dimanche, 02 janvier 2011
VICTIME D'UN LACHE (Le Journal de Juliette, n° 72)
Le dimanche 13 novembre, en sortant de la gare, Juliette ne voit pas qu'un homme la suit. Arrivée devant la porte de son meublé, près de la Préfecture, elle pose sa valise sur les marches et rentre la clé dans la serrure. Elle voit soudain une ombre passer derrière elle. L'homme qui la suivait s'est emparé de la bandoulière de son sac et se met à courir aussitôt. En un éclair, elle délaisse la valise et court après lui. Mais l'homme disparaît au loin, il a certainement tourné au coin d'une rue. Juliette revient alors sur ses pas, rentre la valise dans le couloir et referme la porte. Elle s'approche de la grille de la Préfecture et voit un gardien. Elle lui raconte ce qui s'est passé. Celui-ci appelle un collègue qui conseille à Juliette de se rendre au commissariat le plus proche. Mais elle ne sait pas où se trouve le commissariat. Le gardien lui dit que son collègue va la conduire en voiture. Elle attend et la voiture arrive. Elle monte et, pendant le trajet, le gardien lui conseille de demander à l'accueil de se faire reconduire. Elle arrive au commissariat cinq minutes après. Elle dépose plainte et un policier lui propose de faire un tour dans le quartier, en fourgon, pour tenter de retrouver le voleur. Elle accepte mais, après plusieurs passages dans les rues, ils reviennent bredouilles. Elle rentre alors à pied, dans les rues sombres, cherchant son chemin, épuisée, personne au commissariat n'ayant accepté de la raccompagner. Le lendemain matin, elle se rend immédiatement à sa banque avec le dépôt de plainte. Ses collègues de travail lui prêtent un peu d'argent et son père lui envoie un chèque. Elle est avertie la semaine suivante que le voleur a émis 4 chèques. Un mois plus tard, un officier de police lui montre des photos de suspects mais Juliette ne reconnaîtra pas le voleur, elle n'a d'ailleurs pas vu son visage le soir de l'agression. Il se trouvait toujours derrière elle et ne s'est pas retourné une seule fois quand il courait. Il n'y aura pas de suite à cette affaire, Juliette devra refaire sa carte d'identité et tous papiers importants.

22:51 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : nouvelles et textes brefs, écriture, société
samedi, 01 janvier 2011
Poème de Georges SCHEHADE
Il y a des jardins qui n'ont plus de pays
Et qui sont seuls avec l'eau
Des colombes les traversent bleues et sans nids
Mais la lune est un cristal de bonheur
Et l'enfant se souvient d'un grand désordre clair.

22:27 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : poèmes, poésie, écriture, livres
mercredi, 29 décembre 2010
DECEMBRE S'EN VA
Décembre s'en va
Reste la ville
Et ses trottoirs mouillés
Passent les nuages
Les enfants sont sages.

18:08 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : décembre, poésie, poèmes, poète, écriture, littérature, société
lundi, 27 décembre 2010
UNE ETOILE VA PASSER
Le ciel était comme du coton
Et le soleil si pâle aujourd'hui
Dans les rues les lampions
S'allument ce soir sans bruit
Les jours sont si courts que sont surpris
De voir un ciel si profond
Les passants qui s'affairent sur les trottoirs
Ils marchent en gardant l'espoir
Que les jours prochains seront heureux
Une étoile va passer là haut dans les cieux

10:24 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (26) | Tags : poésie, écriture, journal intime
vendredi, 24 décembre 2010
PETIT SAPIN
Petit sapin, roi des forêts
Pour grandir prend son temps
Petit sapin, roi des forêts
Dans le salon nous attend
Petit sapin, roi des forêts
Restera très longtemps
Dans les rêves d'enfants
Et pour toujours roi des forêts...

17:21 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : poésie, poèmes, écriture, culture, noel
samedi, 18 décembre 2010
LE BUREAU DE GRAND PERE
Le bureau de grand père était une pièce assez sombre, éclairée seulement par une fenêtre donnant sur la rue.
Grand père y tenait des comptes sur des grands livres. Il y lisait également le journal local en fumant la pipe. Tout était bien ordonné, bien rangé, chaque chose avait une place bien déterminée.
Je le retrouvais là, le dimanche midi, quand nous arrivions en famille pour le repas préparé par grand mère.
Dès qu'il discutait sérieusement avec papa, je partais jouer dans le jardin.
Une bibliothèque vitrée se tenait dans le coin gauche de cette pièce où règnait le calme absolu. J'ai bien essayé de m'intéresser à ce qui s'y trouvait aligné sagement, mais je n'aimais que les livres de mon grand frère.
Un canapé en cuir marron, adossé au mur près de la porte, était le seul endroit où j'aimais m'asseoir. C'est là que le Père Noël déposait ses cadeaux chaque fin d'année. Cette idée ne me semblait pas étrange, au contraire il avait la bonne idée de ne déranger personne dans la maison, lors de son bref passage.
Des bibelots anciens donnaient à ce bureau une ambiance d'un autre siècle.
Quand grand père a pris sa retraite, un autre bureau plus petit l'attendait dans sa nouvelle maison. Il avait gardé chaque meuble mais l'ambiance et les activités restaient les mêmes.
Vous retrouverez cette histoire, avec d'autres anecdotes, dans mon nouveau recueil, ELISA RACONTE, qui vient de paraître et qui est en vente dans la colonne de gauche de ce blog.
15:09 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : souvenirs, écriture, journal intime, livre, littérature, nouvelles, enfance
jeudi, 16 décembre 2010
CLAIR HIVER (Pierre REVERDY)
L'espace d'or ridé où j'ai passé le temps
Dans le lit de décembre aux flammes descendantes
Les baies du ciel jetées sur les enceintes
Et les astres gelés dans l'air qui les éteint
Ma tête passe au vent du Nord
Et les couleurs déteintes
L'eau suivant le signal
Tous les corps retrouvés dans le champ des averses
Et les visages revenus
Devant les flammes bleues de l'âtre matinal
Autour de cette chaîne où les mains sonnent
Où les yeux brillent du feu des pleurs
Et que les ronds de coeurs couvrent d'une auréole
Les rayons durs brisés dans le soir qui descend.
11:03 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poèmes, poète, poésie, écriture, livre, culture
mardi, 14 décembre 2010
MON PETIT JARDIN
C'est le printemps et mon père achète des graines pour son potager. Il a préparé l'endroit et creuse un sillon. Il me montre comment placer les graines. Quand il a terminé, il les recouvre délicatement de terre, tasse le tout et passe l'arrosoir au-dessus pour bien mouiller les graines. Il met le paquet vide en tête de la ligne sur un petit piquet en bois. Quelquefois, il me donne les paquets presque vides. Il me désigne une petite parcelle où je suis autorisée à planter des carottes, du persil et même de fleurs. Je divise ma parcelle en quatre et avec une pelle je retourne la terre. Je dessine deux allées avec des petits cailloux. Je me rends compte que je ne peux pas bêcher comme lui. Mon premier jardin est minuscule mais je suis fière du résultat. Avec mon arrosoir en plastique, je mouille la terre chaque soir en rentrant de l'école. Je guette les premières pousses. Et le jour où elles se décident à montrer le bout de leur nez, j'appelle mon père. Je lui montre ces petites tiges fragiles qui fendent la croute terreuse. Et je suis heureuse ...
21:20 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : journal intime, souvenirs, écriture
vendredi, 10 décembre 2010
L'HIVER QUI VIENT (Jules LAFORGUE)
Blocus sentimental ! Messageries du Levant !...
Oh, tombée de la pluie ! Oh ! tombée de la nuit,
Oh ! le vent !...
La Toussaint, la Noël, et la Nouvelle Année,
Oh ! dans les bruines, toutes mes cheminées !...
D'usines...
On ne peut s'asseoir, tous les bancs sont mouillés ;
Crois-moi, c'est bien fini jusqu'à l'année prochaine,
Tous les bancs sont mouillés, tant les bois sont rouillés,
Et tant les cors ont fait ton ton, ont fait ton taine!...
Ah ! nuées accourues des côtes de la Manche
Vous nous avez gâtés notre dernier dimanche.
Il bruine ;
Dans la forêt mouillée, les toiles d'araignées
Ploient sous les gouttes d'eau, et c'est leur ruine.
Soleils plénipotentiaires des travaux en blonds Pactoles
Des spectacles agricoles,
Ou êtes-vous ensevelis ?...
Ce soir un soleil fichu gît au haut du coteau,
Git sur le flanc, dans les genêts, sur son manteau.
Un soleil blanc comme un crachat d'estaminet
Sur une litière de jaunes genêts,
De jaune genêts d'automne.
Et les cors lui sonnent !
Qu'il revienne...
Qu'il revienne à lui !
Taïaut ! Taïaut ! et hallali !
O triste antienne, as-tu fini !...
Et font les fous !...
Et il gît là, comme une glande arrachée dans un cou,
Et il frissonne, sans personne !...

21:30 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : poésie, société, saisons, écriture, littérature
jeudi, 09 décembre 2010
POUR CEUX QUI AIMENT LES PETITES HISTOIRES D'ENFANCE
Je viens de republier mon deuxième recueil (ELISA RACONTE) que certains possèdent déjà depuis 2007.
Cette fois sur UNIBOOK.COM (car j'ai des problèmes pour publier sur THEBOOKEDITION).
Il s'agit d'un recueil de 48 petites anecdotes de mon enfance.
Si vous désirez le commander, c'est ici :
http://www.unibook.com/fr/Elisabeth-LEROY/ELISA-RACONTE
Vous pouvez également en lire des extraits avant de passer commande.
11:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : romans, écriture, livre, souvenirs









