mardi, 28 octobre 2008
L'ARBRE QUI PLEURE
Un jardin, des fleurs
Et un arbre qui pleure
Je vais le couper
Dit le jardinier
Sur l'échelle est monté
Une à une a coupé
Les branches en entier
Les fleurs ont montré
Tout à coup leur joie
De voir la mise à mort
D'un arbre qui ploie
Et qui n'a plus de ressort.
14:18 Publié dans Mes poèmes | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : poésie, poèmes, livres, littérature, jardin, nature, journal intime
Commentaires
Un dessin de toi?
Écrit par : laura | mardi, 28 octobre 2008
Un inédit?
bRAVO!
Écrit par : laura | mardi, 28 octobre 2008
Ce jardinier est un méchant homme...
et les fleurs sont des moqueuses, oui...
à plus Elisabeth...
Écrit par : le Pierrot | mardi, 28 octobre 2008
«Ecoute bûcheron arrête un peu le bras,
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas...
Ne vois tu pas le sang lequel dégoutte à force
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce??
Sacrilège meurtrier, si l'on pend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de sangs, de morts et de détresses
Mérites-tu, méchant, pour tuer nos déesses???».
Je vous laisse retrouver l'auteur... c'est pas moi, dommage, j'aurais bien aimé...
Écrit par : sister for ever | mardi, 28 octobre 2008
Hugo?
Écrit par : laura | mardi, 28 octobre 2008
Plutôt Ronsard. C'est superbe ! et triste. Comme cet arbre qui pleure.
Écrit par : délie | mardi, 28 octobre 2008
Ne riez pas petites fleurs!!
De belles branches toutes 'neuves' vont bientôt repousser sur l'arbre dont vous vous moquez!!!
Il n'est pas mort !!!
Écrit par : monette | mardi, 28 octobre 2008
Oui Délie... Ronsard.
Écrit par : sister for ever | mardi, 28 octobre 2008
Laura : oui c'est d'aujourd'hui, un petit poème pour rire ! Et le dessin est celui qui se trouve dans mon 3ème recueil (2ème de poésies).
Le Pierrot : les fleurs sont contentes, elles auront plus de soleil et seront plus belles.
Sister : je le savais mais impossible de me rappeler....
Monette : tu crois qu'il ne va pas mourir. Je te le dirai dans quelques mois.
Sister a donné la réponse .... OUAH !
Écrit par : elisabeth | mardi, 28 octobre 2008
Bonjour Babette,
Effectivement je suis en vacances dans la belle famille. Nous sommes allés voir les parents dans le Nord. Toute la famille est en pleine forme.
Nous revenons en fin de semaine.
A bientôt
Écrit par : chatelain pascal | mercredi, 29 octobre 2008
Elisabeth > "Sister a donné la réponse .... OUAH !" ?
Écrit par : délie | mercredi, 29 octobre 2008
Oui Délie c'est bien toi qui a donné la réponse, je n'ai fait que confirmer..
Quand à moi j'ai cité ces vers de tête et ce matin je me suis réveillée en pensant que j'avais fait une erreur; ce ne doit pas être «sangs» mais «fers».
Elisabeth: ce tableau «who's hot» est un peu fatigant quand il se met à ouvrir des fenêtres à tout bout de champ.
Écrit par : sister for ever | mercredi, 29 octobre 2008
Il me disait quelque chose, ce poème...
Écrit par : laura | mercredi, 29 octobre 2008
Bonjour,
voici deux petites nouveautés sur mon blog
Bisous
Écrit par : chatelain pascal | mercredi, 29 octobre 2008
Ce poème me fait revenir en mémoire le jour où ma voisine a fait couper un chêne centenaire dans son jardin.
Je n'oublirai jamais le bruit de l'arbre lorsqu'il est tombé...
un hurlement.
Écrit par : Marie Bland | mercredi, 29 octobre 2008
Délie : ta réponse n'était pas confirmée, donc j'étais dans le doute que Sister a levé. Je m'en excuse...
Pascal Ch : merci pour les nouvelles.
Marie Bland : un hurlement, pas étonnant, les arbres naissent, vivent et meurent comme nous...
Écrit par : elisabeth | mercredi, 29 octobre 2008
Sister : en effet des fenêtres s'ouvrent quant nous sommes à la hauteur de WHO'S HOT !
Écrit par : elisabeth | mercredi, 29 octobre 2008
un arbre abattu , un autre planté !
Écrit par : gil brieuc | mercredi, 29 octobre 2008
Tu as raison aussi Gilles... lors des tempêtes on voit bien que les arbres les plus touchés sont ceux qui n'ont pas été renouvelés... N'empêche qu'on est toujours un peu triste de devoir se séparer d'un grand arbre, lorsqu'il fait partie du décor de notre vie...
Écrit par : sister for ever | mercredi, 29 octobre 2008
Sister > tu sais toi aussi de bien beaux textes par coeur. J'ai tjrs pensé que, à la place des bijoux avec lesquels on peut se parer, avoir en tête de jolies choses comme des poèmes, de jolies phrases, c'est beaucoup plus seyant !
Elisabeth > je ne revendiquais rien de spécial, mais c'est le "Houah" que je ne "comprenais" pas, si je puis dire...
Pas besoin d'excuses, y avait rien à gagner, c'est pas le loto ! La poésie, c'est pour tout le monde, donc gratuit ! (au meilleur sens du terme).
Moi aussi j'ai quelques problèmes avec le jardinier quand il s'agit d'élaguer ou de refaire les allées ds le jardin...
Écrit par : délie | mercredi, 29 octobre 2008
Mais bon, les arbres, comme les gens, quand on est fichus, vaut mieux disparaître. C'est la vie !
Écrit par : délie | mercredi, 29 octobre 2008
Bonsoir Elisabeth,
Comme les arbres, les fleurs ne sont pas non plus éternelles.
Amitiés
Écrit par : Christian | mercredi, 29 octobre 2008
Gil : mais il faut du temps pour qu'il grandisse l'arbre ! J'ai en tête la chanson "pour faire un arbre mon Dieu que c'est long, pour faire un arbre mon Dieu que c'est long... "
Sister : oui j'ai mal quand je vois des arbres tomber.
Délie : donc maintenant tu comprends mon ouah ! merci de passer commenter et de repasser commenter.
Christian : les fleurs dans ce poème chantent mais c'est vrai qu'elles ne devraient pas faire leur maligne...
En somme je pensais que mon poème était un peu bête mais je vois qu'il entraîne une avalanche de commentaires...
Écrit par : elisabeth | mercredi, 29 octobre 2008
Bonjour Elisabeth
Très triste poème je déteste voir couper un arbre mais il faut bien renouveler
C'est comme les humains : tout meurs et tout repousse.
Biz A+
Écrit par : Annie | mercredi, 29 octobre 2008
oh... elles ne sont pas gentilles ces fleurs... Pauvre arbre...
Écrit par : loula | jeudi, 30 octobre 2008
Elisabeth > désolée d'être ainsi passée et repassée (sic!) je ne le ferai plus, promis ! ce n'est pas de ma faute si je suis ainsi sensibilisée à la vie des plantes, de la nature, c'est toujours un problème pour moi quand il s'agit ... oui, je l'ai déjà dit. Et pourtant, c'est vrai que cela amène un peu de lumière à tout ce qui ne peut s'épanouir, enfoui à l'ombre des arbres. Bien que le muguet, les champignons !....
Comme vous le constatez, un petit texte, tout simple, soulève une tempête. Ce sont les choses de la vie de chaque jour qui comptent, et tellement plus que le reste.
Il y a encore de l'espoir avec les êtres !
Écrit par : délie | jeudi, 30 octobre 2008
Délie : il s'agit bien de faire tomber l'arbre pour amener de la lumière, aux hommes et aux fleurs en particulier. Comme nous sommes tous sensibles à la mort d'un arbre !
Écrit par : elisabeth | vendredi, 31 octobre 2008
Tu sais, amie, je pense que une société sans arbres est une société morte... L'homme se déshumanise car il n'a plus le moindre rapport à l'arbre.
Écrit par : Chris-Tian Vidal | vendredi, 31 octobre 2008
Oh! Mais c'est triste! Pauvre arbre!
Écrit par : enriqueta | vendredi, 31 octobre 2008
Tu exagères, je suis pour que l'on conserve les arbres. Des fleurs se réjouir de la mort d'un arbre? Et puis quoi encore, nous les fleurs, on aime certes la lumière, mais aussi l'ombre qui nous empêchera de flétrir trop vites nos belles robes. On est en colère contre ton poème, nous, les fleurs, nous considérons nos arbres comme des grands frères, ils sont des êtres vivants comme nous! Et ils ont le droit de vivre! On a pas le droit de couper nos grands frères les arbres, ni de nous couper nous de nos supports feuillus et des arbres qui portent certaines d'entre nous!
Écrit par : des fleurs | dimanche, 02 novembre 2008
C'est vrai, çà. Et ils ploie sous quoi l'arbre? Sous le poids d'autres fleurs, ou de fleurs devenues fruits? Alors si on enlève l'arbre, les fleurs vont mourir!
Écrit par : domino | dimanche, 02 novembre 2008
Erratum : il ploie...
Écrit par : domino | dimanche, 02 novembre 2008
Domino : il ploie car il est devenu trop vieux....
Écrit par : elisabeth | dimanche, 02 novembre 2008
La totale pour les amateurs :
Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras;
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas;
Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?
Sacrilège meurtrier, si on pend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts et de détresses
Mérites-tu, méchant, pour tuer nos déesses ?
Forêt, haute maison des oiseaux bocagers !
Plus le cerf solitaire et les chevreuils légers
Ne paîtront sous ton ombre, et ta verte crinière
Plus du soleil d'été ne rompra la lumière.
Plus l'amoureux pasteur sur un tronc adossé,
Enflant son flageolet à quatre trous percé,
Son mâtin à ses pieds, à son flanc la houlette,
Ne dira plus l'ardeur de sa belle Janette.
Tout deviendra muet, Echo sera sans voix ;
Tu deviendras campagne, et, en lieu de tes bois,
Dont l'ombrage incertain lentement se remue,
Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue ;
Tu perdras le silence, et haletants d'effroi
Ni Satyres ni Pans ne viendront plus chez toi.
Adieu, vieille forêt, le jouet de Zéphire,
Où premier j'accordai les langues de ma lyre,
Où premier j'entendis les flèches résonner
D'Apollon, qui me vint tout le coeur étonner,
Où premier, admirant ma belle Calliope,
Je devins amoureux de sa neuvaine trope,
Quand sa main sur le front cent roses me jeta.
Et de son propre lait Euterpe m'allaita.
Adieu, vieille forêt, adieu têtes sacrées,
De tableaux et de fleurs autrefois honorées.
Maintenant le dédain des passants altérés,
Qui, brûlés en l'été des rayons éthérés,
Sans plus trouver le frais de tes douces verdures,
Accusent tes meurtriers et leur disent injures.
Adieu, chênes, couronne aux vaillants citoyens.
Arbres de Jupiter, germes Dodonéens,
Qui premiers aux humains donnâtes à repaître ;
Peuples vraiment ingrats, qui n'ont su reconnaître
Les biens reçus de vous, peuples vraiment grossiers
De massacrer ainsi leurs pères nourriciers !
Que l'homme est malheureux qui au monde se fie !
Ô dieux, que véritable est la philosophie,
Qui dit que toute chose à la fin périra,
Et qu'en changeant de forme une autre vêtira !
De Tempé la vallée un jour sera montagne,
Et la cime d'Athos une large campagne ;
Neptune quelquefois de blé sera couvert :
La matière demeure et la forme se perd.
Pierre de Ronsard (1524-1585)
Elégies, XXIV
"Contre les bûcherons de la forêt de Gastine"
Écrit par : Bertrand | vendredi, 14 novembre 2008
Merci Bertand, tu as eu du courage pour tout recopier...
Écrit par : elisabeth | vendredi, 14 novembre 2008
Merci Bertrand... je vais l'imprimer car je ne sais plus où est le bouquin où j'ai l'intégrale...
Écrit par : sister for ever | vendredi, 14 novembre 2008
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