dimanche, 23 octobre 2011
André CHENIER (1762-1794)
Né à Constantinople d'un père consul de France et d'une mère grecque, André CHENIER fait ses études en France, d'abord à Carcassonne, puis au Collège de Navarre, établissement réputé, parmi les jeunes nobles.
Comme eux, il veut faire carrière dans les armes mais, s'étant ennuyé ferme après une année de garnison à Strasbourg, il revient à Paris hanter les salons où son charme ne laisse pas indifférent ses hôtesses, avec l'espoir de se faire un nom dans la litterature.
En 1787, il part à Londres comme secrétaire de l'ambassadeur de France. Il s'y ennuie et prend un congé pour, en 1789, venir assister aux premières journées révolutionnaires. Il s'en prend violemment à Robespierre et aux organisateurs de la Terreur qui ne lui pardonneront pas, tandis que son frère Marie-Joseph, auteur du Chant du départ, devient le chantre de l'ardeur républicaine.
Recherché pendant la Terreur, (n'a-t-il pas osé écrire un poème à la gloire de Charlotte Corday, qui a assassiné Marat !) André CHENIER, qui s'est réfugié à Versailles, est arrêté alors qu'il venait rendre visite à Pussy à la famille d'un ami emprisonné. Enfermé à la prison de Saint Lazare, où il s'éprend de Mlle de Coigny, La jeune Captive (qui survivra), il fait sortir les poèmes qu'il rédige sur des morceaux de papier dans des corbeilles à linge.
Durant son procès, instruit par des illétrés, CHENIER fort de son innocence, refuse de se défendre. Il est condamné à mort, victime d'une justice expéditive qu'il a dénoncée. Ce poète qu'on assassine à 32 ans monte sur l'échafaud en récitant des vers de Racine. Son oeuvre n'est publiée qu'une vingtaine d'années après.
MON BEAU VOYAGE ENCORE...
Mon beau voyage encore est si loin de sa fin !
Je pars, et des ormeaux qui bordent le chemin
J'ai passé les premiers à peine.
Au banquet de la vie à peine commencé
Un instant seulement mes lèvres ont pressé
La coupe en mes mains encore pleine.
Je ne suis qu'au printemps. Je veux voir la moisson,
Et comme le soleil, de saison en saison,
Je veux achever mon année.
Brillante sur ma tige et l'honneur du jardin,
Je n'ai vu luire encore que les feux du matin,
Je veux achever ma journée...
14:49 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : poésie, poèmes, poètes, écriture, dix huit ème siècle)
Commentaires
très sale époque, et une révolution que ce sont adjugés les ultras..... Bonne journée. Bises
Écrit par : patriarch | lundi, 24 octobre 2011
Se sentait t il intouchable? au cause de sa plume? C était se méprendre sur la loyauté des instiguateurs de la révolution. Ils étaient illétrés et probablement méprisants envers ceux qui savaient lire. Il aurait du étre prudent, il l a payé de sa vie, vive Chénier.
Bonne journée Elisabeth
Latil
Écrit par : Latil | lundi, 24 octobre 2011
Bonsoir
32 ans c'est pas vieux pour mourir mais bon !!
Bonne soirée bisous
Écrit par : noisette | lundi, 24 octobre 2011
Mourir la tête coupée sous l'échafaud, un bien triste destin, qui nous laisse de belles poésies pour ne pas l'oublier. Bisous Elisabeth
Écrit par : danae | lundi, 24 octobre 2011
N'oublions pas le beau texte!
Écrit par : laura | mardi, 25 octobre 2011
Très intéressant, un homme oublié dont on parle si peu
merci Elisabeth
Bonne journée !
Écrit par : if6 | mercredi, 26 octobre 2011
J'ai vu ta vidéo(super!) de Sète et de son cimetière marin
Écrit par : laura | mercredi, 26 octobre 2011
Laura : et oui, sur mon YT, c'est une simple vidéo mais je garde un bon souvenir. On y voit le Théatre de la Mer où nous avions assisté à un concert il y a 2 ans.
If6 : donc j'en parle. C'est une occasion. Bonne soirée.
Danae : en effet, c'est trop jeune et pour rien !
Noisette : trop jeune c'est ce qu'il dit dans son poème.
Latil : s'il avait vécu 50 ans plus tard, qu'aurait-il connu ?
Patriarch : un témoignage d'une époque bouleversante.
Écrit par : elisabeth | mercredi, 26 octobre 2011
cONCERT DE?
Nous sommes passés à Sète voir le Cimetière Marin mais je crois que nous n"avons pas eu le temps de trouver la tombe de Valéry
Nous y retournerons voir aussi le musée Valéry
Écrit par : laura | vendredi, 04 novembre 2011
Laura : Omara PORTUONDO, la piaf de Cuba ! Chanteuse du Buena Vista Social Club.
Nous avons eu aussi du mal à trouver la tombe de Valéry car le cimetière est très étendu. Bien que ce soit indiqué, le cimetière est formé de plusieurs quartiers en escaliers.
Écrit par : elisabeth | samedi, 05 novembre 2011
ca devait être génial!
Écrit par : laura | samedi, 05 novembre 2011
Encore un poète dont on ne parle plus guère ! Et pourtant ...
Écrit par : Hécate | lundi, 07 novembre 2011
Les commentaires sont fermés.