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vendredi, 24 octobre 2008

LA CHAISE

Vis-à-vis la mienne

Une chaise attend :

Elle fut la sienne,

La nôtre un instant ;

D'un ruban signée

Cette chaise est là,

Toute résignée,

Comme me voilà !

(Marceline Desbordes-Valmore, Poésies)

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mercredi, 22 octobre 2008

PROVERBES EN VRAC

C'est une virgule dans l'encyclopédie

(expression plaisante pour désigner une personne qui ne brille pas par son intelligence)

L'on doit avoir joie du bien à son voisin

(il faut se réjouir et non envier le bien qui arrive à son prochain)

Celui-ci ne veut qui tard veut

(à reculer toujours une affaire, on prend le risque de faire croire que l'on s'en désintéresse)

La bonne volonté est réputée pour le fait

(on doit tenir compte autant des bonnes intentions que des actes)

Avoir la vigne de l'évêque

(jolie expression que l'on employait pour dire qu'un homme et une femme avaient passé leur première année de mariage sans s'en repentir)

Vilain enrichi ne connaît parent ni ami

(Proverbe cité par Meurier en 1568)

lundi, 20 octobre 2008

LE BRIQUET A ESSENCE (Henri Jurquet)

Dans la tête de Romain, kaléidoscope accéléré, les souvenirs défilaient.

Les bancs et les odeurs de l'école communale. Ceux du couvent de Lunet, son silence, sa quiétude. Le braconnage des truites que l'on pêchait à la main dans les ruisseaux. Le temps des fenaisons où l'on partageait la salade et le jambon sous un arbre près d'une source dans les combes.

Apollonie, leur grand mère, si généreuse, qui leur avait donné la foi et le goût du travail. Et Marie, Marie l'Occitane, souple et vive, fine et brune, avec sa guitare, ses airs d'oiseau fragile, mais taillée dans un roc intérieur. Marie, celle qui lui avait permis d'exprimer sa révolte et qui avait compris où l'enfant de vingt ans avait mal. Celle pour qui tout était simple à force de travail et de méditation.

Celle qui lui avait appris à goûter l'air, le nuage, l'arbre et la fleur, à se référer au détail ou au signe. Celle qui lui avait enseigné l'attention, l'éveil, le réveil, la délicatesse, l'intelligence du coeur, Dieu, l'amour. Celle qui l'avait enrichi de choses gratuites parce que naturelles.

Celle à qui, mieux qu'un coup de téléphone, le reliait une télépathie si forte qu'il lui semblait que ses yeux venaient se poser derrière les siens quand il lisait un texte. Celle qui le protégeait à distance pour le soulager d'une douleur à une dent, d'un rhumatisme, d'un mal de gorge, plus simplement du mal de vivre. Marie, toujours en quête de lumière, en même temps qu'un peu sorcière, qui, pour lui, disait des prières ou récitait une patuffe, une formule magique ou cabalistique. Marie vers qui il revenait en pensée chaque fois que le doute s'installait en lui pour puiser ses certitudes. Marie qui avait voulu être l'amie, la soeur, la mère, le double, le rêve, l'impossible. Marie qui guiderait toujours ses pas jusqu'à partager avec lui l'éternité, puisqu'ils étaient inséparables, secrètement unis dans l'immortalité stellaire, comme les jumeaux Castor et Pollux.

Marie, jardin secret, car elle en avait épousé un autre, mais que, même pris dans les courants de la vie, Romain n'avait jamais oubliée, et qu'il désirait, à présent, brusquement revoir. Autre étape obligatoire, il irait frapper à sa porte en repartant du village.

route et nuages.jpg

LES BOIS

Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales ;

Vous hurlez comme l'orgue ; et dans nos coeurs maudits,

Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles,

Répondent les échos de vos De profondis.

(Charles BAUDELAIRE, Les Fleurs du mal)

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samedi, 18 octobre 2008

BAVARDAGES

Je n'ai pas été très bavarde sur les blogs ces 3 derniers jours. Aussi je vous laisse méditer sur ces deux citations :

Moins on pense, plus on parle. (Montesquieu)

Moins on parle, et bien souvent mieux on pense (Sainte Beuve).

jeudi, 16 octobre 2008

IL FAIT FROID (Le journal de Juliette, Lycéenne n° 39)

chaussures marron.jpgJuliette a mis aujourd'hui ses nouvelles chaussures marron à bout carré pour aller au lycée. Elle porte les collants blancs, fins qu'elle avait achetés avec Annie la semaine dernière. Elle n'a plus le temps de s'occuper de ce que fait Alain, son ex-amoureux, qui n'est d'ailleurs plus dans sa classe, elle a beaucoup trop de travail le soir en rentrant.

Juliette a pu approcher Caroline en sport. Elle bavarde avec elle et la trouve plutôt gentille aujourd'hui. Caroline lui emprunte un livre écrit en Anglais et le montre à Alain pendant le cours d'Allemand. Puis Caroline prend le petit miroir de Juliette dans sa trousse et le pose devant Alain en riant bêtement. Elle se met à chantonner tout en dessinant sur une feuille de cours. Elle rit à chaque fois qu'Alain se mouche.

Parmi les 6 garçons de la classe, seul Pierre semble sympathique. Et les filles sont plutôt froides. Juliette pense que la classe ne sera pas unie comme l'année dernière, des clans se sont formés depuis la rentrée. Elle remarque que Serge lui fait de l'oeil mais elle n'apprécie pas du tout le fait qu'il bouscule systématiquement les filles à la sortie ou à l'entrée de la classe.

En ce début octobre, Juliette a attrapé un rhume. En classe, elle grelotte et Serge qui s'en est aperçu lui caresse la joue en lui demandant gentillement : " tu as froid ? ".

Aurélie a des complexes car jusqu'à maintenant aucun garçon ne l'a invitée pour aller au cinéma ou pour sortir simplement. Elle se trouve trop grosse et commence à désespérer. Juliette essaie de la rassurer.

La première note de l'année pour Juliette est un 14/20 en géographie. Elle se réjouit car elle a beaucoup révisé ses cours pendant les grandes vacances. L'année scolaire s'annonce bien pour elle...

mercredi, 15 octobre 2008

LE BAL

Toute mère au bal est un notaire déguisé.

(Léon Gozlan - 1803-1866)

Dansez, multipliez vos pas précipités,

Et dans les blanches mains les mains entrelacées,

Et les regards de feu, les guirlandes froissées,

Et le rire éclatant, cri des joyeux loisirs,

Et que la salle au loin tremble de vos plaisirs.

(Alfred de Vigny)

mardi, 14 octobre 2008

UN BAISER

Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ?

Un serment fait d'un peu plus près, une promesse

Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,

Un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer ;

C'est un secret qui prend la bouche pour l'oreille.

Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac.

lundi, 13 octobre 2008

RETRAITE

Elle vit dans un océan

De souvenirs doux ou amers

Elle voudrait pourtant se taire

En ce jour anniversaire.

Sur un rythme binaire

S'écoule vite le temps

Parler enfin elle ose

Elle offre des échantillons

De sa vie en apothéose

Où elle était un papillon

Dans les recoins de son âme

Brûlent de petites flammes.

 

samedi, 11 octobre 2008

UN MAGNIFIQUE CONCERT dans le cadre des INTERNATIONALES DE LA GUITARE à MONTPELLIER

Je suis allée au concert en fin d'après midi dans le cadre des INTERNATIONALES DE LA GUITARE à MONTPELLIER, un concert de 2 guitaristes classiques : Sylvie ROUX et Frédéric DENEPOUX avec, au chant, Monica CASELLES BARRIAC.

J'ai pu acheter à la sortie un CD, celui de Frédéric DENEPOUX, VERSIONS DE NUIT, paru en 2002, en souvenir de cette excellente soirée.

Pour en savoir plus : allez sur leur site :

( www.melodyssee.com )

 
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