dimanche, 08 janvier 2012
UNE BATTANTE (Quatre filles n° 9 )
Pendant qu'Anna digère sa déception sentimentale, Nathalie passe ses soirées au local associatif, au rez-de-chaussée de la fac, sans Judith et sans Noémie. Elle sait que leurs problèmes personnels représentent un frein aux combats qu'elle entend mener avec une poignée de fidèles.
Elle prépare les tracts pour la prochaine manifestation étudiante. Elle fait partie de cette génération d'étudiants "aux dents longues" et la solidarité reste sa seule arme pour essayer d'obtenir un avenir meilleur. Elle sait qu'elle doit rester attentive aux bouleversements politiques et lutter encore et toujours.
Elle se tient informée au plus près de l'actualité politique.
Son agenda serré ne lui laisse que peu de temps pour dormir. Elle aime foncer et elle se démène encore aujourd'hui pour tenter d'améliorer les droits des étudiants, comme elle l'a fait pour ses camarades lycéens, ces 3 dernières années.
Les vacances de Noël vont lui permettre de récupérer et de revoir sa mère. L'éloignement causé par le divorce de ses parents renforce encore son énergie combative. Les luttes syndicales sont ancrées dans sa famille depuis plusieurs générations.
Ce soir elle parle de ses projets : elle pense organiser des soirées avec apéritifs géants. Elle souhaite séduire les Grandes Ecoles d'Ingénieurs et de Commerce. Son but est que le syndicat qu'elle anime existe sur tous les campus et dans toutes les filières. Pour cela il faut être écouté et donc séduire.
Le temps où les étudiants vivaient un purgatoire est terminé. Leur condition actuelle n'a plus rien à voir avec celle des générations d'avant 1968.
La crise du logement augmente encore leurs difficultés et la précarité s'installe.
La soirée se poursuit en longues discussions jusqu'à plus de 22 heures.
Puis tout le monde se quitte en se souhaitant un très bon week end.
Nathalie rentre chez elle épuisée, mais heureuse....
17:21 Publié dans QUATRE FILLES | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : société, syndicat, lutte, écriture, étudiants, université, faculté. unef
Commentaires
ES-tu syndiquée toi aussi?
Écrit par : laura | mardi, 10 janvier 2012
Bonjour Elisabeth, maintenant que j'ai retrouvé une connexion 2 fois plus rapide qu'avant, je peux passer te remercier de tes voeux de bonne année...alors bien entendu, je te souhaite la même chose, la santé et plein de petits bonheurs...je t'embrasse, bonne journée...
Écrit par : le Pierrot | mercredi, 11 janvier 2012
La vie des étudiants est difficle, je le vois bien avec ma fille, elle est épuisée.
Bonne journée Elisabeth
Écrit par : Marie Bland | mercredi, 11 janvier 2012
On s'attache à ces personnages que tu nous montres dans la vie quotidienne. J'aime bien le style un peu télégraphique. La nouvelle année est encore proche alors je me permet de t'embrasser.
Écrit par : ariaga | mercredi, 11 janvier 2012
Evidement, j ai peu étudié et commençé à travailler à 16 ans, c est un monde que je connais peu, mais il est vrais que les logements sont chers, et si tu n as pas des parents aisés, la vie devient trés difficile. Organiser quelque chose cela demande beaucoup de temps et d engagement de sois méme. Avec Delfy nous nous accuppons d une association culturelle dans le village, et ce qui est regrettable c est que les gens du village viennnent peu, contrairement aux habitants d alentours.
Bonne soirée Elisabeth
Latil
Écrit par : Latil | mercredi, 11 janvier 2012
Cela est un peu le quotidien de mon petit fils lorsqu'il était étudiant et militant, ce qu'il continue de faire en professant, il est prof agrégé d'histoire. C'est beau les jeunes qui ont la foi. Bises Elisabeth, à bientôt
Écrit par : danae | jeudi, 12 janvier 2012
Laura : je l'ai été quelques mois.
Le Pierrot : et tu nous as montré ton beau coin tout propre et bien rangé où tu nous envoies tes notes.
Marie : les études sont très difficiles et dans toutes les filières ! bon courage à ta fille.
Ariaga : je retravaille plusieurs fois mes écrits jusqu'à ce que je sois satisfaite. Ce passage sera modifié certainement au moment où je terminerai mon manuscrit.
Latil : je ne sais pas où la vie chère va nous mener.... Je vois que tu t'occupes et c'est bien.
Danae : Bravo à ton fils ! il faut avoir beaucoup de volonté. Bises Danae et quand tu rentreras, je suis certaine que tu auras plein de photos à nous montrer.
Écrit par : elisabeth | samedi, 14 janvier 2012
Je comprends....sans comprendre
Je ne suis pas allé en Alsace pendant NOEL mais en Franche-Comté; le but était "Les paysages de Courbet"; une des notes t'ait d'ailleurs dédié car le tableau est à mONTPELLIER où j'aimerais retourner et visiter, notamment le musée Fabre où j'ai raté l'expo REDON différente de celle que j'ai vu à Paris
Tu connais des coins que je ne connais pas, tu pars en vacances en Bretagne que je ne connais alors que c'est une partie de mes racines
je pars souvent mais jamais bien longtemps
Écrit par : laura | samedi, 14 janvier 2012
Laura : en fait je n'aime pas me syndiquer bien que j'ai travaillé 3 ans dans un syndicat et 15 ans dans une association d'handicapés.
Écrit par : elisabeth | vendredi, 27 janvier 2012
dans mon milieu de travail, c'est courant mais moi...
Écrit par : lauravanelcoytte | samedi, 28 janvier 2012
«Leur condition actuelle n'a plus rien à voir avec celle des générations d'avant 1968»: euh, c'est quoi cette appréciation??? j'ai fait mes études (juste) avant 1968!! j'étais boursière, et je peux te dire que la situation n'était pas toujours simple! A l'époque il y avait ceux dont les parents avaient les moyens, et les autres qui galéraient, et pas moins que maintenant! Moi j'ai eu de la chance, et d'emblée j'ai choisi l'école... pour son coût modeste!!
Non, ce qui a changé c'est qu'à l'époque il y a avait un faible pourcentage de jeunes qui allaient au-delà du bac alors que maintenant il est très fort. Et comme la construction de logements pour étudiants n'a pas suivi, le problème du logement est devenu dramatique - avec la montée des prix que ça générait! Mais globalement les études au contraire se sont démocratisées!!
Écrit par : sister for ever | samedi, 18 février 2012
Sister : ce sont les paroles de Nathalie, cela ne regarde qu'elle, c'est son point de vue, et tu as le droit de discuter.... C'est vrai que tout a changé maintenant !
Écrit par : elisabeth | lundi, 20 février 2012
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