jeudi, 07 août 2008
LES COMPLAINTES de Jules LAFORGUE L'Imitation de Notre Dame La lune - Pierrots (1860-1887)
Il me faut vos yeux ! Dès que je perds leur étoile,
Le mal des calmes plats s'engouffre dans ma voile,
Le frisson du Vae Soli ! gargouille en mes moelles...
Vous auriez dû me voir après cette querelle !
J'errais dans l'agitation la plus cruelle,
Criant aux murs : Mon dieu ! mon dieu ! que dira-t-elle ?
Mais aussi, vrai, vous me blessâtes aux antennes
De l'âme, avec les mensonges de votre traîne.
Et votre tas de complications mondaines.
Je voyais que vos yeux me lançaient sur des pistes ;
Je songeais : oui, divins, ces yeux ! mais rien n'existe
Derrière ! Son âme est affaire d'oculiste.
Moi, je suis laminé d'esthétiques loyales !
Je hais les trémolos, les phrases nationales ;
Bref, le violet gros deuil est ma couleur locale.
Je ne suis point "ce gaillard-là !" ni le Superbe !
Mais mon âme, qu'un cri un peu cru exacerbe,
Est au fond distinguée et franche comme une herbe.
J'ai des nerfs encor sensibles au son des cloches,
Et je vais en plein air sans peur et sans reproche,
Sans jamais me sourire en un miroir de poche,
C'est vrai, j'ai bien roulé ! j'ai râlé dans des gites
Peu vous ; mais n'en ai-je pas plus de mérite
A en avoir sauvé la foi en vos yeux ? Dites ...
- Allons, faisons la paix, venez, que je vous berce,
Enfant, Eh, bien ?
- C'est que, votre pardon me verse
Un mélange (confus) d'impressions diverses ...
14:08 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : poésie, poèmes, écriture, littérature, culture
mercredi, 06 août 2008
LE REGNE DU SILENCE
Douceur du soir ! Douceur de la chambre sans lampe !
Le crépuscule est doux comme une bonne mort
Et l'ombre lentement qui s'insinue et rampe
Se déroule en pensée au plafond. Tout s'endort.
(Georges RODENBACH - 1855 - 1898)
10:27 Publié dans poésie | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : poésie, poème, écriture, culture, littérature
mardi, 05 août 2008
Proverbes sur LE TONNERRE
Quand il tonne, il faut écouter tonner
(Quand on n'y peut rien, il faut laisser faire)
Toutes les fois qu'il tonne, le tonnerre ne tombe pas
(Les menaces ne se réalisent pas toujours)
Tant tonne qu'il pleut
(Après les menaces viennent les coups)
Toujours ne dure orage ni guerre
(Les plus mauvaises choses ont une fin)
13:54 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : culture, écriture, jeux
lundi, 04 août 2008
TOILETTE
On a remarqué que de tous les animaux, les femmes, les mouches et les chats sont ceux qui passent le plus de temps à leur toilette.
(Charles NODIER)
14:58 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : culture, littérature, écriture
dimanche, 03 août 2008
UNIVERS
Quand nous aimons, nous sommes l'univers et l'univers vit en nous.
(Octave PIRMEZ, Feuillées - 1832-1884)
22:46 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : culture, écriture, littérature
samedi, 02 août 2008
LES MOTS SONT DES CHOSES
Mais les mots sont des choses, et une petite goutte d'encre,
Tombant comme la rosée sur une pensée, produit
Ce qui fait penser des mille, peut être des millions.
(Lord BYRON, Don Juan)
21:29 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : culture, écriture, littérature, citations, poésie
vendredi, 01 août 2008
NI BON, NI MAUVAIS
Rien n'est en soi bon ni mauvais ;
Tout dépend de ce qu'on en pense.
(SHAKESPEARE, Hamlet)
15:26 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : culture, écriture, littérature, théatre
lundi, 28 juillet 2008
DERNIERS JOURS DE VACANCES (Le journal de Juliette, lycéenne n° 36)
En dansant, Lionel marchait sur les pieds de Juliette et à chaque fois il disait : "Oh, excusez-moi.." Cela la faisait sourire.
Le lendemain soir, Raymond et Lionel passent à la salle des jeunes. Ne voyant personne, ils partent vers Carnac en voiture. Juliette manque de peu leur passage et se retrouve avec Evelyne, Didier et Patou. Ils sont tristes car les vacances prennent fin. Ils ne brancheront pas la chaine hifi. Didier a envie de pleurer. Et chacun rentre à la maison.
Le lendemain matin, Lionel croise Juliette, Didier et le fils de Jean Claude en voiture. A leur hauteur, il stoppe et dit bonjour. Il emmène sa famille à la ville voisine. Puis la voiture s'éloigne.
A 13 heures, Didier et Juliette passent devant Raymond qui sort de sa maison. Il leur demande ce qu'ils prévoient cet après-midi. Ils décident de se retrouver à la plage. Raymond s'exclame : "on va s'amuser... ".
Sur la plage, le vent s'est levé. Raymond, sa femme Odette, Lionel et sa soeur s'élancent dans la mer. Juliette prend ses jumelles pour les regarder nager. La famille d'Evelyne arrive ensuite en voiture, retardée par l'arrivée de cousins.
Après le bain, nos 3 familles se regroupent pour jouer à "la balle au prisonnier", puis "au béret".
Didier suit Juliette partout pendant les jeux. Il lui dit qu'elle est belle et lui demande si elle l'aime bien. Juliette est gênée car il n'a que 11 ans. Elle rit quand même car il est très gentil.
Pendant la pause goûter, Juliette prend une photo de cet instant où tout le monde est réuni pour la dernière fois. Car il n'y aura pas d'autres vacances ensemble. Puis 2 groupes se forment pour les jeux de boules. Lionel est dans le camp adverse. On ramasse quelques coquillages et on bavarde un peu avant de se quitter. Odette invite la famille de Juliette à passer chez eux au mois de novembre à Paris, le jour où le papa de Juliette s'y rendra afin d'acheter du matériel électronique pour son travail d'artisan.
Jeudi 30 juillet : Jean Claude et sa petite famille sont déjà sur la route du retour depuis 3 heures du matin. Didier prévient Juliette vers midi que Lionel et ses parents sont devant la maison avec la voiture chargée. Ils attendent avec impatience de dire au revoir. Raymond ouvre les bras en disant : "Ah ! on va avoir du plaisir à les embrasser. Je commence par la mère". Puis c'est au tour de Juliette : "Ah ! Juliete, hum, hum, tu as triché aux boules hier ...". Puis Lionel s'avance vers Juliette et l'embrasse 3 fois sur la joue, doucement, en lui disant simplement "au revoir", d'une manière si tendre qui lui fait quelque chose au coeur, quelque chose qu'elle ne saurait expliquer... La grande soeur de Juliette demande alors : "A l'année prochaine ?". Lionel répond : "oh non, je ne pourrai pas... ". Il va effectuer son service militaire, Juliette le sait mais son coeur se serre encore plus après cette évocation. Raymond frappe alors dans ses mains en criant : "En voiture !". Lionel court le premier s'asseoir devant sans se retourner, sans rien dire. Et la voiture démarre. Juliette sait déjà qu'elle aura du mal à avaler son repas dans quelques minutes...
Vendredi 31 juillet : la voiture est prête pour le grand retour de Juliette. La veille au soir, Evelyne et Didier ainsi que ses parents sont venus dire au revoir. Juliette a pris une photo d'eux sur l'escalier d'entrée de leur logement. Didier demande à Juliette de faire un petit billet et de le mettre sous sa porte le matin du départ. Ce qui fut fait. A 3 h 30 du matin, Juliette trouve sur le pare-brise de sa voiture une feuille pliée en 4, où elle lit : "Bons baisers et bon voyage. Didier, Evelyne, Maman, Papa ..."
16:15 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : écriture, journal intime, culture, vacances, tourisme, été
vendredi, 25 juillet 2008
EMAUX ET CAMEES - Th. GAUTIER
Marbre, perle, rose, colombe,
Tout se dissout, tout se détruit ;
La perle fond, le marbre tombe,
La fleur se fane et l'oiseau fuit.
14:18 Publié dans Citations | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : littérature, écriture, poésie, poèmes, culture
jeudi, 24 juillet 2008
DE NOUVEAU AMOUREUSE (Le journal de Juliette, lycéenne, n° 35)
Le 23 juillet, Juliette rencontre Lionel, fils de Raymond qui est ami avec le père d'Evelyne. Il est boulanger à Paris. Avec ses parents, sa soeur et la petite serveuse de la boulangerie, il est en vacances dans le village depuis le début du mois. Mais c'est aujourd'hui seulement que Juliette fait sa connaissance.
Nos 3 familles se rendent ce soir visiter la Chapelle du Plas Kaer, déjà connue d'Evelyne et de Juliette. Raymond est un grand farceur, il aime rire et fait de grands gestes en parlant. Il ressemble un peu au boulanger de Pagnol avec sa moustache et ses cheveux bruns. Son fils lui ressemble. Il est fort comme lui.
Trois jours plus tard, Juliette passe devant la maison de Lionel et le retrouve à la sortie de la messe puis le soir près du presbytère. La maman de Juliette qui passait par là avec ses filles s'arrête pour parler un peu à Raymond qui joue aux boules avec ses enfants.
Le 28 juillet, en revenant de la rivière du village après leur promenade, Juliette et sa mère retrouvent Raymond et la famille d'Evelyne. Ils font quelques parties de boules pendant que Lionel et Evelyne sautent à la corde.
Dans la salle des jeunes près du terrain se trouvent des disques et une chaine Hifi. Juliette branche la chaine et pose un disque sur la platine. Lionel arrive, attiré par la musique. Il invite les filles présentes à danser. Juliette danse 3 slows avec lui, puis un passo-dobble, une marche et sur une chanson de Claude François, il laisse la place aux "clodettes" car il avoue ne pas savoir danser comme elles. Juliette écrit le lendemain sur son petit carnet : "ce que j'ai vécu hier soir est merveilleux, j'ai cru rêver...".
14:54 Publié dans Journal de Juliette | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : littérature, écriture, journal intime, culture, vacances, séjours, été