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lundi, 16 octobre 2006

UNE VISITE SURPRISE

Un coup de fil dimanche à 9 h 45 m'annonçait la venue non attendue d'une camarade d'enfance. Sa fille, habitant depuis 3 ans dans la région, me téléphonait pour me demander si elle pouvait passer avec son père et sa mère qui étaient pour quelques jours chez elle, suite à l'achat d'une nouvelle maison. Ils étaient arrivés du Nord pour l'aider au déménagement et à l'emménagement de leur jeune fille qui avait fait des études à quelques kilomètres de chez moi.

J'avais vu cette amie d'enfance en 1984 car je remonte dans ma région natale tous les deux ans. Et depuis, nous n'avions pu nous retrouver pour bavarder un peu et parler de notre vie, de nous deux également.

Nous nous sommes connues, comme beaucoup, à l'école maternelle. Nous sommes restées ensemble jusqu'à l'âge de 15 ans, c'est à dire jusqu'au Collège de la ville où nous habitions. Depuis, nous avons suivi des horizons différents : elle s'est mariée dans le Nord et y est restée vivre. Elle a eu des enfants comme moi dont cette fille qui vient de s'installer à 1 heure de route de chez moi. Moi, j'ai quitté ma ville natale pour faire des études et je suis restée quelques années à LILLE pour y travailler, me marier et ensuite, je suis partie il y a 31 ans avec mon mari dans le midi où j'habite depuis ce temps là.

Ils sont donc arrivés tous les 3 après que je les aient guidés par téléphone car c'était la première fois qu'ils venaient me voir, sauf leur fille que nous étions allés chercher à la gare de Montpellier, il y a 3 ans alors qu'elle débutait sa formation en comptabilité. Mais elle ne se rappelait plus de la route, arrivée à l'entrée de mon village, elle était perdue. C'est là que le téléphone portable trouve toute son utilité. Je la guide donc et ils sonnent à ma porte. Mon coeur bât un peu plus fort. Je me rappelle bien du visage de mon ancienne camarade mais tant de temps s'est passé depuis que nous avons quitté les bancs de l'école. La porte s'ouvre et nous nous retrouvons toutes les deux : nous n'avons pas changé ! Nous nous embrassons comme des petites filles, je vois dans ses yeux une joie toute franche...

Je leur offrent l'apéritif et nous en venons donc à parler de nos années d'école. Je sors d'un placard deux anciennes photos de classe et nous voilà toutes les deux à essayer de mettre des noms sur les visages photographiés en noir et blanc. Certains noms reviennent facilement, d'autres nous donnent des difficultés. D'autres encore sont restés à la porte de l'école car il nous a été impossible de mettre un nom et un prénom sur au moins un tiers des visages.

Elle a toujours des contacts avec une camarade commune qui lui demande quelquefois des nouvelles de moi. Malheureusement, nous avons parlé aussi des camarades décédées : deux dans un accident de la route, deux autres d'une longue maladie, C'est la vie et nous ne pouvons que le déplorer. Nous avons parlé aussi de cette époque (années 60-70) où la mode n'envahissait pas encore les cours de récréation des écoles et des collèges. Les vêtements de marques, ce n'était pas pour nous. Nos mères confectionnaient nos habits avec amour. On ne pouvait pas suivre la mode. Il nous fallait porter une blouse pour nous rendre en cours. Nous étions "bien élevés", timides et respectueux de nos instituteurs et professeurs. Nous laissions nos cartables dans la cour sans crainte des vols. D'ailleurs, nous ne possédions pas grand chose de plus que tous et toutes les autres camarades.

Sa fille qui a 28 ans faisait des Oh ! des Ah ! et je regardais le tee shirt qu'elle portait en lui disant : cela n'existait pas à notre époque cette mode qui est devenu aujourd'hui une vraie dictature.

Nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir bientôt pour parler encore et encore du temps passé et des bons moments de notre enfance et de notre adolescence.

mercredi, 11 octobre 2006

LA GUITARE ET LE CINEMA

Quels sont les films dans lesquels la guitare a une grande importance ?

Les deux fims le plus souvent cités sont Jeux interdits de René Clément (1952) où la musique interprétée par Narciso Yepès a joué un rôle important dans la magie et le succès du film et Johnny Guitar de Nicholas Ray (1954) où la guiitare n'est là que comme un argument supplémentaire à la thèse soutenue, l'aspect musical n'étant que très secondaire.

Dans le cinéma des années 1950-1960, époque où la guitare devint très populaire grâce à des chanteurs-musiciens comme BRASSENS, BREL, FERRAT, HALLYDAY, Marie Josée NEUVILLE, ou Françoise HARDY, l'instrument servait surtout d'élément de décor : une guitare accrochée au mur d'une chambre signifiait tout l'esprit, tout le mode de vie propre à celui qui la possédait : poète, bohème ou marginal, même si jamais on ne le voyait ni ne l'entendait s'en servir.

Un contre-exemple pourrait être l'apparition de Marie LAFORET, laquelle jouait et chantait dans Plein Ciel de René Clément en 1959 ou dans La fille aux yeux d'or d'Albicocco en 1960.

Mais c'est sans doute dans le western américain que la guitare vient naturellement jouer son rôle esthétique ou musical.

medium_johnny_guitar.jpgDans Johnny Guitar, Johnny porte à l'épaule une guitare, symbole de paix et de non-violence contrairement aux autres protagonistes du film qui portent révolvers et fusils.

Moins intellectuel, Rio Bravo de Howard Hawks en 1959, offre à peu près le même schéma classique, le jeune guitariste fougueux et pur, interprété par le chanteur Ricky Nelson.

 

 

 

medium_pat_garett.jpgDans Pat Garett et Billy the Kid, de Sam Peckinpah de 1973, Kris Kristofferson et Bob Dylan sont deux chanteurs-guitaristes.

Le western des années 1930-1940 avait lui aussi ses héros chantants, les singing cow-boys. L'idée de cow-boys chantant était venue à un producteur après le succès remporté par Al Jolson dans The Jazz Singer en 1927.Le système était de ponctuer les temps forts de l'action d'un western par l'apparition innocente d'un musicien.

Il fallait trouver des acteurs qui sachent jouer de la guitare et chanter ou des chanteurs sachant jouer la comédie.

La perle rare fut découverte par Mal Levine : Gene Autry qui savait monter à cheval et qui chantait bien. Peu de temps après, Autry devint une des stars les mieux payées de l'Hollywood d'avant guerre. Ses films ne sont pas vraiment des chefs-d'oeuvre, mais ils remportèrent un succès fou.

medium_tumbling_tumbleweeds.jpgParmi les dizaines de films de Gene Autry, on peut citer Mexicali ou Tumbling Tumbleweeds qui ont été pour une génération entière le départ de rêves galopants.Son concurrent le plus dangereux fut certainement Roy Rogers.

La vogue des cow-boys chantant disparut après la Seconde Guerre Mondiale et Gene Autry, Roy Rogers et Tex Ritter s'orientèrent vers les shows télévisés.

medium_river_of_no_return.jpgJuste avant que le rock'n'roll ne déferle sur le monde, il faut encore citer l'apparition de Marilyn Monroe dans River of no Return de Otto Preminger en 1954 et deux ans plus tard, Bus Stop de Joshua Logan, une autre histoire de cow-boys, de rodéo et de musique.

Au milieu des années cinquante, Bill Haley, Chuck Berry, Eddie Cochran et d'autres ont joué et chanté dans des films surtout intéressants pour leur musique : Rock, rock, rock en 1956, Mister Rock'n'roll en 1957 ou Go, Johnny, go en 1959. On retrouvera Chuck Berry dans les années soixante dix dans une scène nostalgique d'Alice dans les villes de Win Wenders.

medium_rock_du_bagne.jpgLe mythe du héros guitariste-chanteur sera vraiment incarné par Elvis PRESLEY y compris dans les films qu'il tourna.

Il y a beaucoup de choses médiocres mais il reste quand même deux ou trois très bons films comme Bagarre au King Creole en 1958, Le Rock du bagne en 1957 ou Les rôdeurs de la plaine en 1960.

 

 

medium_alice_restaurant.jpgLe cinéma américain des années 60-70 nous a aussi donné de très beaux fils accompangés de guitares acoustiques et électriques : Easy Rider avec Dennis Hopper et Peter Fonda en 1969, Midnight Cow-boy (John Schlessinger) en 1969 et Délivrance (John Boorman) en 1972 dont on ne pourra jamais oublier le fameux dialogue guitare-banjo, Alice's restaurant (Arthur Penn en 1969) où Arlo Guthrie jouait avec naturel son propre rôle dans la ballade hippie et charmante et Nashville (Robert Altman en 1973), ville microcosme où se retrouvaient tous les défauts de l'Amérique d'aujourd'hui.

 

 

medium_easy_rider.jpg

Des films racontent aussi le plus justement la vie des musiciens, comme W.W.Dixie, Born for Glory retraçant la vie de Woody Guthrie, Show-bus où Willie Nelson joue presque son propre rôle, The coal miner's daughter où Sissy Spacek incarne la chanteuse de country et western, Loretta Lynn.

 

 

 

 

medium_en_route_pour_la_gloire.jpgIl faut aussi citer les fims musicaux comme Phantom of the Paradise, Tommy, The Rose, The Blues Brothers et certains films des Beatles, de Frank Zappa... ainsi que les fims reportages sur des groupes, des musiciens ou des grands concerts.

 

 

 

 

En France, Tino Rossi troubadour dans Ademaï au Moyen Age en 1934, charmeur dans Marinella en 1935 ou Le Gardian en 1945 et celle de Johnny Hallyday dans D'où viens-tu Johnny et A tout casser ...

Georges Brassens eu un rôle intéressant dans Porte des Lilas de René Clair en 1956. Il était "l'artisse" comme l'appelait Pierre Brasseur. Brassens fût déçu par l'expérience et refusa tous les autres rôles qu'on lui proposa par la suite.

 

 

16:10 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : musique, guitare, culture

lundi, 09 octobre 2006

LES POEMES GERMENT DANS LES TETES

Michel BUTOR, 80 ans, écrivain, nous dit à quoi sert la poésie (ce dont nous avons déjà parlé sur ce blog).

"Dans ma tête, les poèmes germent surtout le matin, quand je vais me promener dans les bois avec mon chien. Je les griffonne sur de petits carnets Rhodia n° 12, puis je les retravaille sur l'ordinateur. Quelle peut être l'utilité de la poésie, dans un monde où la dictature de l'image tend à la bâillonner ? Je pense qu'elle doit justement lutter contre cette dictature-là, omniprésente, sournoise. Plus que jamais, la poésie a un devoir de résistance, mais elle a bien d'autres missions. Je crois d'abord qu'elle a une mission d'éveil. Elle nous aide à trouver une nouvelle spiritualité, à forger de nouvelles mythologies afin de proposer une alternative aux discours religieux actuels lesquels sont de plus en plus monolithiques, voire intégristes. Mais la poésie a une autre mission essentielle elle aussi : parce qu'elle est invention, surtout sur le plan musical, elle ajoute aux mots de tous les jours des éléments nouveaux qui les transforment, les décapent et les purifient en les détournant de leur usage routinier. La poésie sert à faire évoluer notre langage. Enfin, parce qu'ils travaillent dans le pluriel de l'imaginaire, la polyphonie et la fantaisie, les poètes tracent des chemins buissonniers qui permettent d'éviter les écueils du dogmatisme. J'ajouterais enfin qu'ils ne gagnent pas d'argent et que cette image est très subversive dans un monde où le fric est devenu un dieu."

12:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : Culture, poésie, littérature

mercredi, 04 octobre 2006

LE CIEL (par Bona MANGANGU - extraits de son livre KINSHASA Carnets Nomades paru chez L'HARMATTAN )

"Ciel tantôt de sang, pourpre, tantôt qui gémit, bleuit, s'alarme, se trouble, et les éclairs viennent approfondir les blessures par temps de pluie violente. Ciel saturé d'aubes fines, lourdes, d'aurores et de crépuscules d'ennui.

Qu'il change le matin au chant du coq, à midi quand l'air est inondé de soleil ou qu'il se pare d'or le soir, qu'il se tatoue d'étoiles mortes, étincelantes ou qu'il brille de myriades d'étoiles filantes, tant que leur quotidien reste immuable, ils ne le regardent plus."...

12:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : culture, livre, poésie

LE LEZARD

Un lézard me regarde, immobile

Sur l'appui de ma fenêtre.

Je vois ses yeux qui pétillent

Il va filer peut être

Si je fais des gestes vifs.

Le ciel noir de nuages

L'a rendu si naïf

Qu'il veut ma maison en partage

Moi je reste là, toute attendrie

Par son envie de rester

Mais ses yeux se sont assombris.

Il a déjà choisi de filer.

11:25 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : poésie, nature

dimanche, 01 octobre 2006

CAT STEVENS

A 58 ans, Cat STEVENS sort en novembre son 1er album depuis 29 ans.

"AN OTHER CUP" sera le titre de ce nouvel album.

En 1977, Cat STEVENS s'était séparé de sa guitare, il a changé de nom et s'est retiré pour se consacrer à la foi musulmane.

D'origine grecque, il est alors devenu Yusuf ISLAM.

De mes années lycée, je me souviens de ce disque que ma petite soeur avait acheté et que nous écoutions souvent. Il y joue du piano mais aussi de la guitare. medium_CAT_STEVENS.jpg TEA FOR THE TILLERMAN avec un dessin de bandes dessinées sur la pochette

était un disque magnifique pour nous, adolescentes. Je l'ai toujours dans ma discothèque.

16:35 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : Musique, guitare