspondante Allemande de Véronique avec laquelle il a flirté en ville la semaine dernière.
Juliette surnomme sa professeur d'Anglais "la viellle chouette" à cause de son regard perçant.
Le professeur de géographie fait pleurer Marie Christine ; il lui a mis une mauvaise note car elle bavardait pendant le cours. Mais elle n'était pas la seule.
Avant les vacances de Noël, une Boum sera organisée par les élèves de seconde et de première. Juliette ira certainement.
23:49 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : écriture, journal intime, poèmes, poésie, culture, livre, littérature
mercredi, 19 novembre 2008
JUSTEMENT...
Justement, sur mon blog de poésies (voir lien à gauche) nous discutions d'une citation de LAUTREAMONT tirée de son livre Les chants de Maldoror.
Et à l'instant je trouve celle-ci :
"J'ai vu, pendant toute ma vie, sans en excepter un seul, les hommes, aux épaules étroites, faire des actes stupides et nombreux, abrutir leurs semblables, et pervertir les âmes par tous les moyens. Ils appellent les motifs de leurs actions : la gloire".
Et BAUDELAIRE disait :
"Inutile de s'étonner si les nations n'ont de grands hommes que malgré elles, puisque seuls connaissent la gloire ceux qui savent adapter leur esprit avec la sottise nationale".
10:51 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : culture, littérature, écriture, livre
mardi, 18 novembre 2008
PRIERE
La prière est la soeur tremblante de l'amour.
(Victor Hugo - La légende des siècles)
Voilà pourquoi les fleurs, ces prières écloses
Dont Dieu lui-même emplit les corolles de miel,
Pures comme les lis, chastes comme les roses,
Semblent prier pour nous dans les maisons du ciel.
(Alphonse de Lamartine)
11:14 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : littérature, écriture, poésie, poèmes, poètes, culture
dimanche, 16 novembre 2008
Proverbes sur le SOLEIL
Le soleil luit pour tout le monde
(tous les hommes ont le même droit au bonheur)
On adore plutôt le soleil levant que le soleil couchant
(on fait la cour à un jeune plutôt qu'à un vieux)
Avoir le soleil et le vent au dos
(toutes conditions pour être heureux, alors que ...)
Voir le soleil aux yeux
(c'est être malheureux)
Chercher l'ombre du soleil
(c'est chercher l'impossible)
Faire honneur au soleil
(se lever tard, puisqu'on laisse au soleil l'honneur de se lever le premier)
Qui dort jusqu'au soleil levant
Il meurt pauvre finalement
Là où entre le soleil
Le médecin n'entre pas.
22:00 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : culture, citations, proverbes, écriture, livres, littérature
samedi, 15 novembre 2008
Extrait de DOUBLER LE CAP de John Maxwell Coetzee
Nous écrivons parce que nous ne savons pas ce que nous voulons dire. Ecrire nous le révèle. L'écriture nous écrit, elle montre ou fabrique ce qu'était notre désir, un instant plus tôt.
J.M. Coetzee a obtenu le Prix Nobel de littérature en 2003. Il vient de sortir un nouveau roman : JOURNAL D'UNE ANNEE NOIRE.
17:26 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : littérature, écriture, livre, culture
dimanche, 09 novembre 2008
AVENIR
La fille aux cheveux d'or
La nuit quand elle s'endort
Espère celui qu'elle attend
Elle le voit dans ses rêves ardents
Mais son coeur presqu'artichaut
N'est pas un coeur en lambeaux.
Elle attend juste que les rayons
Du soleil sur sa maison
Comme une envie soudaine
Viennent atténuer sa peine
Pourquoi rejeter ce qui
Est écrit là, ou ici ?
Les marchands d'avenir
Soudain la font bien rire
Son avenir reste à écrire
Elle sait déjà ce qu'elle désire
Elle a tout juste vingt ans
Son avenir est déjà grand.
22:47 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poésie, poème, poète, écriture, livre, littérature, culture
CARNET D'ASIES par Chris-tian Vidal
J'ai lu ce livre au mois de Juin et j'ai tout de suite été conquise par l'écriture de son auteur et l'histoire qu'il nous raconte. Je vous donne quelques extraits ci-dessous.
"L'essentiel est à l'intérieur de soi, le reste n'a aucune espèce d'importance".
"Rentrer d'Asie et se dire qu'on était aveugle avant de fouler cette terre jaune. Et bien sûr, le reste compte moins, c'est ce qui s'appelle relativiser".
"Aujourd'hui, je me sens "trumain". Avant je ne savais pas ce que voulait dire ce mot étrange".
"En Asie, j'ai eu, en effet, l'impression de me fondre dans les choses et les êtres. J'ai alors eu la certitude de beaucoup de sensualités vécues, d'échanges avec les hommes et leurs espaces, des immensités".
L'auteur, Chris-tian VIDAL, est en 2ème position pour le concours du Prix Gros Sel qui se déroule en Belgique.
Allez visiter son blog : http://www.chris-tian-vidal.org/article-24262263.html
Et votez ici pour lui (vous avez jusqu'au début décembre) afin qu'il se retrouve en 1ère position : http://www.prixgrossel.com
Pour acheter son livre : http://www.publibook.com/boutique2006/detail-3691-PB.html
Je vous en remercie à l'avance pour lui.
12:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : livre, culture, littérature, écriture, journal intime
jeudi, 06 novembre 2008
LA VOIX
Une voix, une voix qui vient de si loin
Qu'elle ne fait plus tinter les oreilles
Une voix, comme un tambour, voilée,
Parvient pourtant, distinctement jusqu'à nous.
Bien qu'elle semble sortir d'un tombeau
Elle ne parle que d'été et de printemps.
Elle emplit le corps de joie,
Elle allume aux lèvres le sourire.
Je l'écoute. Ce n'est qu'une voix humaine
Qui traverse les fracas de la vie et des batailles,
L'écroulement du tonnerre et le murmure des bavardages.
Et vous ? Ne l'entendez-vous pas ?
Elle dit : "la peine sera de courte durée".
Elle dit : "la belle saison est proche".
Ne l'entendez-vous pas ?
(Robert DESNOS (Contrée)
22:40 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, poèmes, écriture, poètes, livre, liitérature, culture
vendredi, 31 octobre 2008
SUR LE BORD D'UNE FONTAINE (Rémy BELLEAU - 1528 - 1577 Les Pierres précieuses)
C'était une belle brune
Filant au clair de lune,
Qui laissa choir son fuseau
Sur le bord d'une fontaine,
Mais courant après la laine
Plongea la tête dans l'eau
Et se noya la pauvrette
Car à sa voix trop faiblette
Nul son désastre sentit,
Puis assez loin ses compagnes
Parmi les vertes campagnes
Gardaient leur troupeau petit.
Ah ! trop cruelle aventure !
Ah ! mort trop fière et trop dure !
Et trop cruel le flambeau
Sacré pour son hyménée,
Qui l'attendant, l'a menée
Au lieu du lit, au tombeau.
Et vous, nymphes fontainières
Trop ingrates et trop fières,
Qui ne vintes au secours
De cette jeune bergère,
Qui faisait la ménagère
Noya le fil de ses jours.
Mais en souvenance bonne
De la bergère mignonne,
Emus de pitié, les dieux
En ces pierres blanchissantes
De larmes toujours coulantes
Changent l'émail de ses yeux.
Non plus yeux, mais deux fontaines,
Dont la source et dont les veines
Sourdent du profond du coeur ;
Non plus coeur, mais une roche
Qui lamente le reproche
D'Amour et de sa rigueur.
Pierre toujours larmoyante,
A petits flots ondoyante,
Sûr témoins de ses douleurs ;
Comme le marbre de Sipyle
Qui se fond et se distille
Goutte à goutte en chaudes pleurs.
Ô chose trop admirable,
Chose vraiment non croyable,
Voir rouler dessus les bords
Une eau vive qui ruisselle
Et qui de course éternelle
Va baignant ce petit corps !
Et pour le cours de cette onde
La pierre n'est moins féconde
Ni moins grosse, et vieillissant
Sa pesanteur ne s'altère :
Ains toujours demeure entière
Comme elle était en naissant.
Mais est-ce que de nature
Pour sa rare contexture
Elle attire l'air voisin,
Ou dans soi qu'elle recèle
Cette humeur qu'elle amoncelle
Pour en faire un magasin ?
Elle est de rondeur parfaite
D'une couleur blanche et nette
Agréable et belle à voir,
Pleine d'humeur qui ballotte
Au dedans, ainsi que flotte
La gloire en l'oeuf au mouvoir
Va, pleureuse, et te souvienne
Du sang de la plaie mienne
Qui coule et coule sans fin,
Et des plaintes épandues
Que je pousse dans les nues
Pour adoucir mon destin.
10:40 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poésie, poèmes, écriture, littérature, livres, culture