mercredi, 07 mai 2014
CHEZ ANDREE
Aujourd'hui je pars avec maman chez sa cousine Andrée. Elle tient une ferme avec son mari Jojo. Ils ont 4 enfants : Eric, Nicole, Cathy et Anne qui sont aussi mes cousins et cousines, mais que je ne vois pas souvent.
Comme il a neigé, nous mettons de vieilles chaussettes au-dessus de nos chaussures. Ainsi, nous ne glisserons pas en marchant dans la neige. Je mets les gants, le bonnet et l'écharpe que j'ai tricotés cet été.
Sur la route, nous regardons le paysage qui a bien changé sous le manteau de neige tombé hier après-midi.
Nous discutons de choses et d'autres avant d'arriver à la sortie de la ville où se trouve la ferme. Nous ouvrons la grille de la cour. La ferme est perpendiculaire à la route. Au fond de la cour, je vois la grange et le tracteur de Jojo garé devant. Les vaches et les cochons sont enfermés car il fait très froid. Seules les poules gambadent dans la cour. Nous essuyons bien nos pieds, avant d'entrer, sur le tapis devant la porte. Nous appuyons sur la sonnette et entrons dans le couloir où nous ouvrons nos manteaux avant de frapper à la porte de la salle à manger. Nous disons bonjour au grand-père qui est assis à côté de la cheminée, l'oreille collée au poste de radio. Il porte des lunettes noires et sa canne est posée près de lui. Nous discutons un peu avec lui de sa santé et du temps qu'il fait. Puis Andrée arrive souriante de la pièce du fond. On s'embrasse et elle nous demande si nous allons bien. Elle sort ses tasses à café, sa boite à biscuits et à sucre avec un pichet de crème, comme à l'habitude. J'aime son café et sa crème. Andrée et Maman discutent en tournant leur cuillère dans la tasse. Elles ont tant de choses à se raconter. De temps en temps, grand-père laisse la radio pour nous écouter et continuer la conversation avec nous. Je pense qu'il doit s'ennuyer. Maman passe commande de beurre et de fromage blanc à Andrée qui disparaît derrière la porte du fond. Jojo vient nous embrasser mais il n'a pas beaucoup le temps de bavarder avec nous. Il prend un petit café et repart travailler.
Un jour, il m'a montré ses vaches mais j'ai eu un peu peur car elles sont impressionnantes par leur taille. Les cochons ne me font pas peur, ils sont sales, ils aiment se traîner dans la boue si fréquente dans cette région du Nord.
Andrée réapparaît avec ses paquets de beurre et de fromage blanc que maman glisse dans son sac à provisions. Nous finissons notre tasse de café et nous levons pour dire au revoir au grand-père qui ne peut pas bouger de sa chaise et à Andrée qui est très bavarde mais si gentille.
Nous repartons à la maison. Nous avons le nez et les joues si froides qu'ils sont rouges. Nous rentrons vite nous réchauffer près du feu qui nous attend.
14:34 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : souvenirs, nouvelles et textes brefs, journal intime, auteur, écriture, littérature, livre, culture enfance, psychologie
Commentaires
Redonner vie à nos souvenirs ! tu m'as stimulée à le faire aussi .... merci.
Je vois Andrée et le grand père comme si j'y étais.....
Bonne journée
Écrit par : mel | jeudi, 08 mai 2014
Merci Blandine, on m'a souvent dit quand j'écris que l'on voit défiler les images. Bonne journée également à toi.
Écrit par : elisabeth | jeudi, 08 mai 2014
Blandine ???
Écrit par : mel | jeudi, 08 mai 2014
Bonjour Elisabeth, tes récits sont toujours très évocateurs. Bon week end à toi et bises
Écrit par : danae | vendredi, 09 mai 2014
Mel : excuse-moi, j'ai cru que tu étais Blandine.... J'ai une commentatrice qui s'appelle comme cela. Bon week end et merci.
Danae : bon week end à toi. Merci.
Écrit par : elisabeth | vendredi, 09 mai 2014
Mel : voilà, tu es Méline. Je me souviens.
Entre Dana et Danae, Blandine Meil et Mel, peu de différence. Je m'embrouille quelquefois. Mille excuses.
Écrit par : elisabeth | vendredi, 09 mai 2014
Tu es toute excusée Elisabeth, je ne suis pas Blandine, ni Meline, mais je suis Melancolie d'où Mel en diminutif. Merci pour ton passage chez moi.
Écrit par : mel | vendredi, 09 mai 2014
Merci beaucoup Elisabeth pour ta visite chez moi à Amiens, je découvre ton blog et tu écris vraiment bien, et de belles poésies, bravo !
Les maisons d'avant n'étaient pas très pratiques en effet mais nous vivions nombreux dans peu d'espace, on y était habitué.
Bonne soirée à toi et à bientôt !
Bisous
Annick
Écrit par : AnnickAmiens | samedi, 10 mai 2014
bien gentil tout ça
merci pour ton passage
bon voyage
Écrit par : laura | samedi, 10 mai 2014
J'aime ces tranches de vie si bien écrites que tu nous offres. Merci et amitiés.
Écrit par : Ariaga | lundi, 12 mai 2014
Oui, c était un peu comme ça chez les cousins à part qu ils racontaient beaucoup d histoires du temps passé, commentaient les nouvelles du village, mais la radio restait désespérément muette. On se tortillait sur nos chaises, s il pleuvait on ne pouvait sortir de la maison car nous aurions fait des saletés. Explorer la maison , mais il n en était pas question!
Bonne soirée Elisabeth
Latil
Écrit par : Latil | mercredi, 14 mai 2014
Latil : je me souviens que tu allais dans ta famille en Belgique. On n'avait pas la télé, pas le téléphone, pas internet et pour s'occuper il n'y avait que la radio, et les visites dans la famille à part l'école et les copains et copines.
Ariaga : je les ai déjà publiées mais je les remets car beaucoup ne les ont pas lues. C'était il y a 7 ans déjà et mes nouveaux commentateurs ne sont pas les mêmes qu'en 2007. Bonne fin de semaine.
Laura : le voyage s'est bien passé, je raconterai dans les prochains jours en diverses notes sur ce blog.
Écrit par : ELISABETH | vendredi, 23 mai 2014
c'est ce que je fait aussi quand je pars, la dernière fois dèbut mars; je programme des notes en mon absence et à mon retour je complète
Écrit par : laura | dimanche, 25 mai 2014
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