jeudi, 19 octobre 2023
MON PROFESSEUR DE PHYSIQUE-CHIMIE
Durant les années scolaires 1969-1970 et 1970-1971, dans mon nouveau lycée qui venait d'être inauguré, mes camarades et moi-même avons eu comme professeur de physique-chimie un jeune de 26 ans, très compétent et sérieux. Ses cours étaient vivants et très intéressants, dispensés dans un amphithéâtre avec du matériel neuf.
Vers l'âge de 42 ans, il devint père d'un fils unique. Il surprotégea cet enfant et le coupa du monde extérieur. Le non-dit régnait dans leur maison.
11 ans après la naissance de son fils, il perdit sa femme et la vie entre eux deux devint plus pesante.
Quand son fils eut 19 ans, il annonça à son père qu'il n'allait pas passer son bac et souhaitait gagner Paris. De plus, il lui avoua sa transsexualité.
Le lendemain de ces trois annonces, une dispute éclate : le père veut empêcher son fils de partir. Ils en viennent aux mains et le père se blesse grièvement, le sang coule partout. Paniqué, le fils appelle les secours. Quand les pompiers arrivent, ils trouvent le corps sans vie du père, baignant dans son sang, la carotide sectionnée. Il avait 59 ans.
Le fils, jugé quatre ans après les faits, a été condamné à une peine de douze ans de réclusion.
(Je n'ai connu tous ces faits que depuis quelques jours, et j'en suis très triste).
17:08 Publié dans Souvenirs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : souvenirs, année scolaire, lycée, professeur, cours, années 70, parricide
Commentaires
Pas très drôle cette histoire ! Surprotéger ses enfants ce n’est pas les protéger nuance…
Écrit par : DAN | jeudi, 19 octobre 2023
Dan : il se passe des choses dans les familles qu'on ne soupçonne pas. Peut être que d'avoir un enfant tard, à 42 ans dans le cas du professeur, fait qu'on surprotège. J'ai rajouté à la fin de ma note que j'ai su, par hasard, lundi, tout ceci. Cela me rend triste ! Bonne soirée.
Écrit par : elisabeth | jeudi, 19 octobre 2023
Cette histoire est terrifiante! As-tu braiment connu ce professeur de physique-chimie? Hallucinant! Passe une bonne soirée sans top y penser quand même! Gisèle
Écrit par : autobiographie | jeudi, 19 octobre 2023
C'est une tragédie, dont apparemment le plus sévèrement puni n'est pas le plus responsable. Je te souhaite de trouver quelqu'un à qui en parler, un livre qui t'emmène loin de cela, la tragédie des autres nous atteint parfois profondément.
Écrit par : Ed | jeudi, 19 octobre 2023
Ed : j'en parle à quelques personnes oui. La tristesse s'estompe au fil des semaines, je sais cela. Bon week end.
Gisèle : je l'ai eu comme professeur pendant 2 années, sans plus. Je n'ai jamais oublié, depuis 52 ans, son prénom et son nom de famille qui n'étaient pas communs du tout. Bon week end. Bises.
Écrit par : elisabeth | vendredi, 20 octobre 2023
Elle est bien triste ton histoire Elisabeth ! Bon week end
Écrit par : Ulysse | samedi, 21 octobre 2023
Bonjour Elizabeth; J'ai tout d'abord cru que tu nous faisais un compte rendu du dernier livre dont tu venais d'achever la lecture. Mais non , il s'agit bien d'un fait tristement authentique et réel qui prouve bien , si besoin est, que l'intolérance n'a pas fini de vivre, elle !
Écrit par : Chinou | dimanche, 22 octobre 2023
Ulysse : bonne fin de dimanche et bonnes promenades également puisque ce sont les vacances.
Chinou : un fait divers comme on peut en lire dans le journal, sauf que là je connaissais le professeur. Bon week end. Bises.
Écrit par : ELISABETH | dimanche, 22 octobre 2023
C'est bien triste...
Biz
Écrit par : Béa Kimcat | mercredi, 25 octobre 2023
Quelle triste fin pour ce professeur, assassiné par son fils. Bonne journée et bisous
Écrit par : écureuil bleu | lundi, 30 octobre 2023
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