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vendredi, 10 février 2006

LA VIOLENCE AU TRAVAIL - LE HARCELEMENT AU TRAVAIL

LE 29 ème CONGRES NATIONAL DE MEDECINE ET SANTE AU TRAVAIL aura lieu du 30 mai au 2 juin 2006 à LYON.

Il traitera de la violence au travail, phénomène en augmentation depuis une vingtaine d'années.

Il existe 2 situations : la violence d'origine externe, par exemple de la part des usagers des activités de service et la violence interne due aux réductions d'effectifs, à la flexibilité, à l'évaluation individualisée des performances.

 

Ces situations ne relèvent pas du harcèlement moral mais elles créent une souffrance réelle dont certains ne s'en remettent que difficilement. Il s'agit souvent d'un problème de management, d'un défaut dans la prise de décision et sa mise en oeuvre.

L'hésitation n'étant pas un délit, la responsabilité est du côté de la hiérarchie.

Ce sont les retards pris dans la mise en oeuvre de la décision qui créent une situation génératrice de souffrance.

Que faire ?

Les Directions des Ressources Humaines sont déterminantes : elles pourraient inciter la hiérarchie à réduire les délais qui sont le principal facteur de dégradation de la situation. Elles pourraient la forcer à préciser ses objectifs et informer le salarié de son avenir. Cela éviterait à la fois la souffrance des salariés et la multiplication des affaires de harcèlement qui n'en sont pas vraiment.

 

A côté de cette violence, existe bel et bien le HARCELEMENT AU TRAVAIL.

Derrière le visage du harceleur se cache un être avide de reconnaissance et de pouvoir. Pour les conserver ou pour masquer son incompétence, il est prêt à éliminer tout ce qui pourrait y faire obstacle.

Il va choisir une victime pas plus faible que les autres mais quelqu'un de consciencieux, de lucide et donc d'inquiétant pour lui. Il excelle dans l'art de détecter le point faible, la faille qu'il va pouvoir exploiter pour anéantir les défenses de sa victime. Il va s'appliquer à insinuer le doute en elle et chez les autres, sur ses compétences, sa valeur personnelle jusqu'à ce qu'elle perde tous ses moyens. C'est à transformer sa victime en marionnette, à la dévitaliser, à l'anéantir qu'il trouve sa plus grande puissance.

Les employés Français sont ceux qui le plus fréquemment estiment avoir été victimes de violence sur leur lieu de travail : 11,2% des hommes et 8,9% des femmes, 19,8 % des femmes se plaignent d'avoir été harcelées sexuellement.

10:55 Publié dans Science | Lien permanent | Commentaires (8)

Commentaires

Brrr ça fait froid dans le dos, ta description du harceleur. T'exagères pas un peu? Une personne pas trop conne, "lucide" comme tu dis, peut-elle se laisser démonter comme ça?

Écrit par : Sînziana la chatte | vendredi, 10 février 2006

J'ai vécu cela pendant 11 ans et je t'assure que cela démoli même les plus forts. Je suis là pour témoigner de ma souffrance qui a commencé en 1987 et je dois toujours me faire soigner. C'est dur encore à certains moments. Comme par exemple quand je croise un de mes harceleurs dans la rue, au supermarché ... Celui qui n'a pas vécu cela ne sait pas que l'on est au bord du gouffre... c'est à dire du suicide...

Écrit par : elisabethleroy | vendredi, 10 février 2006

Je te remercie de parler de harcèlement moral au travail (en allemand et en anglais cela s'appelle Mobbing). beaucoup de personnes le confondent avec le harcèlement xexuel, mais cela n'a souvent rien à voir avec cela. Dans l'enseignement le harcèlement moral est souvent exercé par un chef d'établissement qui veut faire partir une personne qui dérange parce qu'elle en fait trop et en demande de trop à l'administration : des salles pour faire des expositions, des papiers à signer pour des voyages (je me souviens d'un proviseur qui s'est mis dans une colère noire parce que je lui amenait des paiers de jumelage la veille des vacances de février (la date limite tombait au milieu des vacances, mais je n'avasispas pu faire autrement)), des feuilles de projets à examiner, etc... Tous les producteurs de projets de mon ancien établissement ont demandé un jour ou l'autre leur mutation. Ils choisissent aussi des personnes qui ont un regard lucide sur la société. Dans l'enseignement les personnes harcelées sont celles qui donnent du travail aux autres (non rétribué) par leur propre travail et sont aussi harcelées par ceux qui disent "ne pas avoir le temps, parce qu'il faut s'occuper de ses enfants, de sa thèse, etc.." Disons ceux qui en font beaucoup écope de reproche sur reproche "Cela est mal fait", de la part de ceux qui ne veulent pas faire plus que ce pour quoi ils ont payés. si on reste longtemps le soi, ce sont les agents de service qui vont directement se plaindre à votre proviseur "Est-ce que Mme Untel, ne peut partir plus tôt parce qu'il faut balayer la salle des profs". J'ai vu un jour deux agentes de service venir mettre leur balais de chaque coté de mes pieds parce que j'étais tout à fait dans les temps dans une salle de travail entre 17 et 18h (alors que la fin des cours étaient à 18h), mais elles estimaient que les professeurs n'avaient pas à rester dans les salles de travail une fois leur cours terminé. Elles auraient pu demander verbalement si je pouvais sortir 5mn. Certaines nettoient avec un chiffon mouillé sous vos afffaires et les reposent ensuite sur la table ouillée de façon à ce qu'elles soient abimées. J'ai travaillé 5 mois dans une entreprise en tant que traductrice (il y a déjà longtemps) et je n'ai rien vu de tel, la femme de ménage faisait le ménage quand j'étais là, et prenait un soin extrême à épousseter chacun des objets du bureau avec un chiffon sec en le mettant rigoureusement à sa place, en souriant et en bavardant gaiement...
Heureusement tous les agents de service ne sont pas à mettre dans ce sac -là. Mais dans l'adinistration l'heure c'est l'heure, et s'il faut arriver à l'heure le matin, il ne faut surtout pas partir trop tard le soir ; et ne pas faire faire plus de travail qu'il ne faut aux autres. Mes collègues qui réussissent sont ceux qui arrive juste avant la première heure, n'ahbitant pas loin, rentre chez eux entre presque chaque heure et quitte leur salle à toute vitesse le soir.
Dans le harcèlement, en tant que musicien, on peut être victime de la jalousie de collègues qui savent que certains de vos élèves vous apprécient parce que vous êtes musiciens.
Merci enore d'avoir parlé de ce problème.
Dom

Écrit par : domino | vendredi, 10 février 2006

J'ai eu un cas dans la famille de mon mari : le mari de sa cousine. Il travaillait dans une clinique aux appareils de rayons pour les cancéreux. Il trouvait que la température de la pièce était trop froide car les personnes qui venaient se faire soigner devaient se déshabiller pour passer dans la machine. Il a demandé souvent à la direction de monter la température, il prenait soin de ces cancéreux. Et bien, la direction a tout fait, elle lui a rendu la vie impossible jusqu'à ce qu'il tombe malade. Il est resté un an sans pouvoir retourner travailler. Heureusement, il était proche de la retraite cela la sauvé car la clinique ne voulait pas le licencier.

Écrit par : elisabethleroy | vendredi, 10 février 2006

Bonjour,

Je cherche à faire une différence entre harcèlement et violence, au niveau du travail mais surtout de manière générale. Pouvez-vous m'aider ?
Merci

Écrit par : déborah | mercredi, 15 février 2006

Je pense que vous avez vu le film TATIE DANIELE d'Etienne Chatiliez ? Question harcèlement au travail, il faut entendre toute conduite abusive se manifestant par des comportements, des paroles, des actes, des gestes, des écrits pouvant porter atteinte à la personnalité, à la dignité ou l'intégrité physique ou psychique d'une personne, mettre en péril l'emploi de celle-ci ou dégrader le climat de travail. C'est une guerre psychologique sur le lieu de travail, c'est un phénomène circulaire. Le harcèlement s'instaure quand le dialogue est impossible, que la parole de celui qui est agressé ne peut pas se faire entendre. Il faudrait lire le livre de Marie France HIRIGOYEN car je ne peux pas tout expliquer. Le problème est vaste. Mais en un mot harcèlement = conduites perverses qui se répètent.

Écrit par : elisabeth | mercredi, 15 février 2006

Quand tu dis :"La parole de celui qui se fait agressé ne peut se faire entendre", c'est exactement ce que j'ai ressenti après mon inspection de 2002, inspection que l'on m'avait faite alors que j'étais jury de BTS dans trois académies et que je rendais de nombreux services à mon rectorat en faisant nombres de sujets pour les oraux et en prêtant la voix de mon époux germanophone pour les enregistrements des sujets. Dans mon rapport d'inspection il était écrit l'inverse de la réalité : que j'étais restée coincée toute l'heure à gauche (comme par hasard! -C'était entre les deux tours des élections présidentielles-), alors que j'avais dessiné, mimé, regardé si les élèves (de Terminales STT) prenaient bien les notes qu'il fallait en allant près deux. Que trois élèves seulement avaient participé, alors que 3 élèves n'avaient pas participé, etc... Exactement l'inverse...On m'a reprochée que les élèves (de Teminale!) avaient des feuilles de classeur et non pas des cahiers. Suite à une crise de larmes que j'avais faite parce que 1) On m'avait enlevé mes 2èmes années de BTS pour les donner à une collègue qui n'en voulait pas. 2) Un collègue m'avait annoncé que j'allais avoir la tutelle pédagoqique d'une certes agrégée, mais qui n'avait pas été à un seul stage de formation continue depuis 10 ans, alors que j'ai fait partie des groupes "recherche-action réussite au lycée" pendant 6 des dernières années avant l'inspection.
Suite à la crise de larmes on m'a convoquée à la médecine du rectorat pour me mettre en CLM, en me disant "jurys de BTS, nombreux sujets, groupes recherche-action", tout cela c'est du passé (C'est tout juste si ce médecin (une femme) ne m'a pas dit :"Cela n'a jamais existé. Vous avez rêvé").
Cela m'a fait très mal. Et ce médecin que je ne voulais pas aller voir, parce qu'elle avait un ton très impérieux au téléphone au lieu de faire son devoir, c'est-à-dire dire "Ce n'est rien, demain, vous reprennez le travail! Je vais essayer de faire en sorte qu'on ne vous mette pas de tutelle pédagogique"-d'ailleurs c'est illégal, car les titutulaires ne peuvent avoir à la rigueur que des accompagnements; pour avoir un tuteur pédagoqique, il faut être stagiaire.
Ce médecin-là a fait le contraire de son métier.
Deux ans plus tard, devenue titulaire-remplaçante, je faisait une suppléance dans un collège. Ce médecin m'a appelé en disant : "5 plaintes ont été déposées contre vous". Je lui ai raccroché le téléphone au nez. Voici de quelle nature était les plaintes :
Un parent disait " Vous allez trop vite".
Un deuxième : "Vous allez trop lentement".
Un troisième :" Vous faites des cours trop simples"
Un quatrième : "Vous faites des cours trop compliqués".
Une collègue : "Les troisièmes sont incapables de comprendre la réunifcation allemande" et en plus, j'aurais eu soi-disant des rapports conflictuels avec cette collègue amie de longue date, avec laquelle j'avais fait pendant des années des duos de guitare (je précise pour nous, sans concert) . Une semaine, elle venait chez moi. Et la semaine suivante, j'allais chez elle.
Qu'en penser ! J'en ai pleuré beaucoup, mais je me demande parfois s'il ne vaut pas mieux rire de la sottise du monde que pleurer.
dominique

Écrit par : domino | mercredi, 15 février 2006

Oui, c'est bien cela, la sottise du monde....Quand on est harcelé, le monde semble tourner à l'envers.

Écrit par : elisabeth | mercredi, 15 février 2006

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