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lundi, 20 décembre 2021

LE CULTE DE MITHRA et le 25 DECEMBRE

Dans l'antique Rome, le 12 décembre est la fête des sigilaria qui consiste à échanger des cadeaux. Du 17 au 19 décembre se déroule la fête des saturnales.

Le culte de Mithra dans l'Empire romain, durant le IIème siècle avant notre ère, est un culte concurrent du christianisme. C'est un culte indo-iranien qui fait son apparition 2 000 ans avant Jésus Christ. Il est véhiculé par les pirates qui sévissent en Méditerranée au Ier siècle avant J. C. Mithra est né d'une pierre appelée "Petra Generatrix" à la date du 25 décembre. Nous ne connaissons pas le rituel d'initiation. L'archéologie a révélé de nombreuses effigies et lieux de sanctuaires appelés "Mithraeum". Lieux de culte répandus dans tout l'Empire avec aussi des traces sous les églises de Santa Prisca et San Clemente.

Mithra est associé au soleil et la lune et son culte secret exclut les femmes et les esclaves. Mithra est représenté en tenue Perse sacrifiant un taureau. Il y a 7 grades d'initiations : le corbeau, le marié, le lion, le soldat, le soleil, le perse et le Pater (Père).

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Les Mithraeum se trouvent dans des pièces souterraines ou des grottes.

A la fin du IIIème siècle, on compte autant d'adeptes de Mithra que de chrétiens. L'empereur Aurélien associe ce culte au culte du "Sol invictus", le soleil invincible. Le 25 décembre deviendra ensuite Natalis, Natale, Noël.

Au IVème siècle sous le règne de l'Empereur Théodose (379-394), le christianisme devient culte définitif officiel. Dès lors le culte Mithra est interdit et les sanctuaires ravagés. Dans les Alpes, au Vème siècle, des traces de persistance du culte Mithra sont attestées.

Les chrétiens adoptent le 25 décembre comme jour de la naissance de Jésus Christ. Il est prouvé que les fêtes autrefois païennes furent reprises par le culte chrétien, comme certains lieux de cultes.

(Joël Beyaert)

 

dimanche, 03 septembre 2006

LA PSYCHOTHERAPIE OU LA CONFESSION

La confession à un prêtre, comme la psychothérapie, impliquent une démarche volontaire de réflexion, sur soi et non une prise en charge par un tiers.

La confession engage à un discernement et à une évaluation du sens moral de ses conduites par rapport à des exigences objectives (qui ne dépendent pas du sujet).

La confession chrétienne est un geste religieux et un acte de foi par amour qui nécessite la contrition (le désir de ne plus répéter l'acte) et non pas le remords.

Le repentir est une vertu ; le remords est un châtiment.

La confession favorise la prise de conscience face à un autre et nécessite le désir de la conversion et du changement.

L'homme se confesse à un prêtre qui a reçu de l'Eglise le pouvoir de remettre les pêchés. Personne ne peut se savoir pardonné s'il ne l'a pas entendu signifier par un prêtre.

Le développement en Occident de l'étude des structures psychologiques a beaucoup été influencé par la conception chrétienne de l'homme.

Le christianisme qui est au fondement du sens de la personne, de sa liberté, de sa conscience, de son intériorité, reconnaît la singularité de chacun à être le sujet de sa vie psychique, de son imaginaire et de ses désirs.

La personne comme réalité individuelle et sociale se différencie ainsi de la nature et des autres.

C'est dans ce contexte que les notions de for interne et for externe ont pu signifier la distinction qui existe entre vie intra psychique et vie sociale.

Tout le vécu intra psychique est déplacé dans un ailleurs indépendant du sujet afin qu'il s'en libère et n'éprouve plus rien jusqu'à l'extinction de soi.

C'est sur un terrain préparé par l'anthropologie et la spiritualité chrétienne que FREUD a pu forger des concepts et une méthode visant à rendre compte des processus inconscients . Alors que la littérature grecque aborde tragiquement la subjectivité humaine, que les Romains en éprouvent de l'"effroi", que l'Asie évite le sexe et refuse d'en parler en inventant des techniques érotiques impossibles, le christianisme aborde les fantasmes et de désir sexuel comme en témoignent la littérature des Pères de l'Eglise et Saint Augustin qui, bien avant FREUD, initie les notions de libido, de désir et s'engage dans un travail d'analyse de ses représentations face à un autre (Dieu).

L'histoire de la confession a commencé par la reconnaissance publique du péché. La confession est devenue ensuite individuelle et secrète : la personne était vraiment responsable face à Dieu et aux exigences morales que représentent les lois évangéliques.

Il existe des points de convergence entre la confession et la psychanalyse. Elles forcent toutes deux à sortir de la paranoïa quand l'individu projette sur autrui la cause de ses souffrances et de ses difficultés.

Il faut savoir discerner ce qui vient de soi de ce qui vient de ses semblables et de la société. En outre, la confession et la psychanalyse impliquent la même démarche d'un sujet autonome qui veut s'exprimer verbalement, face à un autre qui l'écoute, qui est tenu au secret, qui intervient sans juger ni condamner et à qui le sujet révèle les acpects les plus intimes de son existence sans se sentir dépossédé de lui-même. Néanmoins, existe une différence fondamentale entre confession et psychanalyse.

La confession est un acte religieux et liturgique dans lequel le sujet reconnaît son pêché et veut être pardonné en réparant les effets produits par ses actes sur lui-même et sur les autres.

La psychanalyse ou la psychothérapie représente un travail surl a vie psychique de l'individu pour favoriser le réaménagement de certaines structures de l'appareil mental, résoudre des conflits infantiles, traiter des représentations inhibantes en les analysant et en les interprétant dans la logique de la vérité subjective.

La confession est gratuite, la séance de psychothérapie se paie au praticien.

Le psychanalyste ne remplace pas le prêtre, la confession ne remplace pas la thérapie.

(Tony ANATRELLA)