jeudi, 26 octobre 2017
Extrait de mon livre QUELQUE PART UN HERITAGE
Amélie profite tous les jours d'un rayon de soleil pour se chauffer à la porte de la chaumière. Elle aime ça. En attendant que sa mère soit prête, elle s'habille plus chaudement et regarde dans la rue les charrettes qui passent. Dans leurs manteaux d'hiver, les voilà parties au bord de la rivière où Rosalie, Marie et Marcheline bavardent en savonnant leur linge. Elles aperçoivent Amélie et Pélagie, elles leur font signe. Pélagie dépose le panier et Antoine au pied d'un arbre. Abandonnant sa lessive, Marcheline se précipite vers Pélagie pour lui demander des nouvelles du bébé et, le voyant étendu sur l'herbe, elle s'agenouille près de lui. Antoine ouvre de grands yeux. Marcheline dit qu'elle le trouve bien changé. Pélagie lui dit qu'il grandit sans poser aucun problème. Rosalie et Marie s'approchent pour participer à la conversation. Pendant ce temps, avec ses petites mains, et jetant de temps en temps un regard sur son petit frère, Amélie trempe et frotte le linge sortit du panier. Elle relève ses manches et donne du coeur à l'ouvrage pendant que sa mère discute avec ses amies. Les mains engourdies par le froid, elle sort les pièces de l'eau, une à une, les essore et les fait sécher au soleil derrière elle, en écartant les doigts pour bien les lisser. Pélagie, regardant sa fille travailler seule, abandonne les femmes car il faut penser au linge d'abord... Elle se met à genoux et commence à laver ce qu'Amélie n'a pas pu frotter et battre. Elle étend ensuite chaque pièce sur l'herbe au soleil. Pendant que tout sèche, elles mangent au bord de l'eau et papotent joyeusement avec les autres. Le vent ne s'est pas encore levé qu'elles ont terminé. Amélie s'essuie la bouche et se lève pour aider sa mère à plier chaque pièce. Elles déposent ensuite le linge dans le panier et font signe au revoir à Rosalie, Marie et Marcheline qui rangent leur affaires et s'apprêtent aussi à partir. Pélagie prend Antoine dans ses bras et le serre contre elle sous son manteau. Amélie soulève le panier, aidée de sa mère. Toutes les deux rentrent tranquillement...
18:37 Publié dans QUELQUE PART UN HERITAGE | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : auteur, livre, 18ème siècle, charrette, rivière, culture
Commentaires
bonjour Elisabeth
on visualise la scène en te lisant..c'est touchant quelque part scènes mère et fille
bon WE a toi
bisous ☺♥
Écrit par : nays | vendredi, 27 octobre 2017
Tu rends un bel hommage sur le travail de ces femmes d'autrefois, ma chère Elisabeth. Ton livre sent bon... Je te souhaite beaucoup de chance. Gros bisous et excellent week-end
Écrit par : Nell | vendredi, 27 octobre 2017
Nell : merci beaucoup, un travail dur mais il faut le faire car le linge sale s'accumule. Le soleil le rend frais et il sent bon. Gros bisous et passe aussi un très bon week end.
Nays : c'est un travail de femmes parce que les hommes sont partis travailler au village et alentours et que certainement ils ne gagneraient rien à faire la lessive. Bon week end à toi. De gros bisous.
Écrit par : Elisabeth | vendredi, 27 octobre 2017
Si ce temps avait certains d'avantages par rapport à la vie moderne et à la pollution, j'avoue que le linge, ce n'est pas une chose qui peut susciter en moi des regrets ;-)
Très souvent, je pense à ces femmes quand il me suffit d'appuyer sur le bouton pour que la lessive se mette en marche.
Très bel hommage dans une belle odeur de nature et d'esprit frais.
Belle journée à toi Elisabeth
Écrit par : Pascale | samedi, 28 octobre 2017
oui c'est vrai je n'y avait pas pensé..
bon dim Elisabeth
bisous ☺
Écrit par : nays | samedi, 28 octobre 2017
Bonjour,
Avant même de lire cet extrait (très convaincant), dès que tu m'as parlé d'un futur livre, je savais que je le commanderais dès que j'aurais fait le point sur mon voyage à Paris
C'est fait et je suis maintenant impatiente de le recevoir.
Merci et bonne journée
Écrit par : laura | samedi, 28 octobre 2017
Laura : je te remercie beaucoup, ce n'est qu'un extrait sur 226 pages écrites. Je t'en souhaite une très bonne lecture dès que tu le recevras. Je suis certaine que tu aimeras. Gros bisous et bon week end.
Nays : bon week end à toi. Les hommes, à cet époque (fin 18ème siècle), laissaient cela aux femmes, c'est un travail bénévole en somme. Elles pouvaient en même temps s'occuper de leurs enfants. Gros bisous.
Pascale : merci beaucoup. Je pense aussi quelquefois à ces temps lointains que même ma grand-mère et ma mère n'ont pas connus. C'était ainsi, pas d'électricité en 1800 et quelques... Bon week end.
Écrit par : elisabeth | samedi, 28 octobre 2017
Belle évocation de scènes du passé
Écrit par : ulysse | samedi, 28 octobre 2017
Mon arrière-grand-mère faisait ce métier : elle lavait le linge des autres
Malgré ses 13 enfants, ce métier dur et une vie très rude, elle vécut jusqu'autour des 90 ans, après que beaucoup de ses enfants soient morts: je n'ai connu que ma grand-mère et deux de ses soeurs
Écrit par : laura | dimanche, 29 octobre 2017
Ulysse : merci beaucoup et bon dimanche.
Laura : elle rendait service ton arrière grand-mère quand certaines femmes ne pouvaient pas le faire pour diverses raisons. Merci de ton évocation de souvenirs de famille. Bon dimanche.
Écrit par : Elisabeth | dimanche, 29 octobre 2017
Je n'ai pas connu ce temps et je ne le regrette pas. Maman lavait le linge à la main pendant les vacances dans un lavoir mais le reste de l'année elle avait une machine.Je te souhaite beaucoup de lecteurs !
Écrit par : écureuil bleu | jeudi, 02 novembre 2017
Ecureuil : l'histoire se déroule vers 1800, je ne pense pas que les lavoirs existaient à l'époque dans la région du nord que mon livre décrit. Merci beaucoup et bonne soirée.
Écrit par : Elisabeth | jeudi, 02 novembre 2017
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