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vendredi, 21 avril 2006

LA POESIE ET L'HISTOIRE

ARISTOTE oppose la poésie et l'histoire : "la différence entre le chroniqueur et le poète ne vient pas de ce que l'un s'exprime en vers et l'autre en prose ... mais l'un dit ce qui a eu lieu, l'autre ce qui pourrait avoir lieu, pour cette raison, la poésie est plus philosophique que la chronique : la poésie traite du général, la chronique du particulier".

10:37 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (13)

mercredi, 19 avril 2006

DES YEUX DE VELOURS

Avec ses yeux de velours,

Avec sa douce voix,

Il ne faut pas de longs discours

Ni compter sur ses doigts

Pour se voir dans ses bras.

C'est à lui que je dois

De sentir toutes les fois

Des frissons dans la voix.

Il n'existe que pour moi

C'est ce que je crois.

Un jour il reviendra

Et il me parlera,

Me dira des messages d'amour

Qui me feront rougir,

Que je garderai toujours.

Et je l'entendrai rire.

lundi, 10 avril 2006

LA GUITARE ET LE BLUES, UNE LONGUE HISTOIRE D'AMOUR

Les noirs du Sud des Etats Unis, à la fin du XIXè siècle, transformaient les chants du travail (hollers) en blues.

Le blues a ainsi remplacé le chant de travail quand les chanteurs ont décidé d'accompagner leurs chants par une guitare et non par un banjo, pourtant très répandu à l'époque.

Elle avait l'avantage d'être plus humaine.

Les notes courtes et saccadées du banjo ne s'accordaient pas avec le style vocal du blues car il n'offrait ni les notes prolongées, ni la profondeur et la chaleur de la sonorité de la guitare.

Le blues avait besoin d'un instrument à effets quasi vocaux, ce que la flexibilité de la guitare offrait. La guitare fonctionnait comme des choeurs, très en vogue dans le Gospel et la musique religieuse noire.

Charlie PATTON, mort en 1934, fut un des pionniers dans l'utilisation de la guitare.

 

Durant les années 20-30, Blind Lemon JEFFERSON au Texas, inventa le fingerpicking en faisant alterner les basses fortement marquées et des arpèges mélodiques.

 

Blind BLAKE en Géorgie créa un style proche du ragtime agrémenté de rythmes volés aux musiques des Caraïbes.

 

Tommy JOHNSON jouait les basses ambulantes du boogie-woogie pianistique.

 

Son HOUSE, Bukka WHITE, Tampa RED et Robert JOHNSON explorèrent à fond la technique du bottleneck, adaptation indirecte de la guitare hawaïïenne largement en vogue au début du XXè siècle dans le Sud.

Cette technique est une des forces majeures de la guitare bluesy.

 

Big Bill BROONZY, aussi à l'aise dans le picking que dans le ragtime, marque l'histoire de la guitare et celle du blues.

Lonnie JOHNSON inventa très probablement le flat picking : la guitare devenait entre ses doigts un instrument soliste et elle fut alors placée au niveau de la trompette ou du saxphone dans la musique noire américaine. L'après guerre et le début des années 40 furent marqués par l'invention de la guitare électrique. C'est à T. BONNE WALKER que l'on doit l'intrusion de l'électricité dans le monde du blues. La guitare électrique facilitait le passage du Blues Rural au Blues Urbain.

T. BONNE WALKER sera le premier à reprendre sur l'électrique le jeu note à note de Lonnie JOHNSON en accentuant encore plus tous les effets émotifs.

On ira même jusqu'à utiliser des sections de cuivres.

 

Dès 1945, Muddy WATERS créa les formules orchestrales du Chicago Blues et de tout le blues moderne. Champion du bottleneck, B.B. KING portera au début des années 50 la technique instrumentale à son sommet. Il va donner à la guitare ses pleines possibilités expressives. Il transformera les notes en paroles grâce aux effets de furieux glissandos et de brusques ruptures du volume sonore. La guitare sera "la voix", multipliant l'intensité émotive du chant par des solos où le paroxysme est atteint par graduation.

 

La présence de B.B. KING est si forte que les guitaristes apparus ensuite ne purent pas échapper à son influence. Certains ont pu offrir un discours parfois original comme :

Otis RUSH, Buddy GUY,

Jimmy DAWKINS, Lowel FULSON, Magic SAM, Freddy KING

Albert KING

Luther ALLISON, Magic SLIM, Son SEALS, Lonnie BROOKS, Mighty JO YOUNG,

Albert COLLINS,

Phillip WALKER, Fenion ROBINSON.

Luther ALLISON disait "le blues, tu dois le faire corps et âme, sans te retenir, les gens ne doivent pas dire que Luther n'a pas craché toutes ses tripes ! A chaque fois, tout doit sortir de ton coeur et de tes tripes par la guitare ! Le blues c'est la guitare et moi ! et c'est un rude combat !"

 

 

 

23:00 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : culture

LA GUITARE ET LE BLUES (suite)

Quelques morceaux à écouter de :

Blind BLAKE :

Police Dog blues

Hard Road blues

Diddie Wa diddie tous de 1930

Muddy WATERS :

Manish boy (1975)

Good Morning Little School Girl

I'm ready

 

La guitare de B.B. KING : la fameuse "LUCILLE".

22:50 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture

samedi, 01 avril 2006

LE DOBRO, UN COUSIN DE LA GUITARE

Dans le sud de la LOUISIANE, les guitares vieillissent mal, l'humidité ayant vite raison des bois et des vernis.

John et Rudolph DOPERA qui fabriquaient des banjos depuis 1923 devaient, en 1926, inventer la première guitare amplifiée mécaniquement, peu de temps avant la guitare électrique.

Le principe est de remplacer la table d'harmonie en bois d'une guitare ou la membrane de peau du banjo par une métallique.

John et Rudolph DOPERA sont parvenus à la forme d'un cône très aplati en aluminium, de petite dimension sur lequel s'appuie le chevalet.

Les cordes sont montées comme sur une guitare de jazz avec un cordier au bout de la caisse.

Trois petits cônes furent placés sous le chevalet, deux sous les cordes graves et un sous les aigües.

Une sorte de T en fonte placé à plat, entre le chevalet et le sommet des cônes convexes, transmet les vibrations des cordes.

Ce nouvel instrument était entièrement métallique. Un modèle plus ordinaire rendait l'instrument accessible à tous par son faible prix.

Cette guitare en fer eut beaucoup de succès auprès des guitaristes de blues en Louisiane et surtout auprès des joueurs de guitare Hawaïïenne.

Les fils DOPERA fondèrent la firme DOBRO (DOpera BROthers).

DOBRO est synonyme de guitare à résonateur. Le timbre des instruments change selon la nature de la caisse de résonance (bois, maillechort, laiton chromé et vernis, fer blanc peint).

Les guitaristes hawaïïens jouent avec l'instrument posé à plat sur les genoux, la caisse à droite et le manche à gauche.

Des Dobros sont conçus spécialement pour eux, cordes surélevées.

La section du manche est rectangulaire, les mécaniques à l'envers.

Les guitaristes de blues, quant à eux, apprécient des Dobros en tous points identiques à une guitare, si ce n'est le résonateur.

Dès l'invention en 1931 de la guitare électrique, certains Dobros sont aussi équipés de micros électromagnétiques.

La fime a également produit des mandolines, des banjos, des ukulele à résonateur.

Aux alentours de 1930, National et Dobro sont deux entreprises concurrentes. La seconde guerre mondiale stoppe la fabrication des Dobros qui reprend difficilement ensuite.

Au début des années 60, le constructeur MOSRITE rachète la marque Dobro et produit de très beaux modèles dont certains en fibres de verre.

Devant le succès rencontré, Louis DOPORA, le seul fils qui ait poursuivi l'aventure, redémarre une fabrication sous la marque HOUN'DOG.

MOSRITE fait faillite en 1977 ce qui permet à DOPERA et à ses associés de racheter la marque originelle pour son entreprise devenue Original Musical Instruments INC(OMI) aujourd'hui revenue en Californie après des dizaines d'années à Chicago.

De nombreux fabricants ont, soit copié mal, soit plagié le principe mais en perdant un inévitable procès, soit encore reproduit des modèles DOBRO en achetant la licence, comme le fit MOSRITE ou Paul BEUSCHER en France dans les années 60.

On opté pour le DOBRO :

Beecher Pete KIRBY, Jimmie RODGERS, Molly DAYS, Graig WINGSFIELD, John DUFFEY (avec Country Gazette) Shar JASKSON (avec Doc WATSON), Norman BLAKE (avec Bod DYLAN), Harley GABBARD (avec Johnny CASH) ...

22:35 Publié dans guitare | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : culture

LE DEVOIR DE VERITE ET LA LIBERTE DE MENTIR

Voici un extrait de : LE LIVRE DU PHILOSOPHE (1872) de NIETZSCHE

"L'homme exige la vérité et la réalise dans le commerce moral avec les hommes ; c'est là-dessus que repose toute vie en commun. On anticipe les suites malignes des mensonges réciproques. C'est de là que naît le devoir de vérité.

On permet le mensonge au narrateur épique parce qu'ici aucun effet pernicieux n'est à craindre.

Donc là où le mensonge a une valeur agréable, il est permis : la beauté et l'agrément du mensonge à supposer qu'il ne nuise pas.

C'est ainsi que le prêtre imagine les mythes de ses dieux : le mensonge justifie la grandeur. Il est extraordinairement difficile de se rendre à nouveau vivant le sentiment mythique du mensonge libre. Les grands philosophes grecs vivent encore entièrement dans cette justification du mensonge (Platon condamne les artistes et les poètes qui produisent des fictions).

Là où l'on ne peut rien savoir de vrai, le mensonge est permis. Tout homme se laisse continuellement tromper la nuit dans le rêve. La tendance à la vérité est une acquisition infiniment plus lente que l'humanité. Notre sentiment historique est quelquechose de tout nouveau dans le monde. Il serait possible qu'il opprime totalement l'art (l'art s'oppose à la recherche de la vérité. Il exprime le besoin d'illusion des hommes)".

 

Le désir de vérité relève d'un besoin de confiance.

La définition de la vérité est embarrassante. Mais la vérité s'oppose au mensonge.

Le sceptique nie la possibilité d'atteindre la vérité.

 

A MEDITER .....

21:45 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (2)