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samedi, 21 février 2009

LYNE, MARIE, ROSE et moi

bureau.jpgLyne sort du bureau de Marie. Elle se met à pleurer soudain comme une enfant. Marie est bouleversée. Mon coeur se serre. Je la comprends. Elle ne sait pas combien je la comprends. J'ai vécu la même chose, je ne lui en ai jamais parlé. Mais je me sens forte maintenant, plus forte.

Je voudrais la consoler, je n'ose pas, je ne la connais que depuis un mois et demi. Je vais la consoler, tout à l'heure, quand le moment sera venu. Elle tient dans les mains une lettre de 3 pages, une lettre qu'elle a reçue hier matin.

Rose et moi nous nous regardons, puis nous reprenons nos occupations. Le téléphone sonne, je frissonne. Lyne s'enferme dans son bureau. Elle téléphone à ses amis, elle ne pleure plus. Sa voix est devenue plus assurée.

Elle sort de son bureau au bout d'une heure et m'appelle. Elle me montre la lettre et me demande de témoigner par écrit. J'accepte tout de suite. Il ne s'en tirera pas comme cela !...

A 13 h 30, je l'embrasserai en lui disant au revoir, elle me remerciera.

Marie est déjà partie depuis une heure en week end. Elle nous a dit : "au revoir, je rentre, je vais aller me coucher"....

Notre ami, Jean YANNE

"Pour moi, la grande question n'a jamais été : "qui suis-je ? Où vais-je ?" comme l'a formulé si adroitement notre ami Pascal, mais plutôt : "comment vais-je m'en tirer ?"

"Je ne vais jamais au cinéma, donc je ne suis pas étonné que le cinéma ne marche pas : s'il n'y avait que moi, le cinéma ne marcherait pas du tout".

"Il faut veiller à ne pas devenir un vieux beau de la révolte. En vieillissant, j'ai pris un peu de bide, c'est normal. J'ai un peu plus de sous alors je vais dans les endroits où il y a un peu plus de cholestérol".

"A quoi peut servir de réussir sa vie ? Ce qu'il faudrait, c'est rater sa mort".

samedi, 14 février 2009

Chers collègues de travail

collègues.jpgChacun travaille beaucoup aujourd'hui car il s'investit en pensée et réflexion au-delà du temps de présence dans l'entreprise. Les responsabilités s'élargissent, se complexifient et les décisions, aux conséquences multiples et hétérogènes, sont souvent prises dans l'incertitude. Là où il y a du pouvoir, il y a de la fragilité ; et là où il y a de la fragilité, il y a de la responsabilité. Un jour ou l'autre, chacun se retrouve à sentir le poids de sa responsabilité et, aussi, à percevoir mentalement ses limites.

En dehors de la rémunération et d'un allègement des contraintes, ce qui importe le plus dans la vie professionnelle est que le travail, la relation à la hiérarchie soient de bonne qualité, et que l'on puisse participer aux décisions.

Les conflits font peur, on cherche à les éviter. Comment passer du conflit à la coopération ? Comment contrôler l'agressivité, la sienne et celle des autres ? Comment reconnaître que l'on entre dans une escalade symétrique et comment en sortir ? Comment ne pas avoir peur de la différence et, pour ne pas perdre la face, résister à la faire perdre à l'autre ?

Il ne s'agit pas d'éviter le conflit mais de le transformer en élément dynamique. Pour cela il faut savoir se décentrer de soi-même et se mettre à la place de l'autre. Comprendre que toute émotion est à identifier comme une information sur ce qui se passe dans la relation, identifier les siennes, mais aussi prendre en charge celle de l'autre. Ne pas les lui renvoyer brutalement lorsqu'elles sont négatives mais les métaboliser en les faisant siennes. Et se souvenir que même notre pire adversaire a le même besoin viscéral que nous de reconnaissance.

Désamorcer un conflit : dire calmement à son interlocuteur : "ton attitude de l'autre jour, ce que tu me racontes, me met en colère, et je vais essayer de comprendre pourquoi, en réfléchissant à haute voix avec toi". Vous traitez un conflit sur le contenu de ce qui se dit à l'intérieur d'une relation de coopération.

(Anne COTTET - Mieux Vivre Mode d'emploi)

COEURS AMOUREUX

Les amoureux fervents et les savants austères

Aiment également, dans leur mûre saison,

Les chats puissants et doux, orgueils de la maison

Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires...

Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,

Qui réfléchiront leurs doubles lumières

Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.

(Charles BAUDELAIRE, Les fleurs du mal)

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samedi, 07 février 2009

AMOUR, AMOUR ...

L'amour est tout, - l'amour, et la vie au soleil.

Amour est le grand point, qu'importe la maîtresse ?

Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse !

(A. de MUSSET, La Coupe et les Lèvres)

Vous ne devez pas désirer ardemment d'être aimé. On donne de l'amour à ceux qui, par altruisme, s'intéressent aux autres plus qu'à eux-mêmes. C'est pourquoi on aime rarement une personne de génie de son vivant.

(Hugh WALPOLE, John Cornelius)

Quand on est jeune, on aime en fou ;

Quand on est vieux, qui aime est fou.

(Proverbe du XVIIème siècle)

Qui jamais ne connut ce que c'est que l'amour, n'a jamais pu savoir ce que c'est que la peine.

(THOMAS, Tristant et Iseult)

L'amour est un sacrement qui doit être pris à genoux.

(Oscar WILDE, De Profondis)

La mesure de l'amour, c'est d'aimer sans mesure.

(Saint AUGUSTIN)

L'épée nue s'arrête au moment de frapper ... Il accomplit des miracles, l'amour enveloppé de prière.

(W. GOETHE, Nouvelle)

Ce beau feu dont pour vous ce coeur est embrasé,

Trouvera tout possible, et l'impossible aisé.

(ROTROU, Venceslas)

C'est l'étoffe de la nature que l'imagination a brodée.

(VOLTAIRE, Dict. Philosophique)

L'amour, tel qu'il existe dans la société, n'est que l'échange de deux fantaisies et le contact de deux épidermes.

(CHAMFORT, Maximes et Pensées)

Le miracle des hommes, c'est d'avoir obtenu d'une fonction un plaisir raffiné, et d'avoir créé un art d'aimer à son tour générateur de l'Amour dans l'Art.

(Florent FELS, L'Art et l'Amour)

samedi, 31 janvier 2009

SUR LE CHEMIN DE L'ECOLE

Sur le chemin de l'école j'admirais les charmantes maisons coquettes ou je regardais tristement l'un d'entre elles, austère.

Je m'imaginais qu'à cette heure toutes les mamans du monde accomplissaient les mêmes gestes : se tenant dans leur cuisine sentant bon le café tout chaud ou bien déjà parties, un panier à la main, effectuer quelques achats en prévision des deux repas de la journée. Il ne pouvait en être autrement...

panier.jpg

CALEMBOUR

Le calembour, enfant gâté

Du mauvais goût et de l'oisiveté,

Qui va guettant, dans ses discours baroques,

De nos jargons nouveaux les termes équivoques,

En se jouant des phrases et des mots,

D'un terme obscur fait tout l'esprit des sots.

(Jacques DELILLE)

UNE LETTRE

J'écris une lettre et je l'envoie

Le brouillon en est là, sous mes yeux

Je le relis

Je n'en suis pas satisfait - mais la lettre est partie !

Je corrige le brouillon quand même.

(Sacha GUITRY, Intime)

lettre.jpg

mercredi, 28 janvier 2009

LA BIBLIOTHEQUE D'UN HUMANISTE

Le bonheur ne consiste point à courir les routes emporté par une voiture automobile de cent chevaux ou à admirer un film de brigandage ; mais le soir, accompagné par le bruit murmurant d'un feu qui chante et qui ondoie, à caresser une statuette de Tanagra, un vase de Douris, une reliure à la Fantare.

(Alfred PEREIRE)

dimanche, 25 janvier 2009

LAISSONS PARLER LEO

http://www.youtube.com/watch?v=UuHDceDUSyU